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vendredi 18 mai 2018

Dans la basse cour

Toute action a une raison d'être. Que cela provienne d'un passé que nous cherchons à enterrer ou d'une carence qui nous a sculpté, la moindre de nos décisions prend son origine dans l'expérience personnelle de chacun.

Je n'échappe pas à la norme.

Les années passent et je continue de tester de nouvelles méthodes susceptible de me faire progresser. Que cela soit au niveau de l'entraînement, de la récupération ou de la gestion du ravitaillement, je reste un éternel explorateur .

Nouvelle lubie : la consommation de graines.  Faut avouer , qu'actuellement , c'est la mode.
Fini les cacahuètes et autres pistaches que nous trouvons aux apéros. Trop classique.

Maintenant , tout le monde bouffe de la graine de courge, du tournesol, des mûres blanches ou des acérolas déshydratées. Paraît que ça apporte beaucoup de bonnes choses ( des vitamines , des oligos éléments ...)  et que les bienfaits seraient nombreux (coupe faim, accroissement de la longueur du pénis, apport de la paix sur la planète, lutte contre la famine ...)
Vous l'aurez donc compris , j'ai succombé à mon tour à cette tendance bobo.

Malheureusement, cette habitude présente un effet pervers souvent dissimulé aux gens. Trois fois rien, une légère contrariété mais qui explique tout de même la démarche guindée de cette frange de la population ...
Les graines , ça attire les poulets.

Pas ceux du Gers ou de Bresse , bien en chair et au poitrail musclé dont la croissance dans les prés leur offre une musculature savoureuse et une stabilité d'esprit. Non , pas du tout, ce serait trop bien.
Chez moi, cela m'a fait rencontré du poulet belge. Malingre au point d'en devenir agressif, compréhensif comme un pitbull accroché au visage d'un enfant de 3 ans et à qui on demanderait de lâcher prise.

Même son caquètement est différent. Les trilles enjôleuses lancées sur les collines des vastes prairies sudistes ne se retrouvent pas chez le poulet belge . Victime de laryngite à répétition et de dépression chroniques (sombre histoire), il adopte un ton moqueur, grave, faisant passé le citoyen lambda  pour un terroriste ou un assassin fou à interner d'urgence.

Je suis bien conscient que certains doivent se demander si je ne suis pas devenu fermier ou si ce blog ne serait pas en train de glisser vers une encyclopédie numérique de la volaille ...
Pas du tout. Bougez pas, je vous explique .

Jeudi de l’ascension. Férié en France, comme en Belgique.
L'alchimiste ( que vous avez pu découvrir lors d'un off passé ) m'invite à découvrir quelques côtes mythiques du tour des Flandres : le mur de Grammont avec sa chapelle ainsi que le Bosberg. Quelques 110 kms de route afin de réaliser une belle boucle dont le départ est prévu à 6 h du mat à Mons, sur la place Nervienne.



La sortie est sympa, tranquille sur l'aller, nous discutons de tout et de rien. Je reste à l'écoute de mon  acolyte source inépuisable d'anecdotes enrichissantes.



L'arrivée en Flandres ne peut se louper . Les noms des communes comme des lieux ne laissent planer aucun doute !
Muur de Geraardsbergen, Bosberg Geraardsbergen, Muur Kapelmuur, ça sent bon le bocage, les pavés et les pourcentages aigus.



Au retour, nous ne tergiversons pas et accélérons sensiblement l'allure pour revenir vers notre lieu de départ.



En abordant la banlieue de Mons , un feu rouge se présente à nous. La loi est claire, sans ambiguïté. l'arrêt est obligatoire. Je ne le nie pas .
Mais avec les cales automatiques, la fatigue du reste de la sortie, nous avons seulement ralenti, observé l'absence notable de véhicules en ce jour férié et traversé la route.
Nos yeux de lynx auraient du se rendre compte que postés plus haut , près d'un bar, deux policiers étaient en train de s'ennuyer ferme.

La suite va être cocasse.

Ignorants que nous étions suivis, nous avons décidé de faire une pause sur la place principale de Mons afin de faire des papouilles à la statue du singe qui porte bonheur (en fait , il fonctionne pas trop).
Quelques clichés, quelques regards pour ce beau lieu et nous enfourchons nos montures pour parcourir le dernier km du jour.

L'alchimiste dispose de cale pieds, plus rapides à chausser. Il repart donc plus vite que moi qui suis encore en train de ranger l'appareil photo. Au moment de clipser la cale j'entends quelqu'un m'appeler. " Monsieur"
Et c'est parti pour la galère ...

2 policiers s'extraient d'un fourgon et m'accusent , à juste titre,  d'avoir grillé un feu rouge à vélo. Je ne nie pas, ne m'énerve pas et admet la réalité de mon infraction.
Ils me demandent ma carte d'identité ... que je n'ai pas ,me demande si j'ai de quoi payer ... je n'ai pas non plus.
Verdict : on vous embarque avec votre vélo dans le fourgon.
 L'arrière d'un fourgon de police n'est pas prévu pour recevoir un vélo. Ma bécane a du mal à rentrer. Mais Tic et Tac s'en moquent.



Direction le commissariat.
Une fois sur place, les cowboys tentent d'obtenir le nom de mon partenaire. J'ai beau leur expliquer que j'ai un blog de course à pied , que cette sortie s'est prévue la veille sur facebook et que je ne le connais que sous le nom de l'alchimiste ... rien à faire.
Nous passons donc à la suite : le paiement de l'amende.

Je leur confirme que je ne dispose pas d'argent sur moi mais que je suis garé à la place Nervienne ou se trouve mon porte feuille.
Bud Spencer et Terence Hill me demandent donc d'aller chercher le nécessaire. Je leur fais la remarque que cela ne me dérange pas mais que je ne peux marcher longtemps avec les chaussures de vélo car cela risquerait d'abîmer les cales .
Ils en ont visiblement rien à foutre ...et je pars donc pieds nus jusqu'à ma voiture.

Emprunter les rues de Mons en tenue moulante de cycliste et pieds nus avaient un relent de bad trip.

L'alchimiste m'attendait là . Me voyant arrivé pieds nus et sans vélo, sa première idée fut que je m'étais fait braquer. Pire, je me suis fais embarquer par les poulets .
Il se propose de m'accompagner,  mais l'amende aurait été doublée. Alors il me file 10 euros pour partager la douloureuse pensant que celle ci ne devrait pas monter bien haut ...

Le temps d'enfiler un jogging , de chausser des baskets et j'entame le chemin inverse pour retourner au commissariat. C'est beau Mons, c'est juste con de le découvrir comme ça.

Je passe sous le détecteur de métaux qui se met à gueuler. Des idées de fouille intégrale, de toucher rectal me passe par la tête mais Batman et Robin ne doivent pas me trouver assez sexy.

Je sors la carte bleue . Il m'annonce qu'aujourd'hui je n'ai vraiment pas de chance puisque le serveur CB vient de planter et qu'il leur faut du liquide. Louche mais ai je vraiment le choix ?
Par la même occasion , j'apprends que l'amende est de 174 euros. Comme pour une voiture.

En gentlemen, ces messieurs se proposent de m'escorter jusqu'au distributeur. Là , visiblement, j'ai le droit de monter à nouveau dans le fourgon. Ça doit moins les faire marrer de me voir avec des baskets plutôt que pieds nus.

Devant la banque, après l'ouverture de ma portière, les passants s'écartent. Ils me regardent avec une crainte dans les yeux. Est ce le nouveau Jacques Mesrine ?
Non, juste un gars qui a franchi un feu rouge à vélo.

Je retire 175 euros, leur donne l'ensemble mais ils me demandent l'appoint ... que je n'ai pas. Alors il se propose de prendre l'argent et me demande de réclamer à l'état Belge l'euro en trop.
Des comiques !  La réincarnation de Chevalier et Laspalles. Gardez l'argent les gars et buvez un coup à ma santé en vous foutant de ma gueule ...

Le reçu étant complété, ils m'annoncent qu'ils doivent partir en intervention et que je dois me débrouiller pour rentrer récupérer mon vélo au commissariat . Magnifique, encore une ballade pédestre !
Mais avant de partir, ils n'hésitent pas à souligner la chance que j'ai eu de tomber sur des policiers compréhensifs et que j'aurai pu rester en GAV pendant 12 heures comme l'autorise la loi Belge.
Faut que je les remercie en plus ?

La récupération du vélo ne posera pas de problème.



Voilà donc une journée bien commencée et qui se termine mal. Tout ça parce que j'ai consommé des graines. Putain de mode à la con .


Éclaircissement :
Traversée au feu rouge n'est pas bien. C'est interdit et telle est la loi.
Je n'incite en aucun cas à traverser une route alors qu'un feu rouge est allumé.
Ceci étant dit, mon caractère est le même que celui d'un âne. Plus tu veux que je fasse quelque chose moins je le ferai.
Je vous laisse donc réfléchir à ma prochaine réaction face à un feu tricolore .

J'aurais admis sans difficulté une remontrance.
Pour l'amende , je trouve ça sévère mais je suis heureux de constater que la Belgique est un pays si tranquille que les policiers ont tout le temps pour s'occuper des cyclistes.
Merci encore les gars pour votre générosité et votre compréhension, je sens que ma relation avec la police s'est améliorée avec cette histoire.

Pour info, deux mois avant, ma femme (c'est vrai qu'elle est sexy ...) se fait arrêter portable à l'oreille, sans papiers et s'en sort avec une simple réprimande. J'aurais du naître blonde à forte poitrine ... cela aurait incité les chicken little à plus de mansuétude ...



Merci à l'alchimiste pour la sortie et pour avoir participé pour moitié au paiement de l'amende. Classe.



mardi 2 août 2016

Transe gaule : le concept

Plutôt que paraphraser le site de l'épreuve, voici l'origine de la transe gaule expliquée par l'organisateur JB lui même :


Un Peu d’Histoire
 
C’est en lisant un reportage sur le TOUR DE FRANCE quelques années après sa création que le promoteur américain C.C. Pyle eut l’idée d’importer le concept de course par étapes aux USA. Il n’oublia pas d’y rajouter la démesure propre à nos cousins d’Amérique : sans bicyclette et à travers tout le continent ! Ainsi naquit en 1928 le Bunion Derby, première traversée des USA en course à pied, de Los Angeles à New York. Cent-quatre-vingt-dix-neuf coureurs, véritables pionniers, se lancèrent à l’assaut de l’Amérique et cinquante-cinq d’entre eux vinrent à bout des 5374 kilomètres reliant le Pacifique à l’Atlantique et découpés en quatre-vingt-quatre étapes. L’Histoire retiendra le nom de Andy Payne qui empocha la substantielle prime de 25.000 dollars attribuée au vainqueur. Une seconde édition du Derby se déroula l’année suivante dans le sens retour, mais cette fois l’organisateur en faillite ne put honorer les primes promises et l’épreuve disparut, vaincue par le crash boursier et la crise économique. Il faudra alors attendre cinquante-six ans pour que deux hommes décident de revivre l’aventure en 1985. La course-‘’duel’’ sera baptisée The Lou Gehrig Race for Life et après plus de 5500 kilomètres foulées dans foulées, l’Américain Marvin Skakerberg l’emporte pour seize petites minutes devant l’Anglais Malcolm Campbell. Sept ans plus tard, en 1992 les Américains Jesse Dale Riley et Michael Kenney annoncent une version modernisée du fameux Derby sous l’appellation de TRANS AMERICA FOOTRACE. Elle sera disputée à quatre reprises jusqu’en 1995, regroupant entre quinze et trente concurrents par édition mais, victime de la défection de son sponsor principal, elle disparaît à son tour… Plus près de nous, au premier jour du XXIe siècle, on change de continent pour la TRANS AUSTRALIA ‘’RACE OF FIRE’’ qui ne vivra qu’une édition tragique entre Perth et Canberra, marquée par le décès d’un coureur pendant l’épreuve. Les années suivantes verront deux éditions de la RUN ACROSS USA (2002 et 2004), nouvelle traversée entre Los Angles et New York et, entre les deux, c’est à son tour l’Europe qui s’y colle en 2003 avec la première TRANS EUROPE FOOTRACE organisée par nos voisins allemands sur plus de 5000 km entre Lisbonne et Moscou. Deux autres TRANS EUROPE auront eu lieu en 2009 sur 4488 km entre le sud de l’Italie et le Cap Nord puis en 2012 sur 4180 km du Danemark jusqu’à Gibraltar. En été 2011, une 10ème traversée des USA a été organisée entre Los Angeles et New York sous la nom de LA-NY Footrace. De 1998 à 2010, ont également été organisées 6 éditions de la DEUSCHLANDLAUF qui traverse l’Allemagne du nord au sud en 17 jours sur 1200 km.
 
De la Manche à la Méditerranée
 
Retour en France. Dans la lignée des monstrueuses épreuves transcontinentales qui font rêver les coureurs du monde entier, dans l’esprit des Pedestrians et de LA GRANDE COURSE DE FLANAGAN, deux amateurs français d’ultramarathon créent en 2001 LA TRANSE GAULE, traversée plus modeste mais néanmoins coast-to-coast (de la mer à la mer) de l’Hexagone, sous forme de course individuelle par étapes. Garantie sans déserts brûlants ni lignes droites infinies, à une moyenne quotidienne d’un marathon et demi. Une balade presque raisonnable, en somme… A peine 1200 kilomètres de course, des bords de la Manche jusqu’aux rives de la Méditerranée, à travers les vertes provinces de Bretagne, des Pays de Loire, de l’Anjou, du Limousin, de l’Auvergne, de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon, en privilégiant au maximum les routes secondaires à circulation automobile réduite.
Les règles de course de LA TRANSE GAULE sont délibérément aussi simples que de mettre un pied devant l’autre :
– une étape par jour, d’une distance comprise entre 49 et 77 kilomètres
– dix-neuf étapes en dix-neuf jours
– pointages internes quotidien (ne donnant pas lieu à la publication de classement)

 

Des règles qui réservent a priori le challenge à des coureurs d’ultra insatiables et possédant un sérieux background, tout en restant une épreuve raisonnable dans sa durée et à la portée de tout individu armé d’une solide motivation… A l’Homme rien d’impossible mais foi, audace, courage, enthousiasme et maîtrise de soi seront malgré tout des atouts indispensables pour relever le défi et le mener à bien.
L’organisation assurera des ravitaillements positionnés tous les 10 à 15 kilomètres mais les coureurs seront autorisés à se ravitailler par eux-mêmes en route (fontaines, bistrots, épiceries, chez l’habitant). Assistance personnelle autorisée sous certaines conditions. Un road-book détaillé du parcours fourni par l’organisation qui mettra en place le fléchage du parcours et assurera le pointages ainsi que le transport des bagages personnels des coureurs. Un hébergement sommaire (de type gymnase ou salle municipale) sera proposé à chaque étape (prévoir matériel de couchage minimum : duvet, matelas). La majorité des dîners (15/19) seront assurés par l’organisation :  pris au restaurant ou servis au gymnase par un traiteur ; Sur les quelques étapes sans dîner, des repas instantanés BOLINO sont à la disposition des coureurs sur le lieu d’hébergement. Une base de petit-déjeuner sera également assurée chaque matin à 5 heures.

L’Ultramarathon, un état d’esprit
 
LA TRANSE GAULE n’est pas une compétition mais est une course pédestre (du verbe « courir à pied »). Pourtant, plus que simplement participer à une course, prendre part à un ultramarathon itinérant par étapes reste en premier lieu une parenthèse en dehors du quotidien, une expérience personnelle à partager avec ses condisciples qu’on va côtoyer durant des jours et des jours, des nuits et des nuits, avec des bons et des moins bons moments… La volonté des organisateurs est de créer une épreuve où coureurs, bénévoles et suiveurs partageront, trois semaines durant, une véritable « aventure » non galvaudée, en commun et dans le climat de droiture, d’intégrité, de fair-play et de fraternité propre à ce type d’épreuve.


mardi 14 mai 2013

La première de la saison !

Comme le titre l'indique, le prochain weekend sera l'occasion d'épingler le premier dossard de l'année 2013. Au programme, rien d'extraordinaire : un petit 10 kms , plat , nommé le jogging des aulnes dont le parcours emprunte en bonne partie les berges de la Sambre.

Le rendez vous est fixé dimanche 19 mai matin à Aulnoye-Aymeries pour une reprise fortement attendue ! Le but du jour, au regard du profil du parcours, sera de passer en deça des 40 minutes , objectif que je pense largement faisable si je me fie aux dernières sensations d'entraînement.

Comme je l'ai maintes fois répété, je déteste cette distance ! Trop courte, trop violente , on passe plus de temps à se déplacer en voiture sur le lieu de l'épreuve qu'à courir sur place ...
Cependant, ce type d'épreuve fait énormément progresser . On acquiert rapidement  une vitesse  qui pourra servir sur des épreuves plus longues . La VO2 max augmente entraînant un accroissement de la VMA et ... des records ou des podiums .
Il faut donc passer par là et souffrir !

Pour ceux que cela interesse voilà le parcours et le profil altimétrique :



Pour terminer, la forme revient petit à petit. J'ai réussi à aligner 5 séances la semaine dernière dont 3 consécutives. J'ai recommencé un semblant de sortie longue et vallonnée (19 kms) et cela fait 2 semaines que j'enchaîne sans douleurs des séances de fractionnés courts et longs. L'inscription au grand trail du nord est partie . Il n'y a plus qu'à s'entraîner pour vaincre ces 150 kms ...
En bref, tout va bien et j'espère que cela durera.

RDV dimanche pour le premier petit CR de l'année.

samedi 1 décembre 2012

L'origole : sous le signe de la bête

Soyons clair dès le début, le titre n'est pas de moi mais d'Olivier Harduin dans le magazine ultrafondu de février 2010. Mais il résume clairement ce que le gros du peloton peut penser de cette épreuve.
On lui octroie divers noms quoique la tueuse de finishers (à juste titre, le taux d'abandon oscille entre 70 et 46 % selon les années) semble le plus s'approcher de la réalité.

Pourtant , les chiffres suivants ne font pas peur : 75 kms , 1900 m de D+, pas de quoi affoler la meute de baroudeurs au départ régulier de cette course .Mais il ne faut pas s'arrêter à ceci car ils sont particulièrement trompeurs .
La bête veille , tapie au fond de la forêt et se jette sur le malheureux présentant le moindre signe de faiblesse. Elle ne doit pas se démener avec plus de férocité que ça, la boue omniprésente, l'enchaînement de raidillons,le froid, la nuit et  le passage répété dans la chaleur bienveillante du gymnase se chargent de fatiguer l'homme.

Seuls s'en sortent les plus tenaces. On s'aligne au départ de l'origole pour la terminer pas pour dire on verra bien sans quoi la fin est proche. Je me souviens de ma première participation en 2009 et de mes 20 derniers kms en marchant, épuisé au milieu des bois en pestant devant chaque arbre ... mais j'étais là pour finir et il était hors de question qu'il en soit autrement.
2010 fut plus simple, meilleure gestion de la course, substitution de boucles rendant la course plus simple, sol plus dur , moins boueux mais toujours près de 50 % d'abandons .

Alors, les années défilent mais le taux de finishers ne varie guère et même si l'expérience s'accumule , il ne faut pas la regarder de haut . Sinon ...
Je me déplace donc dans les Yvelines samedi prochain avec pour objectif premier de terminer une troisième fois, si le temps ou la place suivent tant mieux mais cela restera secondaire.

Pour conclure ce  message , je vais simplement recopier la fin de l'article cité plus haut :

"Ne sous estimez pas ce défi. Craignez de vous y rendre, mais une fois sur place ne doutez en aucune circonstance de vos capacités, et partez la rage au ventre et la flamme dans le regard. Vous aurez alors peut être la chance de gouter à ce moment magique, unique et inénarrable qu'est celui de revêtir la tunique si rare et précieuse de l'homme qui a vaincu l'origole."

La rage est là , la flamme aussi. Il y a plus qu'à.


samedi 12 mai 2012

Les marathons

LA distance historique en course à pied. 42.195 kms , objectif d'une vie sportive ou antichambre de l'ultra, ce format de course est un passage obligé pour déterminer le réel niveau d'un coureur (selon moi).
Malheureusement, comme l'objectif d'un marathon est souvent chronométrique,le plaisir ressenti sur le parcours (essentiellement urbain) est relativement limité et la difficulté à toujours vouloir battre son record font du marathon la course la plus dure que j'ai jamais réalisé (même plus que les 180 kms du golfe du Morbihan).
Voici donc un petit retour , à J-1 sur mes performances du passé :

2002 : le test.
en fac de sport (STAPS de Font Romeu) je m'étais mis dans l'idée de faire le marathon de Barcelone, pour voir si j'en étais capable, j'avais 19 ans et je me souviens de n'avoir pratiquement pas fait de sortie longue.
Résultat : 3H35 après avoir souffert durant les 10 derniers kms.

2008 : le retour.
changement de vie, déménagement dans le nord ...je décide de me réentraîner sérieusement et de retenter l'aventure du marathon à Lille. Parti trop vite et explosion sur la fin , seul le résultat reste et mon record passe à 3H22 .

2008 : bis.
Déçu du résultat à Lille, je me reconcentre pour améliorer ma marque au marathon de la Rochelle. Une perf de 1H 23 au semi avant l'épreuve me laisse entrevoir de belles choses mais finalement après un passage au semi en 1H30 , j'explose à nouveau et termine dans le même temps que 6 mois plus tôt à Lille...

2009 : la débandade.
Nouvelle inscription au marathon de Lille, et nouvelle grosse désillusion. Le soleil tape , coup de chaud, et jambes absentes . Résultats catastrophiques : 3H36 comme en 2002.

2010 : enfin !
Il me fallait changer quelque chose, mes performances n'étant pas au niveau de ce que je me sentais capable de réaliser, je décide d'axer un maximum d'entraînements sur des sorties très longues à vive allure.
En même temps, je modifie mon objectif pour améliorer mon record par étapes sans viser tout de suite les 3H00. je pars donc pour faire 3H15. Résultat : au semi , je me sens très facile (1H37) et je laisse mes temps pour accélérer progressivement et boucler le second semi plus rapidement que le premier (1H27) . J'obtiens mon nouveau record en 3H04 au marathon des Yvelines. Heureux !

2011 : en préparation.
Afin de réaliser un bon petit weekend choc en vue du grand raid du golfe du Morbihan, je décide d'enchaîner 2 marathons sur le weekend : un off que je vais boucler en 3H45 sur parcours vallonné  et le marathon de Lille ou je décide de suivre le ballon des 3H45 mais le rythme étant trop lent, j'accélère au semi pour boucler le tout en 3H29 . Premier marathon sans objectif chronométrique et j'ai enfin pu profiter pleinement des ravitos, de l'ambiance ... vraiment agréable !

2012 : ???????.
A partir de maintenant, un seul objectif, passer sous les 3 heures. J'aurais pu en 2009 (je pense) et je vais donc partir sur ces bases et si j'explose , je finirai tranquille ...on verra bien; 4ème inscription au marathon de Lille.

Voilà mes antécédents !


mardi 29 juin 2010

le Canigou en quelques chiffres


Le Canigou pour mes collègues nordistes c'est de la bouffe pour chien. Par contre pour les catalans c'est leur boussole : le plus haut sommet oriental des Pyrénées qui culmine à 2784 m . Situé à la limite des communes de Vernet-les-bains et de Taurinya, le pic du Canigou domine tout le Roussillon et est visible de très loin au nord comme au sud.

La première ascension a été réalisée en 1280 par notre cher ami Pierre III d'Aragon, roi de la Couronne d'Aragon (un peu de culture ne fait pas de mal !). Cependant, la fameuse croix implantée là haut ne date pas de cette époque et nous devons sa présence à un groupe de scouts de la troupe de Notre Dame la Réal durant la seconde guerre mondiale.

photo : Steve & Jem Copley