samedi 3 mai 2014

retour de vacances

voilà 10 jours de vacances qui s'achèvent ...
celles ci se sont avérées fructueuses : 9 séances en 10 jours. Pas de sorties très longues mais un beau parcours de 22.6 kms répété pratiquement chaque jour.

Du coup, j'ai pu battre mon record du nombre de kilomètres parcourus en un mois : 523 kms en avril !
Tout va bien, je sens que niveau endurance, je touche au but. La course peut maintenant arriver, je pense être prêt.

Voilà quelques images de mon tracé barcarésien :









un mélange de pinèdes ensablées



de sentiers côtiers ventés





de bases nautiques monopolisées par les kites et les planches à voile



mais aussi l'allée des arts



le Lydia évidemment



le parc des dosses



les petites allées ombragées à Leucate



la traditionnelle barque catalane



le bord de mer barcarésien



et ... le vent omniprésent pendant 10 jours !


Prochaine échéance : le marathon de la route du Louvre en mode sortie longue (pour de vrai cette fois !)







lundi 21 avril 2014

Off du GRP de l'Ostrevent

Petit à petit, l'objectif de l'année approche. Le décompte du dernier mois est lancé . Dans moins de 4 semaines, je serai sur les routes bretonnes en train de bouffer le bitume.

D'ici là, la préparation continue. Le principe est toujours le même : 4 séances entre 1h30 et 2 h en semaine et une plus longue le weekend en privilégiant, autant se faire que peut , les blocs de charge.
Ainsi, j'ai pu enchaîner 5 séances en 5 jours en finissant en apothéose lors de ce off du GRP de l'Ostrevent.

Je choisis de commencer à Escaudain, point le plus proche de ma maison.

 Le début du parcours sur voie verte ne me laissera pas de grands souvenirs. Seules quelques traversées de carrières ou de marécages arriveront à égayer quelque peu cette mise en jambe .

 

De longues lignes droites se présentent me permettant de travailler le mental . Faut bien chercher un point positif ...

Finalement, au bout de 13 kms , le premier terril pointe son nez . Je suis à Monchecourt au terril Saint Roch , montagne de schiste à la taille peu exceptionnelle. Le cadre est plutôt sympa, verdoyant et marécageux. Une plaine de jeux est installée au pied de ce vestige du passé. Quelques secondes suffiront à l'escalader.



Je ne m'attarde pas et continue mon périple en traversant la brocante du village. Je récupère rapidement les chemins au milieu des champs puis des zones pavées qui me mèneront au km 18 aux chevalets du centre historique minier de Lewarde.



La sortie commence à devenir intéressante. Kms 22 , j’atteins Montigny en Ostrevent et traverse le quartier de maisons des mineurs.



Km 31 , je découvre l'étang des Argales à Rieulay . superbe écrin de verdure, d'eau et de schiste. Pour se faire une idée, on peut comparer le lieu à un parc d’attractions pour coureurs !
Au centre, un étang au milieu duquel se dresse ça et là quelque petits îlots. Les cygnes, canards et autres poules d'eau sont bien evidemment de la partie ... réserve ornithologique oblige !
Autour , plusieurs terrils s'élèvent et dominent l'étendue d'eau. Entre toutes ces collines, des chemins serpentant, tantôt montant, tantôt descendant , zigzagant sur les berges de l'étang, au milieu de la base nautique ... une très belle découverte ... qu'il faut cependant abandonner .



Dommage, d'autant  que c'est pour enquiller 4 kms monotones de canal (la Scarpe) afin d'atteindre Marchiennes ( km 36).



La traversée de la ville effectuée, je récupère la voie verte de la plaine de la Scarpe puis à nouveau le canal pour de longues parties peu interessantes . Une chute viendra rompre la monotonie de mes foulées. La vue de la centrale thermique d'Hornaing ne m'enchantera guère (km 43).



L'arrivée est proche, encore des champs, encore des villages, encore un petit terril et Escaudain marque la fin de mon périple. Le GRP de l'Ostrevent ne restera pas dans ma mémoire, sauf pour la partie autour de Rieulay. Au moins ai je réalisé les kms convenus ... et en bon état. C'est déjà pas mal .


dimanche 13 avril 2014

marathon de Rotterdam


Plus le temps avance et plus je me rends compte qu'au delà de tel ou tel circuit, c'est la course à pied sous toutes ses formes que j'apprécie.

Il y a quelques années, face à mon incapacité à passer en deça des 3 h 00 sur marathon, j'ai juré qu'on ne m'y reprendrait plus, que la route , c'était terminé . Qu'il était totalement idiot de courir après la montre , de souffrir à l'entraînement en se bouffant des lignes droites à fond ou autre 30/30 qui font monter la gerbe au fond de la gorge . Ou est le plaisir dans tout ça ?

Lorsqu'on s'imagine, avec le sac sur le dos , libre et l'horizon dégagé à perte de vue, l'appareil photo dans la poche, profitant à chaque pas des merveilles que peut offrir notre environnement ... comment peut on un instant imaginer revenir à cette épreuve qu'est le marathon ?

Si on élimine la folie, quoique les dernières courses de 6 heures ne m'ont pas fait du bien ... que reste il ?
Simple. Lorsque je vois un terril, je ne pense qu'à l'escalader, lorsque je longe un canal, je me demande jusqu'où il pourrait m'amener . Toujours au delà, vers l'inconnu, attiré par la découverte, friand de nouvelles expériences .

Au final , dans mon cas, peut importe le revêtement tant que j'ai l'ivresse pédestre.

En pleine préparation intensive de l'armorbihan, je considère cette course comme une sortie longue à petite allure. L'objectif du jour est d'en prendre plein les yeux et accessoirement de suivre le ballon des 3 h 30 qui devrait me proposer une allure tranquille propice à une observation béate des curiosités locales.



L'arche de départ trône au milieu de l'avenue Coolsingel. Autour, une rangée d'arbres encadre ce ruban de bitume et cache les nombreux immeubles qui pointent leur flèche vers le ciel relativement dégagé. La température est idéale, un léger vent souffle .

Les minutes défilent et progressivement les 13500 coureurs inscrits viennent s'agglutiner à l'intérieur des nombreux sas mis en place. Certes, les Kipchoge, Koech ou autre Kipyego profitent d'une partie élite  qui leur est réservée, mais eux comme nous prenons le même départ. La gong n'a toujours pas retenti et j'ai déjà 50 mètres de retard , trop fort ses coureurs des hauts plateaux ...




Du haut de mon mètre 65, je ne vois pas grand chose, ni devant, ni derrière. J'entends le speaker, motiver l'ensemble du peloton et commencer à entonner le célèbre " you never walk alone",  hymne légendaire des reds de Liverpool. Je reste sceptique , nous sommes loin des musiques traditionnelles de départ et que vient faire, au milieu du fief du feyenoord ,  ce chant ?



Réponse ... (suspense ) ... j'en sais rien ! j’émets cependant deux hypothèses en imaginant que c'est pour honorer la mémoire des victimes du drame du Heysel  ...ou tout simplement pour l'image : c'est sûr qu'avec 13500 inscrits on va pas courir souvent tout seul !

Bref,  le peloton vibre, les gorges résonnent et le stress de départ s'évacue grâce à l'émission de ces brèves notes de musique. Le moment est magique !

Enfin, nous y sommes . Le départ est donné. Alors que les kényans s'élancent avec fougue, nous marchons. alors que les kényans bouclent leur premier km, nous marchons. Alors que je commence à me demander si un marathon ça se court , je commence enfin à trottiner !

 

 Il y a du monde partout, le rythme est faible, impossible de zigzaguer au milieu de cette forêt de jambes. Je prends mon mal en patience d'autant qu'observer les environs peut s'avérer dangereux et être à l'origine d'une chute. Donc , je me concentre ... garde ta trajectoire , garde ta trajectoire , regarde à gauche, regarde à droite, double, ralenti ... ultra concentré, les kms s’égrainent très rapidement.



Cependant, j'assiste assez vite à un moment hors du temps. Suspendu entre eau et ciel, le pont Erasme nous permet de vivre quelques minutes intenses. Long d'un peu moins d'un km au dessus de la nouvelle Meuse, ce passage restera longtemps dans ma mémoire. Encadré par deux gros bateaux projetant chacun 3 énormes jets d'eau, l'instant est impressionnant. Contrairement à mon allure ...



Je perds continuellement du temps sur les 3 h 30. Pas que je m'inquiète , je sais que je rattraperai le ballon à un moment mais je ne prends pratiquement pas de plaisir. L'attention est centrée encore et toujours sur les grappes de coureurs qui m'escortent. La route pourtant large à cet endroit parait étroite. Je suis obligé de prendre des risques , courir dans l'herbe , sur les trottoirs ... et m'extirper de cette masse .

Malheureusement, dès que je m'extrais d'un groupe , j'en intègre un autre et je répète à nouveau mes embardées sur les trottoirs . Sincèrement, ça m'a gonflé. Lors d'une pause pipi ... je décide finalement d'une nouvelle stratégie de course.

Puisque 3H30 semble brasser un sacré nombre de coureurs, je vais accélérer et aller chercher les 3H15 pour voir si le peloton est plus clair . Plus dur à faire qu'à dire .

Vers le km 12 je double enfin (!) le ballon des 3H30 et commence ma folle chevauchée ...
Les espaces se libèrent, l'ambiance est excellente et mes jambes répondent bien, préservées par ce début de course timide.

Je grapille des places par dizaine et vu que le paysage n'est pas particulièrement attrayant, je m'amuse à scruter les maillots de mes compagnons ponctuels : ici un débardeur letton, là un brésilien, ici un chinois, là un japonais ... un melting pot culturel incroyable.

 

L'objectif d'atteindre les 3h15 est rempli vers le km 25. Je me cale à l'avant de ce groupe pour assimiler l'accélération que je viens de porter. Mais je me sens particulièrement bien et je prends , sans le vouloir, quelques mètres d'avance. Je ralentis, attends et repars. Après plusieurs répétitions de ce petit jeu, je décide de fausser compagnie au porteur du ballon et de tenter l'aventure seul .

A partir de là, je ne vais faire qu'accélérer au fil du temps ,persuadé qu'à un moment donné , je vais  payer cet excès de zèle. Pourtant, les jambes ne sont pas lourdes , le souffle toujours serein.

je passe au 39ème en 3'55 min/km. les suivants seront à peu près du même ordre et me permettront de rallier l'arrivée rapidement en 3H05.




Je récupère ma médaille et vais retrouver ma femme pour rentrer tranquillement à la maison. Ma femme a vécu la course différemment ... après s'être fait virer du macdo pour avoir squatté une table trop longtemps, elle a été heureuse de constater que tous les magasins étaient ouverts ce dimanche ... malheur ! si je l'avais su , j'aurais certainement accéléré ...

 

Voilà un beau weekend qui se termine . Je n'ai pas abordé de nombreux points ... et je vais tacher d'en faire le tour :
- Les ravitos : chaque 5 kms est proposé de l'eau plate ou de l'eau isotonique spéciale effort . Rien de plus, pas de nourriture, pas de coca, rien. J'ai été très surpris !
De ce fait, le public tend régulièrement bananes, gels, bonbons  ...
- Entre deux ravitos , des zones de rafraichissement sont installées afin de pouvoir s'éponger.
- des DJs sont répartis sur l'ensemble du parcours entretenant une ambiance festive. Mention spéciale pour les 2 portant une veste à poil rose et bleu et portant le volume sonore à un niveau inégalé !
- le parcours composé de 2 boucles différentes (27 et 15 kms) est extrêmement roulant. Si je dois tenter de battre mon record , je le ferai ici. 2 ou 3 légers raidillons quelques faux plats descendants, pas de pavés ...

 

- des sas clairs et accessibles
- une expo marathon basée dans un lieu sympa
- le retrait des dossards rapide et efficace d'où l'on repart avec un tee shirt new balance aux couleurs du marathon
- les porteurs de ballon se basent sur les temps officiels et pas réels. Du coup quand j'étais avec un des ballons, j'avais 2 ou 3 minutes d'avance sur le temps estimé. Dangereux , car on peut facilement se cramer ...
- les dossards sont à améliorer : pourquoi 2 (un devant , un dans le dos ) ? quel est l’intérêt ? pourquoi, en plus du nom, ne pas mettre un petit drapeau du pays d'origine du concurrent ? Les seuls à avoir des drapeaux étaient les hollandais avec le drapeau de leur région d'origine.
- L'arrivée : sas clair, large mais ici aussi , choix limité : eau , boisson iso et banane . C'est tout .

3 jours après la course, j'ai encore une cuisse très douloureuse m’empêchant de reprendre normalement l'entraînement . Je suis satisfait , evidemment , du résultat mais aussi un peu déçu . Aurais je été capable de passer sous les 3 heures avec un départ plus rapide ou aurais je explosé ? Nous ne le saurons jamais ...

Cela met en exergue la façon de s'entraîner : lorsque j'avais réalisé 2H59, j'avais enchaîné les séances de fractionnés. Cette fois ci, rien ! aucun fractionnés, rares séances à plus de 12km/h mais beaucoup de volumes : longues sorties enchaînées, des 6 heures ... Ou est la bonne option ? certainement dans un mélange des 2 . Cela me laisse espérer une capacité à descendre aux alentours des 2h50/55 avec une préparation étudiée et précise. Nous verrons ça dans le futur mais pas trop lointain ... je me fais vieux !

Prochaine étape ... l'entraînement et les offs  ! pas de courses prévues dans un avenir proche (jusqu'au marathon de la route du Louvre le 11 mai)

Km 5 : 24'09
Km 10 : 23'49
Km 15 : 23'07
Km 20 : 21'27
semi : 1'37'17
Km 25 : 21'11
Km 30 : 21'45
Km 35 : 20'34
Km 40 : 20'33
final : 3'05'27

Résultats ICI

lundi 7 avril 2014

Off de la Sensée

Vitry en Artois. 6h30 du mat. Les premières lueurs du jour apparaissent, inquiétantes, mélange diffus de couleurs aux teintes chaudes.



Nous aurions pourtant dû le prévoir. Tout ceci n'avait rien de naturel et n'augurait rien de bon car la bête , déjà, avait pris possession de notre hôte .

 

 Le pauvre Vivien, au demeurant si sympathique , a pactisé avec Satan. De prime abord, rien de flagrant, je vous l'accorde. Cependant, quelques indices furent semés tout au long des 43 kms de ce off dans la vallée de la Sensée.

D'abord, les adeptes. Pas un, ni deux mais 9 . Inquiétant ... car le chiffre de la bête inversé. 9 membres inconscients debouts, coudes serrés devant la fabuleuse et emblématique gare de Vitry bientôt inscrite au patrimoine mondial de l'unesco pour sa ... on sait pas trop en fait.



Les premières foulées sont légères et déjà nous devons nous arrêter. Ravito 1 : dégustation de champignons de paris hallucinogènes sur son lit de fumier.


 

Christophe se jette sur cette provende , lui aussi vient de basculer du côté obscur et oscillera toute la matinée entre hallucinations et réalité.
"Oh, un martin pêcheur !" oui Christophe ... tu es gentil, calme toi .



Et un de moins, Il ne reste que 7 hommes libres.

Cela ne durera pas, car Claude ne pourra succomber à son penchant pour l'eau magique . Avide de boire à sa source, le groupe devra s'employer pour le retenir de sauter dans le trou protégé par la sainte patronne du village.




et un de moins ...
Les derniers survivants se méfient de tout. Nous refusons ainsi plusieurs invitations douteuses de notre GO. Non, nous ne voulons pas visiter le proxy. Non, nous ne souhaitons pas visiter le moulin aux oiseaux. Trop dangereux , pas assez confiance.

D'autant que les diverses tentatives d'exorcisme ne fonctionnent pas.

Non Philippe, ne défonce pas la porte de la chapelle, nous allons trouver une solution ...


Place aux marais, Christophe est à nouveau sujet à ses délires : "martins pêcheurs !, martins pêcheurs  ! Laissez moi rejoindre les martins pêcheurs" ça devient grave et inquiétant.




La folie s'empare du groupe :

Sébastien s'empare de son sceptre et se prend pour buzz l'éclair : "vers l'infini et au delà !"



Philippe profite de menhirs (placés là par ... saturne ancien nom de satan ! CQFD) pour se croire sur le Titanic : "je suis le maître du monde "


 

Oui Philippe, retourne prendre des médicaments dans ta pharmacie , tu m'inquiètes là ...



Olivier tente bien de remotiver les troupes. "Suivez ma queue !" On suit , on suit mais pas de trop près quand même, faudrait pas te rentrer dedans car , je cite un grand philosophe (Vivien de Vitry) , dedans c'est serré. Allez comprendre, ça devient n'importe quoi, notre hôte débite un nombre de conneries à la minute allant du pignolage à forniquable, forniquable en passant par l'orientation précise : " à l’âne à gauche" ... en effet très clair.

 

Nous sommes tous atteints de bouffées mystiques :

le diable est sur une pierre ,



 le diable griffe la pierre,

 

 le diable est dans la forêt,



le diable est sous le pont ,



 le diable est dans l'arbre (ah non c'est des hérons )



le diable met le chocolat dans l'aluminium ... il est partout !

On a beau se cacher dans le colza,

 

derrière les barrières,


 

trouver une bonne planque, rien n'y fait.




Les membres de "je cours pour le plaisir" courent d'un coup, moins pour le plaisir, cherchent à se suicider lors du ravito 2 : escargot dodu cru.


Philippe est à l'agonie ...ça ne change pas.



Vivien jubile, content de nous avoir perverti et enrôlé dans sa secte des bonnettes . Les rites d'initiation s'enchaînent. Nous devenons de parfait petits suppôts. C'est la fin ...




Alors , si par malheur , durant vos pérégrinations , vous croisez dans la Sensée , un groupe de coureurs hétéroclite composé de vieux, de très vieux, de pharmacien givré, de chevelu, d'ornithologue, de beau gosse (moi) mené par un féru d'histoire ... joignez vous à eux et profitez d'un grand moment comme seul Vivien peut offrir. Merci encore à lui  et à tous mes camarades !



Outre toutes ces bêtises, ce off a été l'occasion de parcourir toute l'histoire de ce joli coin du nord. Les explications et tous les détails sont consultable sur l'excellent site de Christophe : trail du nord

Une vidéo de nos exploits est aussi visible : merci seb