mardi 24 mai 2016

off de l'étrange

Ce weekend, comme tant d'autres, j'avais prévu de réaliser une rando VTT le samedi (rando Erquelinnes) et une longue sortie course à pied le dimanche (trail de la fraise).

 

Or, deux jours avant , Ben l'alchimiste me propose de venir visiter son coin d'entraînement lors d'une sortie trail de 36 kms et 700 D+.Et voilà mon organisation initiale chamboulée !

 

Notre professeur tournesol maison avait organisé un off en début d'année auquel je n'avais pu participer à cause d'une blessure . J'avais donc la ferme intention de réparer cette absence en honorant sa nouvelle invitation.



Et le moins que l'on puisse dire , c'est que je ne l'ai pas regretté  :







 Un parcours au poil alliant chemins camouflés,

 

 

 

 passages en forêt,






 

 

 
 

 lieux emblématiques et curiosités époustouflantes.



Merci donc à Ben pour m'avoir fait découvrir ces magnifiques paysages !



















et la carte !



VTT des pansards

 

Voici encore une magnifique et exigeante randonnée VTT belge.
Alternant chemins , singles ,côtes bien raides et traversées de cours d'eau, ce parcours emprunte quelques passages que j'ai pu tester lors du trail des 3 vallées l'an dernier.



Un moment que j'ai beaucoup apprécié et qui m'incite fortement à me déplacer davantage dans ce coin du plat pays.
Évidemment, quelques soucis techniques sont venus contrariés ma fougue coutumière . De la plus classique (crevaison) à la plus embêtante (perte de la goupille qui maintient les plaquettes de frein ...).
Mais bon, je commence à m'améliorer en mécanique cycliste !



voici donc pratiquement 60 kms pour 1200 D+ !







mardi 10 mai 2016

Raid des 5 villages, longue distance


 Me voilà à nouveau en quête d'aventure ! j'ai déjà  pu tester la course sous toutes ses formes (bitume, trail, obstacle , organisation ...), j'ai pu essayer les randos vtt, les cyclos, les triathlons, les duathlons, les aquathlons mais jamais, oh grand jamais , je n'avais eu l'occasion de participer à un raid.

C'est désormais chose faite.

Il faut savoir que pour ce genre d'épreuve , il faut monter une équipe et donc bien choisir son camarade d'épopée. Le choix fut dur, car restreint. Trop de saloperies énumérées sur mon blog m'ont créé quelques inimitiés (j'ai pourtant rien contre les hommes qui apprécient les personnes âgées). De fait, au final , mon choix a été simple puisqu'il ne restait qu'une personne disponible : JF.



A l'origine , nous devions nous aligner sur le swimrun du barrage de l'eau d'heure. Cependant, la chaleur excessive de l'eau vive belge (11°c) nous a fait craindre un coup de chaud. Dommage et paraîtrait il que l'an dernier c'était encore plus chaud (13 °c). Étouffant ! limite sauna.

Du coup nous voilà en plein cœur de la Belgique pour vivre une nouvelle expérience.
Si j'étais parti à la pêche aux crocodiles, je serai parti avec Crocodile dundee.
Si j'étais parti à l'assaut d'une montagne, je serai parti avec Maurice Herzog (quand il était vivant , maintenant il grimpe moins bien ...)
Si j'étais parti à la pêche aux cougars , je serai parti avec Charly.
Mais si je devais participer à un raid , j'aurai choisi JF.

Le gars sûr, sympa, toujours relax. Évidemment, toutes les informations qui vont suivre seront réfutées, voire tournées en dérision mais vous me connaissez maintenant je n'exagère jamais , la vérité et seulement la vérité, tel est mon crédo !



L'adage dit qu'au pays des aveugles , les borgnes sont rois. Il faut savoir qu'au pays des madres, c'est JF le roi. Vu l'état mental de cette troupe (aperçu lors du night trail), je n'ose imaginer l'état psychologique du gars qu'ils ont nommé à leur tête. Le mec doit frôler la psychopathie ou un truc dans le genre.
Et c'est pour ça que je l'ai choisi : la peur est le plus grand des moteurs. Avec un ce type au cul, j'ai jamais couru aussi vite, ni pédalé aussi longtemps !

Je me suis pourtant rendu compte que mon diagnostique initial était erroné. Point de psychopatie, le JF est sympa, toujours à demander des nouvelles, à s’intéresser aux autres ... j'ai donc changé de point de vue et j'ai opté pour une sociopathie. Trop gentil pour être honnête. c'est louche.

Mais le JF a une autre grande qualité : il est vicieux. Oui, on dirait pas comme ça , mais c'est une qualité.
voici quelques exemples :



- Un duo un peu dangereux au classement : on lui fout un bidon de 5 l de flotte dans le sac (même si les gars sont du même club que nous !). Seul hic, le duo en question composé de François et Damien ne boit que rarement de l'eau ...et c'est là que l'idée est géniale. Avec de la bière , ils auraient été gênés pendant 30 minutes, le temps de se siffler le fût mais avec de l'eau , pim ! , emmerdés jusqu'au bout !



- Le run and bike en raid ne se déroule pas de la même façon qu'un run and bike traditionnel ou le duo doit toujours rester côte à côte. En habitué, JF m'a briefé à l'avance :"tu pars à vélo , tu prends 200 m d'avance , tu déposes le vélo et tu te barres à fond !" 5 kms plus loin à 3'20 au kms son teint blafard m'a fait comprendre qu'il regrettait déjà son briefing ! "c'est trop rapide pour moi " qu'il dit . Merde JF , il reste 55 kms !
Je ne suis pas tombé des nues ,j'avais déjà relevé des indices d'une surchauffe prématurée : là ou au début il cherchait un poteau, une barrière pour poser tendrement le vtt, à la fin il le balançait dans les champs !



- Mais son vice nous aura surtout servi dans la localisation des balises. Les flics ont des profilers pénétrant la tête des assassins, les orienteurs ont des JF décryptant la façon de penser des organisateurs. A chaque arrêt la même question : "si j'étais à leur place , ou aurais je mis cette foutue balise ?" Les réponses étaient surprenantes et m'ont fait découvrir de nombreux endroits !
Car si JF était la tête de notre binôme , moi j'étais les jambes. Le larbin de Monsieur, qui devait aller poinçonner la petite carte :
- Il m'a envoyé fouiller une mare, l'eau profonde de 30 cms m'arrivait au menton.
- Il m'a fait escalader plusieurs arbres et pas des frênes ou des chênes, non , non , du séquoia géant .
- il m'a demandé de forer un tas de fumier d’où s'échappait un doux fumet.
-Il m'a ordonné de fouiller un champ d'orties à mains nues sous prétexte que les gants du vélo altéraient la perception sensorielle et que je n'allais pas ressentir les vibrations de la balise.

Bref , des idées cons , visiblement bien loin de celles des organisateurs qui se contentaient d'accrocher les précieuses balises à des arbres ! Il s'est cependant bien marré ...

Le problème , c'est qu'avec ces mésaventures, j'étais physiquement au plus mal, les mains brûlantes d'eczema, les vêtements trempés et puants et commotionné par une paire de chutes .
Mais cela ne lui a pas suffit ! il avait visiblement reçu des doléances bien précises .

Alors , après mon physique , il s'en est pris à ma stabilité psychologique !
"Tourne à gauche , à droite ", jusqu'à là je pouvais suivre.
"attention , enchaînement gauche, droite, gauche, gauche" là déjà je commençais à trembler
puis il s'est fait plus précis , "attention virage obtus à gauche enchaîné avec un aigu à droite" . On m'avait pas dit qu'il fallait que je prenne un manuel de géométrie !
enfin, il m'a achevé sur "rotation gauche  à 11h, virage à 95°c droite". J'avais mes bras tendus devant moi, je cherchais le 12 h , j'étais en panique totale, j'avais même oublié mon rapporteur à la maison ! mais je suis enseignant en maternelle moi ! je connais pas les heures , les angles et le vocabulaire qui va avec ...
j'étais déboussolé .



Contrairement à lui d'ailleurs.
"On va vers où maintenant JF ?" . Le bonhomme m'a regardé avec son air le plus sérieux et m'a rétorqué : "j'ai la flemme de sortir la boussole du sac" puis a regardé le ciel, le soleil et m'a dit en tendant son doigt vers l'ouest "c'est par là". De l'orienteur de compétition vous ai je dit ! ou un grand truand ... à vous de juger .

Entre une chose et l'autre, notre périple nous a amené à la partie course à pied. Ne voulant pas se faire chahuter comme durant le run and bike , notre ami s'est tout de suite plaint de crampes à la cuisse . Ben voyons ! Fini les 3'20 au km et bienvenue à la contemplation du paysage ! on a même réussi à ne pas écraser d'escargots dans la zone boisée .

Avec tout ça , l'aventure touchait à sa fin.

A ma grande surprise , nous avons gagné . L'imposteur était peut être plus doué que ce que j'imaginais . Nous avons même mis 35 minutes de moins que les seconds . Ce devait être une course cotorep ou truc dans ce genre ce n'est pas possible sinon.

La seconde équipe madres (François et Damien) a disparu des radars . En analysant leur trace gps , nous nous sommes rendus compte qu'ils s'étaient arrêtés à chaque estaminet pour se ravitailler .
La troisième équipe madres (Laurence et Leslie) s'est perdue à la balise 10 ou 24, plus de nouvelles depuis. Tragique disparition dans le triangle des Bermudes belge.



Coté course :
Le raid était constitué de 5 kms de run and bike / 45 kms de VTT avec 24 balises à trouver / 9 kms de course à pied / 15 kms de vtt avec 4 balises.
Les départs étaient échelonnés : chaque minute une équipe débutait.
Nous sommes partis 15ème pour nous retrouver en tête rapidement.
Nous n'avons pas traîné mais la principale différence s'est faite sur l'orientation. JF a fait les bons choix, a su lire la carte pour nous faire passer par des portions parfois plus longues mais plus carrossables et donc au final plus rapides. Sa connaissance , en tant qu'ex futur organisateur du raid Sunny hill nous a permis de trouver quelques balises bien vicieuses.
Le temps en plus était au rendez vous . Un moment très agréable et une expérience que je souhaiterais renouvelée rapidement .

résultats ... ICI !


La peruwelzienne VTT

 

Le temps étant enfin de la partie, me voici de retour pour découvrir une nouvelle randonnée VTT du côté de la Belgique. Le départ étant à Peruwelz, je connaissais un peu le coin pour avoir fait une sortie course à pied avec Ann et la team madres dans la foret de Bonsecours.

Et pour une fois, je ne suis pas seul ! je suis escorté par Ben l'alchimiste, Clément et Simon qui découvre les joies du deux roues.
Au programme 61 kms, plutôt roulants sous un beau soleil et en agréable compagnie.
Un nouveau coin super sympa à découvrir .







parcours :



dimanche 17 avril 2016

Rando VTT Quaregnon

Pour mon anniversaire, première rando VTT de l'année .
50 kms à Quaregnon en Belgique. Boue, terrils et bois à volonté.
Parcours sympa, deux ravitos et peu de monde.

A refaire !






Et le parcours :


lundi 21 mars 2016

Night trail Madres (NTM)

 

Le grand jour est enfin arrivé. Je ne parle pas de celui du départ de la transe gaule ni de celui de mon mariage. Rien de tout cela .

Non, ce vendredi soir, j'ai eu mon premier rancard avec Charly. Un de ces rendez vous qui marque une vie et qui laisse augurer une belle histoire.

Comme toute première rencontre , j'étais très stressé. J'avais peur d'être trop entreprenant et que mon allusion à Katsumi lors d'un des récits précédents me fasse paraître pour un mec facile.

Mais Charly est un gars prévenant. Il a su trouver les mots ou les gestes pour me détendre. Je n'oublierai pas nos pépitos échangés lors de notre gouter à la frontale. Nos petits secrets partagés sous les derniers rayons de soleil . J'ai été attendri par son doux surnom "prout prout" dont je ne connaissais pas la signification.

Tout en lui était magnifique.

 Car, oui, le cadre de notre premier rendez vous fut d'un romantisme absolu . Imaginez : un petit coin de paradis niché au bord de l'autoroute surplombant une voie cyclable. Nous avions pour mission de veiller sur 3 cordes accrochées à des arbres qui permettaient de descendre une pente courte mais énorme.
Courte et énorme , comme Charly les aime.



Alors, Charly a tâté de la ficelle. Professionnellement. Il les a caressé, senti , pour tester leur fraîcheur et approuvé de son accent chantant : "Elles sont nin abîmées biloute". Un vrai poète trailer .

 Il  a ensuite nettoyé le terrain en retirant les tessons de bouteilles et les branches de sapins afin de nous faire un petit nid douillet . Ses gestes prévenants m'ont rempli de joie.

Cet homme était la fleur de l'humanité. Un de ces gentleman dont on ne trouve trace que dans les vieux livres de littérature anglaise.

Et puis, l'image que je m'étais faite de cet étalon de l'avesnois s'est fissurée comme lorsqu'on se rend compte qu'on a idéalisé un être cher.

Il n'a pas fallu grand chose, un léger mouvement d'air, une petite nuisance olfactive et le cauchemar a débuté.
Je m'étais acoquiné avec monsieur Prout Prout. Comme Michelin avait son bibendum, William Saurin avait Charly. Une véritable mitraillette au bruit aussi puissant qu'une mobylette au pot percé.

Au début, j'ai eu pitié et j'ai placé ce désagrément sur le compte du stress. Certains vomissent , pourquoi d'autres ne pèteraient pas ?
 Mais lorsque je me suis aperçu qu'il plaçait une chorégraphie sur ses détonations, j'ai vite compris que la sinusite dont je souffrais me serait pour une fois bien utile.
Toujours positif, j'ai préféré penser que la danse sonore qu'il jouait devant moi  représentait  une parade nuptiale visant à me séduire.
Je fus cependant ravi lorsque le spectacle pris fin sur une dernière pause à la Usain Bolt accompagnée évidemment d'un ultime hommage aux flageolets.



Je venais de vivre un 14 juillet en plein mois de mars.
 Mais j'étais prêt à passer l'éponge. L'amour rend d'aveugle dit on. Si il pouvait aussi me boucher le nez, cela m'arrangerait.



Malheureusement, en plus de ses talents de danseur, Charly est volage. Dès qu'une femme arrivait à notre poste de surveillance, je n'existais plus. Heureusement Charly est difficile et ses critères féminins sont bien précis. Il préfère la cougar. Pas la cougar  avec des dents, mais celle bien faisandée , qui boîte et qui est toute frippée. Sa soirée atteindra son apogée lorsqu'il verra débarquer une vieille dame de 76 ans a demi agonisante. Et vas y que je me place derrière elle, que je la tiens par les hanches pour la "parer" (moi j'appelle ça du pelotage), Charly ne s'arrêtait plus . Il a même tenter d'obtenir son email , mais la pauvre dame ne savait pas ce que c'était ...

De mon côté, j'étais triste et c'est moi qui me coltinait toutes les jeunes demoiselles (pas au goût de Charly) qui avaient besoin d'une main secourable. Horrible labeur, j'ai vraiment beaucoup souffert .



J'ai finalement dû me rendre à l'évidence : nous n'étions pas fait l'un pour l'autre . Alors j'ai essayé d'apprécier notre soirée différemment en profitant au mieux des instants sympas que nous avions partagé . Les anecdotes furent nombreuses , en voici un florilège non exhaustif :

D'abord, les chutes. Si Madres avait investi un peu plus d'argent pour la location de juges olympiques , sûr qu'on aurait pu sélectionner une dizaine de candidats au podium de l'épreuve du plongeon. On a tout eu :
 - l'écrasement ventral sur le bitume de la voie cyclable. "ça va ?" " ouais m'a répondu le mec en boitant . Il claudiquait tellement que j'ai eu peur que Charly se jette sur lui en le prenant pour une petite vieille ...

- le rouler bouler latéral. Quand le mec se relevait au bas de la pente, il était comme pané de terre , de broussailles et d'autres merdes qui trainaient dans le coin.

- le "belle technique mec ... ah non". Le coureur s'est alors pris pour une star de l'alpinisme. La corde passée dans son dos, il faisait des petits sauts façon "descente en rappel". J'ai eu le malheur de lui dire "ouah, belle technique !" , la seconde suivante , il s'est ramassé la gueule en avant et ses dents doivent encore être plantées dans la pente.

- la froussarde. Une dame plutôt jeune et jolie (loin des standards de Charly donc) était pétrifiée  en haut des cordes. Son conjoint et notre duo de choc étions là tentant de la rassurer "ça à l'air impressionnant mais en fait non c'est très simple vous verrez ...". La pauvre fille commence la descente , gueule ( comme Charly face à un mannequin) sous prétexte que la corde bouge . Elle tremble, pétrifiée, continue à gueuler encore plus fort (style François B. lorsqu'on lui apprend qu'il n'y a plus de jonquille à l'arrivée ... ouais il n'y a pas de raison que seul Charly prenne.). Charly se penche pour l'encourager, son pied glisse , il chute dans la pente , se brûle les mains , arrache la corde , se prend la bonne femme pleine face. Et c'est reparti pour la grande gueulante .



- le vttiste qui a un vélo hors de prix et qui croit que ça suffit à le faire ressembler à Julien Absalon. Autant François et Olivier ont descendu cette fameuse pente avec grâce autant Julien (ouvreur du 14 kms me semble t il ) s'est pris quelques secondes pour superman mais sans ses supers pouvoirs ... une putain de gamelle ! le gars a plié le cintre du vélo et est reparti comme si de rien n'était . Enfin presque, pour que sa bécane roule droit , il devait orienter son guidon à 90 degrès à droite ...

- l'équipe de monteurs belges que quand ils parlent tu comprends rien , tu rigoles quand il rigole pour pas avoir l'air con mais t'as toujours pas saisi ce qu'ils voulaient dire. Le titre est assez parlant.
 J'ai enrichi mon vocabulaire de mots nouveaux comme "escabelle" (escabeau en belge) (merci Olivier. D'ailleurs ,ne trouvez vous pas qu'il ressemble à l'acteur de la série "code Lisa ?)

 

J'ai enrichi ma culture de blagues nouvelles (merci Cécile): quel est le point commun entre un système d'arrosage automatique et une femme a qui tu proposes une sodomie ? pour la solution , allez demander à la grande blonde.

- Le planqué. Te cache pas Gotié , on a bien compris avec Charly pourquoi tu avais pris ta voiture. T'étais en train de te taper un petit somme au chaud hein ? avoue, avoue !



-Les retardataires. Fred fix et son fiston étaient placés un peu plus loin sur le parcours. S'ennuyant ferme, ils sont donc revenus sur leurs pas pour venir taper la discute avec nous. Le problème est apparu lorsque John , en tête du 20 kms, s'est pointé aux cordes. On a vu les deux loustics détaler à une vitesse phénoménale pour rejoindre leur poste avant que John ne passe. Je me demande encore comment ils sont vivants et comment ils ont échappés au claquage . Si vous voulez mon avis, ces deux là doivent tourner au meldonium ...

- les assoiffés, les déguisés et les bizarres . Plus que des mots, voilà des photos !







 

 

 

Ainsi s'achève ce Night Trail de Madres : une organisation aux petits oignons comme la Belgique en propose souvent . Simple mais efficace.

Je me coucherai finalement à 4 heures du mat, seul.  Charly s'est éclipsé plus tôt. Je le soupçonne d'avoir trouvé chaussure à son pied. Sans doute a t il réussi à obtenir le minitel de sa dulcinée grabataire. Sans doute doivent ils être en train de partager un bol de soupe au chou . Si seulement Fernande savait ce qui l'attend sous les draps ...

 


jeudi 25 février 2016

Duathlon cross de Jurbise


Retour de vacances. Les longs entraînements quotidiens s'achèvent, remplacés par un rythme plus traditionnel.Ces 15 jours m'auront au moins permis de renouer avec le VTT que j'avais rangé sagement au garage dès les premiers frimas de l'hiver.

Cela tombe bien , je teste aujourd'hui le cross duathlon . Quésaco ?

Le cross duathlon est au duathlon ce qu'est le trail à la course sur route : une épreuve nature réduisant les parties bitumées à quelques courtes liaisons.
Comme dans un duathlon traditionnel, le but est d'enchaîner de la course à pied , du vélo et à nouveau de la course à pied.
Les formats de ce type d'épreuve varient de la version XS (2,5kms/10kms/1,25kms) à la version XL (24kms/66kms/12kms)

Aujourd'hui, je me retrouve à Jurbise à côté de Mons en Belgique. Autant j'ai pu apprécier la sècheresse de mon lieu de villégiature hivernale, autant là, je me rends immédiatement compte que je suis de retour dans le nord : de la boue partout, des flaques insondables et des accents inimitables !

Au programme, 4 kms de trail (en 2 boucles boueuses)/ 23 km de VTT (en 2 boucles hypers boueuses) / 2 kms de trail.

En attendant le départ,  il faut apprendre à connaître les rituels de ces épreuves combinées. Plusieurs exemples :
- On ne peut rentrer dans le parc à vélo qu'avec son casque sanglé,
- On ne peut pas laisser de sacs (plastique ou de sport) mais plutôt une caisse rigide pour stocker ses affaires,
- Durant chaque transition, il faut marcher dans le parc à vélo, pas courir,
- Il faut privilégier une ceinture porte dossard afin de placer son dossard devant lors des sections course à pied et derrière en vélo.
Quelques bricoles à connaître pour ne pas rajouter du stress avant d'entamer l'épreuve.

Place à la course, les trifonctions sont de sorties , rutilantes après un hiver passées au chaud. Les températures sont correctes , l'humidité énorme. Le départ est ultra rapide et comme d'habitude, il faut slalomer entre les concurrents pour grappiller quelques places. Malheureusement, pour ce faire, il faut abandonner la trajectoire idéale (la moins boueuse) pour emprunter des flaques de boue ou le moindre appui nous donne l'impression de courir dans de la semoule.

Le tracé en forêt présente une première partie plutôt descendante avant de proposer quelques légers faux plats montants. je gagne quelques places mais je sens bien que le manque de fractionnés se fait sentir sur une aussi courte distance. Je boucle cette portion en 16'42 à la 21 ème place sur 200 classés.

Je rentre dans le parc à vélo, saute sur la bécane et appuie au maximum sur les pédales. Nous traversons un golf, je vois une balle passer juste devant mon vélo, je l'ai échappé belle ...
Cette première boucle va être affreuse. Je vais me faire doubler 45 fois en 11 kms . Je me sens bien ridicule ... je cours plus que je pédale au milieu de marécages. Je me casse la gueule dans les flaques, je pète ma pédale qui s'arrache à moitié, je pose mon VTT dans des trous d'eau, je suis à deux doigts de me noyer. Ma tenue n'est plus reconnaissable, je dois ressembler à un monstre des marais .

Pourtant, je sens que dans les parties plus roulantes, j'arrive à limiter la casse. Cependant, le constat est sans appel : à mi parcours VTT , je suis 66 ème .
La seconde moitié du circuit sera identique. je me ferai moins doubler mais je lâcherai tout de même une quinzaine de places supplémentaires. j'écope ainsi du 66 ème temps sur 200 en VTT (pas si ridicule que ça au final et deux tours avec un chrono identique ) .

Désabusé plus que furieux, je m'élance dans les 2 derniers kms de trail .Mais qu'espérer en 2 kms ?
L'avantage c'est que les places sont proches et je remonte une dizaine de personne dont une à qui il manque une chaussure . Certainement un don à mère nature ...
J'hériterai du 10 ème temps/ 200 dans cette courte partie.

Au final, je boucle l'épreuve 54 ème en 1h45min 39 s.

 Côté organisation :
- balisage nickel
- parcours sympa et très boueux
- inscription de 16 euros avec un bonnet offert
- juges arbitres sympas
- bénévoles bien placés

Côté course :
C'était chouette. Je suis bien conscient d'être limité en vélo par manque de puissance mais j'ai quand même pris du plaisir aujourd'hui. L'essentiel étant ici.
Mon choix de réaliser de plus en plus d'épreuves combinées me convient tout à fait et représentera un des axes sur lequel je mettrai l'accent dans l'avenir.

En attendant, je vais reprendre sérieusement des séances de fractionnés pour être fin prêt lors de l'aquathlon de Lille du 26 mars, théâtre du championnat régional .

résultats ... ICI !