vendredi 15 août 2014

La marinade

Suite à ma  préparation pour l'armorbihan axée essentiellement sur de l'endurance, j'ai souhaité consacrer mon été à décrasser la machine .
Plus d'un an sans fractionnés se fait rapidement ressentir et j'ai eu du mal à hausser ma vitesse de course. Pourtant , au bout d'un mois d'entraînement , les sensations reviennent doucement et je me sens en bonne forme.
Les séances se font au delà des 13km/h de moyenne, quelque soit la distance ou le profil. J'enchaîne mes entraînements hebdomadaires avec facilité … Bref, de bonnes vacances sportives me laissant envisager une suite de saison prometteuse !

Malheureusement, au milieu de ces bonnes nouvelles , une douleur au mollet est venue assombrir l'affaire. D'abord, tenue, celle ci s'est accentuée au grès des sorties jusqu'à m'empêcher de marcher correctement. Je table sur une périostite.

Sauf que , je me suis inscrit entre temps à la marinade : 10 kms plat à Saint Marie de la mer. J'ai payé, j'y vais d'autant que j'ai remarqué qu'au bout de quelques minutes de course , la douleur s'estompait quelque peu pour réapparaître après l'activité de façon exacerbée. Je crains que ce ne soit ma dernière sortie avant quelques semaines, je vais donc en profiter …

L'objectif du jour est de descendre en dessous des 38 minutes pour valider la forme observée lors de la panoramique la semaine dernière ( ici ). Après quelques foulées d'échauffement les dents serrées, le mollet me laisse à peu près tranquille. Je me dirige vers la ligne de départ mais me retrouve assez éloigné de celle ci. Pas étonnant, le peloton est énorme : 953 participants et l'espace disponible assez restreint. Je comprends vite qu'il va falloir jouer des coudes pour s'extraire de la masse et sacrifier de précieuses secondes .



Toujours les mêmes interrogations : pourquoi venir s'entasser à l'avant alors qu'on dépasse l'heure de course sur 10 bornes ? Autant se placer en recul pour éviter de gêner et laisser la place à ceux qui courent un peu plus vite … D'autant que j'ai anticipé , j'ai bouclé mon échauffement et me suis aligné dans le sas de départ 15 minutes avant l'heure fatidique … heureuse décision mais insuffisante .

Le départ est donné à l'heure, comme à chaque fois , je m'amuse à observer les maillots des uns et des autres ( palme d'or octroyée au club : les semelles de plomb , j'ai trouvé le nom excellent !). Vu l'allure à laquelle je cours, je ne suis pas arrivé. 15 sec et la ligne de départ n'est toujours pas franchie !

Finalement, les premières foulées s'annoncent  mais nous piétinons toujours englués dans un espace trop restreint pour la masse de participants. Il faudra attendre 500 m pour voir le peloton s'étirer et enfin laisser libre court à son allure réelle. Le temps perdu ne sera jamais récupéré … mais au moins cela aura permis de ne pas partir trop vite .



Le temps est bon . La chaleur n'est pas accablante, le ciel voilé cache le soleil , seule une petite tram s’avérera gênante sur certaines portions du parcours.

Ces 10 kms se déroulent en majorité sur bitume, mais aussi sur chemin de terre. Plusieurs rétrécissements sont à signaler (passage de pont, goulot d'étranglement ...) pouvant causer d’éventuels ralentissements dont je n'ai pas eu (hormis au début ) à subir les conséquences. Le profil est totalement plat sauf sur la fin ou 2 très légères grimpettes cassent un peu le rythme. Les ravitaillements sont placés aux kms 4 et 7.5 sous la forme de bouteilles d'eau. L'idée me paraît moyenne pour deux raisons : d'abord cela entraîne beaucoup de gâchis et de jet de bouteilles à moitié pleines enfin , les bouteilles jetées traînent au sol et on peut facilement y laisser une cheville.
Le choix des gobelets me semblerait plus adapté pour coller à la consommation réelle des coureurs.

De mon côté, après un premier km lent (4'00), j'essaye de grappiller du temps. Je double le circadien diabétique avec qui je discute quelques secondes et enchaîne quelques beaux kms qui me permettent de doubler de nombreux concurrents (3'34/3'40/3'38).
Me voilà 65ème et je rattrape groupes sur groupes. L'avantage d'une épreuve avec autant de personnes est bien là : dans l'émulation que cela peut apporter. Nous ne somme jamais seuls, il y a toujours un concurrent proche à rattraper et à doubler . Le temps ainsi, passe vite . Je continue à  gagner des places encore et encore pour finalement tutoyer le top 20 (3'50/3'45/3'46/3'45).

Un petit groupe de coureurs se présente , l'occasion de pénétrer dans ces 20 premiers. J'accélère l'allure, passe le Km 9 en 3'40 dépasse le paquet de concurrent et lâche les dernières forces dans un ultime effort ( km 10 : 3'35) . Un regard à la montre :  temps final : 37 '15 et 16ème sur 953 !



Évidemment , le temps me satisfait , un peu de déception tout de même en pensant au premier km très lent ... Je me dirige tranquillement vers le ravitaillement final afin de me sustenter et me désaltérer. Ce court moment de refroidissement aura raison de mon mollet et c'est en boitant très bas que je vais retrouver mon véhicule. La forme est bonne , dommage que je ne puisse pas en profiter d'avantage …

Côté organisation :
-        rien à dire sur le parcours : c'est un 10 kms, ni beau, ni moche, c'est plat et ça va vite. Ce que l'on attend d'un 10 kms.
-        Les ravitaillements sont en nombre suffisants dont celui d'arrivée bien fourni en liquide comme en solide. Petite interrogation sur les bouteilles évoquée plus haut.
-        L'inscription est de 10 euros (possible par internet moyennant un surplus d'un euro). Pour ce prix, vous aurez droit à une bouteille de vin rosé aux couleurs de la course.
-        Le nombre d'engagés est conséquent avec tous les avantages et inconvénients que cela peut apporter : départ difficile mais émulation omniprésente .
-        Observation surprenante : la puce qui permet un chronométrage efficace fut différente de celles que j'ai pu côtoyer habituellement : une  bande de plastique souple avec laquelle il faut faire un rond autour des lacets. Sauf que pour mes asics trail attack le montage fut impossible (tissu au centre des lacets empêchant de faire passer quoi que ce soit) et j'ai dû désaxé la puce pour pouvoir l'accrocher. Malheureusement, cette improvisation a causé des frottements à chaque foulée avec mon autre jambe . Pas gênant, juste chiant.


Les vacances s'achèveront bientôt et avec elles leur lot de courses estivales. Officiellement, je suis inscrit au maratrail de l'artois le 24 août . Mais je ne pense pas pouvoir m'y aligner. Nous verrons d'ici là … pour l'instant, je vais basculer sur un entraînement vélo et voir si le mollet le supporte …


Résultats … ici !
Photos à venir





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