samedi 1 décembre 2012

L'origole : sous le signe de la bête

Soyons clair dès le début, le titre n'est pas de moi mais d'Olivier Harduin dans le magazine ultrafondu de février 2010. Mais il résume clairement ce que le gros du peloton peut penser de cette épreuve.
On lui octroie divers noms quoique la tueuse de finishers (à juste titre, le taux d'abandon oscille entre 70 et 46 % selon les années) semble le plus s'approcher de la réalité.

Pourtant , les chiffres suivants ne font pas peur : 75 kms , 1900 m de D+, pas de quoi affoler la meute de baroudeurs au départ régulier de cette course .Mais il ne faut pas s'arrêter à ceci car ils sont particulièrement trompeurs .
La bête veille , tapie au fond de la forêt et se jette sur le malheureux présentant le moindre signe de faiblesse. Elle ne doit pas se démener avec plus de férocité que ça, la boue omniprésente, l'enchaînement de raidillons,le froid, la nuit et  le passage répété dans la chaleur bienveillante du gymnase se chargent de fatiguer l'homme.

Seuls s'en sortent les plus tenaces. On s'aligne au départ de l'origole pour la terminer pas pour dire on verra bien sans quoi la fin est proche. Je me souviens de ma première participation en 2009 et de mes 20 derniers kms en marchant, épuisé au milieu des bois en pestant devant chaque arbre ... mais j'étais là pour finir et il était hors de question qu'il en soit autrement.
2010 fut plus simple, meilleure gestion de la course, substitution de boucles rendant la course plus simple, sol plus dur , moins boueux mais toujours près de 50 % d'abandons .

Alors, les années défilent mais le taux de finishers ne varie guère et même si l'expérience s'accumule , il ne faut pas la regarder de haut . Sinon ...
Je me déplace donc dans les Yvelines samedi prochain avec pour objectif premier de terminer une troisième fois, si le temps ou la place suivent tant mieux mais cela restera secondaire.

Pour conclure ce  message , je vais simplement recopier la fin de l'article cité plus haut :

"Ne sous estimez pas ce défi. Craignez de vous y rendre, mais une fois sur place ne doutez en aucune circonstance de vos capacités, et partez la rage au ventre et la flamme dans le regard. Vous aurez alors peut être la chance de gouter à ce moment magique, unique et inénarrable qu'est celui de revêtir la tunique si rare et précieuse de l'homme qui a vaincu l'origole."

La rage est là , la flamme aussi. Il y a plus qu'à.


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