mercredi 16 mai 2012

nouvelles acquisitions

Pour remplacer mes asics trail attack qui ont mérité une retraite dorée suite à notre performance au marathon de Lille (1200 kms à ce jour dans les semelles ),




je vous présente leurs petites sœurs :
les asics gel  fuji attack.

Même caractéristiques que pour la paire précédente :
chaussures pour du roulant sans difficultés, coup de cœur du magazine endurance trail, avec un confort, un amorti avant arrière, une accroche, un maintien, une légèreté et une précision optimale.
Que demande le peuple ?
Les heureuses élues seront à l'essai dès demain sur un parcours urbain de 17 kms et montreront leurs capacités lors de mon premier weekend choc en cette fin de semaine.
Elles devraient tenir jusqu'à la fin de l'été ... j'espère !

dimanche 13 mai 2012

marathon de la route du Louvre

Enfin ... ! le septième fut le bon.
Après toutes ces déceptions, la délivrance a été au bout de ces 42,195 kms .
Rien à rajouter ou presque.
Près de 4 mois et demi d'entraînement tournés vers cet objectif n'auront donc pas servi à rien.
Pourtant, je n'y croyais plus trop suite à deux semaines ou je me suis senti fatigué lors de mes séances et c'est donc avec beaucoup d'incertitudes que je me rends à Lille pour le départ de ce marathon .
Objectif, moins de trois heures.
Je connais le parcours (4ème participation), je sais que la fin tout en côte va s'avérer difficile avec 40 bornes dans les jambes , il faudra donc avoir un peu d'avance.
Je fais le choix de laisser mon sac avec poche à eau à la maison pour m'alléger au maximum. Tout est bon à prendre .

10 H, nous voilà donc aux ordres du starter sous les yeux de la marraine de l'épreuve : Christelle Daunay (recordwoman de France de marathon). Comme d'habitude, on retrouve devant des concurrents qui sont là pour finir, ce qui est très louable mais qui reste cependant très gênant pour les autres qui souhaitent viser un temps. Du coup, durant le premier km, je suis en train de zigzaguer entre ces coureurs, avec le danger que cela peut représenter, pour rattraper le porte drapeau des  3H00.


Une fois la chose réalisée, je me place au chaud à l'intérieur d'un peloton d'une petite trentaine de membres ou les deux premiers kms sont franchis un peu trop vite (15 secondes d'avance). Puis, pas grand chose à signaler, le temps passe, le porte drapeau à trouver son rythme et nous traversons les différents villages du parcours au son des fanfares, bandas,concerts, pompom girls ... c'est sympa, l'ambiance est bonne d'autant que le temps s'y prête parfaitement (grand soleil pas trop chaud et pratiquement aucun vent).
De mon côté, j'établis des rituels desquels je ne vais pas m'éloigner : chaque 2.5 kms, un ravito se présente, j'accélère pour me retrouver en tête du groupe et j'y bois une demi bouteille ou un verre selon les cas et je m'alimente à l'aide de gel chaque 40 minutes.


Nous passons le semi en 01:28:40, je vais toujours bien, le groupe s'est restreint à une vingtaine de coureurs et le rythme reste bon, les kms s'égrènent assez vite, passage au 28 en 01:58:20.
Nous arrivons enfin au trentième. Instant fatidique s'il en est mais l'entraînement paye et je me sens encore plutôt bien. Quelques douleurs m'inquiètent tout en haut et sur l'extérieur des cuisses (limite au niveau des fesses) mais elles ne m'empêchent pas encore de courir.
Le groupe 3H00 a explosé, nous ne sommes plus que 4 ou 5 et au km 35, je décide d'accélérer pour prendre un peu d'avance en vue des deux derniers kms de côte.
Et je fais bien ! car cette fin de parcours est terrible. Je serre les dents mais cela devient très dur. je me fais même doubler par le porte drapeau  dans les 500 derniers mètres. il est seul. Personne n'a réussi à le suivre.
Ultime virage et ultime ligne droite, le chrono est bien visible sous la ligne finale, les secondes s'égrènent, les 2H59 passent , un dernier sprint et je termine ce marathon, les bras levés en 2:59:22 .
Je récupère ma médaille, m'assois et profite de ce moment depuis si longtemps attendu.
Objectif atteint ....   ENFIN !

la preuve irréfutable :
 http://www.maphotographie.com/diplome/pdf/rdl2012/index.php?nom=ARDID&epreuve=Marathon&temps=2h59min22&classement=42

articles :
http://www.laroutedulouvre.fr/cmsms/uploads/2012/VDN%20LENS%20HENIN%20CARVIN%2014%205%2012.pdf




samedi 12 mai 2012

Les marathons

LA distance historique en course à pied. 42.195 kms , objectif d'une vie sportive ou antichambre de l'ultra, ce format de course est un passage obligé pour déterminer le réel niveau d'un coureur (selon moi).
Malheureusement, comme l'objectif d'un marathon est souvent chronométrique,le plaisir ressenti sur le parcours (essentiellement urbain) est relativement limité et la difficulté à toujours vouloir battre son record font du marathon la course la plus dure que j'ai jamais réalisé (même plus que les 180 kms du golfe du Morbihan).
Voici donc un petit retour , à J-1 sur mes performances du passé :

2002 : le test.
en fac de sport (STAPS de Font Romeu) je m'étais mis dans l'idée de faire le marathon de Barcelone, pour voir si j'en étais capable, j'avais 19 ans et je me souviens de n'avoir pratiquement pas fait de sortie longue.
Résultat : 3H35 après avoir souffert durant les 10 derniers kms.

2008 : le retour.
changement de vie, déménagement dans le nord ...je décide de me réentraîner sérieusement et de retenter l'aventure du marathon à Lille. Parti trop vite et explosion sur la fin , seul le résultat reste et mon record passe à 3H22 .

2008 : bis.
Déçu du résultat à Lille, je me reconcentre pour améliorer ma marque au marathon de la Rochelle. Une perf de 1H 23 au semi avant l'épreuve me laisse entrevoir de belles choses mais finalement après un passage au semi en 1H30 , j'explose à nouveau et termine dans le même temps que 6 mois plus tôt à Lille...

2009 : la débandade.
Nouvelle inscription au marathon de Lille, et nouvelle grosse désillusion. Le soleil tape , coup de chaud, et jambes absentes . Résultats catastrophiques : 3H36 comme en 2002.

2010 : enfin !
Il me fallait changer quelque chose, mes performances n'étant pas au niveau de ce que je me sentais capable de réaliser, je décide d'axer un maximum d'entraînements sur des sorties très longues à vive allure.
En même temps, je modifie mon objectif pour améliorer mon record par étapes sans viser tout de suite les 3H00. je pars donc pour faire 3H15. Résultat : au semi , je me sens très facile (1H37) et je laisse mes temps pour accélérer progressivement et boucler le second semi plus rapidement que le premier (1H27) . J'obtiens mon nouveau record en 3H04 au marathon des Yvelines. Heureux !

2011 : en préparation.
Afin de réaliser un bon petit weekend choc en vue du grand raid du golfe du Morbihan, je décide d'enchaîner 2 marathons sur le weekend : un off que je vais boucler en 3H45 sur parcours vallonné  et le marathon de Lille ou je décide de suivre le ballon des 3H45 mais le rythme étant trop lent, j'accélère au semi pour boucler le tout en 3H29 . Premier marathon sans objectif chronométrique et j'ai enfin pu profiter pleinement des ravitos, de l'ambiance ... vraiment agréable !

2012 : ???????.
A partir de maintenant, un seul objectif, passer sous les 3 heures. J'aurais pu en 2009 (je pense) et je vais donc partir sur ces bases et si j'explose , je finirai tranquille ...on verra bien; 4ème inscription au marathon de Lille.

Voilà mes antécédents !


vendredi 4 mai 2012

et la suite ?

Nous voilà à un peu plus d'une semaine du marathon de la route du Louvre et déjà, il faut penser à la suite. Tout d'abord, le coup de mou ressenti lors de la dernière course est toujours là. je n'arrive pas à accélérer, à maintenir une allure ... et je n'arrive surtout pas à trouver une explication.
Dans le doute, je vais faire les choses bien : alimentation la plus équilibrée possible, hydratation constante et relâchement de l'entraînement. J'avais prévu une dernière longue sortie ce weekend , mais je vais la raccourcir et la semaine prochaine ... presque rien. On verra bien le résultat, je n'ai pas pu tout perdre en l'espace de quelques jours .

Pour la suite, j'avais le choix et j'avais opté pour la seconde manche du challenge du Hainaut le 27 mai au trail de la fraise avant de me diriger vers le Vendée ultra trail à la fin du mois de juin. Oui , mais voilà,  faute d'avoir pu obtenir une autorisation d'absence de la part de ma hiérarchie, j'ai du modifier mes plans et c'est finalement la Normandie qui m'ouvrira les bras le 17 juin pour le barjo ultra trail.
Pas trop longue (je n'aurais qu'un mois d'entraînement spécifique), pas trop pentue mais toujours maritime , comme je les aime ! C'est donc 87 kms et 1500 m de D+ qui seront au programme. Aucun objectif de performance, juste le plaisir de découvrir des paysages qui ont l'air somptueux et de retenter une nouvelle aventure dans l'ultra.
Mes genoux étant fragiles, j'espère que le fait  d'axer mon entraînement sur du long seulement un mois à l'avance me permettra de les soulager, au détriment ,bien entendu, de la perf.
De plus, voilà maintenant 5 mois que j'ai repris un entraînement régulier et augmentant progressivement en terme de distance (de 180 kms en janvier jusqu'à 330 en avril) me donnant donc une base d'endurance fondamentale certaine.

La conséquence première de cette modification du calendrier, est la mise entre parenthèse de ma participation  au trail de la fraise que je pourrais peut être effectuer en mode cool pour faire des kms. En attendant, je vais calquer mon entraînement sur ma préparation au grand raid du golfe du Morbihan en réalisant 2 ou 3 weekends très costauds pour retrouver mon allure d'endurance fondamentale.

Bon, voilà ce qui est prévu, espérons que cela se réalise ...



http://www.lahague-tourisme.com/a-l-affiche-dans-la-hague/trail-la-barjo-2012,1,1,291.php

mardi 1 mai 2012

Trail de la nuit de mai

Ajoutée à mon agenda à la dernière minute pour continuer à faire des kilomètres, le trail de la nuit de mai est une course dans les Ardennes belges à 40 minutes au sud est de Liège.
Annoncée longue de 33 kms (33.3 au gps) et dotée d'un D+ de 700 m, Ce parcours nocturne à tout pour me plaire et devrait être assez roulant pour bien y figurer.
Encore une fois, voilà la théorie ... mais en pratique, j'ai eu droit à ma première déception de l'année.

D'abord, il faut savoir que de nombreuses courses annoncent des D+ très relatifs et souvent fortement gonflés sauf qu'ici, les 700 m y sont réellement. Alors pour certains (comme moi avant la course) ce chiffre n'est guère impressionnant mais j'ai vraiment eu la sensation de monter continuellement ...
De plus, comme mon entraînement ne laisse pas ou peu de place au dénivelé, j'ai vraiment chargé et perdu de nombreuses places lors des ascensions.
A ce manque cruel d'entraînement, il faut ajouter une erreur d'hydratation avant la course. Aucune excuse, j'ai pas fait gaffe et dès les premiers hectomètres du parcours j'avais déjà la salive pâteuse symbole de déshydratation .
En vrac , on peut aussi rajouter une frontale qui va très bien pour du long  , lorsque la vitesse de croisière est faible mais qui s'avère trop juste  lorsqu'on dépasse un certain seuil (déjà remarqué au night trail de Frameries), on peut aussi rajouter un manque de jus et d'envie, tout simplement,  qui demanderont à être expliqué avec un peu de recul.(4 courses en avril , un peu trop ?)

Bon, place à la course. Je passe sur les rituels qui se sont déroulés comme d'habitude.
Alors que je commençais à m'échauffer , le speaker nous demande de nous regrouper dans le hall multisport pour un dernier long briefing avant le départ (20 minutes à l'avance !) .A la fin de celui ci , il me reste 5 minutes pour essayer d'accélérer l'allure avant que le départ soit donné et sur les coups de 20 heures, les coureurs du second trail de Stavelot sont lâchés .

Je pars tout de suite devant avec un groupe de 5 autres coureurs pour ... 500 mètres de plat puis la route s'élève sensiblement et je préfère me laisser distancer pour ne pas tout de suite  être dans le dur . Lorsque les côtes sont courtes pas de problèmes mais ici, nous montons directement pendant plusieurs kms ( vers Amermont) d'abord sur route puis en forêt le long d'un parcours santé, je perds 4 ou 5 places et je n'arrive pas à me faire violence pour aller plus vite. Nous redescendons ensuite très légèrement pour mieux remonter sur les hauts de Francorchamps sur un parcours qui emprunte de petits monotraces en forêt bien boueux au milieu des pins mais où le résultat reste le même : je perds encore des places..

Nous surplombons le circuit de F1 de spa, les paysages sont splendides et nous n'avons pas encore allumé les frontales pour dévaler les sentiers qui nous amènerons à l'entrée de celui ci , lieu choisi par l'organisation pour placer le premier ravito (kms 12) .
Je me sens mieux depuis un petit quart d'heure et je commence à rattraper du monde. Le troisième sommet de la course est dépassé sans que j'en garde souvenir. La preuve que ça va !
Nous continuons à courir sur des petits chemins le long de champs, en sous bois ... le parcours reste sympa, pas monotone mais piégeux et je préfère lever le pied en descente pour ne pas risquer une entorse. Je passe ainsi la première boucle de 21 kms en sixième position encore frais ,prêt à affronter les 350 derniers mètres de D+ que nous offre cette seconde boucle.

Et comme au début de course, nous attaquons directement les choses sérieuses en montant sur du bitume puis en forêt vers le Butey en passant à côté d'une ferme bio. La pente est raide et depuis le début de celle ci je suis passé en mode marche. Bien entendu, je me fais doubler par quelques coureurs.
C'est le moment que choisis la pluie pour faire son apparition et cela a au moins l'avantage de rafraîchir l'atmosphère très lourde de ce début de nuit car côté mental, c'est plus trop ça, je n'éprouve plus aucun plaisir, et je n'ai toujours pas envie d'accélérer, je suis même pas sûr d'en avoir les capacités ... Je sens les crampes proches, j'ai l'adducteur droit qui tire ... ça ne va pas.

Cahincaha , les kilomètres défilent en descente (promenade des passerelles) comme en côte (dernière ascension infinie vers le monastère de Wavreumont), Dans les deux cas le résultat est le même : je me fais doubler ! et je m'en fou, j'ai juste envie de rentrer à l’hôtel et d'oublier cette sale soirée.
Chose faite en un peu moins de trois heures ( j'ai oublié d'éteindre le chrono ...) pour une 9 ème place ...et un teeshirt souvenir.

Je ne m'attarde pas et m'éclipse rapidement sans demander mon reste pour aller me coucher à la recherche d'un sommeil que je n'arriverai finalement pas à trouver.
Quand ça veut pas, ça veut pas ...

Mon compte rendu respire le dépit et ce trail ne mérite certainement pas ça.
Les bénévoles ont fait du bon boulot et l'ambiance générale était sympa.
Le fléchage s'est avéré parfait ( pas d'hésitations) comme le parcours qui est très varié.
Seul bémol (si il faut en trouver un) c'est le moment du briefing qui aurait pu être réalisé 5 minutes avant le départ pour permettre à tous de s'échauffer convenablement.


résultats 33 kms

 photos à venir ...

mardi 24 avril 2012

Trail du p'tit train de la haute somme

Ce weekend, pendant que certains vont s'ébattre dans la boue belge de la bouillonnante, d'autres (moi !) me dirige tranquillement dans la Somme au lieu dit de Froissy près de Neuville lès bray. ça vous avance beaucoup non ?

 

Bref ... tout ça pour dire qu'aujourd'hui, au menu, nous avons un trail considéré comme roulant de 37,4 kms.
Les rituels d'avant course sont toujours les mêmes et sur les coups de 9 heures c'est un peloton composé d'une soixantaine de coureurs qui s'élance .

 

En écoutant les discussions sur la ligne de départ, je cible une paire de bonhommes à surveiller et décide de partir tranquille en essayant de rester le plus régulier possible. Après tout, l'objectif principal reste le marathon de Lille dans trois semaines et cette course représente la possibilité d'effectuer une sortie longue à bonne allure avant l'échéance.

 

Nous voilà donc sur les berges d'un canal dont le nom m'échappe dans un petit groupe de tête composé d'une petite dizaine de mecs.

 

 Tout de suite, un jeune à la foulée très aérienne s'échappe et disparaît très vite des radars , nous n'avons plus aucun visuel alors que de longues lignes droites se présentent à nous. Reste donc ... la meute dans laquelle je peux présenter :
- l'aventurier : en short marron (mais pas de course à pied), en chaussures mais pas de trail (nécessaire aujourd'hui vu les conditions climatiques depuis trois semaines), avec son teeshirt gagné avec l'inscription encore emballé et glissé entre les sangles de son sac et ne disposant apparemment que d'une petite bouteille d'eau sur un parcours avec un ravito en eau.
-  le défaitiste ou l'objectif (c'est selon ...) : "te casse pas la tête les deux premiers se seront ces deux mecs "
- les favoris : c'est fameux "deux mecs"
- et moi .



Derrière l'avion de tête, c'est l'aventurier qui prend les devants d'abord accompagné du défaitiste qui va vite diparaître des radars puis par moi qui suit difficilement. En effet, notre ami court beaucoup par à-coups et aussi bizarre que cela puisse paraître, dès qu'il porte sa petite bouteille à la bouche, il accélère sensiblement. Du coup, je fais le yoyo en restant à mon rythme mais sans jamais prendre les devants, pour éviter tout simplement  de me mettre dans le rouge. Les deux favoris sont plus loin derrières et nous restons ainsi une bonne quinzaine de bornes sur un parcours roulant, régulièrement bitumé et typique du coin (chemins le long de champs bien ras, côtes ou descentes en forêt ...) .

 

Au bout de ces 15 kms, la donne change et lorsque nous rejoignons les coureurs du 21 (seconde distance de ce trail) nous sommes aussi rattrapés par un des deux favoris (l'autre ayant visiblement disparu ...). Je lui propose de passer mais il refuse et j'entends son cardio émettre les bips bips caractéristiques d'une fréquence cardiaque un peu trop haute. Comme le parcours récupère la berge du  canal sans nom, je décide de passer devant (l'aventurier ayant baissé l'allure), et je suis accompagné par le fameux favori qui reste caler derrière moi mais dont la montre s'affole. Les kilomètres s'enchaînent vites et je commence à creuser l'écart avec mes poursuivants. Mon allure reste régulière et je ne me sens pas fatigué, j'aborde les côtes tranquillement , sans forcer et je relance aussitôt que la pente s'adoucit. Les paysages changent un peu , et nous passons aux abords de nombreux points d'eau typique de la Somme .

 

 Le bitume se fait de plus en plus présent, certainement au grand dam de certains mais cela de me dérange pas. A chaque fois que je me retourne, je m'aperçois que l'écart augmente avec le troisième jusqu'à ce que celui ci n’apparaisse même plus au loin. Maintenant, il faut gérer ! et franchement jusqu'au 35 ème km, avec l'entrain fourni par le fait de dépasser les derniers du 21 , la chose s'est avérée plutôt simple.

Comme d'habitude, l'envie de vomir me prend dans les deux derniers kilomètres lorsque je lâche mes dernières forces dans la bataille, mais je tâche de maintenir ma foulée et mon allure. Dernier virage, plus que 300 mètres et je m'aperçois avec stupéfaction que le premier de la course se trouve juste devant moi, à l'agonie complet. Marrant comme le mental voit les choses : la victoire est à quelques mètres, mais j'ai tellement envie de gerber que je me dis que second c'est déjà bien. Pourtant même sans accélérer plus que ça, je sens que je le rattrape et que je peux gagner. Mais la ligne approche et il va falloir se faire violence une dernière fois aujourd'hui, je pars en sprint en serrant les dents, le premier ne s'est même pas retourné depuis que je l'ai en visuel, et je le passe dans les tout derniers mètres du parcours .Je franchis la ligne et ... dégueule . Comme d'habitude quoi .

Le second viendra me rejoindre et m'expliquera que c'est son premier essai sur trail "long" et que c'est un spécialiste du court voire très court. Sa stratégie de course s'est donc adaptée à ses facultés :  à savoir partir vite, faire un trou et essayer de gérer son avance mais vu l'écart qu'il y avait à mi parcours, sa fin de course a du être assez terrible.

Un petit tour au ravito final (qu'avec de l'eau ... coca en vente à la buvette), un changement rapide à la voiture et c'est à l'abri sous une tonnelle que j'attends la remise des prix en compagnie de Nicolas (le second). Nous discutons, le temps passe vite et j'ai l'agréable surprise de recevoir une récompense symbolisant parfaitement le nom du trail : un petit train ! ainsi qu'un panier garni de plat nordiste : du waterzoï de poulet, une terrine d'agneau pré salé et , très important ... la bouteille de bière . Pour une fois que ma femme va pas râler que je l'abandonne tout un dimanche matin !

 

Voilà donc une course de plus qui se termine et je suis encore satisfait de ma forme. Aujourd'hui, aucune défaillance et une régularité top. La séance longue et rapide de la semaine dernière a porté ses fruits. Le marathon peut maintenant arriver, le gros du travail est fait. Y'a plus qu'à !

 

article sur le journal "le courrier picard"
résultats du 37
 article sur "running mag" !



merci au photographe de l'épreuve


dimanche 8 avril 2012

Night Trail de Frameries

Après ma difficile fin de course au val joly le weekend dernier, j'ai allégé l'entraînement de la semaine pour arriver le plus frais possible à ce trail nocturne belge.
Sur le papier, on a un parcours qui ressemble fortement à la course des terrils à Raisme avec du plat entre deux ascensions de terrils. Mais voilà, les terrils belges sont beaucoup plus hauts que ceux du valenciennois et les traceurs ont été particulièrement vicieux à certains endroits.

Pas encore inscrit, je débarque à 19h15 au gymnase afin de retirer un dossard. Ce sera le 136. Le temps rafraîchit, un petit vent frais s'installe mais j'opte tout de même pour le short .
 Après 3 kms d'échauffement qui vont me permettre de découvrir le début et la fin du parcours (même chemin),je me dirige vers la salle chauffée pour écouter les traditionnels derniers conseils d'avant course.  On nous annonce 175 partants sur le parcours du 20 .

 

20h30 ,la meute est sur la ligne de départ prête à en découdre. Je me place aux premières loges et dès le signal, je m'élance en tête pour le petit kilomètre qui nous sépare déjà du crachet : premier terril à escalader.

 

Rapidement, je me fais dépasser par deux mecs qui prennent une centaine de mètres d'avance. Leur duo explosera bien vite lors de la première ascension . Ce terril est plus ressemblant à ceux de Raisme : une montée sèche directe mais pas très longue aidée par une corde, nous basculons donc très vite dans la descente de celui ci, la nuit tombe et il est temps d'allumer la frontale.

 

Je suis troisième et déjà un trou s'est creusé derrière moi. Le second est en ligne de mire, pas très loin et me permet de tenir un rythme relativement élevé. D'autant que cela est nécessaire car nous abordons une longue portion plane au milieu des champs tantôt sur pavés , tantôt sur bitume, tantôt sur chemins avec ornières . La vigilance est de rigueur et je fais l'effort sur cette partie pour rattraper mon prédécesseur avant d'aborder le second terril. Ces quelques kilomètres furent clairement les moins agréables du tracé.

 

Le second terril, parlons en ! l'heribus , la montagne du coin comme l'organisateur nous l'a présentée, un bon moment de galère ... pour s'imaginer la chose , il faut prendre un traceur un peu timbré à qui on aurait donné pour mission de faire découvrir ce terril entièrement mais sans passer deux fois par le même endroit. Alors on monte, on descend, on croit que c'est fini mais rien du tout, on remonte ... Bref, on fait ça pendant de nombreux mètres et les cuisses doivent être économisées sinon la relance s'avèrera difficile.
Je parcours toujours cette portion avec mon acolyte dont les capacités d'ascensions sont les mêmes que moi mais qui reste très frileux dans les descentes.

 

Du coup, je reprends la route en seconde position avant de me refaire passer par mon gars qui se montre plus à l'aise sur bitume. Je lâche quelques mètres et afin d'éviter de commettre la même erreur que la semaine dernière je prends le temps de me restaurer (achat de gel dans l'après midi). l'effet est immédiat , je me sens mieux et je conserve l'écart avec le second que j'ai toujours en ligne de mire.



Malheureusement , nous atteignons le titan du levant , troisième terril et point de jonction des parcours du 20 et du 14. Les frontales des autres coureurs sont bien visibles mais impossible de différencier qui est qui. Mentalement, je fais une croix sur la seconde position, j'ai l'impression d'avoir perdu mon point de mire et je me reconcentre bien vite afin de slalomer entre les retardataires du 14. La très grosse majorité d'entre eux font preuve d'un fair play évident et s'écarte au moindre signal pour laisser le chemin libre.

Nous nous extrayons enfin du titan pour mieux escalader un autre terril dont j'ignore le nom mais qui nous présente une pente assez conséquente à ce moment du parcours . Dernière grosse difficulté ... et j'aperçois avec bonheur le second un peu plus loin qui se tient une cuisse , les crampes arrivent !
Je suis requinqué, et je le rattrape très vite. Il s'accroche , me suit un peu puis me laisse filer.
 Km 19 , maintenant , il faut tenir, s'accrocher et relancer sans cesse pour ne pas lui redonner espoir.
J'augmente le rythme, à deux doigts de dégueuler jusqu'à la fin, le balisage des derniers kms est très léger et certaines hésitations à quelques carrefours furent de mises. Pourtant, tant bien que mal , j'arrive sur les derniers hectomètres que j'avais repéré, je me retourne, observe plein de frontales, mon suiveur est il là ? Aucune idée , alors j'accélère encore et franchit la ligne en 1H39min57s au comble de la joie !
Un petit tour au ravito, des félicitations au premier et au troisième mais je ne m'attarde pas car je commence à me refroidir.
Physiquement, tout va bien et après m'être changé je vais me réfugier au chaud dans le gymnase en attendant tranquillement le podium qui aura lieu à minuit.
Une coupe, un bon d'achat compress sport, une gourde et une inscription gratuite au night trail 2013 après , je retrouve ma voiture avec allégresse pour retrouver mon foyer et mettre un certain moment avant de m'endormir ...
Belle revanche sur le weekend  dernier !

 

Côté organisation, de nombreux points positifs :
- d'abord , le balisage . si on excepte les 4 derniers kms (débalisage ?), ce fut une réussite. Peu d'hésitations sur les terrils, une véritable prouesse à souligner.
- les départs décalés : très bonne idée.
- le parcours en lui même (sauf la première portion)

Si je devais faire une comparaison avec la course des terrils,  la course belge est beaucoup plus dure que son homologue française . Par contre l'aspect nocturne est à double tranchant : c'est sympa mais d'un autre côté, on apprécie pas les paysages comme on aurait pu le faire de jour.

Pour terminer, ayant réalisé plusieurs courses nocturnes, l'idée de peindre le bout des morceaux de rubalise avec une peinture fluorescente qui accrocherait la lumière du faisceau de la frontale et favoriserait un repérage plus aisé est à méditer. Bien entendu, je n'en connais pas le prix mais c'était juste une idée en passant !


merci aux photographes de l'épreuve !