dimanche 27 octobre 2013

Trail de la vallée de l'Orneau

Ah les vacances ... on peut courir tous les jours, faire la sieste ... et quand ,en plus, on rajoute la naissance de mon deuxième enfant et un temps exceptionnel pour la période, je ne pouvais rien faire d'autre que chercher une petite épreuve ou m'aligner. Certains boivent un coup pour fêter un évènement, moi je cours ...


Et aujourd'hui , en compagnie de mon père qui va s'aligner sur sa première course depuis au moins une bonne décennie, j'ai opté pour un petit détour en Belgique , près de Namur dans la vallée de l'Orneau.
Seconde édition de l'épreuve, l'organisation a battu un record de pré inscrits sur ses deux épreuves : un 22 kms et 350m de D+ et un 50 kms et 950 m de D+, la première boucle étant commune.


Au sein d'un peloton d'une centaine d'âme, je m'élance à 9h30 sous un ciel clément ou la pluie a finalement décidé d'arrêter de déverser ses trombes d'eau. Le vent par contre , s'il permet de nettoyer le ciel, posera des difficultés dans les zones dégagées.
Très vite , le rythme est élevé. Pas de quoi s'échapper tout de suite mais suffisamment pour créer un petit groupe d'une quinzaine d'hommes. Au grès des premiers kms en descente plutôt technique , la première chute survient, la boue est bien là ,gare aux appuis.


Compte tenu de la météo de la nuit, je m'attendais à pire. Finalement, nous ne serons que peu perturbés par de grandes portions boueuses, hormis les passages en plein champs de pomme de terre, de betterave sucrière et de maïs.
Retour à la course: après la première descente, nous retrouvons l'Orneau, rivière locale et les premières pentes du jour. Petit coup d'oeil au GPS, 4 kms à plus de 14 km/h. Je suis parti trop vite et je lève immédiatement le pied en repensant aux erreurs commises à Bruxelles. Le groupe commence à s'étirer , me voilà 13 ème et encore frais.

La suite du parcours reste typique de la région : des zones bitumées pour traverser des villages accueillants, des petits chemins qui serpentent entre les champs ras, des traversées de prés humides voire boueux, des passages en forêt recouverts de feuilles multicolores, des côtes sèches mais courtes ...
Bref, pas de quoi épouvanter mais de quoi bien user l'homme. 

 

Notre groupe finit par exploser, éparpillant ça et là des unités au prise avec le vent. Rapidement, je double deux concurrents passant en onzième position et rejoint le dixième, Jonathan, avec qui je vais rester une vingtaine de bornes. A deux , les kms défilent rapidement, l'émulation permet de maintenir une cadence élevée et de grappiller du temps sur un petit groupe de 3 qui se dessine au loin.
Dans les descentes et sur plat, je mène notre duo, en côte, c'est une toute autre histoire et je vois s'envoler mon camarade de course  pour le rattraper quelques mètres plus loin lorsque le terrain s’aplanit.
Nous jouons à ce jeu là jusqu'à la fin de la première boucle qui se ponctue par une ascension entre deux champs bien rude et ... face au vent. Horrible ! Mais nous revenons progressivement à quelques mètres du petit groupe de 3 qui nous précède et qui ne s'arrête pas au ravito pour repartir aussi sec sur la deuxième boucle. De mon côté, je préfère m'arrêter  (01:42:00) afin de m'hydrater et de m'alimenter correctement en prévision des 28 derniers kms qui offriront le gros du dénivelé.

 

Lorsque nous repartons, 8 kms de vent de face se présentent. Mon compagnon d'aventure ,ne prend plus de relais, je le sens cuit , peu habitué aux longues distances. Dommage, j'ai passé d'agréables moments ... je m'échappe donc au 28 ème km et je vais rester ainsi seul jusqu'à la fin du parcours.

Dès le 30 ème km, les difficultés apparaissent, rien d'insurmontable mais les pentes restent sèches et je marche à chaque fois. Voilà ma principale carence : le manque d'entraînement en côte, je savais que j'étais trop juste à ce niveau là et je n'apprends rien en rampant le long de ses ascensions. Je perds un temps précieux mais j'avance toujours pour finalement rattraper le 9 ème juste après la plus ardue des difficultés du jour. au début, j'ai pensé que c'était un terril ...c'est dire le pourcentage ! Heureusement , une corde placée à cet endroit nous aidera à surmonter l'épreuve.



Je double donc le 9 ème et m'échappe , toujours confiant en mes capacités du jour pour gratter encore quelques places. Malheureusement, cela ne va pas durer car nous parcourons une portion plus exigeante et comme plus tôt avec Jonathan, je n'avance pas en côte et me refait passer par le 9 ème qui me laisse sur place. Je prends un coup sur la tête mais je sens que je vais bien, les jambes tournent correctement, mais elles n'aiment tout simplement pas monter !
Au dernier ravitaillement, j'arrive à quelques mètres du 9 ème et alors que le 8 ème vient juste de partir. Je vais y rester 2 bonnes minutes privilégiant l'alimentation et l'hydratation mais perdant autant de temps sur mes prédécesseurs ...  Le corps et la tête vont toujours bien mais personne n'est visible à l'horizon.
Vers le 40 ème, le terrain se calme sensiblement offrant l'opportunité à mes jambes de dérouler leur foulée et elles n'attendaient que ça ! A partir de là, je cours constamment, côte ou pas et je rattrape cm par cm le 9 ème qui semble à l'agonie.



Au sortir d'une côte , une crampe s'empare de ma cuisse gauche. Pas la première fois en course et c'est même assez fréquent. Il va falloir creuser de ce côté là et absolument insérer du salé à mon alimentation pour éviter ce désagrément.
Quelques instants de pose et je repars bien décidé à poursuivre ma chasse . Et c'est à l'orée d'un golf sur lequel nous allons parcourir quelques kms et admirer de belles voitures que je redouble une énième fois le 9 ème et cette fois ci, pour de bon. Le parcours roulant ne lui permet plus de suivre et je dispose aujourd'hui de plus de réserve que lui. Tant mieux pour moi !

La fin du circuit approche offrant une ultime ligne droite  face au vent pour aboutir au stade ou siège l'arrivée. A 20 mètres de la ligne, la crampe revient et c'est en marchant que je dois franchir la ligne d'arrivée. Dommage , si on excepte ceci, je me sens parfaitement bien.

 

Je termine donc 8 ème (grâce à un abandon ?) en 4 h21.
Plutôt satisfait. Dans la perspective du grand trail du nord, j'ai tout basé sur l'endurance et lâché le fractionné. Sans celui ci, impossible de viser plus haut ... je suis retombé dans les travers d'entraînement d'il y a deux ans. Actuellement, je cours pour le plaisir sans forcer . Pour briller davantage, il faudrait se forcer à réaliser des séances qualitatives au risque de fragiliser le corps et de risquer la blessure. Un juste milieu doit être possible et je vais tenter de le trouver afin de retrouver un peu d'intensité pour le trail du tour du canton début décembre qui devrait être plus roulant et ainsi coller davantage à mes qualités du moment.

Côté organisation : points positifs :
pour un prix de 13 euros, je ne m'attendais à rien et je n'ai rien eu ...sauf une soupe finale. Ceci n'est pas une critique. En France , nous aurions eu un tee shirt ou autre mais le prix aurait été au moins double. C'est un choix.
Pour une seconde édition, l'organisation m'a semblé roder, pas de problème aux inscriptions, des ravitos bien pourvus autant en bouffe qu'en boissons, un parcours superbe, usant, extrêmement bien balisé et mettant parfaitement en valeur le charme de la vallée de l'Orneau.
Des bénévoles (que je remercie) souriants et pas avares d'encouragements.

points négatifs :
la dangerosité de certaines traversées de routes qui auraient nécessité la présence de signaleurs pour faire ralentir les conducteurs.
et au km 43 (un truc comme ça) , juste après le golf, on court en forêt puis on descend un aplomb pour arriver sur la route en plein virage. Cette partie est extrêmement dangereuse. Avec l'inertie de la course on s'arrête au milieu de la chaussée prêt à être écrabouillé par une (superbe) voiture (porche blanche pour moi).
Sinon, RAS et je reviendrai dans le futur avec grand plaisir.

Pour l'anecdote, mon père finira aux alentours de la 70 ème place sur 510 en 01:53:00 . pour un mec à court de forme ...

 

résultats ... ICI et photos à venir






mercredi 16 octobre 2013

Objectif 2014 : l'armorbihan

Orphelin de mon principal objectif 2013, me voilà déjà tourné vers 2014.
Et ce seront les routes bretonnes qui , à nouveau, m'accueilleront !
Rendez vous donc en mai pour les 187 kms entre le Phare du Cap Fréhel (Plévenon, Côtes d’Armor – 22) et le lieu d’arrivée qu'est la Pointe de Conguel (Quiberon, Morbihan – 56).

d'autres informations suivront !
http://daviddaveau.fr/armorbihan-2014/





En espérant qu'après avoir loupé l'ultrathonnerieux sur blessure et le grand trail du nord dans les conditions que tout le monde connaît maintenant, je puisse répondre présent !

Sinon, la suite de la saison reste floue. Devenant papa une seconde fois dans les jours qui arrivent, je ne prévois rien de particulier même si je pense être présent au départ du trail de l'Orneau en Belgique (48 kms ; 950 m D+ ) le 27 octobre .
Pour le reste , j'ai bien des idées mais ... on verra si la vie avec deux enfants me permettra de les réaliser !