dimanche 10 mai 2015

Trail du cap de creus


  On me l'avait vendu comme le paradis et on s'en est effectivement approché .
Du haut de ses 43 kms et 2200 m D+ le trail du cap de Creus est un vrai concentré de nature méditerranéenne.
De la caillasse, des cactus, des oliviers, des criques enchanteresses, de l'eau turquoise et la senyera , drapeau catalan, symbole de fierté pour toute une région.


Une branche de ma famille est née ici. J'ai pêché mes premiers poissons au sein de ce territoire. J'y ai des souvenirs d'enfance.
Malheureusement, étant enseignant, je suis dépendant des vacances scolaires. Celles ci se déplacent d'une année sur l'autre. Tantôt début avril, tantôt début mai … il faut donc profiter des opportunités du moment pour réaliser quelques unes de ces merveilleuses courses repérées au cœur d'un riche calendrier.


Je l'ai souvent répété, je n'apprécie pas particulièrement les grosses ascensions. Marcher pendant de longues minutes me rappelle trop la randonnée pour me croire encore en course. Ma préparation est totalement exemptée de ce type de côtes au profit de raidillons que l'on peut franchir grâce à un bon coup de rein.
Je suis bien conscient des difficultés que ce type de profil de moyenne montagne peut offrir ainsi que mes limites face à cet enchaînement de montées et de descentes . On peut même dire que je les crains. Peur de se blesser en côte comme lors des Citadelles ou en descente comme lors de la panoramique de Millas , j'ai ainsi pris le parti de faire ma course à allure souple, appareil photo à la main, yeux émerveillés grands ouverts et sourire collé au visage.

Voici le fameux profil du jour :

 

Après analyse, on peut repérer les quatre grosses ascensions du jour. Toutes sont différentes :
- la première est de loin la plus longue et la plus difficile.

 

 Placée en début de course, elle présente l'inconvénient d'offrir un sentier étroit rendant impossible les dépassements. 

 

Le coureur voulant briller lors de cette épreuve se doit de partir vite pour éviter tous les bouchons que j'ai du endurer lors de cette ascension.

 

Nous montons de façon régulière en lacet sur des portions ou la marche est obligatoire pour pratiquement tout le monde. Nous croisons quelques vaches apeurées par la masse humaine qui fond sur elles.


Après cette partie ou le gros du dénivelé est engrangé, nous accédons à une crête que nous allons suivre sur une bonne distance pour atteindre les ruines de sant salvador saverdera (682 m)



 

 

 et le monastère de sant pere de Rodes (510 m). Les images sont saisissantes, dommage que le soleil ne soit pas au rendez vous. Cette crête rend la progression difficile par la présence de grosses pierres enchevêtrées qu'il faut escalader ou enjamber. Beaucoup apprécieront la technicité du passage. Les kms passent lentement … pratiquement 2h30 pour 9.5 kms !


J'arrive enfin au premier ravito. La présence d'olives, de bonbons, de bananes, d'oranges, d'eau , de pepsi ,de tortillas, de pains à la tomate… offre un large panel gustatif qui ravira le plus difficile des trailers. S'ensuit une première longue descente toujours aussi technique ou les cuisses tapent fort. Je tente de rester relâché, pour éviter d’ankyloser mes quadriceps. Les intervalles entre concurrents commencent à s'espacer. J'ai enfin de la place pour grappiller quelques places .


Nous arrivons au port de la Selva. Enfin le terrain s'aplanit. Ma foulée retrouve des repères que les ascensions / descentes ne m'ont pas encore permis de trouver. J'accélère l'allure et passe de nombreux concurrents malgré les pauses photos que le magnifique port m'incite à faire.
Le drapeau catalan danse fièrement au milieu de ce décor de rêve. 

 

Le parcours nous fait découvrir les petites ruelles du village. Toutes en côte , jusqu'à arriver sur un promontoire dévoilant des criques paradisiaques.

 

 Quelques foulées sur le sable et la seconde ascension commence. Beaucoup plus courte, beaucoup moins exigeante. 

 

 

Les roches déchiquetées sont toujours là , les cactus aussi, mais la partie ou la marche est obligatoire reste cette fois ci éphémère avant de laisser la place à des sentiers aux pourcentages plus légers qui permettent de maintenir une cadence intéressante. Le décor est grandiose, je ne peux m'empêcher de me retourner pour profiter du spectacle (Puig bufador 430 m).



La descente sur Cadaquès reste aussi un grand moment.

 

 Le village en contre bas ,d'un blanc éclatant, apparaît au grès des virages ou les murets de pierres se succèdent. Nous sommes au 26 ème , le ravito hébergé sur les bords de la Méditerranée est pris d’assaut par les familles des concurrents. L'ambiance est vraiment agréable, le décor toujours féerique. Je m'arrête régulièrement prendre des photos. Le chrono aujourd'hui n'a aucune importance .


Je laisse le fief de Dalí derrière moi pour attaquer la troisième grosse ascension vers le puig de sa Cruilla (322 m). 

 

Comme pour la seconde côte, la difficulté est ici modérée. De nombreuses parties peuvent se courir et nous amènent sur une vue à 360 degrès.

 

 Nous voyons d'où nous venons et nous pouvons apprécier la suite du parcours.


A partir d'ici, nous allons enquiller 7 kms de jouissance totale. De petits sentiers côtiers, à fleur de falaise avec la mer qui miroite sous les premiers rayons de soleil qui daignent enfin montrer le bout de leur nez.
Ces monotraces sont entrecoupés par la traversée de quelques plages nichées dans ce paradis minéral.

 

 

 La cala Joncols et son ravito sous les pins parasol,


 

 la cala Montjoi, dernier arrêt avant l'arrivée resteront longtemps dans mes souvenirs. Je profite au maximum de ces moments hors du temps. Je comprends maintenant pourquoi le site internet de la course parlait de « paraïso ». J'y suis en plein dedans .


Malheureusement, toute bonne chose à une fin et il faut quitter ces criques pour retourner vers Roses. Rien d’insurmontable en apparence : 7 kms . Mais il faut en avoir gardé sous la pédale pour escalader le pla de les gates. Longue côte , difficile, ou le soleil enfin présent nous colle aux pierres du sentier. La chaleur est étouffante, les derniers mètres compliqués. Les mains sur les cuisses, il faut pourtant pousser encore et toujours pour atteindre le sommet ou un troupeau de vaches nous attend , stoïque.


Roses est visible, juste là, en bas. Plusieurs lacets nous y mènent directement. Comme durant toute l'épreuve, ces petits chemins présentent des marches naturelles à descendre, des pièges rocheux à éviter. Si physiquement je me trouve parfaitement bien, je sens poindre une crampe à la cuisse droite lors de contractions un peu poussés (type sauts …).
Tout en retenue, je finis la dernière longue descente pour atteindre Roses et parcourir l'ultime km plat qui me mènera à l'arrivée en 6h15 pour 44.5 kms au GPS et 2200 m de D+. (119 ème/ 418 finishers)


J'ai vécu une course fantastique qui ravira n'importe quel trailer. L'adepte de la montagne trouvera de quoi faire travailler les cuisses en alliant l'aspect plage, cactus … extrêmement dépaysant .


La plus belle course qui m'ait été donné de faire. A faire et refaire !

Côté orga :
  • le site internet mériterait une version française surtout avec la proximité de notre territoire et le fort contingent de coureurs francophones présents lors de l'épreuve.
  • le prix d'inscription est plutôt élevé. Au delà de l'euro/km qui me tient tant à cœur … (50 ou 55 euros , je ne sais plus trop )
  • récompense : un tshirt technique au retrait du dossard ou le nom de la course est floqué sur la manche. Côté promotion de l'épreuve , un flocage pectoral ou dorsal serait plus efficace. Puis un joli tshirt en coton finisher.
  • Les ravitos , sans gluten, sont super bien fournis en sucré comme en salé.
  • Le parcours et le balisage sont exemplaires.
  • La météo joue un rôle important. Cette année, nous avons eu une chaleur et un taux d'humidité élevé. 5 kms et j'étais déjà complètement trempé. Par contre, un jour de chaleur caniculaire, la course doit vite devenir infernale.
  • Le lieu de départ est clair, large avec de nombreuses places de parkings
  • Présence de photographes exceptionnels. Des clichés magnifique que vous avez pu admirer lors de la lecture de ce compte rendu (quelques photos sont tout de même de moi … les plus moches !)

Prochains objectifs : les 100 kms de Steenwerck jeudi (sans accompagnateur) et le raid VTT Paris Roubaix (125 kms) dimanche. De quoi travailler encore l'endurance !

Résultats ... ICI

une superbe vidéo :


merci encore aux photographes


marathon de Anvers



Je n'ai finalement pas abandonné. Il s'en est fallu de peu mais j'ai tenu jusqu'au bout . A tort ou à raison, j'ai serré les dents et continué Anvers et contre tout (facile celle là …)

Si , au moment du départ, on me l'avait annoncé, je ne l'aurais jamais cru . Approcher l'abandon sur un ultra, je peux le comprendre, titiller ses limites lorsque la chaleur accable l'organisme, lorsque son corps ne peut plus rien ingérer, cela arrivera certainement un jour. Mais sur marathon …

Tout avait pourtant bien commencé, j'avais opté pour une course tranquille derrière le ballon des 3h15 avec pour objectif de faire une sortie longue tout en découvrant la ville d'Anvers. J'ai ainsi pu apprécier l'organisation huilée et claire, l'exotisme d'un départ ou on ne comprend rien au discours d'encouragement (en flamand) et la récupération du t-shirt de finisher alors que la course n'avait pas encore démarrée (véridique !). 

 

Qu'attendre d'autre de cette commune belge que de faire les choses à l'Anvers ? ( ouais, j'ai mangé un paquet de carambars )

Anvers … ité, (et ça continue, ou va t il s'arrêter ?), tout c'est parfaitement déroulé jusqu'au 15 ème km. J'avais pu profiter du début du parcours avec la traversée souterraine de l'Escaut par le tunnel Kennedy.

 

 Un bon km dédicacé aux claustrophobes descendant dans sa première moitié puis montant dans sa seconde mais bien usant pour celui qui cherchera à faire un temps.
Le GPS a évidemment perdu le signal incapable de retrouver un quelconque satellites au travers des mètres de béton et de flotte qui s'accumulent au dessus de nos si fragiles têtes . Vu comme ça , cela fait un peu flipper !


Mais il y a pire, en la présence de braveheart, un écossais sec aux cheveux hirsutes, torse nu, en kilt et rangers qui gueule des « left, right » en fonction de ses possibilités de dépassement. Contrairement à ce que penseront certains, je n'aborderai pas le sujet sur la présence ou pas de sous vêtements sous la fameuse jupe écossaise !


La ballade était belle, l'ambiance silencieuse, la concentration tournée vers la réalisation des objectifs de chacun … jusqu'au 15 ème .
Et là, ce fut le drame !


J'ai ressenti une sorte de décharge électrique qui partait du tendon d'achille jusqu'au bas des fesses, puis une crispation derrière la cuisse. Je serre les dents pendant deux kms, tente de soulager la jambe douloureuse en basculant tout le poids du corps sur la jambe encore valide. J'adopte une foulée de canard boiteux ou de danseur de mia (au choix) .
Malheureusement, je suis un piètre rappeur et un palmipède encore plus ridicule.


Je décide donc de stopper quelques instants sur le bord de la route afin de tenter des étirements et des massages qui pourraient me permettre de repartir soulagé.
Le miracle , évidemment, n'a pas eu lieu … le ballon des 3h15 s'échappe inexorablement pour disparaître définitivement de mon champ visuel .

Je reste perplexe face au choix qui s'offre à moi . S'arrêter ou continuer et finir coûte que coûte ?
La réponse s'est imposée d'elle même. Je ne connais ni la ville, ni la langue. Je n'ai pas d'argent sur moi et aucun plan à disposition . Abandonner pour aller où et comment ?


J'essaie d'oublier la douleur et j'enchaîne les foulées. L'allure a fortement baissée, je tourne entre 5'05 et 5'30 au km et la distance avance lentement. Vu ma cadence, je me fais doubler de tous les côtés et je tente de positiver en me disant que cela forge le mental et que ça ne peut pas faire de mal à l'aube des 240 kms de l'intégrale de Riquet ou j'aurais obligatoirement à courir avec les jambes douloureuses …


Cependant, entre la sensation d'épuisement et celle d'une cuisse fragile qu'on sent capable de péter à tout moment, il y a un monde. J'essaie bien de la soulager au maximum mais les résultats ne sont pas fameux.

Finalement, au bout d'une dizaine de km, la douleur redevient supportable, l'impression de crampe s'atténue sensiblement et cela se ressent au niveau chronométrique. Je passe de 5'22 (km26) à 4'45 (km27) et je sens que le muscle ne risque pour l'instant plus de lâcher.


Je reprends donc mon rythme initial et accélère pour tenter de récupérer le ballon des 3h15. Je redouble énormément de monde, grisé par ma forme retrouvée. Les kms défilent plus vite et je me rends rapidement compte que le temps perdu ne pourra être rattrapé.

Je profite du paysage,


le museum Ann de Stroom


la grande place

 

et boucle ce périple Belge en 3h 16 min 51 s directement sur la grande place d'Anvers.


Le point d'arrivée étant différent de celui de départ (de part et d'autre de l'Escaut) il a fallu trouver comment passer d'un côté à l'autre … toute une histoire pour trouver quelqu'un qui parle français et qui puisse m'indiquer (et gentiment m'accompagner) le tunnel piéton (Saint Anne) qui me mènera, boitillant, directement à la voiture.


Côté orga :
Retrait dossard simple, clair et efficace.
Ravito en solide trop léger
Une meilleure indication du trajet de retour serait bénéfique
Pour une cinquantaine d'euros vous aurez droit à un t shirt, un bidon pour le vélo et une médaille finisher
Ce marathon n'est pas foncièrement compliqué mais la présence de pavés, de trottoirs, de relances ne facilitent pas la réalisation d'un temps record.


Et voilà donc un marathon de plus au palmarès . Après Barcelone, la Rochelle, la route du Louvres (4 fois), les Yvelines, Rotterdam , voici Anvers !

Côté blessure, je n'ai pas couru pendant 5 jours et j'ai favorisé la pratique du VTT qui m'était indolore . Le sixième, j'ai pu enfin tester la cuisse et aucune douleur n'est venue assombrir l'avenir sportif immédiat. A mon grand bonheur puisque le 3 mai , je suis inscrit au trail du cap de Creus en Espagne , beau morceau de 43 kms et 2200 m D+ !

Affaire à suivre !

Résultats ... ICI


lundi 20 avril 2015

Cyclo des moulins à eau

Voilà un weekend comme je les aime ! Un magnifique soleil, du temps et mon anniversaire ...
Pour celui ci, j'ai eu la chance de recevoir deux tenues de vélo que j'ai pu baptiser lors de la première cyclo de ma vie.



Au programme, 90 kms de vélo route afin de  parcourir un paquet de petites routes au cœur même de l'avesnois. Un agréable moment frais et solitaire aux aurores.



Les jambes ont bien répondu même si il me tardait d'arriver ... d'autant que la veille, je m'étais coltiné 38 kms de course à pied au Val Joly !
 
Étape suivante : le marathon d'Anvers (26/04/15)

dimanche 12 avril 2015

Off de Maroilles

Charly nous a concocté aujourd'hui une reconnaissance des 20 kms de Maroilles qui ont lieu chaque année le 1 mai.



Nous voici donc, nombreux , dans la capitale du fromage qui pue ... pour apprécier ce parcours au milieu du bocage de l'avesnois avec une fin assez difficile ou la course se jouera certainement.

Merci à Charly pour cette orga !

samedi 11 avril 2015

Aquathlon de Lille M

Je l'avais annoncé lors de ma séance de vœux annuelle et j'ai pu le réaliser ce week end : je suis devenu un aquathlète ! Un homme mi torpille mi bip bip , le genre de gars au physique divin à participer à toutes les pubs pour parfum.

Dans l'optique d'éviter absolument de charger la machine, je me suis remis à nager . J'y prends du plaisir et mes séances n'ont aucun objectif autre que d'accumuler de l'endurance. Je me mets à l'eau et j'enquille 3 kms sans m'arrêter , ni accélérer. Du coup,  je suis devenu un vrai diésel avec des temps de passage millimétrés qui ne diffèrent jamais quelque soit la distance ...
Il n'empêche , je suis un des cadors de la piscine d'Hautmont. Donc, je suis un cador tout court. C'est connu, l'avesnois est riche en nageur de haut niveau ...

Me voilà donc à la piscine Max Dormoy à Lille sur les terres du trail extrême lillois pour mon premier aquathlon depuis une vingtaine d'année (!). A l'époque, j'avais participé deux fois au biathlon ( ancien nom de l'aquathlon) du rotary de Perpignan. J'avais gagné et fini second. J'étais un bon nageur et mes "performances" actuelles me confirment ce statut. Je double à des vitesses vertigineuses des vieilles qui nagent à l'indienne, je laisse sur place des brasseurs ( brassistes ?) avec une belle bedaine, je fracasse l'octogénaire coqueluche de la piscine. Je les nique tous et je suis le plus fort !

Sauf que là, je suis tombé sur du lourd. Le panthéon grec n'a rien a envié aux mecs alignés au bord du bassin pour écouter le briefing. Je me suis longtemps demandé comment faisait ces gars pour être taillés de la sorte. Des abdominaux en veux tu en voilà, des pectoraux supra développés, des mâchoires carrées, pas un poil ... rien ! (description pour les filles identiques). Et puis il y avait moi. Si on garde l'image du panthéon grec , on pourrait me comparer à Dyonisos, dieu des fêtes et du vin ... le bon vivant qui va à macdo de temps à autre .

J'ai senti un léger frisson parcourir mon dos. Pas de vieilles, pas de gros, pas de manchots ... pas sûr finalement que je sois le nouveau Manaudou.
Malheureusement, j'étais inscrit.
J'avais récupéré mon dossard (le 1 pour ajouter de la pression ...), ma bouteille de bière que tous ces gars bodybuildés devaient refiler à leur femme et mon tapis de sol aux couleurs du club de triathlon de Lille.
Je m'étais fait inscrire au feutre noir indélébile mon numéro sur mon pauvre mollet de coq et mon pauvre bras de crevette.
J'avais installé comme il faut mon matériel nécessaire à une bonne transition entre les deux épreuves .
Tout était en place !

Avant le départ, je fais une paire d'allers retours peinards dans le bassin olympique pour m'échauffer et je tâche de m'insérer comme je le peux entre deux tanks, une main sur le mur, attendant la délivrance . Dans ma ligne d'eau , nous sommes 8 et je possède le bonnet bleu foncé qui va permettre aux juges de m'identifier et de comptabiliser le nombre de longueurs que je vais réaliser.

La course est lancée. Souffrance. Coups de pieds, de poings, noyade, étouffement, agonie, planche sur le dos façon poisson mort, réanimation au bord du bassin et je trouve enfin  ma place. La torpille Hautmontoise se retrouve sixième ...
Vous ai je parlé du temps ou j'étais bon en natation ? Ben il est loin .
Mon orgueil est touché. je vois des fusées dans ma propre ligne d'eau et celles voisines me dépasser à des vitesses affolantes. ça doit être leur tri fonction qui doit disposer d'un moteur. Cela m'étonnait aussi d'avoir des corps comme les leurs et de les cacher sous une combinaison intégrale. Le jour ou je ressemblerai à ça (faut d'abord que j'arrête les pizzas) je me baladerai toujours torse poil (sans poil) même pour aller au boulot !

Bref, bon grès , mal grès je double encore deux concurrents pour me retrouver 4 ème (de ma ligne) et je me retrouve avec 150 m de retard sur le meilleur (de ma ligne). Les juges au 1900 m placent une planche dans l'eau pour m'annoncer qu'il reste 100 m à réaliser. Chose faite et je sors de ces deux kms en 31:51. Déçu par mon temps mais en bonne forme générale pour attaquer les 10 bornes de course à pieds.

Je marche (obligatoire) vers mon emplacement en même temps que la troisième féminine . J'essaie de faire vite pour perdre le moins de temps possible tout en conservant un certain confort (chaussettes, short, t shirt, baskets ) et repars en marchant descendre un escalier et m'élancer sur la partie running. Entre la sortie de l'eau et le bas de l'escalier, 1min 20s s'est écoulée.

Je largue la troisième féminine et attaque ces 10 bornes ( 2 tours de 5 kms en aller retour, aller vent de face, retour vent dans le dos ) avec les jambes cotonneuses. Dure transition entre les deux disciplines !
Ne pas croire que le temps qu'on va réaliser correspond à l'addition de son meilleur temps natation et course à pied. Le passage d'une discipline à l'autre s'avère délicat.


Heureusement, il y a du monde devant et je suis maintenant dans mon élément. j'accélère et tente de maintenir une allure correcte. Le parcours en aller retour permet de connaître son classement et les écarts avec ses prédécesseurs. Je grapille du temps, double une dizaine d'élément dont les deux premières féminines, rentre dans les 10 premiers.

Malheureusement, 10 kms , c'est un peu court et assez violent (encore 190 kms et je suis sûr que je finissais sur le podium.). Je me contenterai donc de ma neuvième place du jour (01:11:22) avec un temps course à pied correct par rapport aux sensations (38 minutes) qui me fait dire que les 10 kms ne devaient pas réellement s'y trouver.

Peu importe, j'ai passé de très bons moments et je suis content de m'être déplacé. Je regrette seulement qu'il n'y ai pas d'épreuves plus longues dans le coin (type aquathlon XL).

Côté organisation : 
tout est bien rôdé, retrait des dossards, fléchage, présence de bénévoles aux endroits stratégiques ... rien à dire.
Le lieu (piscine Max Dormoy) est sympa, le parcours course à pied est le début du trail extrême lillois.
Bref, une belle journée, une belle épreuve et j'y reviendrai certainement !


Le lendemain , je suis allé faire un off sur le parcours des 20 kms de Maroilles à bonne allure , sans aucune fatigue. Que cela dure !

Prochain défi : rando cyclo 90 kms à Hautmont dimanche prochain .

résultats... ICI 
photos à venir

lundi 6 avril 2015

Trail du Val Joly

Une semaine après les 80 kms de l'écotrail, je ne voulais absolument pas forcer. Je m'attendais donc à faire une course au coeur du peloton, tranquille mais chiante.
Heureusement, j'ai eu la chance de tomber sur plusieurs kikoureurs : Yves dit "Kali blaireau" et Pierre dit "Thija_59".

Alors que Yves , membre des dunes d'espoir , s'acharnait à faire avancer sa joëlette avec l'aide de ses compagnons au t shirt jaune,



Pierre et moi discutions pendant 3h13 pour faire passer le temps plus vite. Le bougre venait de terminer le night trail de Frameries la veille au soir (30 kms 1000 D+) et finissait son weekend choc par ces 31 kms du trail du Val Joly.



Nous avons passé d'agréables moments, j'ai pu tester les recettes du site diet-sport préparées par mon acolyte ( délicieuses !), croiser d'autres têtes connues et surtout, profiter de ce crachin nordiste, de ces marécages boueux ...

 

Nous sommes sortis du parcours bien sales avec un ticket direct pour la douche ...



Je ne m'étends pas plus mais je tiens à souligner la qualité de la seconde partie du circuit que j'ai beaucoup apprécié. Content que les remarques passées soient prises en compte.
Bravo aussi pour avoir fait 2 départs séparés pour les deux distances.

Point négatif : le bracelet vert au ravito qui fait perdre pas mal de temps (pour le mettre) aux premiers de l'épreuve et coupe l'effort. Autre solution  à envisager ?



Merci à mon compère du jour et bonne bouillonnante à lui !
Merci à running59 pour les photos.


Résultats ... ICI !

dimanche 5 avril 2015

L'enfer vert (VTT)

Un nom très attrayant derrière lequel se cache la plus grosse rando VTT de l'avesnois. Près de 4200 cyclistes se répartissent sur les 4 distances proposées : 12/28/40/53 kms.


En ce dimanche de Pâques frais mais ensoleillé , j'ai opté pour la plus longue des distances afin de boucler cette semaine qui fut sportivement légère.

D'abord, j'aurais plutôt nommé cette épreuve "l'enfer marron". Certes moins sexy mais plus révélateur des caractéristiques du parcours. Nous avons pu profiter du fruit de 15 jours de pluie : de la boue, des flaques, des glissades ...



 L'ambiance fut excellente, les ravitos énormes, brassant des centaines de vttistes aux sons des musiciens. Je ne m'y suis guère attardé mais la traversée de ceux ci demandaient obligatoirement de poser pied à terre.



Le parcours en lui même est finalement très simple. Pas de vraies ascensions, beaucoup de chemins roulants (entre les champs, en bord de canal ...) et la fameuse boue  (surtout en forêt de Mormal ) sans laquelle les difficultés auraient été nulles.



Au final, j'ai passé un agréable moment. J'ai beaucoup doublé, continué à apprendre les us et coutumes du vtt (annoncer les dépassements, prendre les bonnes trajectoires ...) mais je suis quelque peu resté sur ma faim face à la facilité du tracé. Si ça  c'est l'enfer , il n'y a pas grand chose à y craindre ...



Un coup de chapeau à l'organisation pour la logistique nécessaire afin d'encadrer autant de monde, pour le balisage parfait, pour les ravitos et pour le lieu de départ et d'arrivée parfaitement clair.



je repars de Maroilles avec un mug aux couleurs de la rando et évidemment LE fromage de la ville qui va empuantir mon frigo quelques jours , le temps que j'arrive à le refiler à quelqu'un ...



Prochaine étape , l'aquathlon de Lille, une nouveauté pour moi !