jeudi 30 juin 2011

Le grand raid du golfe du Morbihan - partie 4

Couché face à la mer , sous un grand ciel bleu, à l'ombre d'une pinède parfumée ... le paradis .Mais pas aujourd'hui, pas maintenant. Le repos sera pour plus tard, debout et avance; Et je me lève. Aucune impression particulière, pas d’amélioration physique en tout cas mais l'esprit va mieux et a retrouvé la fraicheur nécessaire à la suite de l'aventure. J'aligne à nouveau les pas et je m'élance doucement dans une foulée qui m'a tant fait défaut depuis de longues minutes. Je me lance dans de savants calculs pour estimer le temps qu'il me reste avant Lamor baden et j'arrive finalement plus vite qu'estimé à destination. Dernier gros arrêt,contrôle inopiné du sac par un membre de l'organisation et c'est reparti, je me suis suffisamment reposé dans la pinède. J'apprends que je suis 17 ème en 17 h 36.

Nous repartons a 2 mais mon compagnon lâche prise assez vite. Je cours sur plat , en descente mais marche en côte. Les cuisses sont fatiguées mais tiennent pour l'instant le choc. Que ça dure ... moins de 40 bornes à lutter. La fin du parcours est marqué par une alternance entre sentiers côtiers roulants ,petites corniches en bord de mer et route surchauffé par le soleil de milieu d'après midi.
Une section de quelques centaine de mètres avant Arradon devient horrible. De grosses pierres au milieu du sentier qu'il faut enjamber , escalader. Hors de question de courir . Heureusement, nous sommes récompensé par l'arrivée au ravito ou je retrouve Christian qui avait du me doubler pendant ma petite sieste. Il repart vite et je le suis à distance respectacle. Toujours le même manège : en côte , il prend de l'avance et sur plat je le rattrape.



Nous arrivons finalement assez vite sur le dernier arrêt à 14 kms de l'arrivée. Courir est de plus en plus difficile mais je m'y tiens d'autant que les passages en bord de mer offrent un spectacle magnifique.La plage est bondée, tout comme la corniche et il faut donner de la voix pour se frayer un passage. Dur après tous ces kms parcourus. Pourtant , j'avance, 1 km puis 2 ... ça sent l'écurie et bizarrement c'est là que mes jambes décident de ne plus fonctionner.Un long dialogue intérieur s'instaure avec mes membres inférieurs . Elles ont gagné.Même la vue d'une sirène au seins nus et en string ne m'incite pas à courir ...
Christian me rejoint , s'arrête à côté de moi et marche. Je ne l'avais pas encore vu marcher depuis le départ. Je lui dis que je suis cuit et qu'il n'a pas besoin de m'attendre. Il déclare pourtant ces paroles que je ne suis pas prêt d'oublier : " je vais pas te doubler, je l'ai déjà gagné maintenant je m'en fou du temps ..." C'est tout con et sur le coup ça m'a beaucoup touché. Alors je suis reparti en courant, les cuisses en feu pour ne pas gâcher la fin de notre course. Les quadriceps me brûlent comme jamais, j'ai les mâchoires serrées mais je cours et largue mon ange gardien. Je souffre vraiment comme jamais j'ai pu souffrir en course mais j'avance et atteint le port de Vannes. Passage de la passerelle en marchant, un petit coup d’œil en arrière et j'attends Christian, je lui dois au moins ça. Nous passons la ligne d'arrivée en 23 h 13 et 12 et 13 ème position ( 3 ème sénior !!!). Une accolade , des remerciements, un petit discours,le t-shirt finisher dont j'ai tant rêvé et une avalanche de merveilleux souvenirs.



Je vais bien, j'ai un peu la gerbe mais décide d'aller me coucher dans un coin. Je ne me relèverai pas. La croix rouge s'occupe de mon cas, j'ai perdu 6 kgs sur la course et bu 20 Litres d'eau !
je passerai la soirée à divaguer et les jours suivants dans un état semi comateux .Maintenant ça va mieux . D'ailleurs, on recommence quand !?!

mercredi 29 juin 2011

Le grand raid du golfe du morbihan - partie 3

Toujours les mêmes interrogations par manque de repères ... Suis je parti trop vite ? je n'en ai pas l'impression .

Alors on continue ! d'autant que la première nuit touche à sa fin révélant un paysage grandiose seulement éclairé par les premières lueurs de l'aube. Ce lever du jour correspond à mon arrivée à l'embarcadère d'Arzon en compagnie de Christian qui s'octroie une petite pause technique avant la traversée en bateau. Depuis le ravitaillement précédent, nous nous suivons. Tantôt il prend de l'avance , surtout en côte -je l'ai d'ailleurs surnommé le chamois-, tantôt je le rattrape au bout d'une longue portion plane . Il est impressionnant de régularité, de facilité, il n'a pas l'air de souffrir. Il m'annonce qu'il revient des 6 jours d'Antibes (second !), qu'il s'en ressent un peu, mais que vu qu'il a participé à toutes les éditions de l'ultra marin, il se devait d'être là, une huitième fois ! Le fou ! ou le héros ... chacun son camp ,quoique la limite entre les deux est parfois proche.



Nous discutons de tout , d'entraînement et de blessure et nous arrivons tranquillement en vue d'Arzon après avoir longé toutes une série de pointe. Mais l'embarcadère a beau être à portée de main, il faut s'en eloigner ponctuellement pour aller chercher une petite boucle de quelques kms de l'autre côté du village. Ça y est , port en vue ... la moitié du périple est bouclée, j'ai l'impression d'avoir atteint le sommet d'un parcours dont il ne me resterait que la descente ... on m'annonce 18 ème en 11 heures 04 et les jambes suivent toujours bien qu'un peu dures .

On revêt un poncho imperméable, un gilet de sauvetage et hop, dans le zodiac ! la traversée dure une dizaine de minutes et permet d'apprécier le spectacle , personne ne parle, la course n'est pas finie , il faut rester concentré.



Locqmariaquer approche et la reprise de la foulée aussi ! mais pour seulement 2 kms afin d'aboutir au second gros ravito. Plus les heures avancent, plus les reprises sont difficiles, plus les jambes me rappellent combien elles ont déjà souffert.
Comme d'habitude, manger,boire, remplir et comme je suis persuadé que je ne tiendrai pas, je me permet même un petit tour chez les kinés pour rafraîchir les gambettes ! Mais dommage, pas de kiné ici, il faudra attendre Lamor-baden.

Bon , alors je repars pour une étape composée de 2 parties : la première tout en sentier côtier (avec la première grosse erreur de balisage) va me permettre de remettre la machine en marche et bien que je sois toujours seul , je cours presque constamment . Les racines, cailloux et escaliers se font plus rares , le parcours plus roulant , j'en profite pour conserver un rythme correct afin de boucler les 10 kms m'éloignant du point d'eau suivant. La seconde partie de l'étape citée plus haut va m'amener doucement à Auray. Ce fut la partie la plus difficile, tout en côte avec un maximum de dénivelé, des erreurs de balisage et le tout dans des villages et sur de la route. Bref, 10 bornes à oublier , mais qui vont être récompensé par l'apparition ,sous nos yeux épuisés, du port d'Auray magnifique village un peu enclavé synonyme de ravitaillement. Je me sens fatigué bien sûr, mais relativement frais quand même et courir ne représente pas encore une douleur.



D'autant que vont suivre 10 kms magnifiques tout en sentier côtier en bord de crique. Je me sens super bien et l'impression physique que j'ai est accentuée par la différence de dénivelé qu'il y a avec l'étape précédente . Alors je cours, toujours et encore, j'accélère même ! et je me sens bien. Peut être un peu trop ? pourtant je fais encore attention à mes sensations et j'arrive au point d'eau suivant sous une chaleur accablante en 8 ème position sans me douter que cette partie allait être mon chant du cygne ! Je bois et repars en marchant quelques mètres , m'élance et ... remarche. Merde, j'y arrive plus ...je ne peux plus, je le sens bien. Comment peut on enchaîner aussi vite deux périodes aussi différentes : une d'euphorie et une d'agonie ? Il me reste pourtant plus de 50 bornes ! tout passe dans la tête, les calculs de moyennes à 5 km/h s'effectuent ... je ne suis pas arrivé ! mais je le savais que j'allais souffrir alors il faut maintenant faire avec. Sauf que je vais vraiment doucement, les 5 km/h n'y sont sûrement pas. Alors je décide de m'allonger à l'ombre dans une pinède pour un sommeil ,je l'espère réparateur, d'une demi heure et je somnole en percevant le doux impact narquois des foulées de concurrents à qui il reste encore du jus. Qu'est ce que je fais là ... A SUIVRE !

mardi 28 juin 2011

Le grand raid du golfe du morbihan - partie 2

19 h , le départ est donné.
Je m'élance dans le peloton bien décidé à respecter mon plan à la lettre : 9 km/h , pas plus. Je me fais pas mal doubler, le rythme de certain est assez élevé et je laisse les suicidaires partir pied au plancher persuadé que d'ici quelques heures je vais les retrouver à l'agonie sur le bord de la route .

L'erreur que je ne voulais pas commettre sur cette course , c'était de faire un décompte des kms par rapport à l'arrivée, de peur de prendre un bon coup de bambou derrière la casquette. Du coup, je découpe l'épreuve en étape , 13 exactement correspondant aux divers ravitaillements mis en place sur le tracé. A chaque départ de ravito, je contrôle la distance qu'il me reste à parcourir pour atteindre le suivant et comme celle ci se situe entre 10 et 20 kms cela facilite la progression !



Revenons à la course : mon GPS m'aide au début à ne pas me précipiter , à ne pas me laisser embarquer par un rythme qui risque de me laisser des traces dans quelques heures. Bien entendu, tout va bien pour l'instant et je ne profite pas réellement des paysages concentré sur mon allure. Le premier ravitaillement (au 18.5 kms ) est atteint en 1h56 (202 ème), je ne m'attarde pas , quelques morceaux de chocolat, de banane, quelques gorgées de coca et c'est reparti direction Noyalo pour 19.5 kms de routes et chemins pas très agréables .

La nuit nous rattrape, les contrôleurs nous arrêtent pour nous demander d'allumer les frontales à quelques encablures de la fin de cette seconde étape. Au ravito, le manège et le même que précédemment : je mange, bois et rempli la poche à eau. 38 kms ( 4h02 et 121 ème) dans les jambes et ça va , la fraicheur se fait sentir, offrant plusieurs heures de répits à nos organismes déjà meurtri par la chaleur.



Direction Sarzeau , autrement dit le tiers de l'épreuve. Il fait nuit et j'ai l'impression de ne courir que sur de la route . vu que l'obscurité est totale, le peu de chemins côtiers ne nous permet pas de nous émerveiller des paysages . Mais il faut avancer , toujours, et c'est ce que je fais de façon toujours aussi régulière pour boucler les 58.3 kms en 6:23:37 et 67 ème.
Pour l'instant ,je ne suis pas entamé, je me force à manger quelques pâtes , à réaliser toujours les mêmes rituels , boire, manger, remplir, repartir. Je n'ai pas vraiment de souvenir de cette première partie, quelques bribes seulement mais je sais que jusqu'à là le parcours m'a quelque peu déçu.



Oui , mais voilà ... l’inconvénient quand on ne connaît pas le parcours c'est qu'on ne sait pas à quoi s'attendre ! La suite du tracé jusqu'à l'arrivée , hormis encore plusieurs portions de route , va se dérouler sur sentiers côtiers . Cool, de l'ombre ! c'est certain ... oui mais moins cool les cailloux , moins cool les racines et encore beaucoup moins cool les ESCALIERS. Des marches et des marches, jamais beaucoup, trois par ci, cinq par là mais l'accumulation fait mal, très mal.
L'esprit doit rester clair, l'attention centrée ou la chute arrive vite (surtout la nuit !).
Mais ça va toujours et même si je suis souvent seul et que je ne connais pas ma place, je sens que je grapille des positions. Trop ? peut être ... et je commence à m'affoler lorsque au 79.3 kms je rattrape au ravitaillement un groupe de coureurs dans lequel se trouve Christian Efflam , vainqueur 2010 du grand raid du Morbihan .
Paradoxalement, Je crois que c'est là que je me suis posé les premières grosses questions de la course ... A SUIVRE

lundi 27 juin 2011

Le grand raid du golfe du morbihan - partie 1

Et bien voilà, le premier objectif de la saison est terminé ... Comment ? quel temps ? Es tu arrivé jusqu'au bout ? Patience ...

Etant novice sur la distance, mon premier réflexe lorsque je me suis inscrit en novembre, fut de chercher sur internet différents plans d'entraînement. Un petit coup sur le site de Bruno Heubi, un autre sur l'improbable blog de zeb et quelques allers retours sur d'autres forums m'ont laissé quelque peu perplexe . En effet les entraînements proposés correspondaient à ce que je faisais déjà dans une semaine classique de préparation !
J'allais donc devoir me débrouiller pour monter un plan qui allait me permettre de boucler cette interminable aventure.



Oui mais voilà, suite à l'origole 2010 , les douleurs au genou gauche reviennent et après 2 mois de pause (pose de semelles, kiné, étirements... tout le tralala !) puis deux mois de reprise avec des séances inférieures à 1 heure, je me sens enfin prêt à rallonger la distance .
Je commence donc 10 semaines où l'objectif sera de courir longtemps à allure régulière avec des jambes déjà fatiguées pour m'habituer mentalement à courir avec de la douleur dans les membres inférieurs.

Et cela fonctionne ! 8 weekends chocs avec enchaînement de 50 bornes le samedi et au moins 30 le dimanche (plus une troisième le vendredi ou le lundi de 16 kms) . Je multiplie les offs, sillonne l'ensemble des GRs ( 3 mois à 412, 480 et 480 kms) et finis ma préparation frais comme un gardon prêt à affronter mon Everest.



Les deux dernières semaines de décompression sont longues, j'ai l'impression de ressentir des douleurs partout, je ne m'approche plus des malades par peur d'attraper une saloperie qui pourrait me priver de cet évènement. Mais, finalement, le jour J arrive et tout va bien . Je pars le vendredi matin pour 7 heures de route en direction de Vannes et j'arrive à 13 heures sur place où je visite le village départ (achat du buff ultramarin) tout en allant retirer mon dossard. Une bénévole me place un bracelet jaune fluo au poignet (indiquant la course que je réalise) et la pression monte ...

Il commence à faire chaud et je vais me placer à l'ombre dans la voiture pour tuer le temps. Je somnole, lis , mange une dernière fois, prépare mes affaires et place enfin le dossard. J'y suis, ça y est , je vais pouvoir me frotter à la bête.



Dans ma tête , tout est clair, je vais essayer de tenir 9 km/h le plus longtemps possible et après ... on avisera ! Je commence à me connaître et j'espère que je saurai repérer les premiers signes de sur régime.Côté alimentation, je décide de manger toutes les heures (banane , chocolat , tuc ... ) et de boire toutes les 10 minutes la nuit et 5 minutes le jour. Voilà la théorie, place à la pratique.

Je rejoins le départ au son des cornemuses, les poils s'hérissent , j'ai la chair de poule.

19 heures, c'est parti .... A SUIVRE !!!!

mardi 21 juin 2011

Ultra marin J-3

J-3 ... 3 jours avant l'objectif de l'année , avant le plus gros challenge de ma vie sportive. Tous les voyants sont au vert suite à une préparation sérieuse qui m'offre, à l'aube de la course, certaines certitudes et des interrogations.
Je sais maintenant que je peux courir longtemps, très longtemps sans trop me fatiguer et cela rassure ; Pour autant , la partie n'est pas gagnée et entre des sorties de 50 bornes et celle de 180 qui m'attend, il y a une certaine différence remplie de questions : Quelle allure ? méthode cyrano ? alimentation ? sommeil ?... Bref, beaucoup de questions et peu de réponses ...
Je suis sûr d'une chose : j'ai les crocs, une grosse envie et pour m'arrêter il faudra un gros problème vraiment handicapant. Aucune volonté de me préserver ni de vouloir m'arrêter à temps pour ne pas compromettre la suite de la saison. Ma saison , c'est cette course.
A l'heure actuelle , je pars avec l'idée de maintenir une allure de 9 km/h le plus longtemps possible avec une pose chaque heure pour marcher pendant 500 mètres (comme pendant l'entraînement). A chaque ravitos, je ferai le plein de la poche à eau et je remplirai un sac congélation avec des aliments pris sur les ravitaillements (fruits). Dans l'idéal, j'aimerais conserver ce rythme jusqu'au 100 bornes ,et après ... on verra bien !

Je n'oublie pas que mon objectif est de terminer( même si mettre moins de 30 heures me ravirait !). Comme on dit , maintenant il n'y a plus qu'à ... mais la pression monte.

dimanche 12 juin 2011

dernier weekend choc

et oui, voilà enfin le dernier weekend choc !
Le samedi , comme d'habitude je mets le réveil à 5 h00 et pas comme d'habitude, je l’éteins aussi sec !
Finalement, je me lève à 9 h 45 , la fin de prépa a laissé des marques et la fatigue est bien présente mais ce sont mes dernières grosses sorties et il faut les faire ...
Je pars donc tranquillement pour une longue course de 55 kms sur un parcours que j'ai appelé "mix de off" car regroupant plusieurs parties que j'ai pu emprunter lors des semaines précédentes. Nous avons donc une grande boucle passant par Ferriere la grande, Dimechaux, Solrinnes, Aibes, Colleret, Jeumont, Marpent, Recquignies, Ostergnies, Cerfontaine, Ferriere la petite et Hautmont.
Mon sac est complet en version ultra marin et je réalise en situation les derniers réglages des lanières. Dès le départ , j'adopte une foulée économique qui correspond toujours à une moyenne aux alentours de 10 km/h. Le jour de la course, il faudra se freiner encore et ma plus grosse erreur de prépa doit être celle ci , un manque de repère dans une allure cible de 8.5 km/h . On verra bien !
Je place à nouveau 3 plages de marche aux 30,40 et 50 èmes kms , là aussi, il faudra le jour J marcher plus tôt et plus souvent. Comme d'habitude, ces plages me permettent de me ravitailler tout en marchant sur une période de 500 m environ. Je vais bien , le genou se fait oublier et je boucle mon périple en 5 h 20 assez frais, prêt en tout cas à continuer encore quelques kilomètres (après tout il n'en manque que 125 ! ces chiffres me font peur ...)

carte :



Le lendemain , dimanche, objectif : dépasser les 30 bornes pour ma dernière séance courte longue (Par comparaison avec les séances longues longues ...) en longeant la Sambre .
Au réveil, la motivation n'est pas bien grande, bien que la sortie de la veille ne m’ait pas bien entamé. Je pars donc tranquillement le long du canal lorsque je tombe nez à nez avec un kilométrage inscrit à la peinture sur le chemin de hallage ... Tiens, tiens, une course se prépare ? Quelques centaines de mettre plus loin, j'aperçois deux demoiselles derrière une planche de bois posée sur deux tréteaux et là , le génie entre en scène : "c'est pour une course ?" que je demande , "oui" (un génie, je vous l'avez dit ! ) , "et c'est quoi ?" (je suis génial mais pas devin !), " les 10 kms de l'Epinette (un quartier de Maubeuge)".
Vu l'ensemble des gobelets présents dans la poubelle , les concurrents sont déjà passés et comme mon parcours d'origine n'était pas forcement très agréable, je décide de suivre le balisage pour découvrir éventuellement de nouveaux chemins d'entraînement.
Très vite, je rattrape une marcheuse et son accompagnateur (les deux derniers de la course), je les double doucement et je continue doucement mon périple. Nous traversons tous les quartiers de Maubeuge, le stade , les remparts ... en totale sécurité grâce à un travail exemplaire de la police et des bénévoles qui me prennent jusqu'au bout pour un concurrent des 10 kms. Le photographe du site running 59 me prend photo ( cool !)



et je continue à suivre le tracé. Je ne pousse pas le vice à franchir la ligne d'arrivée ,ni à me servir aux ravitos (le génie a une morale ...), mais le circuit étant sympathique, je décide de parcourir les quelques kilomètres qui m'ont manqué avant le passage le long de la Sambre. Bref, Voilà la sortie bien entamée mais il me manque 12 kms pour atteindre la fameuse barre des sorties courtes longues ...
Alors, comme j'ai rejoint la Sambre, je continue mon parcours classique pour terminer à la maison avec 10 kms de plus dans l'escarcelle . Oui, mais ça ne fait que 28 me direz vous ! (oui, le génie sait aussi calculer) Et bien c'est exact, d'où la nécessité de tourner en rond dans mon quartier pendant 2 kilomètres pour atteindre la limite fixée dès le départ .
Voilà comment faire 30 bornes en restant toujours très proche de son domicile . En étudiant de façon très pointilleuse la carte, vous pourrez remarquer toutes mes circonvolutions , et accessoirement, je boucle le tout en 2 h 56 avec un ressenti (pas douloureux ) au genou gauche.
Ah oui, il faut aussi rajouter la rencontre avec 2 compagnons lors de cette séance ainsi que le passage dans une boulangerie pour acheter un petit coca ... une journée riche !

carte :

cap semaine du 06/06 au 12/06

je suis de plus en plus fatigué par mes sorties longues et le genou recommence à grincer. Aussi, je prends 2 jours de récup en début de semaine et après pour caser 5 séances , c'est beaucoup plus dur ... Bref , cette semaine , 4 séances au programme :
une de 16 kms
une de 19 kms
une de 30 kms
et une dernière de 54.5 kms .

nous avons donc un total de 119.25 kms pour un peu plus de 11 h 30 de cap.

Que dire de plus : d'abord , les sorties longues se sont faites avec tout le matériel prévu pour l'ultra marin. Ensuite, , l'allure (toujours trop rapide) a été très régulière et maintenue assez facilement sur l'ensemble des parcours. C'est maintenant la fin du gros de l'entraînement, à partir de demain je vais faire plus court et tout couper la semaine prochaine pour faire du jus.
Ce fut 2 mois difficiles ... mais maintenant j'ai les crocs pour le 24 ! Vivement ...