jeudi 25 avril 2019

Dodefondo 5 : l'ultra cycle

Le Dodefondo . Ou comment enchaîner 12 ultras en 12 mois .
J'ai déjà pu décrire ce challenge lors d'un post précédent et j'ai même réussi à programmer un magnifique calendrier sur lequel les épreuves se succèdent à un rythme régulier.
Oui mais voilà, la théorie s'éloigne souvent de la pratique ... surtout avec moi !

Après 4 échéances respectées , le freestyle est de retour .
Et pas un freestyle de chochotte ! Plutôt celui qui pique .

Faute de pouvoir courir, il me restait deux possibilités pour valider le dodefondo d'avril :
- soit monter en une fois 3500 m D+,
- soit réaliser une sortie de 200 kms (au moins ) à vélo.

J'ai opté pour la seconde possibilité .
Le problème, c'est qu'il faut arriver à caser une si longue sortie en terme :
- de temps (prêt de 8 h)
- de logistique (ravitaillement)
- de météo (éviter les jours de grand vent ou de pluie )

Du coup, j'ai utilisé mon lundi de Pâques caniculaire pour relever ce défi.  Cela constituera ma première sortie à vélo route de l'année 2019 et la première fois ou je dépasserai les 180 kms de la partie vélo d'un ironman.

Pour valider cet objectif , j'ai choisi d'effectuer 2 boucles de 110 kms puis 90 kms qui débutent et finissent à la maison (2000 m D+ quand même). Ainsi, je pourrai m'hydrater , me restaurer et j'aurai mentalement le plaisir d'avoir effectué plus de la moitié du kilométrage à la fin de la première boucle.

J'ai rajouté à cette organisation, un arrêt intermédiaire au milieu de chacun des tours dans un bar ou une boulangerie pour me ravitailler correctement.

Départ, 7 heure du mat. A la fraîche avant la montée en flèche des températures. Je croise sur ces routes de campagne de nombreux faisans. le temps passe relativement vite et je suis impressionné par le territoire que l'on peut couvrir en parcourant autant de bornes.

Les lacs de l'eau d'heure, Le Val Joly sont traversés au rythme sans chercher à forcer plus que ça. Les belles côtes dans ce beau coin de pays sont nombreuses et pentues. Cela brise la platitude du paysage.

A la fin de la première boucle, je suis encore en bonne forme . Assez , en tout cas, pour apprécier le chemin déjà parcouru et me restaurer sereinement.
Je sais que la seconde boucle est beaucoup plus plane, je sais aussi que la chaleur va être au rendez vous. Je ne m'attarde guère et enchaîne rapidement sur la seconde partie.

La vallée de la Thure, Solre le château, Aulnoyes Aymeries, Bavay sont traversés facilement. Je suis surpris par tant d'aisance. Jusqu'au km 160 ...

La chanson change radicalement. J'ai faim, soif et j'ai chaud. Je grignote une banane, m'arrête dans un bar boire un coca mais chaque km sonne comme une victoire arrachée au bitume.

Le plaisir ressenti pendant de longues heures , s'est vite barré. il ne me reste que cet objectif toujours plus proche de valider ce cinquième dodefondo.

Je décompte les côtes, je prie pour que personne n'en ait rajouté une et j'avance inlassablement.

Le but est finalement atteint en 7 h (hors arrêts ) . La moyenne est surprenante : 29,3 kms/h.
Je me jette sur la bouffe et la boisson comme un affamé et passe le reste de la journée à profiter de cet objectif rempli.

Place au mois de mai . J'espère que je pourrai courir à nouveau, parce que 7 h à vélo, ça peut être long !



mardi 16 avril 2019

VTT : MTB Barcelona


 

Nous y sommes. Premier objectif VTT de l'année.
Et j'y arrive bien préparé .
Faut avouer que l'enfer vécu lors de la reid VTT en Belgique l'année dernière m'a profondément marqué.



C'est donc péteux que je nous ai inscrit avec mon père à ce premier rendez vous en terre espagnole .
Le morceau , initialement costaud (80 kms et 2300 D+), s'est réduit en terme de distance lors du tracé final de l'organisation (67 kms et 2300 D+).
Pour autant, si la distance s'est raccourcie, le dénivelé , lui , reste conséquent par rapport à la longueur de l'épreuve.

 

Le jour J , le beau temps est au rendez vous  et c'est sur un parcours sec que nous aurons à user nos pneus. La principale interrogation finalement demeure dans le type de terrain que nous allons rencontrer . L'effort peut ainsi changer du tout au tout. Entre une piste bitumée et un rec caillouteux , la vitesse de progression varie sensiblement .

 

Et c'est donc dans l'inconnu que nous nous alignons en fin de peloton pour tenter de relever le défi du jour. Un mélange de crainte et d'adrénaline m'habite .
Je m'attends à souffrir des épaules (j'ai toujours une barre douloureuse qui se créée avec les heures de pratique ) et je m'encourage en me disant que mon nouveau vélo, plus léger , mieux réglé sera un compagnon d'aventure plus fougueux que ma monture précédente.

 

Les premiers kms d'ascension seront entachés par un bouchon qui nous bloquera de longues minutes . Après celui ci nous serons relativement tranquille jusqu'au terme de l'épreuve.
Les côtes , parfois raides , s'enchaînent inlassablement sous un magnifique soleil et un paysage à couper le souffle.



Car ce MTB Barcelona se déroule à Sant Julia de Vilatorta , très loin de Barcelone finalement,  dans un parc naturel ou les couleurs varient à chaque virage. C'est magnifique.
Les ruffes , cette terre rouge , donnent un goût de Colorado à travers les structures naturelles qu'offre notre environnement .
Le plaisir est au rendez vous , parfois décuplé par de formidables descentes tracées dans des singles techniques.



Les points de vue sont grandioses, les fermes croisées sont typiques avec de l'herbe jaune , des vaches efflanquées et une personne âgée qui étend son linge . Toutes les représentations mentales de l'Espagne y passent.

 

Finalement, la seule déception restera dans l'épreuve elle même qui s'avèrera trop "simple".
Attention, il faut quand même se farcir tous ces kms et toutes ces ascensions mais une des principales difficultés en VTT est l'accroche.

 

Lorsqu'elle est présente , tout est plus simple. Et ce fut le cas aujourd'hui . Pas de pierres qui font déraper le pneu arrière et pas mal de pistes pentues mais roulantes.



J'ai réalisé ces 67 kms en compagnie de mon père , 61 ans , au milieu du classement général (4h58). Pas mal pour un vieux !



Côté organisation :
- le prix d'inscription est cher (50 euros) , comme toutes les orgas Klassmark. Cependant, vous êtes sûr d'avoir de somptueuses photos , un maillot de vélo magnifique aux couleurs de l'épreuve , des ravitos fournis (2) et un repas d'après course.
- Balisage nickel
- Bouchon dès le début à revoir
- parcours sympa mais plutôt roulant

 

Côté perso :



- Depuis quelques mois, je m'efforce de réaliser au moins 100 kms de VTT par semaine. Cela permet de travailler l'endurance et la puissance par la réalisation d'un dénivelé plus important qu'en cap. Le nouveau vélo m'offre aussi une garantie évidente sur laquelle je peux m'appuyer lors de ce type d'épreuve.

 

- Je vais tenter de réaliser d'autres marathon VTT en Belgique au cours des mois à venir pour essayer de m'aligner sur le grand raid godefroy en septembre.
- Cette orientation est aussi due à un mollet récalcitrant qui m'oblige à stopper la course à pied jusqu'au mois de mai.

 

- Et évidemment , c'est toujours sympa de pouvoir partager des moments sportifs comme ceux ci avec son père . Nous retenterons donc une aventure dans ce genre . (MTB Girona ?)



mercredi 3 avril 2019

Marathon la Fortifiée


 
Après 4 mois de préparation idylliques, les premiers couacs sont intervenus début mars. Une douleur à la cuisse m'a obligé à stopper l'entraînement course à pied une dizaine de jours. Durant ce temps, j'ai pris la plus grosse chute  VTT de ma vie : entorse à la main droite , côtes cassées et plaies multiples.
En serrant les dents, j'ai tout de même pu reprendre la course à pied comme le vélo. La douleur reste intense le temps que l'amplitude respiratoire soit trouvée et je dois faire attention lors des descentes à ne pas trop m'engager .

Voilà l'état dans lequel je suis avant d'aller à Parfondeval tester ce marathon que je ne connais pas. D'ailleurs, si je m'y déplace, dans mon état actuel , c'est pour une bonne raison : les accompagnateurs vélo sont autorisés.

Et ce déplacement sera l'occasion de battre le record de distance à vélo pour mon fils de 9 ans.



Le départ sera réalisé sur la place principale ou un faible peloton s'élancera sur les routes désertes de ce coin de l’Aisne.

 

Ne vous attendez pas pour autant à un marathon traditionnel. Certes, le tracé est entièrement bitumé mais il présente de nombreuses difficultés. Des côtes et des descentes, nombreuses et raides. Un mur , au trentième et une fin de parcours délicate .

Pour couronner le tout, des ravitos , plus ou moins espacés de 5 kms sont jusqu'au semi marathon trop peu riches . les choix sont restreints (raisin sec, abricot sec et pain d'épice). Curieux et décevant d'autant que le site de la course ne précisait pas ce détail.

Outre ce fait, il est à souligner l'autorisation offerte aux voitures de remonter la course dans le même sens que l'épreuve . Encore une mauvaise surprise même si il faut bien reconnaître que cela n'a pas été une circulation dense .

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, je n'étais pas là pour moi mais pour le petit. Et cela a causé quelques difficultés. D'abord, devoir gérer sa course et l'état physique de Gabriel. Veiller à son hydratation, sa nutrition , ses trajectoires pour ne pas gêner les autres concurrents, ainsi que des conseils sur les changements de braquet pour affronter les différentes pentes du parcours.
Cette double casquette m'a empêché de rentrer dans ma bulle et je n'ai franchement pas apprécié l'épreuve d'autant que les jambes du jour n'étaient pas de première fraicheur.

 

Pas grave, Gabriel a ainsi pu battre son record de kms et se la péter pendant une semaine auprès de ses copains. Maintenant, il souhaiterait m'accompagner sur un 100 bornes ...
On verra donc ceci dans quelques temps.

Une semaine avant l'épreuve j'avais échangé avec l'organisation sur facebook afin d’éclaircir certains points. Celle ci m'a gentiment répondu et suite à cet échange je leur ai demandé si il était possible d'offrir à Gabriel une médaille à la fin de l'épreuve. Quitte à la payer. J'attends toujours la réponse et je lui ai donc offert évidemment la mienne.
Dommage.

Côté organisation :
- tracé sympa, vallonné mais absolument pas propice à faire un temps !
- ravitos étranges : moins nombreux que sur un marathon classique  et surtout moins bien pourvus. A revoir.
- possibilité d'avoir un accompagnateur vélo  et ça c'est cool
- peu de coureurs
- bénévoles agréables
- circulation autorisée sur le parcours (dans un sens seulement) mais cela oblige à se ranger sur le bord de la route à certains moments
- un tshirt et une belle médaille de finisher
- des photos gratuites ou payantes dont une offerte à l'arrivée

Côté perso :
- les ennuis continuent, 4 jours après l'épreuve , c'est le mollet qui a lâché et je ne pourrai reprendre la cap que début mai ... je passe donc complètement au vélo. Et je dois faire une croix sur le trail du cap de creu ainsi que sur les autres objectifs running .
- prochain défi : le MTB Barcelona en VTT





VTT : la montagn'hard 65 kms

 

Première rando VTT de l'année et comme souvent, c'est la Belgique qui m'accueille pour baptiser ce millésime 2019.



Les circonstances sont un peu spéciales vu que je reprends depuis peu suite à 10 jours d'arrêt pour cause d'élongation. Au delà de ceci, cette rando arrive trois jours après une énorme chute en VTT près de la maison. Les genoux  bleus et crevassés de blessures. Le dos endolori, la main droite gonflée et surtout les côtes hypers douloureuses.

 

Sanglées au maximum, elles se font "oubliées" à vélo. Beaucoup moins en course à pied.



Bref, le temps du jour fut idéal : ensoleillé, chaud (départ de la rando à 12h). Quelques légers couacs dans le fléchage, un changement de couleur de flèches entre le début de la rando et la forêt de colfontaine qui m'a perturbé,  mais rien qui n'a gâché le plaisir de parcourir ces 61 kms et 750 m D+.



Une bonne première organisation pour le cyclo mambo club qui a le mérite de faire découvrir les beautés du coin : terrils, caillou qui bique, bois de Colfontaine, pavés ...



Merci aux bénévoles et à l'année prochaine !

vendredi 29 mars 2019

l'U2B, nouvel espoir

Mon avantage, c'est que je rêve facilement.
Un autre avantage, c'est que d'autres me permettent d'assouvir mes rêves.
Ces bienfaiteurs sont d'autant plus importants qu'ils doivent répondre à tout un tas d'obligations logistiques et organisationnelles qui en dissuadent plus d'un.
Faute d'ultr'ardèche, je vais me diriger vers l'U2B .
L'objectif se déplace donc de mai à juillet .
Je développerai le sujet dans quelques jours lorsque j'aurais digéré la belle gamelle que j'ai subi hier en VTT !

vendredi 15 mars 2019

Ultr'Ardèche, fin du rêve






Bon ben voilà ... Tout est dit.
Il n'y aura pas d'ultr'Ardèche pour moi cette année.
Pour une bonne et simple raison : je suis trop con pour lire un calendrier.
J'étais persuadé que la course avait lieu durant le week end de l'ascension . Je me voyais déjà en famille profiter de 5 jours en Ardèche. Au lieu de ça , le 18 et 19 mai tombent dans un weekend classique sans pont , sans rien et m'empêche donc de me présenter au départ.
Être enseignant a du bon, cela présente aussi certaines contraintes dont celle de ne pas pouvoir prendre de jours de congés.
Dommage, j'étais bien parti avec une belle préparation et des courses intermédiaires concluantes.

Seconde raison, conséquence physiologique d'une déception psychologique peut être. Le lendemain de ce constat, ma cuisse gauche a lâché. Je suis dans l'incapacité de courir comme de pédaler. Forcer (comme pour monter une marche ) m'est impossible. Je mise sur une élongation.
En deux jours , j'ai tout perdu : l'ultr'ardèche et certainement mes deux périples espagnols d'avril ...

dimanche 10 mars 2019

marathon de Spa Francorchamps et dodefondo 4


Au grès des aventure j'ai déjà pu courir sur de nombreux terrains. Sur bitume ou hors piste , j'ai escaladé la tour Eiffel comme certains massifs montagneux, j'ai longé des rivières, des canaux, des mers ou des océans . J'ai traversé des territoires, tourné en rond pendant des heures entières , sillonné des mégalopoles européennes mais jamais , au grand jamais , je n'avais réalisé une épreuve sur un 
circuit de F1.

 

Et franchement , c'était génial !

 

Loin de l'idée monotone qu'on l'on peut se faire d'un tel tracé , les 7 kms de Spa Francorchamps offrent un profil varié ne laissant que peu de répit et surtout pas l'ombre d'une portion plane.
Le départ, comme pour nos consœurs à 4 roues, se réalise face à la tribune officielle , vide pour l'occasion. Nous sommes donc loin de la ferveur populaire d'un week-end de grand prix …
Et c'est peut être là le principal point négatif de l'épreuve : une ambiance de veillée funèbre seulement réhaussée par les hauts parleurs diffusant la macarena (entre autre) sur l'ensemble du circuit. Fiesta !

Trois lignes départ sont tracées au sol à 100 m d'intervalle : la première pour le 7 (un tour) et le 14 kms (deux tours), la seconde pour le semi (trois tours) et la dernière pour le marathon (six tours). Les appels pour venir se placer sont faits en flamand. Très pratique pour quelqu'un comme moi qui n'a croisé dans sa vie, comme seuls flamands , que les roses , perchés sur leurs échasses au milieu de l'étang de Gruissan !


Nous récapitulons donc : les Français sont paumés, les Wallons aussi et c'est par chance que je me repère grâce à une trace repérée au sol.

A ma grande surprise , nous ne sommes pas nombreux, une vingtaine tout au plus. Nous serons finalement une quarantaine dont la moitié a du se tromper de ligne de départ.

Évidemment, au vu de la minceur du peloton, mon paradigme de départ change complètement . Fini, le marathon en roue libre, il y a un podium a gratté .

Tous les départs sont réalisés en même temps, c'est le bordel complet , sauf pour les marathoniens peu nombreux qui commencent avec aisance et une certaine liberté gestuelle avant de s'écraser sur la fin du peloton du 7 et du 14 kms coincée dans un goulot d'étranglement . Armés de patience , nous franchissons finalement cette zone pour profiter pleinement des réjouissances du parcours.


D'abord, l'épingle de la source (dans laquelle se situe le premier ravito ) prémisse à une belle descente qui nous mènera droit au pied du raidillon de l'eau rouge.
Si il est un endroit emblématique et légendaire de Spa Francorchamps, c'est bien celui ci . Selon certains pilotes de Formule 1, l’enchaînement de virages, appelé ‘Eau Rouge’, marque la différence entre les hommes et les jeunes garçons.

 

Une côte, pentue,  que l'on prolonge avec une longue ligne droite en faux plat montant (Kemmel ). Je pense déjà à la galère que représentera l'ultime ascension lors du sixième et dernier tour. Cette zone permettra de faire des différences et assurera un tri parmi les candidats à la victoire.
Pour l'instant, après quelques minutes de course, je pars en tête accompagné par deux jeunes qui m'ont l'air en forme. Taillés à la hollandaise, grands et fins, je reste dans leurs foulées pour m'assurer un abri dans les portions ou le vent souffle défavorablement.

 

Au bout de Kemmel (2,5 kms, second ravito) , nous pénétrons dans les combes ou le profil change complètement. Quelques virages et nous déboulons sur une belle descente qui invite à délier sa foulée (virage « Bruxelles », « Double gauche », « Fagnes », « Campus » et « courbe Paul frère »). Je tâche de maîtriser la mienne, conscient qu'un trop grand laisser aller pourrait n’exploser les cuisses précocement. 

 

Les deux jeunes s'échappent mais je les rattrape bien vite au profit d'une portion plus difficile (Blanchimont et chicane)

Cette seconde partie du parcours sera moins marquée. Pas de grosses côtes ni de vertigineuses descentes mais toujours une succession de virages offrant des faux plats piégeux qui vont peser sur les jambes avec l'accumulation des kms.

Je m'arrête à chaque ravitaillement ou je bois et mange régulièrement. Mes meilleures performances ont toujours été réalisées dans des circuits fermés ou le passage régulier devant un point de ravitaillement ritualise mon hydratation et ma nutrition. Alors je m'y attelle même si je perds à chaque fois quelques mètres sur mes compagnons de route .


Les tours s'enchaînent et le peloton s'éclaircit. Les coureurs du 7, du 14 et du semi disparaissent progressivement , laissant le bitume aux seuls marathoniens .
Au début du troisième tour, Twain, un des deux jeunes , explose littéralement transformant notre trinôme en binôme.
A la fin du troisième tour, c'est Carl qui lâche du lest me laissant seul sans qu'il n'y ait eu une véritable accélération.

Entre deux eaux, j'hésite sur la conduite à adopter. Dois je tenter de creuser le trou ou attendre mon compagnon ? Vigilance ou prise de risques ?
C'est finalement dans mon échauffement que j'irai chercher la réponse car en guise de préambule, j'avais déjà réalisé 10 kms (un tour complet de circuit et quelques accélérations).


Face à la crainte de m'effondrer, je vais maintenir une allure régulière. Pas d'accélération mais pas de décélération non plus. L'écart se creuse lentement mais progressivement et je commence à croire en ma victoire.

Au quatrième tour, lorsque j’atteins les combes suite à la longue ascension de l'eau rouge et de Kemmel, Carl me rattrape. Un second souffle ? Son chant du cygne ? La réponse ne tardera pas à tomber puisqu'il lâchera définitivement prise dans les ultimes portions venteuses du circuit.

La suite de l'histoire se déroulera sans heurts. Une progression fluide, régulière ou je double continuellement du monde. J'adore les circuits fermés. Cela incite à accélérer constamment son allure pour aller chercher les concurrents.


La dernière ascension du raidillon ne s’avérera pas si délicate que ça et je franchis la ligne encore frais à la première place en 3h06. 

tour 1 : 31'13
tour 2 : 31'27
tour 3 : 30'36
tour 4 : 30'50
tour 5 : 30'22
tour 6 : 30'57

L'organisation m'annonce que je suis finalement second. J'en suis surpris et c'est dans l'organisation du départ que je pense avoir trouvé l'explication de ce couac.
Pas grave, d'autant que le premier fini en 2h51. Loin devant et loin de mes capacités du jour. Pas de regrets donc.

Une rose et une petite coupe en guise de récompenses et c'est l'heure de rentrer à la maison. Tout va bien !

Côté organisation :
  • grand professionnalisme dans la gestion du parking.
  • Par contre, pour le départ , gros couacs. Avec la proximité des francophones, une annonce dans les deux langues est à envisager pour éviter les écueils du jour.
  • Il y a 2 ravitaillements sur le circuit, pas trois comme annoncé sur le site internet. Le troisième est à l'extérieur du circuit pour offrir de quoi se sustenter aux finishers.
  • Peu de spectateurs et donc pas d'ambiance.
  • Circuit génial, vraiment. Pas monotone du tout.
  • Peu de bénévoles apparents mais efficaces et sympathiques.
  • Chaque distance était notée sur le dossard des coureurs ce qui permettait de savoir qui fait quoi.
  • La médaille de finisher reste identique quelque soit la distance . Un petit effort est à réaliser de ce côté là.

Côté perso :
D'abord, ce marathon est mon 14 ème officiel sur route . Après Barcelone, La Rochelle, Les Yvelines, Le Mont Saint Michel, Rotterdam, Paris, Anvers, Bruxelles, La route du Louvres (5 fois).
La forme est excellente. Il me manque de la vitesse mais je ne la travaille pas en ce moment du fait de son inutilité dans les échéances à venir.
Comme après le trail de Gruissan, le constat reste identique : j'ai la caisse et il va falloir l'entretenir jusqu'au mois de mai . Je reste confiant !



Prochaine étape : les 6 heures de Loos le 24 mars