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mercredi 12 juillet 2017

le chtriman 226

Toi qui me lis régulièrement et me connais certainement, oublie tout de l'homme que j'étais avant.
Un proverbe très connu (si,si !) ne dit il pas :
Ne t'inquiètes pas pour autant, pour un Dieu , je reste accessible et je divulgue volontiers mon savoir et ma science à qui veut bien les entendre. Je ne te demanderai rien en contrepartie , quelques courbettes et un regard empli d'admiration me suffiront amplement. Alors , simple mortel, ouvre grand tes oreilles et écoute la parole de Dieu.



D'abord , tu devras effacer cette image de surhomme que tu as de toi car , comme tous tes congénères, tu t'effondreras tôt ou tard sous le souffle puissant d'une terrible épreuve .  Même moi (oui, oui je te l'assure) j'ai dû ployer le genou devant une marche trop haute. La transe gaule , difficile souvenir encré au plus profond de mon être. Cet échec te fera grandir. Il t'apprendra des choses que lui seul peut t'enseigner .Les plus grandes victoires viennent souvent des plus cuisantes défaites.

Tu devras te relever et te servir de cet épisode pour revenir encore plus fort. La haine de l'abandon comme bouclier et la soif de revanche pour épée, tu remonteras dans l'arène pour te prouver ce que tu vaux vraiment.



Ta préparation sera dure, elle demandera des efforts que tu n'as jamais eu à affronter par le passé. La rédemption est à ce prix. Mais ta motivation sera de fer.
Les heures devront s'accumuler, quelque soit le temps ou la couleur du ciel. Qu'il aille du noir le plus sombre au bleu le plus clair, tu sortiras. Qu'il pleuve, qu'il grêle ou qu'il vente , tu sortiras. Qu'il y ait un concert de M Pokora ou l'anniversaire de la belle mère, tu sortiras (je sais , c'est dur une préparation en triathlon) . De l'aube au crépuscule, toutes les heures seront un prétexte à l'effort.
Tu rentreras tous les soirs éreintés mais tu repartiras tous les matins regonflés. La fatigue deviendra ta meilleure ennemie. Tu devras apprendre à la dompter , à t'en faire une compagne de route.



Ton corps va s'endurcir, se transformer. Fallait bien, sinon tu ne serais jamais rentré dans ta trifonction. Tu ne regarderas plus les spartiates avec envie mais avec respect. Tu leur ressembleras, né de l'effort, sculpté dans la sueur. Les femmes de regarderont différemment, percevront les effluves animales qui s'échapperont de ton être. Tu seras devenu un mâle alpha.



Au début, tu seras dérouté, toi qui pensais que seul le déo "axe" avait cet effet là. Bien vite, tu y prendras goût. Mais tu n'oublieras pas pourquoi tu fais tout ça. Pour la vengeance, la gloire et ton entrée à mes côtés dans le panthéon des Dieux.



Sache cependant que pour devenir un des nôtres, il te faudra un atout, prolongement de ta force surnaturelle. Mon pote Hermès à ses pompes à ailettes, l'autre pouf d'Aphrodite son physique de rêve, toi, tu devras avoir une machine à deux roues. Je te laisse seul juge de ce qui te conviendra le mieux. Fie toi à ton instinct, fais lui confiance, lui qui t'as toujours conduit vers des contrées que tu as su conquérir.



Les murmures de tes amis chercheront à l'entraîner vers les profondeurs de la condition humaine. Tu n'es pas fait pour ça, tu le sais depuis toujours. Tu vises la transcendance.
Tel Ulysse ligoté au mât de son bateau pour lutter contre l'appel des sirènes, fais le vide en toi ( oui, Dieu a aussi de la culture ...). Oublie leurs conseils, quel qu'il soit .



Charly , je t'emmerde. Même pas remarque, un Dieu doit être tolérant et compréhensif. Tu n'es qu'un homme après tout.
Charly, je te pardonne.

Une fois ton fougueux étalon trouvé, tu devras consommer des féculents à profusion. De toute façon, vu que tu auras claqué toute ta tune dans cet achat, tu n'auras pas d'autre option que de bouffer des patates pendant tout le reste de ta préparation.
Tu t'affineras (comme le fromage), tu t'assècheras (comme le saucisson) et tu t'affuteras comme la lame vengeresse qui guide tes pas.

Ne t'inquiètes pas pour autant, une fois que tu seras rentré dans la légende, la corne d'abondance t'attendras : Miel, lait de chèvre, grappes de raisin. L'éclate totale .
Tu te méfieras tout de même. Un Dieu c'est comme un président de la République Française pendant son mandat, ça grossit. Moi même, sosie de Jason Statham, ai je succombé à une addiction à l'ambroisie et au nectar me transformant passagèrement en Patrick Bosso.

Revenons au présent. Diète, entraînement et muscles.
Ton corps fuselé sera prêt à affronter cette terrible épreuve qu'est l'ironman. Ta musculature, gourmande en énergie, aura assimilé les 55 kgs de pomme de terre offert durant la préparation. Tu te sentiras grand (même moi), tu te sentiras fort. Pourtant, tu pourrais tout perdre sur une stupide erreur : la vaseline.



Ne crois pas que nous les Dieux, nous nous amusons à nous enfiler à longueur de journée. Nous écoutons , certes, parfois,  un peu de Mylène Farmer, nous ne somme pas contre une toge rose de temps à autre et Dieu Damien fouette nos culs avant une course mais de là à se faire ramoner le séant !

Je disais donc, la vaseline.
De vaseline, tu badigeonneras ta nuque et tes aisselles, endroits stratégiques. Oublie ce conseil et tu monteras sur le Mont Olympe brûlé et irrité comme moi. Il est certain que d'autres ne risquent rien de ce côté là. Les dieux Damien et François se sont tellement recouverts de graisse qu'ils arrivaient à enlever leur combinaison sur un éternuement.



Recouvert de vaseline, enserré dans une combinaison néoprène, tu seras fin prêt à affronter les bars gays du cap d'Agde la partie natation du triathlon.



Contrairement à notre collègue chrétien, nous autres divinités grecques ne marchons pas sur l'eau. C'est con cela aurait pu nous servir. Alors nous nous efforçons de nager avec plus ou moins d'aisance.
Tu devras analyser le monde, déterminer quels sont les êtres les plus rapides en milieu aquatique et copier leur technique. Tu iras rencontrer Poséidon, Dieu des mers, pour quémander des conseils sur l'hydrodynamisme et la pénétration subaquatique. Soit attentif, vigilant et ne te trompe pas.



Dieu Damien et Dieu François se sont gourés d'appart et sont allés rencontrer Héphaïstos, dieu handicapé, maître du feu et de la forge qui leur a enseigné tous les secrets de l'enclume. Malheureusement pour eux, nous avons rarement vu une enclume excellée en milieu liquide ...



Si, comme moi, tu parviens à déchiffrer le secret de l'eau, tu deviendras un véritable hors-bord des mers, ricochant sur les vagues comme un galet, fendant l'écume comme un espadon et planant dans les airs comme un albatros.
Sinon, tu devras t'habituer à lécher le fond et à brouter les algues . C'est bon les algues, c'est un peu comme les légumes, ça file un joli teint,  hein les belges ?



Béni par les nymphes ou maudit par les satyres, tu finiras par sortir de l'eau. L'obstacle le plus difficile se présentera alors à toi : l'enlèvement de la combinaison. Soit humble, ne cherche pas à être gracieux, personne n'y est jamais arrivé. Tu chercheras seulement à être le moins ridicule possible.

 

Loupé Dieu Damien !

Prends ton temps, fais preuve de clarté d'esprit . Que tes gestes soient précis, étudiés. Sèche toi, restaure toi, hydrate toi et file comme Pégase porté par les vents.



Tu surferas sur l'asphalte grâce à ta machine à deux roues, boosté par les flatulences consécutives à une ingestion trop importante de pomme de terre. Nul n'aura jamais assisté à un tel feu d'artifice .
Mais toi,tu sais. Tu portes les marques des dieux. Celle de gomme laissée sur le bitume par la puissance de tes jambes et celle colorée , au centre de la peau de chamois de ta trifonction.
Un œil aguerri les remarquera certainement et comprendra , bien vite , la chance qu'il lui est accordé d'observer un étudiant Dieu en pleine action.



Dans chaque virage, tu déraperas. Au sommet de chaque côte, tu décolleras. Tu soumettras Éole à ta volonté. Le profil du parcours importera peu, toi qui est rôdé aux pistes en cendrée du Mont Olympe.



Mais n'oublie pas l'essentiel. La force d'un dieu est corrélée au nombre de ses adeptes. Alors, converti. Mais pas n'importe ou.
Entre dieux , on respecte les territoires. Cherche toi, un endroit sympa ou prêcher la bonne parole. Nice ? déjà pris
Embrun ? quelqu'un est passé avant.
Hawaï ? tu sais pas ou ça se trouve.

Alors ou ?
Dans ma grande mansuétude, je vais t'aiguiller. Je vais te proposer un lieu encore vierge de toute croyance. Un lieu à la mesure de ta grandeur, un lieu hyper sexy qui serait conscient de la chance qu'on lui offre d'accueillir tes pas. Et ce lieu , c'est Bourbourg et ses environs : Capelle Brouck, Saint Pierre Brouck, Watten , Wulverdinghe.

Je lis dans ton regard un léger doute. Oserais tu douter de moi ? Serais tu prêt à affronter la foudre de mon ire ?
Tu apprendras à connaître Bourbourg. C'est sympa , il y a la plage pas loin (mais tu peux pas t'y baigner sans combinaison) , il y a plein de gens avec un accent spécial (hein biloute !) et en plus ils cultivent des pommes de terre . Râle pas , il faut bien commencer quelque part !



Plus tu multiplieras les démonstrations de force (marathon en moins de 3 h, sortie vélo à plus de 30 km/h de moyenne) plus tu seras adulé par la populace. Et plus tu seras adulé, plus tu seras fort.

Lors de mon épreuve initiatique, je fus un dieu puissant , rivalisant même avec Zeus le plus grand d'entre nous .

Tu n'auras même pas à remercier tes adeptes puisque le seul fait de pouvoir t'admirer sera la plus grande récompense que tu puisses leur offrir.



Sur la route de l'immortalité, il te restera une dernière étape : la course à pied. Nul piège ne se cache dans ses pas. Si ta préparation a été sérieuse, ce ne sera qu'une formalité. A l'inverse, si ta forme est précaire, tu risqueras de vivre un enfer.



Alors tu courras, tu détaleras comme si Cerbère te poursuivais depuis les profondeurs infernales dont il est issu.

Dans ta bulle, tu ne sentiras ni la faim, ni la soif. L'intemporalité de l'instant te saisira au plus profond de tes tripes. Seule la vue de la ligne d'arrivée te fera frémir.

Encore 5 foulées. Abandonne tes doutes.

Encore 4. Débarrasse toi de tes douleurs.

Plus que 3.Savoure le moment.

2. Tu ne seras plus jamais comme avant.

1. Tu seras devenu ...





0 . un homme de fer, mon fils.

Ni plus, ni moins. Alors si tu as cru toutes les conneries que j'ai écrit jusqu'à là, c'est peut être que tu as  mangé trop de patates et que cela t'a bousillé le cerveau !

Croyez vous vraiment qu'on ait pu faire de ces deux là des Dieux ?






Et dans la réalité, ça donne quoi ? 

L'histoire de la vengeance ... existait bien .
Rester sur un échec depuis an .
Être blessé pendant 9 mois.
Reprendre , se remettre en forme, maigrir (11 kgs en autant de semaine) et arriver à ce résultat me comble de joie .

Seule frayeur, j'ai cassé mon vélo l'avant veille de l'épreuve. Une copine m'a prêté le sien.Sans elle , je n'aurais pas été au départ. Merci beaucoup Ann.

Pour le reste, Nous avons fini tous les 3. François en 11h20 (blessé au genou), Damien en 10h20 et Moi même en 9h57. Ce fut notre premier ironman.

Il y a encore 6 mois , je n'avais dû monter qu'une dizaine de fois sur un vélo route (au maximum). Je n'avais réalisé qu'un cross triathlon S il y a deux ans. Comme quoi, avec une bonne dose de motivation et un gros entraînement (une vingtaine d'heure par semaine) on arrive à tout.

Après analyse, je sors 5ème l'eau (57 min sur les 3,8kms), j'ai le 40ème temps en vélo (5h41 les 180 kms) et le 5ème en cap (3h11 les 42 kms). Un reflet de mes qualités comme de mes défauts.

Ayant maintenant les moyens de comparer une épreuve format "ironman" avec une épreuve longue distance de course à pied, je peux affirmer qu'il est beaucoup plus facile de boucler un ironman. La natation comme le vélo, deux sports portés, n'entraînent pas la même fatigue , ni les mêmes traumatismes qu'un entraînement pur de course à pied.
Faut juste avoir du temps à consacrer à l'entraînement qui lui, est plus long.

La suite de la saison est obscure. Je viens de vendre ma maison pour en acheter une autre à retaper. Il y a des priorités (selon ma femme). Nous verrons donc bien !

Un grand merci aux supportrices de choc : Cécile, Livia et Anne Sophie pour le soutien indéfectible.
Un grand merci à toutes les personnes qui m'ont encouragé.
Un grand merci à ma famille pour avoir supporté mes innombrables absences depuis 3 mois.
Un grand merci à mes deux collègues d'aventure : Damien et François.

Pour tout vous dire, nous sommes déjà à la recherche d'un nouveau défi.

Putain que ça fait du bien, de refaire un compte rendu de course !


jeudi 16 juin 2016

xterra full Belgique



Là, on parle de lourd. Pas la course au saucisson du fin fond de l'avesnois.
Non, on parle d'une épreuve nationale intégrée à un circuit international qui passe par l'Afrique du Sud, le Brésil, la Malaisie, la Grèce, le Costa Rica ... et Namur.



C'est clairement moins sexy . Pas de perroquets multicolores, ni d'eau turquoise. Pas de beach volleyeuses, ni de travelos avec une plume dans le fion qui dansent la samba.
Rien de tout ça dans le coin. En Belgique, la spécialité locale reste la pluie.
Cette flotte qui tombe sans interruption depuis des jours, qui imprègne les sols imbibés jusqu'à la gueule et recrache une boue aussi collante que glissante. Rien de plus normal, nous sommes en hiver.

 Quoi non ? c'est juste qu'on est en Belgique et que l'été commence le 14 août pour se terminer le 17 août ? Ah d'accord, première nouvelle!

Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas avec cette épreuve que le tourisme va se développer ...
J'ai une petite pensée pour les concurrents Algériens, Brésiliens, Néo Zélandais ... qui ont l'habitude de nager dans ça :



et à qui on a proposé de barboter dans ça:



Quel choc psychologique énorme ont ils du ressentir ? A t on pensé à la souffrance des sportifs de haut niveau ?
Dans ces conditions, rien de plus normal que de vouloir boycotter la partie natation. On a voulu nous faire croire que le courant était trop fort, que la sécurité ne pouvait être assurée ... balivernes et billevesées . Les étrangers voulaient pas chopper la rage du nénuphar , le chikungunya du poisson chat et autres maladies endémiques qui entraînent autant de difformités physiques en Belgique que la consanguinité.

J'étais dépité. Pour un gars comme moi  immunisé contre toutes ces saloperies , et dont la natation est un point fort , cette annulation fut un crève cœur .
Mais pas autant que pour François.

Cet homme n'est ni un nageur particulièrement efficace, ni un adepte des longues séances en piscine. Ce gars a d'ailleurs ses propres motivations pour faire du sport . Ni la perte de poids ( l'individu est aussi sec qu'une fricadelle déshydratée ) ni la compétition, ne le stimulent plus que ça.
Lui , son truc c'est la gent féminine.

Pas de natation = pas de filles en maillot. Il a fallu qu'on s'y mette à 4 pour l'empêcher d'éviscérer les organisateurs.
Alors quand , en plus, on lui a expliqué que le X devant le "terra" n'impliquait pas forcement de se balader à poil, le pauvre homme a fondu en larmes , anéanti.

 

Tant d'efforts pour se forger ce corps de rêve, tant d'heures à s'appliquer de d'huile de foie de morue pour être tout luisant le jour J et c'est un rêve qui se brise .

François est prêt à tout pour partager le quotidien de filles affutées et sexys. Après des années de zumba, de pompom girls et de twirling bâton, il a estimé que le triathlon représentait la discipline qui lui convenait le mieux.
En effet, lors de ce type d'épreuve , les dames sont équipées de tenues hypers moulantes ne cachant rien de leur anatomie. François aime les trifonctions, surtout celles ou le prénom de la demoiselle est écrit sur ses fesses. François ne mate pas, il se cultive en révisant le prénom des athlètes des différents pays.

Faut avouer que le monsieur a une grosse ... mémoire. Après cet xterra , il est capable de vous sortir, de tête, la composition exacte de l'équipe féminine Française, Italienne ...
Mais François est aussi un novateur, une personne qui permet au sport d'avancer. Il est au triathlon ce que Fosbury est au saut en hauteur : un démiurge technique. Aussi a t il proposé à la fédération internationale de rajouter sur la trifonction , au dessus ou en dessous du prénom de l'athlète ( il n'est pas exigeant sur ce point ) son numéro de téléphone.
Oui, François est romantique ...mais même si il est là pour "admirer le paysage" (véridique) , il va falloir quand même se farcir 4kms de trail enchaînés avec 32 kms de VTT et 9 kms de trail.

Sur le papier, les distances ne sont pas impressionnantes. Sur le terrain, ce fut tout autre.
la première partie course à pied (qui a remplacé la natation) affiche un peu plus de 100 m D+. Rien d'insurmontable et cette portion a finalement pour seul but d'étirer le peloton de 650 concurrents.



Les chemins empruntés sont secs et présentent une alternance de single tracks en forêt, de sentiers plus larges , de secteurs pavés, d'escaliers, de bitume et de graviers. Un cocktail sympathique ou la monotonie est exclue. On monte, on descend,  parfois de façon assez abrupte. Peu de pauses dans ce circuit tracé au milieu des remparts de la citadelle dont Vauban est l'architecte.

Au final, ces 4 kms furent trop courts pour créer de réels écarts et permettre d'étirer tout ce monde.
De mon côté, je suis resté engluer dans la masse, au ralenti , incapable de doubler sans prendre certains risques au niveau des appuis. Je sors de cette partie en 172ème position.



La transition effectuée, de façon plutôt correcte, j'enfourche mon VTT pour me lancer à l'assaut de ces 32 kms de VTT et 1200 m D+. Cette portion se compose d'une boucle  de 16kms à parcourir 2 fois. Son profil propose 4 grosses difficultés, enchaînées avec 4 grosses descentes.

Le densité de concurrents sur ces sentiers étroits est énorme. Nous nous retrouvons rapidement cul à cul, dépendant de la qualité technique de notre prédécesseur. Lorsqu'un vttiste met pied à terre, tous ses poursuivants l'imitent de façon plus ou moins contrainte. Les gestes d'humeur entre sportifs se multiplient, les remarques fusent. Certains insistent et forcent les dépassements au grand dam d'autres cyclistes. L'ambiance électrique est accentuée par la nervosité d'une italienne , peu respectueuse d'autrui qui hurle les "please, right , right, please !
"oh cocotte , on est bloqué ! alors à moins de savoir voler , ou que François veuille de transporter sur ses épaules, tu vas te calmer !"



Le plaisir est pour l'instant absent et je passe plus de temps à courir qu'à pédaler . Je grimperai au final 2 côtes sur 8 à vélo sans pour autant perdre beaucoup de temps. Je galope aussi vite que ceux qui restent sur leur bécane.

La première difficulté est monstrueuse : raide , boueuse, entourée de ronces. La descente qui suit n'offre guère de répits. Une "légère" couche de terre humide , ultra glissante , fait chasser la roue arrière de tous les côtés. Je vois des mecs partir en soleil avant, d'autres se ramasser la gueule dans les fourrés et j'y vais d'ailleurs , moi aussi de ma petite chute sur l'épaule, heureusement sans gravité.
Je subis le terrain plus que je ne le dompte.

 

Comme à Jurbise, je me fais régulièrement dépasser et comme lors ce duathlon hivernal, je suis bien conscient d'être un obstacle pour mes poursuivants. Je manque clairement de technique dans les parties délicates , par contre je n'ai aucune appréhension dans les descentes que je dévale à tombeau ouvert.

Les rares moments ou le revêtement le permet, je rattrape du monde. Mais ces instants sont aussi exceptionnels que les poils sur le torse de Damien.

Car François n'est pas mon seul acolyte du jour. Et non, je suis chanceux , j'ai hérité des tics et tacs du team madres.
Que serait Laurel sans Hardy ? Que serait Bonnie sans Clyde ?et que serait François sans Damien ?
Pas grand chose, je le crains.



Notre ami est un sportif récent qui a commencé l'activité physique depuis peu. Cet Xterra est un objectif pour lui. Il a vite intégré les us et coutumes du triathlon : épilation intégrale , tenue moulante et muscles saillants, un peu comme pour les chippendales !

Sa principale motivation reste l'alcool. Le gus court pour pouvoir boire à l'arrivée.
Il a adapté sa préparation en fonction de cette mentalité et a amélioré toutes les techniques connues de développement de la VO2max .
Son secret est en fait très simple : un harnais autour de la poitrine , duquel s'élance une canne à pêche au dessus de sa tête , au bout de laquelle pend un fil hameçonnant une bouteille de bière .
Le concept est simple mais terriblement efficace .En fonction de son objectif qualitatif de séance il pend une marque de bière différente.



Pour travailler l'endurance, une vulgaire Kronenbourg fait l'affaire.
Par contre, pour une grosse sortie à vive allure, rien ne vaut la jonquille dont Damien est si friand !
Et les résultats sont monstrueux !

 

En me traînant sur mon vélo, je jette régulièrement un coup d'oeil vers l'arrière pour voir si un des tics et tacs me rattrape. Pas que ce serait la honte de se faire doubler mais entre un poivrot et un obsédé, je préfère me retrouver devant .



Vers la fin du premier tour, l'inévitable se produit. François , dont la spécialité (hormis la drague) reste le vélo,  me rejoint. On discute, je prends de ses nouvelles , lui donne des conseils. Le pauvre souffre déjà de crampes mais réussi tout de même à me larguer lors d'une portion technique en dévers.

J'enrage, j'essaie de le garder en ligne de mire et je me sors les tripes pour l'avoir toujours en visuel. Malheureusement, je sens que ma roue arrière se dégonfle. Aïe, crevaison lente. Il me reste 10 bornes , que faire ?
J'abandonne la chasse et laisse partir François vers un résultat qui va longtemps m'agacer .

 J'opte finalement pour un regonflage de la chambre à air afin de perdre le moins de temps possible. Les arrêts vont se succéder (4 exactement) et me permettront de limiter la casse.
Le parcours VTT se termine par la descente d'un escalier aux grandes marches. La jante de ma roue crevée tire la gueule à chaque impact et fait résonner un bruit métallique qui n'a rien de rassurant.
Finalement j'en termine enfin avec cet enfer au bout de 2h18 de vélo et un 198 ème temps ...

Je passe en mode guerrier , les baskets aux pieds , je suis prêt à partir comme une flèche pour essayer de rattraper François. Je ne suis pas entamé, voilà des semaines que je travaille mon endurance en vue de traverser la France en courant.
Je commence ma remontée fantastique, doublant les concurrents à la pelle, chaud comme un François face à Paula Radcliffe.
Je double des vieux, des grands , des petits mais pas de François. Mon 24 ème temps en trail ne me remonte même pas le moral lorsque je franchis la ligne d'arrivée.



On va l'entendre le vieux barbu se la raconter pendant des décennies !
Je rejoins la zone d'arrivée pour boire un coup et admirer le sourire étincelant de notre ami . Mais là, personne . Les possibilités sont limitées :
- soit il a fait une syncope face à ce résultat inespéré,
- soit il s'est trouvé une fille et lui explique ses grandes idées pour révolutionner le triathlon.
J'attends donc sa sortie du poste de secours ... ou des buissons environnants mais toujours pas de François . Étrange ...

Sur ces entrefaites,  Damien termine et m'annonce que François est derrière et ne l'a pas doublé de la course . C'est quoi ces conneries ?

Nous patientons , et voyons finalement débouler le François frais comme un gardon qui franchit la ligne d'arrivée dans une forme olympique.
Nous somme suspendus à ses lèvres , en attente de ses premières impressions. Son regard se tourne vers le tableau qui affiche les résultats, puis se pose sur nous. Ces instants sont irrespirable ...
On attend une phrase au moins aussi poétique que le " quand les mouettes suivent le chalutier, c'est qu'elles pensent qu'on va leur jeter des sardines " d'Eric Cantona .
Il ouvre la bouche, la referme, se passe la langue sur ses lèvres un tantinet sèches et déclare : "je vois que Chloé a fini devant Adeline ". Qui sont Chloé et Adeline ? Nous n'en savons rien . Ce mec est trop fort pour nous. Il est capable de faire une course , tout en étant spectateur de la bagarre féminine. Je comprends mieux son obsession pour les trifonctons .

 

 En observant son  GPS, nous nous somme rendus compte qu'il affichait 60 kms là ou il y aurait du avoir 46 bornes. En analysant sa trace GPS , nous nous sommes aperçus qu'il avait multiplié les allers retours entre ces demoiselles pour prendre de leurs nouvelles, les accompagner (en tout bien tout honneur, c'est François quand même ...), les ravitailler ...

L'arrivée de l'ultime membre de l'équipe des tics et tacs sonne le glas du versant sportif de notre journée. Les deux belges se jettent sur le bar, commandent suffisamment de bières pour s'assurer une surhydratation et , toute fatigue envolée , commencent à réfléchir à leur soirée qui s'annonce festive.

Ainsi se termine ce premier Xterra Belgium, dans la joie et la bonne humeur !
Cependant , si vous avez bien suivi, il reste à résoudre l'énigme du François survolté qui m'a doublé en vtt . La réponse , en fait, est très simple . Ce n'était pas lui, j'ai tapé la discute, blagué , traité d'obsédé ... un gars barbu en trifonction noire qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à notre ami mais qui n'était pas lui . Le mec a du me prendre pour un dingue !

Ou alors,- début du générique d'xfiles- la vérité est ailleurs !

Côté organisation :
- les 4 kms de trail n'ont pas suffis à étirer le peloton et la distance de ce préambule était la même que pour le lite ... Peut être aurait il fallu doubler la distance initiale ?

 

- les bidons de ravitaillement distribués ne correspondaient pas à la taille des porte-bidons et se barraient au moindre impact. la forêt était parsemée de bidons perdus .

 

- Pour le prix d'inscription, un tour de tête et une minuscule médaille étaient un peu limite .

 

- L'organisation générale fut nickel : balisage, entrée parc à vélo ...
- arbitres sympas et pédagogues

 

- bénévoles au top
- ravitaillements nombreux

Côté course :
- je termine finalement 127 ème en 3h24min :
172 ème temps sur la première portion de course à pied
198 ème temps sur la portion VTT
24 ème temps sur la seconde partie trail.
l'analyse des résultats est simple et on constate aisément l'embouteillage que nous avons eu à subir sur la course à pied initiale.
- Damien termine 225 ème en 3h43 (225/273/175)
- François termine 292 ème en 3h56 (370/341/187)
- je boucle ce weekend en réalisant 35 kms de course à pied le lendemain matin. sans séquelles physiques.

J'ai encore du mal à évaluer le plaisir que j'ai pris lors de cette épreuve. Trop crispé en VTT , totalement euphorique en trail ...

Ce qui est certain , c'est que je trouve ce type d'épreuve peu traumatisant et relativement "facile" : les distances sont courtes et si on ne joue pas le classement on peut quand même pas mal gérer.
A première vue , mon objectif de réaliser à court terme, un triathlon distance ironman se précise. Reste à trouver le temps de le caser au milieu du calendrier course à pied ...

Prochain gros objectif en sports enchaînés : le winterduathlon Kasterlee en décembre
Prochain objectif course à pied : les 100 kms du Sry chinmoy le 26 juin

résultats ... ici !

mardi 8 septembre 2015

Cross triathlon de Watissart

Vous ne le savez peut être pas, mais vous avez devant vous une ancienne étoile du triathlon. Oui messieurs dames, vice champion régional de triathlon, champion du Languedoc Roussillon de duathlon,  vainqueur de l'aquathlon du Rotary de Perpignan ... en 1996.
A cette époque, j'étais adulé. Durant la partie course à pieds je devais slalomer entre les sous vêtements que me jetaient ces demoiselles, à la sortie de la partie nage, ma transition était hyper rapide, aidée par mes groupies m'arrachant ma combinaison .

Oui, mais ça c'était avant. La bonne époque . Celle ou nous étions 2 ou 3 dans le peloton et ou même une enclume pouvait s’immiscer sur un podium un jour de grande forme.
N'empêche , cette période dorée m'aura permis de me qualifier pour les championnats de France à Grande-Synthe et de découvrir le Nord pour la première fois.  Charmant coin pour une rencontre , d'un charme incontestable. Si je n'ai pas fui à ce moment là, il était certain que je finirai nordiste.

Le résultat de l'épreuve fut anecdotique. Les icebergs dans le lac furent délicats à contourner mais je n'étais pas le plus à plaindre car étaient aussi présents le champion de Martinique et de Guadeloupe (abandons au bout de 55 mètres causés par une hypothermie).

Et depuis cette date, rien. Le héros s'est rangé, fatigué par tant de succès.
Mais les légendes ne meurent jamais, elles restent seulement endormies attendant leur heure pour tenter un come back.

Mickael Jordan l'a fait, Manaudou l'a fait, Captrail le fera.
Et vlà-t'y pas que 19 ans après, je me retrouve à nouveau sur la ligne de départ d'un triple effort.



Le cadre est somptueux, véritable écrin de verdure adossé à la frontière belge, Watissart est une ancienne carrière de 25 m de profondeur noyée par le cours d'eau du même nom.
Je connais le lieu parfaitement pour y passer régulièrement à vélo ou en courant. je savais que les possibilités du site étaient nombreuses et que les difficultés pouvaient s'avérer délicates . Je le savais, mais à aucun moment je pensais qu'ils seraient capable de nous concocter un parcours aussi terrible compilant tout ce qui se fait de pire dans le coin.

A commencer par la natation. Le site est interdit à la baignade mais on nous assure que l'eau est propre. Equipé de ma nouvelle combinaison , je ressemble à un vrai professionnel du triathlon ou à un adepte de soirée SM égaré. Chacun son point de vue.



Un bref échauffement me permet de constater que l'eau est chaude (12°C , c'est chaud paraît il dans le nord ). Les bras répondent bien et mes deux mois d'entraînement en pleine mer me procurent une certaine confiance .

Léger briefing , j'y comprends rien. "Laissez les bouées main droite à l'aller puis revenez main gauche". Mais si j'utilise qu'une seule main à la fois, je vais tourner en rond, non ?
Pas grave, je suivrai le mouvement et me focaliserai sur les premiers concurrents afin de m'orienter.

Sous l'arche de départ, je fais moins le mariolle, déboussolé par une situation que je ne maîtrise pas encore. Le décompte débute .

 

 3/2/1 et c'est parti.

 

Grosse cohue, façon tambour de machine à laver. Les gars courent et se jettent dans la flotte alors qu'il n'y a que 20 cms d'eau. De mon côté, j'adopte la foulée d'un David Hasseloff (période alerte à Malibu car maintenant ...), enchaîne des foulées bondissantes et lorsque la profondeur atteint les 50 cms et que je n'ai pieds que sur la pointe des orteils , j'enclenche la torpille.

Rapidement, je dépasse un gars et me retrouve seul. Pas de coups reçus, mes lunettes sont toujours à leur place et ma puce à la cheville tient le choc.

 

Je repère un canoë que j'estime être l'avant de la course et axe ma trajectoire sur lui.

Le moment est sympa, l'eau plutôt claire offre un choix varié de végétaux en suspension. On nage et on bouffe de la salade en même temps. Voilà donc le secret des corps ciselés des triathlètes !

Mes sensations sont bonnes mais je me retrouve encore et toujours isolé. Je lève la tête une paire de fois afin de repérer d'éventuelles personnes me signalant une erreur d'aiguillage mais rien,  sinon des hommes grenouilles placés à divers endroits de ces 800 m pour assurer la sécurité.



Le temps passe rapidement et au bout de 10 minutes je sors déjà de l'eau. On m'annonce second. Putain, ce devait être de la salade à l'EPO ou la fameuse "eau propre" m'a fait poussée des écailles !

Pas le temps de tergiverser.  J'enlève la combi à l'arrache. Dire qu'à l'achat , elle est fournie avec des petits gants blancs pour éviter de la déchirer ... 
J'arbore maintenant une superbe trifonction ( achetée en solde chez décat que je teste aussi pour la première fois ). Je mets pas de chaussettes, j'ai pas de slip sous ma tenue, un vrai pro vous dis je !



j'enfourche mon VTT et prends la tête de la course ! Une ovation énorme s'empare de la foule , les malaises se multiplient face à tant  d'émotions.
 5m de vélo, pied à terre. La côte est trop grosse pour le braquet que j'ai. Merde , j'ai l'air d'un con et je pousse déjà ma bécane. Faut dire que même si j'ai progressé , la partie cyclo a toujours représenté mon point faible.



Le parcours de 19 kms est constitué d'une boucle que l'on doit enchaîner 4 fois ( ou 5 ... je sais plus , la faute à la salade radioactive certainement). Rien de roulant, que de l'affreux. Des côtes à foison et bien raides , des descentes vertigineuses et techniques , des ornières, de la boue, une traversée de rivière, des enchaînements nécessitant une bonne technique dans le changement de braquet. Bref, trop pour moi. Je perds de nombreuses places . Je souffre clairement d'un déficit de puissance dans les côtes alors que le palpitant répond parfaitement. Je me fais doubler par des mecs qui maintiennent une vitesse époustouflante.

 

Seules les descentes m'offrent un certain répit dans la mesure ou je ne crains pas les vitesses excessives et ou je multiplie les figures de style ( malheureusement non notées en triathlon).
1h08 de VTT pour 19 bornes (12ème temps des engagés à plus de 10 minutes du premier). c'est dire la difficulté du parcours.



Après l'euphorie aquatique, les déboires cyclistes m'ont permis de reposer les pieds sur terre et m'ont minés quelque peu le moral.

Je rentre dans le parc à vélo, balance mon destrier ( qui roule pas aussi vite que les autres alors que les freins ne touchent même pas les disques ! ) et m'élance à la conquête du temps perdu .



7 kms de trail. Ma spécialité. Quelques secondes marquées par une certaine lourdeur dans les jambes pour digérer le changement de discipline et le rythme s'accélère sensiblement. Comme pour le parcours VTT, nous avons droit à de belles côtes, des descentes sympas et des monotraces zigzagants dans les bois. Du bonheur. D'autant que je double de nombreux coureurs usés par les efforts fournis préalablement.

 

La présence de spectateurs répartis tout le long du circuit me permet de connaître l'écart avec mes prédécesseurs . La motivation poussée à l'extrême , je gratte place sur place.



Une crampe dans les 500 derniers mètres mettra fin à mes velléités du jour. Mauvaise hydratation, erreur de débutant. L'enchaînement des trois disciplines bouscule mes repères acquis en course à pied.

Je termine finalement cinquième à quelques mètres de la quatrième place en 1h51 . J'hérite du second meilleurs temps en trail ( 30 min pratiquement 14 km/h de moyenne sur le circuit , pas si mal).

Je finis frais (à 3 minutes du second ) et content de renouer avec un passé si lointain. La redécouverte du triathlon ne sera pas sans lendemain et constituera un des gros objectifs 2016 avec la réalisation d'un ironman (ou distance équivalente) à Gravelines ou aux Angles, chez moi dans le sud.

Extrême nord ou extrême sud, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !

Côté organisation :
- parcours génial . Un tracé intelligent, difficile, varié et bien balisé. De grandes félicitations à l'orga.
- un photographe présent : de belles photos, merci à lui.
- peu de monde car l'épreuve a été officialisée tardivement , beaucoup de non licenciés d'où un niveau général pas extraordinaire.
- des juges pas toujours sympas ... monsieur oui, madame moins. Peu de personnes connaissaient les us et coutumes du triathlon (moi le premier) alors il faut expliquer, faire preuve de pédagogie au lieu de râler !



En toute honnêteté, je pense que dans l'avenir l'épreuve va crouler sous les inscriptions. Le lieu , trop méconnu, est formidable . Il offre une exceptionnelle vitrine à notre avesnois trop souvent décrié.

Le principal problème résidera dans la gestion d'un plus gros peloton sur ce type de tracé à plusieurs tours ou certaines parties sont communes aux vélos et aux coureurs.

Je fais toute confiance à l'orga pour nous dégoter de nouvelles idées pour l'année prochaine et les félicite encore pour le travail accompli !
 

Côté perso :

Les 240 bornes de l'intégrale de Riquet sont bien digérées. Les jambes répondent parfaitement et seule
la motivation me fait actuellement un peu défaut.
La faute à une suite de saison sans objectifs particuliers. J'ai devant moi 2 ou 3 mois pour lever le pied, travailler la vitesse et faire une paire de petites courses nerveuses.

2016 arrivera vite et j'ai déjà un beau calendrier en tête !

Résultats ... ICI !