mercredi 3 avril 2019

Marathon la Fortifiée


 
Après 4 mois de préparation idylliques, les premiers couacs sont intervenus début mars. Une douleur à la cuisse m'a obligé à stopper l'entraînement course à pied une dizaine de jours. Durant ce temps, j'ai pris la plus grosse chute  VTT de ma vie : entorse à la main droite , côtes cassées et plaies multiples.
En serrant les dents, j'ai tout de même pu reprendre la course à pied comme le vélo. La douleur reste intense le temps que l'amplitude respiratoire soit trouvée et je dois faire attention lors des descentes à ne pas trop m'engager .

Voilà l'état dans lequel je suis avant d'aller à Parfondeval tester ce marathon que je ne connais pas. D'ailleurs, si je m'y déplace, dans mon état actuel , c'est pour une bonne raison : les accompagnateurs vélo sont autorisés.

Et ce déplacement sera l'occasion de battre le record de distance à vélo pour mon fils de 9 ans.



Le départ sera réalisé sur la place principale ou un faible peloton s'élancera sur les routes désertes de ce coin de l’Aisne.

 

Ne vous attendez pas pour autant à un marathon traditionnel. Certes, le tracé est entièrement bitumé mais il présente de nombreuses difficultés. Des côtes et des descentes, nombreuses et raides. Un mur , au trentième et une fin de parcours délicate .

Pour couronner le tout, des ravitos , plus ou moins espacés de 5 kms sont jusqu'au semi marathon trop peu riches . les choix sont restreints (raisin sec, abricot sec et pain d'épice). Curieux et décevant d'autant que le site de la course ne précisait pas ce détail.

Outre ce fait, il est à souligner l'autorisation offerte aux voitures de remonter la course dans le même sens que l'épreuve . Encore une mauvaise surprise même si il faut bien reconnaître que cela n'a pas été une circulation dense .

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, je n'étais pas là pour moi mais pour le petit. Et cela a causé quelques difficultés. D'abord, devoir gérer sa course et l'état physique de Gabriel. Veiller à son hydratation, sa nutrition , ses trajectoires pour ne pas gêner les autres concurrents, ainsi que des conseils sur les changements de braquet pour affronter les différentes pentes du parcours.
Cette double casquette m'a empêché de rentrer dans ma bulle et je n'ai franchement pas apprécié l'épreuve d'autant que les jambes du jour n'étaient pas de première fraicheur.

 

Pas grave, Gabriel a ainsi pu battre son record de kms et se la péter pendant une semaine auprès de ses copains. Maintenant, il souhaiterait m'accompagner sur un 100 bornes ...
On verra donc ceci dans quelques temps.

Une semaine avant l'épreuve j'avais échangé avec l'organisation sur facebook afin d’éclaircir certains points. Celle ci m'a gentiment répondu et suite à cet échange je leur ai demandé si il était possible d'offrir à Gabriel une médaille à la fin de l'épreuve. Quitte à la payer. J'attends toujours la réponse et je lui ai donc offert évidemment la mienne.
Dommage.

Côté organisation :
- tracé sympa, vallonné mais absolument pas propice à faire un temps !
- ravitos étranges : moins nombreux que sur un marathon classique  et surtout moins bien pourvus. A revoir.
- possibilité d'avoir un accompagnateur vélo  et ça c'est cool
- peu de coureurs
- bénévoles agréables
- circulation autorisée sur le parcours (dans un sens seulement) mais cela oblige à se ranger sur le bord de la route à certains moments
- un tshirt et une belle médaille de finisher
- des photos gratuites ou payantes dont une offerte à l'arrivée

Côté perso :
- les ennuis continuent, 4 jours après l'épreuve , c'est le mollet qui a lâché et je ne pourrai reprendre la cap que début mai ... je passe donc complètement au vélo. Et je dois faire une croix sur le trail du cap de creu ainsi que sur les autres objectifs running .
- prochain défi : le MTB Barcelona en VTT





VTT : la montagn'hard 65 kms

 

Première rando VTT de l'année et comme souvent, c'est la Belgique qui m'accueille pour baptiser ce millésime 2019.



Les circonstances sont un peu spéciales vu que je reprends depuis peu suite à 10 jours d'arrêt pour cause d'élongation. Au delà de ceci, cette rando arrive trois jours après une énorme chute en VTT près de la maison. Les genoux  bleus et crevassés de blessures. Le dos endolori, la main droite gonflée et surtout les côtes hypers douloureuses.

 

Sanglées au maximum, elles se font "oubliées" à vélo. Beaucoup moins en course à pied.



Bref, le temps du jour fut idéal : ensoleillé, chaud (départ de la rando à 12h). Quelques légers couacs dans le fléchage, un changement de couleur de flèches entre le début de la rando et la forêt de colfontaine qui m'a perturbé,  mais rien qui n'a gâché le plaisir de parcourir ces 61 kms et 750 m D+.



Une bonne première organisation pour le cyclo mambo club qui a le mérite de faire découvrir les beautés du coin : terrils, caillou qui bique, bois de Colfontaine, pavés ...



Merci aux bénévoles et à l'année prochaine !

vendredi 29 mars 2019

l'U2B, nouvel espoir

Mon avantage, c'est que je rêve facilement.
Un autre avantage, c'est que d'autres me permettent d'assouvir mes rêves.
Ces bienfaiteurs sont d'autant plus importants qu'ils doivent répondre à tout un tas d'obligations logistiques et organisationnelles qui en dissuadent plus d'un.
Faute d'ultr'ardèche, je vais me diriger vers l'U2B .
L'objectif se déplace donc de mai à juillet .
Je développerai le sujet dans quelques jours lorsque j'aurais digéré la belle gamelle que j'ai subi hier en VTT !

vendredi 15 mars 2019

Ultr'Ardèche, fin du rêve






Bon ben voilà ... Tout est dit.
Il n'y aura pas d'ultr'Ardèche pour moi cette année.
Pour une bonne et simple raison : je suis trop con pour lire un calendrier.
J'étais persuadé que la course avait lieu durant le week end de l'ascension . Je me voyais déjà en famille profiter de 5 jours en Ardèche. Au lieu de ça , le 18 et 19 mai tombent dans un weekend classique sans pont , sans rien et m'empêche donc de me présenter au départ.
Être enseignant a du bon, cela présente aussi certaines contraintes dont celle de ne pas pouvoir prendre de jours de congés.
Dommage, j'étais bien parti avec une belle préparation et des courses intermédiaires concluantes.

Seconde raison, conséquence physiologique d'une déception psychologique peut être. Le lendemain de ce constat, ma cuisse gauche a lâché. Je suis dans l'incapacité de courir comme de pédaler. Forcer (comme pour monter une marche ) m'est impossible. Je mise sur une élongation.
En deux jours , j'ai tout perdu : l'ultr'ardèche et certainement mes deux périples espagnols d'avril ...

dimanche 10 mars 2019

marathon de Spa Francorchamps et dodefondo 4


Au grès des aventure j'ai déjà pu courir sur de nombreux terrains. Sur bitume ou hors piste , j'ai escaladé la tour Eiffel comme certains massifs montagneux, j'ai longé des rivières, des canaux, des mers ou des océans . J'ai traversé des territoires, tourné en rond pendant des heures entières , sillonné des mégalopoles européennes mais jamais , au grand jamais , je n'avais réalisé une épreuve sur un 
circuit de F1.

 

Et franchement , c'était génial !

 

Loin de l'idée monotone qu'on l'on peut se faire d'un tel tracé , les 7 kms de Spa Francorchamps offrent un profil varié ne laissant que peu de répit et surtout pas l'ombre d'une portion plane.
Le départ, comme pour nos consœurs à 4 roues, se réalise face à la tribune officielle , vide pour l'occasion. Nous sommes donc loin de la ferveur populaire d'un week-end de grand prix …
Et c'est peut être là le principal point négatif de l'épreuve : une ambiance de veillée funèbre seulement réhaussée par les hauts parleurs diffusant la macarena (entre autre) sur l'ensemble du circuit. Fiesta !

Trois lignes départ sont tracées au sol à 100 m d'intervalle : la première pour le 7 (un tour) et le 14 kms (deux tours), la seconde pour le semi (trois tours) et la dernière pour le marathon (six tours). Les appels pour venir se placer sont faits en flamand. Très pratique pour quelqu'un comme moi qui n'a croisé dans sa vie, comme seuls flamands , que les roses , perchés sur leurs échasses au milieu de l'étang de Gruissan !


Nous récapitulons donc : les Français sont paumés, les Wallons aussi et c'est par chance que je me repère grâce à une trace repérée au sol.

A ma grande surprise , nous ne sommes pas nombreux, une vingtaine tout au plus. Nous serons finalement une quarantaine dont la moitié a du se tromper de ligne de départ.

Évidemment, au vu de la minceur du peloton, mon paradigme de départ change complètement . Fini, le marathon en roue libre, il y a un podium a gratté .

Tous les départs sont réalisés en même temps, c'est le bordel complet , sauf pour les marathoniens peu nombreux qui commencent avec aisance et une certaine liberté gestuelle avant de s'écraser sur la fin du peloton du 7 et du 14 kms coincée dans un goulot d'étranglement . Armés de patience , nous franchissons finalement cette zone pour profiter pleinement des réjouissances du parcours.


D'abord, l'épingle de la source (dans laquelle se situe le premier ravito ) prémisse à une belle descente qui nous mènera droit au pied du raidillon de l'eau rouge.
Si il est un endroit emblématique et légendaire de Spa Francorchamps, c'est bien celui ci . Selon certains pilotes de Formule 1, l’enchaînement de virages, appelé ‘Eau Rouge’, marque la différence entre les hommes et les jeunes garçons.

 

Une côte, pentue,  que l'on prolonge avec une longue ligne droite en faux plat montant (Kemmel ). Je pense déjà à la galère que représentera l'ultime ascension lors du sixième et dernier tour. Cette zone permettra de faire des différences et assurera un tri parmi les candidats à la victoire.
Pour l'instant, après quelques minutes de course, je pars en tête accompagné par deux jeunes qui m'ont l'air en forme. Taillés à la hollandaise, grands et fins, je reste dans leurs foulées pour m'assurer un abri dans les portions ou le vent souffle défavorablement.

 

Au bout de Kemmel (2,5 kms, second ravito) , nous pénétrons dans les combes ou le profil change complètement. Quelques virages et nous déboulons sur une belle descente qui invite à délier sa foulée (virage « Bruxelles », « Double gauche », « Fagnes », « Campus » et « courbe Paul frère »). Je tâche de maîtriser la mienne, conscient qu'un trop grand laisser aller pourrait n’exploser les cuisses précocement. 

 

Les deux jeunes s'échappent mais je les rattrape bien vite au profit d'une portion plus difficile (Blanchimont et chicane)

Cette seconde partie du parcours sera moins marquée. Pas de grosses côtes ni de vertigineuses descentes mais toujours une succession de virages offrant des faux plats piégeux qui vont peser sur les jambes avec l'accumulation des kms.

Je m'arrête à chaque ravitaillement ou je bois et mange régulièrement. Mes meilleures performances ont toujours été réalisées dans des circuits fermés ou le passage régulier devant un point de ravitaillement ritualise mon hydratation et ma nutrition. Alors je m'y attelle même si je perds à chaque fois quelques mètres sur mes compagnons de route .


Les tours s'enchaînent et le peloton s'éclaircit. Les coureurs du 7, du 14 et du semi disparaissent progressivement , laissant le bitume aux seuls marathoniens .
Au début du troisième tour, Twain, un des deux jeunes , explose littéralement transformant notre trinôme en binôme.
A la fin du troisième tour, c'est Carl qui lâche du lest me laissant seul sans qu'il n'y ait eu une véritable accélération.

Entre deux eaux, j'hésite sur la conduite à adopter. Dois je tenter de creuser le trou ou attendre mon compagnon ? Vigilance ou prise de risques ?
C'est finalement dans mon échauffement que j'irai chercher la réponse car en guise de préambule, j'avais déjà réalisé 10 kms (un tour complet de circuit et quelques accélérations).


Face à la crainte de m'effondrer, je vais maintenir une allure régulière. Pas d'accélération mais pas de décélération non plus. L'écart se creuse lentement mais progressivement et je commence à croire en ma victoire.

Au quatrième tour, lorsque j’atteins les combes suite à la longue ascension de l'eau rouge et de Kemmel, Carl me rattrape. Un second souffle ? Son chant du cygne ? La réponse ne tardera pas à tomber puisqu'il lâchera définitivement prise dans les ultimes portions venteuses du circuit.

La suite de l'histoire se déroulera sans heurts. Une progression fluide, régulière ou je double continuellement du monde. J'adore les circuits fermés. Cela incite à accélérer constamment son allure pour aller chercher les concurrents.


La dernière ascension du raidillon ne s’avérera pas si délicate que ça et je franchis la ligne encore frais à la première place en 3h06. 

tour 1 : 31'13
tour 2 : 31'27
tour 3 : 30'36
tour 4 : 30'50
tour 5 : 30'22
tour 6 : 30'57

L'organisation m'annonce que je suis finalement second. J'en suis surpris et c'est dans l'organisation du départ que je pense avoir trouvé l'explication de ce couac.
Pas grave, d'autant que le premier fini en 2h51. Loin devant et loin de mes capacités du jour. Pas de regrets donc.

Une rose et une petite coupe en guise de récompenses et c'est l'heure de rentrer à la maison. Tout va bien !

Côté organisation :
  • grand professionnalisme dans la gestion du parking.
  • Par contre, pour le départ , gros couacs. Avec la proximité des francophones, une annonce dans les deux langues est à envisager pour éviter les écueils du jour.
  • Il y a 2 ravitaillements sur le circuit, pas trois comme annoncé sur le site internet. Le troisième est à l'extérieur du circuit pour offrir de quoi se sustenter aux finishers.
  • Peu de spectateurs et donc pas d'ambiance.
  • Circuit génial, vraiment. Pas monotone du tout.
  • Peu de bénévoles apparents mais efficaces et sympathiques.
  • Chaque distance était notée sur le dossard des coureurs ce qui permettait de savoir qui fait quoi.
  • La médaille de finisher reste identique quelque soit la distance . Un petit effort est à réaliser de ce côté là.

Côté perso :
D'abord, ce marathon est mon 14 ème officiel sur route . Après Barcelone, La Rochelle, Les Yvelines, Le Mont Saint Michel, Rotterdam, Paris, Anvers, Bruxelles, La route du Louvres (5 fois).
La forme est excellente. Il me manque de la vitesse mais je ne la travaille pas en ce moment du fait de son inutilité dans les échéances à venir.
Comme après le trail de Gruissan, le constat reste identique : j'ai la caisse et il va falloir l'entretenir jusqu'au mois de mai . Je reste confiant !



Prochaine étape : les 6 heures de Loos le 24 mars 

 


mardi 19 février 2019

Gruissan Poli trail et dodefondo 3





Comme chaque année , février rime avec le Gruissan Poli trail. Que ce soit en course (lorsque les vacances le permettent)  ou en off  , j'ai pris l'habitude de parcourir ces sentiers que je connais par coeur.

Cette épreuve met en relief le joyau de nature que représente la clape. Ce nom, issu de l'occitan, signifie littéralement  "tas de cailloux" et offre un aperçu clair de ce que l'on va trouver durant ces 50 kms et 1550 m de D+.

La pierre , l'eau ( de la mer ou de l'étang) , le vent et les résineux demeurent les piliers de cette première manche du trail tour national.  Et pour un tel enjeu, il fallait son lot de stars : Cori, Gault ... émergent d'un peloton offrant un plateau de favoris digne des grands rendez vous du calendrier.

Pour ma part, je souhaite aujourd'hui valider une étape supplémentaire dans ma préparation pour l'ultr'ardèche en suivant un rythme régulier au dessus des 10 km/h de moyenne.
Mon regard sur l'épreuve se rapproche de celui que je portais sur le trail des gueules noires : un parcours éreintant ou il faut savoir s'épargner pour ne pas terminer à l'agonie.

 

Pourtant, les singles fréquents proposés par l'organisation n'étant pas propices au doublement, il faut aussi être capable de partir vite sur les 2 premiers kilomètres (larges et  roulants ) afin de se placer convenablement et éviter ainsi les bouchons inévitables en début de course.

Telle fut ma stratégie et même en démarrant à 4'30 au km, je me retrouve englué autour de la 120 ème place.
Qu'importe, la course est longue et l'écrémage se fera au grès des kms et de la succession des côtes.



La perception d'une distance peut varier en fonction de différents facteurs. La fatigue, évidemment, rend le cheminement beaucoup plus long et difficile. La connaissance du terrain par contre favorise une accumulation rapide des kms . Notre mental trouve toujours des stratégies pour fractionner un gros morceau en parties plus courtes afin d'établir des étapes intermédiaires .
Cette tactique assure une valorisation de la performance par la réussite de ces objectifs successifs et permet à l'athlète d'affronter une longue distance beaucoup plus sereinement.

Ainsi, dès le départ, se dessine clairement dans ma tête le cheminement virtuel auquel je vais être confronté. Celui ci m'a permis d'avoir la sensation d'une course rapide là où finalement j'ai passé pratiquement 5 h sur les chemins .



Outre ce départ qui n'a finalement pour seul but que celui d'étirer le peloton avant l'énorme côte du château d'eau, le premier secteur nous offre une multitude de singles joueurs . La proximité physique des branches offre au coureur le sentiment de se retrouver à zigzaguer dans un tunnel à ciel ouvert. Cette sensation de quasi confinement , très agréable,  donne un peu l'impression de slalomer, tel un skieur , entre les pins. Les virages plus ou moins serrés s'enroulent autour des résineux pour mieux présenter la côte , la descente ou la relance suivante du parcours.
C'est grisant et de nombreux coureurs vont s'y brûler les jambes.

 

Le second secteur de l'épreuve présente une belle côte  : la vigie. Longue ascension en deux parties, d'abord caillouteuse jusqu'à la station météo puis bien plus raide jusqu'au plateau , elle participe au travail de sape du parcours. C'est le type de montée ou on peut gagner peu mais ou l'on peut perdre beaucoup si on s'est mis un peu trop dans le rouge .

 

Il faut donc grimper au rythme ,  garder de l'énergie pour pouvoir envoyer une belle foulée dans la partie roulante qui mène à Moujan en passant par le domaine de Pech Redon . Ma remontée au classement continue et je me rapproche de la tête de course féminine.



Nous atteignons enfin le premier ravitaillement , au pied de la couleuvre, au pied de la portion la plus compliquée du jour. Les prochains kms vont nous offrir de belles difficultés :
- la montée jusqu'à l'antenne relais
- celle sur le plateau
- le single vers notre dame des Auzils
- et la goutine
4 zones rocailleuses, 4 zones arides qui brûlent la peau en plein été mais brûlent les jambes en pleine course.
Pour moi cette partie représente la zone de vérité de l'épreuve. C'est ici que tout se perd ou se gagne. Ma connaissance du parcours me permet de gérer ce passage avec une certaine aisance et de remonter encore et toujours au classement.



Nos circonvolutions dans la clape nous ramènent près de l'étang de Gruissan ou la tour Barberousse veille majestueuse sur le panorama marin.
Le second ravito (km 40) demeure la dernière oasis de repos avant les dernières délicatesses du circuit.

 

Outre les innombrables petits raidillons autour des capoulades, le tracé donne toujours l'impression de se diriger vers l'arrivée . Mais l'organisation s'est amusée à insérer de nombreux bonus rendant le retour vers la salle polyvalente beaucoup moins direct que ce que l'on pourrait s'imaginer !

 

Dernière côte, dernier regard vers le somptueux décor et le dernier km s'effectuera sur partie plane avec le fiston. Je suis bien, content de ma gestion et je termine en 4h42 à la 27 ème place.

 

Les jambes allant bien  , je décide donc de rentrer à la voiture en courant sur quelques kilomètres . Pas de blessure à signaler , c'est l'essentiel .
L'entraînement reprendra normalement le lendemain avec une semaine de VTT à la clef afin de digérer au mieux ces 50 kms.

 

Côté organisation :



- une trentaine d'euros pour des manchons, une bouteille de muscat, une boîte de sel de Gruissan et un t shirt finisher . Pas mal du tout.
- Comme d'habitude, une organisation énorme, rôdée avec un balisage parfait, clair.
- une proposition sur deux jours pour tous : course enfant , féminine, marche nordique, course courte, moyenne ou longue, relais ...
- un feu d'artifice le samedi soir
- un site magnifique
- et un temps cette année au rendez vous !
 - à faire , à refaire et à apprécier







 

Côté perso :
Une étape de plus. J'en suis content d'autant que j'ai ressenti début février de belles douleurs au tendon d’Achille. 15 jours de VTT et celles ci ont totalement disparu. Ma préparation rime de plus en plus avec gestion. Alors j'écoute mon corps et je tente d'alterner les disciplines.
En analysant les chiffres , je viens d'enchaîner un neuvième mois consécutif au delà des 45 heures d'activité . J'ai l'endurance , j'en suis persuadé. Il faut que j'apprenne à ne pas en faire trop , à ne pas faire un enchaînement suicidaire de sorties qui pourrait ruiner tous mes efforts.
La préparation continue !

Prochaines étapes : le marathon de Spa ( 9 mars ), les 6h de Loos ( 24 mars ) et le marathon de Profondeval ( 31 mars )
Contrairement aux années antérieures ou je m'amusais à enchaîner deux marathons en deux jours , je vais réaliser une longue sortie vélo route ou VTT pour fatiguer l'organisme sans faire souffrir les articulations.




vendredi 1 février 2019

Dodefondo : présentation et dodefondo 2



Voilà un challenge sympa :
"Dodefondo, l'aventure d'une année "

Je ne vais pas broder pendant 4 heures et je vais vous renvoyer directement sur le site suivant ou vous trouverez toutes les explications nécessaires .

En gros, le défi est le suivant :

"Réaliser chaque mois, pendant un an, une épreuve de grand fond soit (à minima) : un marathon à pied ou 200 kil en pédalant ou grimper 3500D+ avec ou sans dossard en continu à allure libre. Seule la distance compte vous réussirez alors le Dodéfondo = Dodéca (12 en grec) + Fondo (Gran fondo)"

Dans les faits, rien de bien méchant. Mais pour quelqu'un comme moi, au physique défaillant, cela va demander une gestion et une anticipation de tous les instants.

Côté gestion, je ne vous fais pas de dessin. Côté anticipation, là, faut peut être préciser. 
Je me connais suffisamment pour savoir que si j'ai la chance de pouvoir m'aligner sur l'ultr'Ardèche (pas encore certain, vu que j'ai les tendons qui grincent et le dos qui couine ...), je finirai, quelque soit le résultat , blessé pour un temps plus ou moins long. 
Je devrais donc enchaîner avec du vélo. Mais réaliser 200 bornes de bécane pour un (pratiquement) débutant comme moi, c'est pas gagné . Je devrais anticiper une préparation adéquate sur route alors que je me suis donné des objectifs VTT . 

Je sais , faudrait savoir ce que je veux. Ben moi, je veux le beurre , l'argent du beurre , la crémière et toute la ferme dans la foulée. Avec tous ces objectifs, il y en a bien un que je vais réussir !

En attendant, j'ai déjà validé 2 Dodéfondos:



Le premier , lors du trail des gueules noires en décembre. 
Le second , lors d'un off que j'ai pu réaliser la semaine dernière et dont voici le parcours :



 

Le troisième devrait se jouer à Gruissan (Gruissan Poli Trail)


Le quatrième à Loos (6h de Loos) 


Le cinquième en Espagne (Trail du cap de Creus)



Le sixième lors de l'ultr'Ardèche.

Pour la suite , le vélo prendra le relais .  

Cela fait deux semaines maintenant que la neige vient perturber mon entraînement. J'arrive à me gérer pas trop mal lorsque je peux alterner les disciplines , mais cette conne de poudreuse m'empêche de faire du vélo et m'oblige à courir tous les jours. Verdict : j'ai mal un peu partout.

Heureusement, la période est riche en réunions et je suis obligé de faire sauter quelques séances mais j'espère pouvoir reprendre un entraînement normal rapidement. Cela ne dépend malheureusement pas de moi ...