samedi 1 septembre 2012

Semi marathon de Lille

Dans le cadre de ma préparation pour la dernière manche du challenge du Hainaut (course des terrils fin septembre) je me suis inscrit pour la première fois de ma vie nordiste au semi marathon international (svp !) de Lille. En effet, après avoir testé et approuvé ma forme sur 10 kms ( notamment ici !) , je me dois maintenant d'augmenter progressivement la distance de course. Quoi de mieux que la plus grosse épreuve lilloise ? en fait, vu mes critères, il y en a beaucoup ... j'aime pas le monde (on était 5000 ...) , j'aime pas le bitume (il y avait que ça ...) mais bon pour une fois, je vais faire des efforts car les progrès passent aussi par là !

En ce samedi matin de braderie, le temps est clair et excessivement frais (6°C !). La température ne cessera d'augmenter tout au long de la course avec l'émergence du soleil. Les conditions sont idéales d'autant que le vent qui soufflait encore la veille s'est totalement calmé. Je me dirige donc vers le départ ( éprouvant d'ailleurs quelques difficultés à le localiser: quelques indications auraient été les bienvenues) en attendant les dernières 20 minutes pour m'échauffer. Malheureusement, n'étant pas un spécialiste de ces épreuves qui brassent énormément de monde, je me rends compte avec un certain désarroi qu'un bon paquet de coureurs poirote déjà derrière la ligne de départ. A priori aucun sas n'est prévu et je comprends vite que je vais devoir partir de l'arrière. Dommage.

Je m'échauffe tranquillement sur une ligne droite d'au moins 70 m de long (pas trouvé mieux ...) blindée de concurrents pour réaliser mes traditionnels 2 kms de mise en jambe. Chiant. Mais bon, j'y arrive enfin et vais rapidement me placer au milieu de cet amas de sportifs.
En attendant l'heure fatidique, le speaker énumère les favoris kényans, remercie Christine Aaron pour sa présence et lance enfin l'épreuve. Et là, la galère commence ...

Impossible de se faufiler sans prendre certains risques, sans slalomer entre les arbres,les trottoirs , les stands de bradeux, les spectateurs ... Je prends d'abord du retard sur mes temps de passage (km1 en 4'13) puis accélère pour dépasser les portes drapeaux des 1h50,1h40 et enfin 1h30.

Devant ce dernier, le trafic est beaucoup plus clairsemé me laissant enfin les espaces nécessaires pour courir en toute quiétude. Mine de rien, je suis déjà au km 5 et je crains que ces quelques minutes de train irrégulier marquées par de subites accélérations pour dépasser me coutent chers dans le final. Par contre, cela a au moins l'avantage de m'avoir permis de refaire mon retard en enchaînant les bons temps : km 2 en 3'44, km 3 en 3'42, km 4 en 3'39, km 5 en 3'49.

A partir là, les données sont simples : je remonte constamment du monde et cours au sensations en jetant un coup d’œil fréquent sur ma montre . Je me sens super bien, le parcours (fait de deux boucles) est hyper roulant , le revêtement est parfait et les quelques passages sur pavés ne freinent pas le rythme . J'aligne les kms en buvant à chaque ravitos (tous les 5 kms) et en veillant à ne pas me mettre dans le rouge trop tôt : km 6 en 3'48, km 7 en 3'35 , km 8 en 3'42, km 9 en 3'42, km 10 en 3'43, km 11 en 3'44.

Au milieu du parcours, j'ai la chance de croiser les premiers et d'admirer leur foulée aérienne mais cela va extrêmement vite et l'instant ,même furtif, rompt la monotonie dans laquelle je m'étais installé. Les bornes continuent à défiler et je me sens un tout petit peu moins bien : km 12 en 3'41 , km 13 en 3'51 , km 14 en 3'50, km 15 en 3'48, km 16 en 3'47, km 17 en 3'49, km 18 en 3'47.

Heureusement, j'avais pris un gel avec moi et je n'hésite pas à l'utiliser me procurant un coups de boust bienvenu en vue du sprint final. D'autant qu'après avoir traversé le bois de Boulogne à l'ombre frigorifique des arbres, nous émergeons face au soleil et je repère immédiatement la foulée de mon "adversaire" principal du challenge du Hainaut (Mohamed). En bref, sur les 2 courses précédentes, il y a un partout : je l'ai battu à aux foulées de Saultain et il m'a devancé au trail de la fraise. Même si ce semi n'a aucune incidence sur la dernière manche à Raismes  , j'en profite pour le doubler et accélérer afin qu'il ne puisse s'accrocher à mes pas et prendre un petit avantage psychologique . Incroyable comme on se retrouve au milieu de 6000 participants , notre niveau est pratiquement équivalent depuis le début de l'année.

J'essaye de garder ce rythme et j'arrive même à l'hausser (ce qui me permettra de doubler un kikou non identifié mais j'étais à fond , pas le temps de parler, désolé !) km 19 en 3'41, km 20 en 3'42, km 21 en 3'36.
Dernière ligne droite et je franchis la ligne d'arrivée en 1h 20 min 27 s loin de mon précédent record (01:22:50) et loin du temps que je m'étais fixé (01:22:00). Encore une satisfaction confirmant ma forme ascendante.

Je peux enfin me reposer sous le soleil nordiste en dégustant un bon plat de ... moules frites ( braderie oblige !) en famille. C'est bien mérité ...

Côté organisation : l'aiguillage du départ est à revoir, comme la mise en place de sas .Même si quelques badauds oublient parfois qu'une course se déroule, quelques coups d'épaule (après avertissement oral préalable !) en passant et quelques remarques efficaces des forces de l'ordre ont permis un excellent déroulement de l'épreuve. Autre remarque, la présence exclusive à l'arrivée d'eau plate ou d'aptonia (dégueu ...pour mes goûts bien sûr). Un peu de coca ou autre n'aurait pas fait de mal. Par contre l'aiguillage à l'arrivée fut parfait.

Prochaine échéance : le semi de Marcq en baroeul le 16 septembre.

résultats ICI !

photos à venir mais nouveau record de l'épreuve par Chebii 59'05 !!!

dimanche 26 août 2012

Le tour des haies de Sassegnies

De retour dans le nord depuis presque une semaine, j'ai réalisé la majorité de mes séances à bonne allure mais sans jamais forcer exagérément, la faute aux muscles de mes deux cuisses que je sens raides et tendus (les jambes , on est bien d'accord ...).
Trois jours d'étirements plus poussés et de séances moins intenses auront raison de ces gênes mais en attendant, je viens de passer une semaine sans fractionnés. Je me résous donc  à m'aligner sur le tour des haies à Sassegnies, une petite course à côté de la maison de 10 kms parcourant le bocage et la forêt de Mormal.

Ce weekend, le temps est pourri. La chaleur étouffante du sud est déjà un lointain souvenir et a laissé la place à un temps couvert, frais (13°C), venteux et agrémenté de quelques averses. Les gouttes de pluie ont raisonné toute la nuit sur ma toiture et lorsque le réveil sonne, j'hésite encore à me rendre sur les lieux de l'épreuve.
Un peu de courage et je découvre finalement en ouvrant les volets que les ondées de flottes se sont finalement arrêtées nous laissant tranquille pendant toute la course.

Le départ du 10 bornes est prévu à 10h10 (le beau jeu de chiffres !) sur la place du village à l'endroit même ou s'effectue les inscriptions. Je m'insère patiemment dans la file des non inscrits et j'attends, j'attends et j'attends encore frigorifié par un vent de côté qui bizarrement ne nous gênera pas sur le parcours. J'arrive enfin au bout de cette interminable file (mais que c'était long ! il y a quelque chose revoir ici) , m'acquitte des frais d'engagement , récupère une belle serviette en microfibre au nom de la course ainsi qu'un coca périmé (véridique !) et vais me changer pour commencer les échauffements.



Je vais ainsi découvrir le premier km du tracé qui ne fera que monter. On commence fort . Quelques accélérations finales , un détour par la voiture pour déposer le coupe vent et je me place tranquillement sur la ligne de départ. Vu le temps de ce matin , ainsi que la période de vacances je ne m'attendais pas à voir autant de monde. Pourtant, tous les principaux clubs du coin sont là : Maubeuge, Fourmies, Ferrières la grande ...

Au top , le peloton s'élance vivement et je tente de m'accrocher au groupe de tête. Malheureusement, l'ascension  de ce premier km demeure trop rapide pour moi et je me laisse décrocher. Je suis déjà seul au bout de 500 m et vais le rester jusqu'au bout de la course. Le km1 sera bouclé en 3'40 (pas mal vu la pente initiale) et demeurera la principale difficulté de ce parcours. En effet, le tracé est hyper roulant car souvent en descente. Certes , quelques rampaillous se présentent de temps en temps mais un bon coup de rein en vient souvent à bout.



Les mètres défilent vite ,d'abord sur les petites routes au milieu des villages, puis à l'intérieur même de la forêt de Mormal. Mais grosso modo, le parcours reste identique : beaucoup de descentes et quelques courtes montées. Nous croisons trois ravitos (km 4,6,8), je reprends un seul coureur et j'aligne les bons temps (pour moi !) : km2 en 3'39 , km3 en 3'38, km4 en 3'54, km5 en 3'38, km6 en 3'51, km7 en 3'40, km 8 en 3'32 , km 9 en 3'48.

Je sens que passer sous les 37 minutes semble faisable, j'essaye donc de maintenir l'allure dans ces derniers hectomètres rattrapant le concurrent devant moi sans jamais le dépasser et franchi la ligne d'arrivée en 36'51 (km10 en 3'31) aux alentours de la quinzième place.



Je suis satisfait de mon temps (nouveau record perso ... mais très peu de tentative ) . Incroyable comme on progresse rapidement sur une aussi courte distance ( à mettre en relation avec la "facilité du parcours") . Je pense ainsi que se sera mon dernier 10 bornes de l'année , place maintenant au plus long avec en point de mire les 75 kms de l'origole.

Sinon, côté organisation , les traceux de Sassegnies ont réalisé du bon boulot. Si on excepte le temps d'attente trop long lors de l'inscription (mais j'aurais pu m'inscrire à l'avance) aucun couac n'est venu perturber cette matinée. Parcours nickel, aiguillage au poil, ravitos suffisants, bénévoles sympas, speaker en forme ... bref, que du bon .
Course à conseiller pour les aficionados des courtes distances !

résultats ICI  ...

Comme d'habitude merci à running59 pour les résultats et les photos .

lundi 20 août 2012

La ronde des vins

Quatrième et dernière course de l'été , la ronde des vins d'Armissan s'annonce difficile. Ressemblant fortement au trail de Fontfroide que se soit d'un point de vue kilométrique (23 kms), de dénivelé (D+ 493 m) ou de terrain (hyper caillouteux ...la clape quoi !), cette course va me permettre d'emprunter tous les chemins que je parcourais en entraînement lorsque j'habitais encore ici ( Moujan, les alentours de la couleuvre ... ) .
Étrange de les arpenter avec un dossard …

Bref, me voilà au complexe sportif d'Armissan, en tenue, après m'être délesté des 16 euros d'inscription donnant droit à un tire bouchon, une bouteille de rosé et un sac banane (oui ça existe encore!) floqué au nom de l'épreuve .
Je passe sur l'échauffement (qui m'a permis de constater que le temps était étouffant un peu à l'image de ce que j'ai pu affronter mercredi aux foulées salloises) pour directement parler du départ ou j'ai pu rencontrer un coureur maubeugeois du club très connu dans l'avesnois : Maubeuge Marathon.

Après une petite discussion ch'ti : « ça va biloute ! »,il faut bien s'élancer sur les premiers hectomètres du parcours. Comme son nom l'indique, la ronde des vins va nous entraîner à la découverte des principaux domaines viticoles de ce coin de la clape. Par contre , nous sommes ici bien loin d'un marathon du médoc ou chaque ravito offre son lot de dégustation. Non, non, ici pas de faignants (quoique), pas d'alcolos (quoique, on est au moins deux nordistes), il faudra courir à jeun.

Trêve de plaisanteries. Nous commençons donc directement les choses sérieuses en empruntant la première difficulté du circuit qui va nous amener progressivement sur les hauts d'Armissan le long d'une petite route bitumée. Point de vue magnifique sur la pinède … calcinée et nous basculons dans une descente sèche , caillouteuse en direction de Moujan ou le rythme effréné depuis le départ commence à durcir les jambes de certains. Pour ma part, je me retrouve aux alentours de la 15ème position en phase d'observation accrochant la foulée des uns ou des autres selon le terrain (plutôt en retenue lorsque ça monte , et inversement ).

Trois mètres de bitume pour traverser la route de Narbonne plage et nous pénétrons dans le domaine de Moujan pour réaliser un tour de circuit classique au milieu des vignes et des pins. Les trois ascensions sont courtes mais rudes et suivies par des descentes qui permettent de récupérer. Au sommet de la troisième côte nous quittons le circuit habituel pour prendre un tout petit chemin rempli de pierres et qui monte d'abord sévèrement puis de façon plus modéré. Durant cette liaison entre Moujan et Pech redon nous grappillons quelques places . Nous , c'est un coureur du cap d’Agde avec qui je vais faire la quasi totalité du parcours et moi même.

Arrivés à Pech redon , nous empruntons le petit chemin en bordure de vignes qui se dirige vers la vigie (ou notre dame des Auzils) et nous bifurquons rapidement à gauche pour courir au pied de l'énorme masse rocheuse qui surplombe les lieux. Le terrain est toujours le même : tantôt caillouteux, tantôt fait de terre dure et accidentée (type bord de vignes).
Côté santé , notre duo fonctionne à plein régime et nous gagnons une place supplémentaire dans la liaison vers l'Hospitalet. Nous sommes 9 et 10ème et je ressens déjà que mon compagnons de galère est aujourd'hui, plus fort que moi. Lorsque le parcours est « roulant » (façon de dire), je prends les devants lorsqu'il devient technique c'est mon acolyte qui m'entraîne. Je reste accrocher à ses pas motivé par la perspective de rattraper les 7 et 8 ème juste devant nous.

Nous passons l'hospitalet , traversons la route et basculons vers un autre domaine (dont le nom m'échappe) ou la jonction entre les deux duos s'effectue. Et là … surprise ! Je retrouve monpartenaire un peu barjo de Fontfroide aux tatouages de fils de fer barbelés sur la jambe. Notre niveau était sensiblement le même en mars , il l'est toujours en août.

Mais nous discuterons plus tard car mon binôme gardois décide de hausser le rythme pour se débarrasser des deux concurrents que nous venons de rattraper. Il creuse un petit trou qui s'agrandit bien vite et je tente de recoller au train. Au courage, je comble l'écart tandis que que les 2 autres sont irrémédiablement lâchés. Maintenant, il faut tenir mais c'est de plus en plus difficile et je sens que si je perds la foulée de mon collègue je vais mentalement craquer et laisser filer un bon paquet de secondes .

Je ne prends aucun relais . J'essaye bien une fois mais mon poisson pilote reprends les rênes de notre duo bien vite s'apercevant que le rythme baisse. L'arrivée approche et nous montons les derniers mètres de D+ . Je tiens toujours (plus facilement en côte d'ailleurs) jusqu'à la descente technique ou mon compagnon place une belle accélération qui me laisse sur place. Heureusement, la flamme rouge pointe le bout de son nez et comme je n'aperçois personne derrière moi, je gère la fin de course tranquillement appréciant les derniers mètres de ce parcours sous un soleil qui commence à percer au travers du voile nuageux.

Je finis 8ème en 1H41min 20 s satisfait. Ce parcours fut une bonne répétition pour la course des terrils de fin septembre. La forme est déjà pas mal et va aller en s'améliorant avec la participation aux deux semis de Lille et Marcq en Baroeul.

La parenthèse sudiste se termine sur cette épreuve qui conclue la quadrilogie m'ayant procurant beaucoup de plaisir !

Si l'on fait un retour sur l'organisation : parcours au top ! Rien n'est à changer . Les aiguillages, les carrefours … n'ont posé aucun problème. Pas d'hésitations durant les 23 kms et cela prouve qu'un sacré boulot a été effectué.
Côté ravitos, nickel : complets, bénévoles souriants et jamais avares d'encouragements, parking d'accueil bien organisé à quelques mètres du lieu d'inscription. Inscription rapide sans attentes.
Seul bémol et c'est la même remarque que souvent … 16 euros pour participer soit 4 de plus qu'à Fontfroide et pas de panier repas  . Un peu cher …

Place à un mois de route avec les deux semis marathon! (1 et 16 septembre)



résultats ... ICI !


samedi 18 août 2012

Interview 2

chez un des mes confrères blogueurs . A lire ... ICI !
Ainsi que de nombreux autres intervenants. je conseille d'aller y jeter un coup d'oeil !
plus d'explications au retour de vacances .

Les foulées salloises


Après la panoramique, après les foulées laurentines place aux foulées salloises et l'ensemble sur une semaine …
Bon, à l'origine il est vrai que je ne devais pas y participer. Trop de fatigue accumulée en peu de temps, une grosse séance hier et surtout la flemme de me lever tôt et de forcer dans un climat rendu irrespirable par la chaleur mêlée à une forte humidité ambiante.

Mais voilà, il faut ce qu'il faut … et aujourd'hui se sera 10.5 kms annoncés et pas moyen de le vérifier à cause d'un stupide oubli de GPS ! On va faire confiance à l'organisation.
Arrivé sur place, je me renseigne bien vite sur le tracé qui s'annonce relativement corsé. Pas de record en perspective car le vent souffle déjà et sera accompagné de 2kms assez costaud ou vont s'entasser les deux grosses difficultés du parcours. Par chance, j'arrive à repérer la première ,pas la seconde par manque de temps.

Le départ est donné à 9h30 et je constate que nous ne sommes pas nombreux (93). Pour autant, le rythme est tout de suite (trop ?) élevé grâce (ou à cause) à un premier km en pente et je répète la même erreur que trois jours plus tôt en passant au km1 en 3'28.
La route s'aplanit progressivement et hormis un coup de rein pour grimper un pont ainsi qu'un vent de face , le tracé ne présente encore aucunes difficultés. Les positions se figent vite, j'oscille entre la 9ème et la 11ème place au grès des virages. Les foulées sont toujours rapides (3'47 au km2 et 3'43 au km3) mais plus pour longtemps …

En effet, nous abordons les 2 côtes du jour entrecoupées d'une descente dans le village qui nous permettra de reprendre du poil de la bête. Je rattrape un jeune dès le début de la pente et me cale à son rythme. J'essaye de m'économiser mais je ne me sens pas particulièrement bien . D'autant que la seconde ascension se profile déjà. J'utilise la même technique que précédemment en espérant être entraîné par le rythme de cet espoir mais il commence à présenter des signes de fatigue m'obligeant à le laisser pour ne pas perdre trop de temps. Ces 2 kms ont mis un coup à ma moyenne (km4 en 4'14 et km5 en 4'30), et je me retrouve maintenant seul au monde (9ème) . Personne devant, personne derrière et pas beaucoup ni d'envie ni de possibilité d'accélérer. Donc , je gère tant bien que mal sur un parcours plat (km6 en 4'04, km7 en 4'01, km8 en 4'04) jusqu'à ce moment unique dans ma carrière ou j'établis mon nouveau record du km : 2'58 ! d'où l’intérêt d'avoir un GPS pour se remettre les pieds sur terre. 

Vu qu'une inscription aux JO n'est donc pas d'actualité je continue mon périple cahin-caha ne prenant guère de plaisir sur cette fin de circuit ou une dernière bosse et une dernière descente nous ramènent au centre du village.

La lourdeur du temps a pesé sur l'organisme, je suis trempe, fatigué et je vais continuer à transpirer longtemps après l'épreuve d'autant que je me dévoue pour servir d'ouvreur à la course enfant .
Le temps final ne veut finalement pas dire grand chose (40'42) vu que je ne suis pas sûr que les 10.5 annoncés soient bien là. En revanche, ce qui est certain c'est que j'ai ressenti une réelle lassitude. Je n'avais pas envie de courir et le fait, en plus, d'avoir été seul une bonne partie du parcours n'a pas aidé. Pas d'émulation salvatrice comme à Saint Laurent et je repars pourtant avec une coupe (9 premiers au scratch récompensés + catégories ).

Voilà pour cette fois ! Côté organisation, le parcours est exigeant mais mal mesuré (au moins un km en tout cas). Par contre les bénévoles ont bien fait leur boulot : pas d'hésitations à des carrefours, des ravitos fréquents (3 + épongeage) et des sourires !
Je trouve par contre le prix d'inscription  prohibitif pour ce genre de course (10 euros) même si l'explication d'un tel tarif peut s'expliquer par le nombre de coupes distribuées (presque un coureur sur deux récompensés). Je repars aussi avec un tee-shirt coton des foulées salloises.

Place maintenant au repos (bien mérité) et logiquement je tenterai la quadrilogie sudiste avec une participation dimanche à la ronde des vins (24 kms) d'Armissan.


lundi 13 août 2012

Les foulées laurentines

Seconde course de la semaine trois jours après la panoramique de Millas. Les quadriceps sont un peu douloureux au toucher mais pas  lors des foulées. Ils tiendront donc le choc.
Aujourd'hui, place aux purs sangs ! Du bon gros rythme effréné tellement difficile à maintenir et dont je ne suis pas particulièrement fan … mais pour progresser, il faut passer par là, par la souffrance des cuisses brûlantes et des inspirations sifflantes.

L’événement a lieu au récent complexe sportif Jo Maso (terre de rugby oblige) de Saint Laurent de la Salanque . La journée n'est pas excessivement chaude et le soleil est voilé par quelques nuages que le vent bien présent aujourd'hui n'arrivera pas à chasser.
Le parcours, complètement plat,  sera effectué en aller retour avec des rafales d'abord latérales peu gênantes puis nous exposant seulement pour 1,5 kms à du vent de dos à l'aller et de face au retour.
Voilà le contexte.

A signaler aussi pour 8 euros de frais d'inscription l'obtention d'une jolie veste coupe vent sans manches au nom de la course (la laurentine).

Après quelques kms d'échauffement ,le peloton se regroupe sur la ligne de départ, aux ordres du starter. Je me place vers l'avant de celui ci pour éviter les ralentissements que j'ai pu subir lors de la panoramique et c'est avec entrain que je m'élance dans les 20 premiers.
Pour l'instant tout va bien (encore heureux, on vient de commencer ...), les positions sont vites stabilisées et je passe au km1 en 3'36, trop vite .L'avantage , c'est qu'à cette allure, les mètres défilent vite ! Et je passe le km 2 en 3'43,le km3 en 3'47 et me voilà bien à l'avance sur les temps qui m'auraient ravi avant la course (aux alentours de 39 minutes).



Les deux bornes suivantes se passeront aussi bien, grâce à un vent de dos entraînant qui nous donne l'impression d'être des kényans . Oui mais à un moment , il faut faire demi tour , littéralement. On perd donc toute la vitesse acquise et on doit relancer la machine peu aidé par les rafales que je bénissais quelques instants plus tôt.
Depuis le début de la course, j'ai grappillé peu de places et je me suis fait doublé qu'une seule fois. Cette seconde partie de l'épreuve se fera en groupe avec un membre du team running66 (petit frère de notre célèbre site running59) et la première féminine qui nous rattrape et va jouer au yoyo jusqu'à l'arrivée.

Face au vent, les affaires se corsent sensiblement et j'émerge difficilement d'un km bouclé en 3'59. Je suis tout de même ravi d'aborder une courbe qui nous placera enfin loin de l'influence négative de cette satanée tramontane.

Voilà, plus d'excuses , il faut maintenir l'allure. J'enchaîne les bornes en 3'52/3'53 toujours en groupe tantôt devant, tantôt en retrait au grès de la forme changeante. Nous arrivons finalement en vue du complexe sportif et de sa piste qu'il faudra parcourir sur ¾ de tour avant de franchir l'arche d'arrivée. Le collègue du team running66 demande à ce que l'on laisse notre amie féminine franchir la ligne seule devant en gentleman ...car, je cite « elle le mérite ».

 

ça , il n'y a aucun doute  mais bon un petit sprint, ça décrasse les jambes aussi !
Bref, pas le temps de cogiter car au lieu d'une explication échevelée à trois , je récupère mon fils  pour parcourir les derniers 100 mètres en sa compagnie ; Je ne suis pas à quelques secondes près, ma course est de toute façon réussie.



A noter toutefois que même si ce blog ne parle que de course à pied, il pourrait évoluer vers une anthologie des citations que peut exprimer mon fils durant toutes ces fins de course. Après le fameux « qu'est ce qu'on fait après ? » lors des dernières foulées du trail de Fontfroide , place cette fois ci au «  je suis grand moi! ». Vivement la suivante …

Je conclue en précisant que je termine ces 10 kms en 38'16 minutes ,à la 14 ème place (beaucoup de temps perdu à cause de Gabriel le temps réel aurait été de 38'00) ; L'organisation a été bonne, les ravitos bien placés même si il faudrait peut être remplacer les bouteilles par des verres (plus de déchets à ramasser mais moins de gaspillages). Le ravito final était très bien fourni.
Seul cafouillage au moment de l'inscription avec une longue file d'attente qui s'est résorbée bien vite.

Voilà tout. Je suis complètement satisfait par ma course et agréablement surpris par mon temps. Il va falloir poursuivre dans cette direction !
résultats ... ICI !



Prochaine épreuve : pas encore certain, mais un trail à Armissan dimanche prochain ( près de 25 kms ).

merci aux photographes de running66

dimanche 12 août 2012

La panoramique de Millas

Voilà près de 2 mois que je n'avais pas épinglé de dossard sur ma poitrine. Durant ce laps de temps, du repos : d'abord volontaire pour récupérer de la barjo puis forcé à cause d'une petite blessure musculaire.

Dès le 21 juillet, j'ai pu reprendre l'entraînement sans pousser , ordre du kiné. J'ai donc aligné des kms en montagne ou en plaine tranquillement pendant une dizaine de jours avant de pouvoir augmenter la cadence afin de laisser le temps à ma cuisse de cicatriser.
Début août , premières séances de fractionné de l'été et parce que rien ne vaut l'intensité d'une course je décide de m'inscrire sur une épreuve du coin . Dans ma tête, le problème est simple : je pars à 15 km/h et j’essaie de tenir le plus longtemps possible. Etant loin de mon état de forme , je ne me fixe aucun temps à atteindre, seulement de forcer pour progresser .



La course a lieu en semaine pour lancer la féria de Millas. La journée est très chaude et même si le départ est en soirée (19 heures) les organismes vont être mis à rude épreuve, il faut penser à boire et c'est dans cette optique que j'opte pour la poche à eau. Juste avant de prendre la voiture pour atteindre le lieu de départ je fais un petit tour sur internet pour prendre des infos sur l'épreuve et petite surprise … nous aurons droit à une sorte de course de côte dont le profil est simple : après 2 kms de plat, nous montons jusqu'au sommet du força réal (montagne du coin culminant à 520 m) et dès le dixième km nous amorçons la descente jusqu'à un léger replat dans les deux derniers kms de la course.. Bref, c'est mort pour les 4'00/km.


Arrivé sur place au milieu des tenues blanches agrémentées d'un bandana rouge, la bière coule déjà à flot. Visiblement, personne n'a attendu la fin de la panoramique pour commencer à picoler ! Après avoir retiré le dossard et les cadeaux d'inscription (bouteille de rosé, teeshirt coton blanc « l'independant » oui oui le fameux ... et un porte dossard élastique : pas mal pour 8 euros ) je pars m'échauffer une dizaine de minutes avant de me placer tout au fond du peloton.


 

Le départ est ensuite donné, le temps de m'extirper de la masse , je remonte du monde et stabilise ma foulée aux alentours de la 35 ème place  avec un passage aux 2 kms en 8'00. A partir de là, le chemin s'élève pour 7.5 kms d’ascension. Au début, nous longeons des vignes , des terrains arides et parcourons des chemins caillouteux aux pourcentages assez costauds mais qui permettent de courir sans interruption.


Heureusement , l'organisation bien rodée nous offre des ravitos frais chaque 2 kms que j'utilise pour mouiller ma casquette afin de contrer la chaleur toujours étouffante .Dans un premier temps, je me fais doubler deux fois et je tente de garder ces 2 coureurs à vue. Ainsi, je maintiens une allure intéressante qui me permet de doubler quelques compétiteurs partis trop vite.

La seconde partie de la côte se fait sur bitume et le pourcentage à tendance à diminuer un peu. Nous allons donc plus vite et pouvons apercevoir sur les lacets au dessus de nous les premiers coureurs en train de se tirer la bourre. Je me sens mieux dans cette partie, j'ai enfin trouver un rythme stable que je vais conserver dans la dernière partie toujours bitumée mais beaucoup plus raide de cette ascension du força réal. Je cours toujours et croise les favoris qui redescendent déjà. Ils possèdent près de 2 kms d'avance … J'atteins finalement l'antenne symbolisant la fin de la côte au bout de 48 minutes de course. Le plus dur est fait … place à la descente.



Celle ci démarre sur bitume avant de bifurquer sur un chemin caillouteux. J'ai toujours les 2 collègues qui m'ont doublé en ligne de mire et après un km de transition pour digérer la côte,  j'accélère progressivement mon allure tout en faisant attention à mes appuis pour éviter d'y laisser une cheville. Je double les deux compères , ignore tous les ravitos et grappille des places. Je me sens bien et je finis fort même si le retour sur plat en fin d'épreuve est difficile à cause des cuisses rendues dures par la descente.

 

Je double encore une paire de concurrents et retrouve Millas pour boucler ces 16.8 kms en 1H15min23s et une 14ème place (sur 310 coureurs) inespérée.



Côté forme, pas grand chose à dire, le profil du parcours ne permettant pas de tirer des conclusions. Pour cela il faudra attendre un vrai 10 kms plat.

Pour revenir à l'épreuve, même si elle ne fait pas partie du type de course ou je peux briller, elle s'avère tout de même très agréable et se rapproche toute proportion gardée de la course du Canigou.
D'accord, la distance est deux fois plus courtes et le dénivelé est bien inférieur mais lors de l’ascension du Canigou on marche beaucoup (moi en tout cas !) et je n'arrive pas à apprécier cela. Ici, le profil est le même : on monte puis on descend mais ... toujours en courant ! J'ai donc trouvé une course que j'aurai plaisir à refaire et que je conseille fortement. En plus , en période estivale, les maillots de club d'athlé présents au départ sont nombreux et viennent de tous les coins de France rendant l'ambiance bien sympa !
Petit clin d'oeil à un coureur du mont des cats qui , il me semble, organise eux aussi la panoramique mais dans le nord !

Prochaine épreuve : dimanche pour les foulées laurentines (10 kms)
voilà le classement ! (14ème ...)




et merci aux photographes de running66