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lundi 16 octobre 2023

marathon de Bruges

 

 le 22ème officiel  !

Cela fait maintenant quelques années que l'organisation de ma saison sportive reste identique :

un premier semestre axé sur le triathlon 

un second sur la cap 

 

Après un énième objectif foiré notamment sur la partie course à pied du triathlon, j'avais besoin de me rassurer en me prouvant que j'étais encore capable de courir à un certain rythme .  

Je me suis donc fixé comme but de descendre à nouveau sous les 3h sur marathon.

 

Reprise des fractionnés et deux courses préparatoires gagnées plus tard , me voilà serein sur la ligne de départ de ce marathon de Bruges qui m'avait bien réussi en 2021.

 

Course idéale , régulière . Au sein du peloton des 3 h , me voilà à l'abri d'un vent qui souffle pas mal.

Les meneurs d'allure (un assurant le premier semi, puis remplacé par un autre pour le second) ne furent pas du tout dans le rythme. Trop rapide , le second meneur n'ayant même pas tenu jusqu'au bout de l'épreuve , nous laissant seuls 4 bornes avant l'arrivée.

 

J'avais les jambes donc j'ai pu tenir et réaliser mon deuxième meilleur sur marathon en 2h56min53s 

Et j'en suis ravi.

 

Autre satisfaction : le nouveau RP de ma femme qui a battu son temps précédent de 37 minutes ! (3h49)




lundi 18 septembre 2023

semi marathon de Marcq en Baroeul

 

Décidé à réaliser une belle seconde partie de saison pédestre , me voilà présent pour la troisième fois au semi marathon de Marcq en Baroeul.

Dans l'optique de descendre à nouveau sous les 3h au marathon de Bruges, cette épreuve va me servir de repère afin de valider le début de préparation.

L'objectif est simple, maintenir un rythme de 4'00/km.

Je connais le parcours composé de deux boucles et de quelques petites côtes qui font mal avec l'avancée des kms.

Le temps étant idéal , seule une légère couche humide sur le bitume rend les appuis fuyants lors de la première boucle. 

Je pars au rythme , gagnant quelques secondes par ci par là et étant finalement plus proche des 3'50 que des 4'00.

L'épreuve avance et je commence à piocher aux alentours du 15ème km. Je ne cherche pas à me mettre dans le rouge et je tente de me relâcher pour éviter de me crisper.

Bon an mal an, j'atteins la ligne d'arrivée en 1h23min09 s, 3'55min/km pas aussi facilement que je l'aurais aimé.

Je sors toutefois de cette journée plutôt satisfait et prêt à aborder les échéances suivantes .

Mention spéciale à ma femme qui a participé également  et qui, elle aussi , a réussi son objectif.

dimanche 10 septembre 2023

trail de la culminante

 

Inscrit de dernière minute sur cette épreuve du sud de l'Avesnois , me voilà en route pour Anor avec de nombreuses incertitudes à éclaircir.

D'abord, mentalement, je reste sur l'échec de l'openlake et l'enfer enduré sur la partie cap de cet ironman.

Parallèlement, les entraînements et le ressenti durant ceux ci sont excellents . J'ai repris les fractionnés depuis deux semaines , les temps baissent, la foulée demeure aérienne et j'ai l'impression d'avoir une bonne vitesse.

Reste la longueur de l'épreuve . 32 kms , 650 m D+. 

Peut être un peu long.

Le peloton est peu fourni. Face à mes diverses interrogations , j'opte pour une stratégie de course offensive : partir vite pour gérer ensuite .

10 premiers kms à 15km/h et le plus dur est fait . Le trou est net , il ne reste qu'à gérer l'affaire. 

Difficile pourtant de connaître les écarts alors je pousse tout de même la machine .

 

Le parcours est composé de parties très roulantes, d'autres boisées sans chemin défini, juste quelques rubalises à suivre , de côtes courtes mais raides durant lesquelles je préfère marcher pour relancer sèchement au sommet, de traverser de rivières ...

Deux péripéties feront vaciller ma concentration, une perte de chaussure dans un marécage et une erreur d'aiguillage rapidement corrigée lorsque je n'ai plus vu de rubalises.

Face à la chaleur ambiante, j'ai opté pour la poche à eau ce qui ne m’empêchera pas d'avaler coca et grenadine au passage des deux ravitos proposés.

Je commence à physiquement piocher au point de me demander si je ne vais pas me faire rattraper .

J'ai finalement la bonne surprise d'atteindre l'arrivée plus tôt que prévu (30 kms)  avec la joie d’empocher la victoire et d'établir un nouveau record de l'épreuve .

Le second , Max,  un collègue du club arrive 10 minutes après . J'avais donc de la marge . Dommage, j'aurais pu gérer davantage.

 

Je repars d'Anor satisfait avec une coupe, des manchettes et une casquette . Mais au delà des récompenses, c'est l'esprit serein et le plaisir ressenti qui prévaudront. De bonne augure pour la suite !

Cependant, les jours suivants je vais me sentir épuisé avec une douleur pubienne dérangeante. La canicule en place sur la région et la rentrée scolaire doivent expliquer cet état de fatigue . Quant à la douleur , j'espère seulement que ce n'est pas grand chose, peut être des courbatures ...

Je vais donc m'écouter, faire une semaine plus tranquille pour repartir reposé sur d'autres échéances dont le semi marathon de Marcq en Baroeul le 17 septembre .

Le but sera alors de le boucler à 4'00 min/km. Loin de mon record mais rassurant en vue de boucler le marathon de Bruges en moins de 3 h .


mercredi 23 août 2023

10 kms de Colleret


Retour des vacances estivales. Comme chaque année , suite à l'objectif principal , j'aime basculer sur une seconde partie de saison axée sur la cap. 

Alors j'entame quelques séances de fractionnés et lorsque je me sens prêt , je m'aligne sur certaines courses.

En l’occurrence, je ne suis pas encore au top de ma forme et aucune préparation sérieuse n'a débuté. 

 

Du coup, je m'aligne sur ces 10 kms de Colleret avec deux priorités :

- servir de lièvre ma femme pour tenter d'accrocher un podium 

- tenter le challenge de la côte (être le meilleur temps sur une côte précise et chronométrée du parcours)

 

Le parcours est franchement compliqué mais très sympa. Les pentes s'enchaînent dans un sens ou dans l'autre et peu de portions réellement planes se présentent.

Ma femme s'accrochera et dépassera ses limites pour conserver une troisième place . Elle finira sur un malaise . Pas mal pour une première !

De mon côté, j'échoue à la seconde place du challenge derrière un petit jeune de la TTM beaucoup trop rapide pour moi .

Pas grave, cela m'a permis de retrouver de la motivation pour refaire quelques séances intensives.


samedi 29 octobre 2022

ada trail d'Halloween

 

Cela fait maintenant 2 ans que ma saison sportive s'organise de la même façon : en 3 parties.

La première consiste à préparer l'objectif de l'année (en général un ironman montagnard) .

La seconde est une phase de régénération plus ou moins longue ou je fais ce que je veux . Le but étant de retrouver de la fraicheur mentale.

Enfin, la troisième phase démarre lorsque je me remets à chercher des objectifs. C'est à ce moment que je sais que je suis prêt à m'investir à nouveau dans quelque chose.

Hormis la première , bien calibrée et organisée, la durée des autres étapes reste très variable. Cette année, j'ai mis très longtemps à sortir de ma torpeur post eaglexman (début octobre) là ou l'an dernier début août j'étais déjà sur le pied de guerre.

Me voilà donc passé dans cet ultime stade de ma saison basé sur du court et de l'intensité (en cap et en VTT)

Et quoi de mieux qu'une course pour travailler tout ça !

Me voilà donc au départ de l'ada trail nocturne d'Halloween à l'abbaye d'Aulne vers Thuin.

13 kms , 200m D+ et 160 concurrents au départ.

En gros, c'est exactement le même profil que ma sortie "classique" dans la forêt de Bersillies.

Je pars dans les premiers mais laisse partir 5/6 coureurs trop rapides pour moi.

La suite du scénario sera idyllique . Au grès des kms , je rattrape et dépasse les différents concurrents jusqu'à rejoindre les deux premiers.

Une légère accélération me permettra de m'échapper seul en tête (km 7) . Le suite ne sera que de la résistance. Les lumières des frontales m'indiquent l'avance dont je dispose et qui augmentera petit à petit .

Je franchis la ligne d'arrivée en 53'10 (moyenne de 4'04/km) avec 40 secondes d'avance sur le second et 1'15 sur le troisième.


 

Évidemment heureux mais aussi surpris par le résultat.

Avec une seule séance de fractionnés dans les jambes , je ne pensais pas être capable de courir aussi vite. Se pose donc la question suivante : grâce à quoi ?

Et je pense qu'il faut se tourner vers le vélo pour trouver une réponse. Les sorties courtes et rythmées avec mon fils sur route ou en VTT , les deux épreuves cyclistes (endurance et ufolep) m'ont surement fait travailler plus que ce que j'imaginais .

On dit toujours qu'un bon cycliste fera toujours un bon coureur (l'inverse n'étant pas vrai !). Par le travail de force, d'intensité , de vélocité , j'ai certainement compensé l'absence de fractionnés en cap.

Je vais donc continuer comme ça et voir si les résultats vont suivre . Marrant comme chaque année des expériences s'imposent à moi. Il faut bien trouver des solutions pour compenser la vieillesse galopante .

Prochain défi : dans deux jours , la course ufolep VTT de Halluin. Voir comment je vais digérer tout ça.

 

Côté organisation :

RAS : bien balisé, on ne peut se tromper.

un ravito festif au milieu de la course et un à l'arrivée sous une tonnelle. 

le parcours en lui même est très roulant. De nuit, comme aujourd'hui, seule une descente offre quelques pièges dangereux pour les chevilles. Le reste se court sans appréhension.

tarif d'inscription : 8 euros.

récompense : un panier garni avec de la bière, du savon et une chope qui fera le plaisir de mes beaux parents.

Merci à l'organisation et aux bénévoles.

Parcours sur openrunner




lundi 5 septembre 2022

trail du bastion de la reyne


Organisé par notre président de la TTM, le trail du bastion de la Reyne est une façon originale de découvrir Avesnes sur Helpes.

Baskets aux pieds, les passages dans les remparts, dans le bastion, la multitude de marches  et autres curiosités offrent un parcours touristique de la ville.


 

Belle mise en valeur de la commune et de son patrimoine!

Merci Felix pour ce moment



mardi 28 décembre 2021

Trail extrême lillois

 


 Voilà exactement le genre de courses que j'affectionne : du roulant et du boueux .

Je me suis déjà aligné plusieurs fois sur les 45 kms du trail extrême lillois avec un podium à la clef à chaque fois .


 

Pour cette édition spéciale , décalée à cause du COVID, point de 45kms mais un 15 et un 30 kms sur lequel je vais tenter de continuer ma série de podiums.

Les choses ne démarrent pourtant pas sous les meilleurs auspices. Depuis le trail de la vallée de la thure, je traîne des douleurs musculaires voire une périostite qui m'handicape dans mon entraînement. Terminé les fractionnés , je vais réaliser cette épreuve sur les acquis des mois précédents.

Au grès des éditions , la boucle de 15 kms à réaliser plusieurs fois n'évolue que très peu. Les côtes ne sont pas au programme mais de nombreux coups de reins sont à fournir avec les relances que cela engendrent.

la boue n'aide pas les appuis , d'autant qu'un lit de feuilles mortes tapissent le sol rendant l'ensemble piégeux et glissant. 

Rapidement, un binôme se détache et prend une confortable avance . 

Derrière eux, je me retrouve au sein d'un peloton de 5 gars. Durant 15 kms nous allons conserver cette organisation et plaisanter agréablement . 

Au départ de la seconde boucle , un des gars accélère et fait exploser la belle osmose . Le petit groupe s'éparpille. Le classement devient difficile à lire d'autant que devant , un des deux concurrents en tête a abandonné sur blessure.

L'allure devient trop rapide pour moi et je préfère décrocher pour amortir la hausse de rythme. Je me retrouve 5 ème, puis bientôt 4 ème après avoir repris un camarade en surchauffe.

Les places ne bougeront plus jusqu'au bout. Je bouclerai l'épreuve en 2h08 pas très loin du podium .

Dommage ...

Côté organisation : j'adore. Les gars sont sympas , les boucles sont agréables. 

Évidemment, j'y retournerai quand l'occasion se présentera à nouveau !

dimanche 14 novembre 2021

Trail de la vallée de la Thure

 

 Premier dossard en trail depuis de nombreux mois .

Il est temps de faire fructifier la préparation du marathon de Bruges.

A côté de la maison se déroule le trail de la vallée de la Thure. 13 kms au total avec tout ce que l'on peut imaginer dans le coin : de la boue, des côtes courtes mais raides et de longues portions roulantes. 

 

Pour assaisonner l'ensemble, la course se déroulera en nocturne sous un fin crachin.

Dès le départ , je me hisse à une seconde place que je ne lâcherai pas jusqu'au bout. 

 

 Sur les parties purement trail je me rapproche du premier qui n'est absolument pas équipé pour ce type d'épreuve , par contre sur les parties plus roulantes, le leader prend rapidement le large pour gérer son avance.

Pas de regrets ! D'autant que de mon côté c'est un peu la même histoire puisqu'aucune frontale ne se profile derrière moi ...

Une belle épreuve nature, bien organisée qui mériterait un peloton un peu plus fourni.

Merci à la TTM pour les encouragements  ainsi qu'aux bénévoles pour leur implication dans cette organisation




mercredi 3 avril 2019

Marathon la Fortifiée


 
Après 4 mois de préparation idylliques, les premiers couacs sont intervenus début mars. Une douleur à la cuisse m'a obligé à stopper l'entraînement course à pied une dizaine de jours. Durant ce temps, j'ai pris la plus grosse chute  VTT de ma vie : entorse à la main droite , côtes cassées et plaies multiples.
En serrant les dents, j'ai tout de même pu reprendre la course à pied comme le vélo. La douleur reste intense le temps que l'amplitude respiratoire soit trouvée et je dois faire attention lors des descentes à ne pas trop m'engager .

Voilà l'état dans lequel je suis avant d'aller à Parfondeval tester ce marathon que je ne connais pas. D'ailleurs, si je m'y déplace, dans mon état actuel , c'est pour une bonne raison : les accompagnateurs vélo sont autorisés.

Et ce déplacement sera l'occasion de battre le record de distance à vélo pour mon fils de 9 ans.



Le départ sera réalisé sur la place principale ou un faible peloton s'élancera sur les routes désertes de ce coin de l’Aisne.

 

Ne vous attendez pas pour autant à un marathon traditionnel. Certes, le tracé est entièrement bitumé mais il présente de nombreuses difficultés. Des côtes et des descentes, nombreuses et raides. Un mur , au trentième et une fin de parcours délicate .

Pour couronner le tout, des ravitos , plus ou moins espacés de 5 kms sont jusqu'au semi marathon trop peu riches . les choix sont restreints (raisin sec, abricot sec et pain d'épice). Curieux et décevant d'autant que le site de la course ne précisait pas ce détail.

Outre ce fait, il est à souligner l'autorisation offerte aux voitures de remonter la course dans le même sens que l'épreuve . Encore une mauvaise surprise même si il faut bien reconnaître que cela n'a pas été une circulation dense .

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, je n'étais pas là pour moi mais pour le petit. Et cela a causé quelques difficultés. D'abord, devoir gérer sa course et l'état physique de Gabriel. Veiller à son hydratation, sa nutrition , ses trajectoires pour ne pas gêner les autres concurrents, ainsi que des conseils sur les changements de braquet pour affronter les différentes pentes du parcours.
Cette double casquette m'a empêché de rentrer dans ma bulle et je n'ai franchement pas apprécié l'épreuve d'autant que les jambes du jour n'étaient pas de première fraicheur.

 

Pas grave, Gabriel a ainsi pu battre son record de kms et se la péter pendant une semaine auprès de ses copains. Maintenant, il souhaiterait m'accompagner sur un 100 bornes ...
On verra donc ceci dans quelques temps.

Une semaine avant l'épreuve j'avais échangé avec l'organisation sur facebook afin d’éclaircir certains points. Celle ci m'a gentiment répondu et suite à cet échange je leur ai demandé si il était possible d'offrir à Gabriel une médaille à la fin de l'épreuve. Quitte à la payer. J'attends toujours la réponse et je lui ai donc offert évidemment la mienne.
Dommage.

Côté organisation :
- tracé sympa, vallonné mais absolument pas propice à faire un temps !
- ravitos étranges : moins nombreux que sur un marathon classique  et surtout moins bien pourvus. A revoir.
- possibilité d'avoir un accompagnateur vélo  et ça c'est cool
- peu de coureurs
- bénévoles agréables
- circulation autorisée sur le parcours (dans un sens seulement) mais cela oblige à se ranger sur le bord de la route à certains moments
- un tshirt et une belle médaille de finisher
- des photos gratuites ou payantes dont une offerte à l'arrivée

Côté perso :
- les ennuis continuent, 4 jours après l'épreuve , c'est le mollet qui a lâché et je ne pourrai reprendre la cap que début mai ... je passe donc complètement au vélo. Et je dois faire une croix sur le trail du cap de creu ainsi que sur les autres objectifs running .
- prochain défi : le MTB Barcelona en VTT





dimanche 10 mars 2019

marathon de Spa Francorchamps et dodefondo 4


Au grès des aventure j'ai déjà pu courir sur de nombreux terrains. Sur bitume ou hors piste , j'ai escaladé la tour Eiffel comme certains massifs montagneux, j'ai longé des rivières, des canaux, des mers ou des océans . J'ai traversé des territoires, tourné en rond pendant des heures entières , sillonné des mégalopoles européennes mais jamais , au grand jamais , je n'avais réalisé une épreuve sur un 
circuit de F1.

 

Et franchement , c'était génial !

 

Loin de l'idée monotone qu'on l'on peut se faire d'un tel tracé , les 7 kms de Spa Francorchamps offrent un profil varié ne laissant que peu de répit et surtout pas l'ombre d'une portion plane.
Le départ, comme pour nos consœurs à 4 roues, se réalise face à la tribune officielle , vide pour l'occasion. Nous sommes donc loin de la ferveur populaire d'un week-end de grand prix …
Et c'est peut être là le principal point négatif de l'épreuve : une ambiance de veillée funèbre seulement réhaussée par les hauts parleurs diffusant la macarena (entre autre) sur l'ensemble du circuit. Fiesta !

Trois lignes départ sont tracées au sol à 100 m d'intervalle : la première pour le 7 (un tour) et le 14 kms (deux tours), la seconde pour le semi (trois tours) et la dernière pour le marathon (six tours). Les appels pour venir se placer sont faits en flamand. Très pratique pour quelqu'un comme moi qui n'a croisé dans sa vie, comme seuls flamands , que les roses , perchés sur leurs échasses au milieu de l'étang de Gruissan !


Nous récapitulons donc : les Français sont paumés, les Wallons aussi et c'est par chance que je me repère grâce à une trace repérée au sol.

A ma grande surprise , nous ne sommes pas nombreux, une vingtaine tout au plus. Nous serons finalement une quarantaine dont la moitié a du se tromper de ligne de départ.

Évidemment, au vu de la minceur du peloton, mon paradigme de départ change complètement . Fini, le marathon en roue libre, il y a un podium a gratté .

Tous les départs sont réalisés en même temps, c'est le bordel complet , sauf pour les marathoniens peu nombreux qui commencent avec aisance et une certaine liberté gestuelle avant de s'écraser sur la fin du peloton du 7 et du 14 kms coincée dans un goulot d'étranglement . Armés de patience , nous franchissons finalement cette zone pour profiter pleinement des réjouissances du parcours.


D'abord, l'épingle de la source (dans laquelle se situe le premier ravito ) prémisse à une belle descente qui nous mènera droit au pied du raidillon de l'eau rouge.
Si il est un endroit emblématique et légendaire de Spa Francorchamps, c'est bien celui ci . Selon certains pilotes de Formule 1, l’enchaînement de virages, appelé ‘Eau Rouge’, marque la différence entre les hommes et les jeunes garçons.

 

Une côte, pentue,  que l'on prolonge avec une longue ligne droite en faux plat montant (Kemmel ). Je pense déjà à la galère que représentera l'ultime ascension lors du sixième et dernier tour. Cette zone permettra de faire des différences et assurera un tri parmi les candidats à la victoire.
Pour l'instant, après quelques minutes de course, je pars en tête accompagné par deux jeunes qui m'ont l'air en forme. Taillés à la hollandaise, grands et fins, je reste dans leurs foulées pour m'assurer un abri dans les portions ou le vent souffle défavorablement.

 

Au bout de Kemmel (2,5 kms, second ravito) , nous pénétrons dans les combes ou le profil change complètement. Quelques virages et nous déboulons sur une belle descente qui invite à délier sa foulée (virage « Bruxelles », « Double gauche », « Fagnes », « Campus » et « courbe Paul frère »). Je tâche de maîtriser la mienne, conscient qu'un trop grand laisser aller pourrait n’exploser les cuisses précocement. 

 

Les deux jeunes s'échappent mais je les rattrape bien vite au profit d'une portion plus difficile (Blanchimont et chicane)

Cette seconde partie du parcours sera moins marquée. Pas de grosses côtes ni de vertigineuses descentes mais toujours une succession de virages offrant des faux plats piégeux qui vont peser sur les jambes avec l'accumulation des kms.

Je m'arrête à chaque ravitaillement ou je bois et mange régulièrement. Mes meilleures performances ont toujours été réalisées dans des circuits fermés ou le passage régulier devant un point de ravitaillement ritualise mon hydratation et ma nutrition. Alors je m'y attelle même si je perds à chaque fois quelques mètres sur mes compagnons de route .


Les tours s'enchaînent et le peloton s'éclaircit. Les coureurs du 7, du 14 et du semi disparaissent progressivement , laissant le bitume aux seuls marathoniens .
Au début du troisième tour, Twain, un des deux jeunes , explose littéralement transformant notre trinôme en binôme.
A la fin du troisième tour, c'est Carl qui lâche du lest me laissant seul sans qu'il n'y ait eu une véritable accélération.

Entre deux eaux, j'hésite sur la conduite à adopter. Dois je tenter de creuser le trou ou attendre mon compagnon ? Vigilance ou prise de risques ?
C'est finalement dans mon échauffement que j'irai chercher la réponse car en guise de préambule, j'avais déjà réalisé 10 kms (un tour complet de circuit et quelques accélérations).


Face à la crainte de m'effondrer, je vais maintenir une allure régulière. Pas d'accélération mais pas de décélération non plus. L'écart se creuse lentement mais progressivement et je commence à croire en ma victoire.

Au quatrième tour, lorsque j’atteins les combes suite à la longue ascension de l'eau rouge et de Kemmel, Carl me rattrape. Un second souffle ? Son chant du cygne ? La réponse ne tardera pas à tomber puisqu'il lâchera définitivement prise dans les ultimes portions venteuses du circuit.

La suite de l'histoire se déroulera sans heurts. Une progression fluide, régulière ou je double continuellement du monde. J'adore les circuits fermés. Cela incite à accélérer constamment son allure pour aller chercher les concurrents.


La dernière ascension du raidillon ne s’avérera pas si délicate que ça et je franchis la ligne encore frais à la première place en 3h06. 

tour 1 : 31'13
tour 2 : 31'27
tour 3 : 30'36
tour 4 : 30'50
tour 5 : 30'22
tour 6 : 30'57

L'organisation m'annonce que je suis finalement second. J'en suis surpris et c'est dans l'organisation du départ que je pense avoir trouvé l'explication de ce couac.
Pas grave, d'autant que le premier fini en 2h51. Loin devant et loin de mes capacités du jour. Pas de regrets donc.

Une rose et une petite coupe en guise de récompenses et c'est l'heure de rentrer à la maison. Tout va bien !

Côté organisation :
  • grand professionnalisme dans la gestion du parking.
  • Par contre, pour le départ , gros couacs. Avec la proximité des francophones, une annonce dans les deux langues est à envisager pour éviter les écueils du jour.
  • Il y a 2 ravitaillements sur le circuit, pas trois comme annoncé sur le site internet. Le troisième est à l'extérieur du circuit pour offrir de quoi se sustenter aux finishers.
  • Peu de spectateurs et donc pas d'ambiance.
  • Circuit génial, vraiment. Pas monotone du tout.
  • Peu de bénévoles apparents mais efficaces et sympathiques.
  • Chaque distance était notée sur le dossard des coureurs ce qui permettait de savoir qui fait quoi.
  • La médaille de finisher reste identique quelque soit la distance . Un petit effort est à réaliser de ce côté là.

Côté perso :
D'abord, ce marathon est mon 14 ème officiel sur route . Après Barcelone, La Rochelle, Les Yvelines, Le Mont Saint Michel, Rotterdam, Paris, Anvers, Bruxelles, La route du Louvres (5 fois).
La forme est excellente. Il me manque de la vitesse mais je ne la travaille pas en ce moment du fait de son inutilité dans les échéances à venir.
Comme après le trail de Gruissan, le constat reste identique : j'ai la caisse et il va falloir l'entretenir jusqu'au mois de mai . Je reste confiant !



Prochaine étape : les 6 heures de Loos le 24 mars 

 


mardi 19 février 2019

Gruissan Poli trail et dodefondo 3





Comme chaque année , février rime avec le Gruissan Poli trail. Que ce soit en course (lorsque les vacances le permettent)  ou en off  , j'ai pris l'habitude de parcourir ces sentiers que je connais par coeur.

Cette épreuve met en relief le joyau de nature que représente la clape. Ce nom, issu de l'occitan, signifie littéralement  "tas de cailloux" et offre un aperçu clair de ce que l'on va trouver durant ces 50 kms et 1550 m de D+.

La pierre , l'eau ( de la mer ou de l'étang) , le vent et les résineux demeurent les piliers de cette première manche du trail tour national.  Et pour un tel enjeu, il fallait son lot de stars : Cori, Gault ... émergent d'un peloton offrant un plateau de favoris digne des grands rendez vous du calendrier.

Pour ma part, je souhaite aujourd'hui valider une étape supplémentaire dans ma préparation pour l'ultr'ardèche en suivant un rythme régulier au dessus des 10 km/h de moyenne.
Mon regard sur l'épreuve se rapproche de celui que je portais sur le trail des gueules noires : un parcours éreintant ou il faut savoir s'épargner pour ne pas terminer à l'agonie.

 

Pourtant, les singles fréquents proposés par l'organisation n'étant pas propices au doublement, il faut aussi être capable de partir vite sur les 2 premiers kilomètres (larges et  roulants ) afin de se placer convenablement et éviter ainsi les bouchons inévitables en début de course.

Telle fut ma stratégie et même en démarrant à 4'30 au km, je me retrouve englué autour de la 120 ème place.
Qu'importe, la course est longue et l'écrémage se fera au grès des kms et de la succession des côtes.



La perception d'une distance peut varier en fonction de différents facteurs. La fatigue, évidemment, rend le cheminement beaucoup plus long et difficile. La connaissance du terrain par contre favorise une accumulation rapide des kms . Notre mental trouve toujours des stratégies pour fractionner un gros morceau en parties plus courtes afin d'établir des étapes intermédiaires .
Cette tactique assure une valorisation de la performance par la réussite de ces objectifs successifs et permet à l'athlète d'affronter une longue distance beaucoup plus sereinement.

Ainsi, dès le départ, se dessine clairement dans ma tête le cheminement virtuel auquel je vais être confronté. Celui ci m'a permis d'avoir la sensation d'une course rapide là où finalement j'ai passé pratiquement 5 h sur les chemins .



Outre ce départ qui n'a finalement pour seul but que celui d'étirer le peloton avant l'énorme côte du château d'eau, le premier secteur nous offre une multitude de singles joueurs . La proximité physique des branches offre au coureur le sentiment de se retrouver à zigzaguer dans un tunnel à ciel ouvert. Cette sensation de quasi confinement , très agréable,  donne un peu l'impression de slalomer, tel un skieur , entre les pins. Les virages plus ou moins serrés s'enroulent autour des résineux pour mieux présenter la côte , la descente ou la relance suivante du parcours.
C'est grisant et de nombreux coureurs vont s'y brûler les jambes.

 

Le second secteur de l'épreuve présente une belle côte  : la vigie. Longue ascension en deux parties, d'abord caillouteuse jusqu'à la station météo puis bien plus raide jusqu'au plateau , elle participe au travail de sape du parcours. C'est le type de montée ou on peut gagner peu mais ou l'on peut perdre beaucoup si on s'est mis un peu trop dans le rouge .

 

Il faut donc grimper au rythme ,  garder de l'énergie pour pouvoir envoyer une belle foulée dans la partie roulante qui mène à Moujan en passant par le domaine de Pech Redon . Ma remontée au classement continue et je me rapproche de la tête de course féminine.



Nous atteignons enfin le premier ravitaillement , au pied de la couleuvre, au pied de la portion la plus compliquée du jour. Les prochains kms vont nous offrir de belles difficultés :
- la montée jusqu'à l'antenne relais
- celle sur le plateau
- le single vers notre dame des Auzils
- et la goutine
4 zones rocailleuses, 4 zones arides qui brûlent la peau en plein été mais brûlent les jambes en pleine course.
Pour moi cette partie représente la zone de vérité de l'épreuve. C'est ici que tout se perd ou se gagne. Ma connaissance du parcours me permet de gérer ce passage avec une certaine aisance et de remonter encore et toujours au classement.



Nos circonvolutions dans la clape nous ramènent près de l'étang de Gruissan ou la tour Barberousse veille majestueuse sur le panorama marin.
Le second ravito (km 40) demeure la dernière oasis de repos avant les dernières délicatesses du circuit.

 

Outre les innombrables petits raidillons autour des capoulades, le tracé donne toujours l'impression de se diriger vers l'arrivée . Mais l'organisation s'est amusée à insérer de nombreux bonus rendant le retour vers la salle polyvalente beaucoup moins direct que ce que l'on pourrait s'imaginer !

 

Dernière côte, dernier regard vers le somptueux décor et le dernier km s'effectuera sur partie plane avec le fiston. Je suis bien, content de ma gestion et je termine en 4h42 à la 27 ème place.

 

Les jambes allant bien  , je décide donc de rentrer à la voiture en courant sur quelques kilomètres . Pas de blessure à signaler , c'est l'essentiel .
L'entraînement reprendra normalement le lendemain avec une semaine de VTT à la clef afin de digérer au mieux ces 50 kms.

 

Côté organisation :



- une trentaine d'euros pour des manchons, une bouteille de muscat, une boîte de sel de Gruissan et un t shirt finisher . Pas mal du tout.
- Comme d'habitude, une organisation énorme, rôdée avec un balisage parfait, clair.
- une proposition sur deux jours pour tous : course enfant , féminine, marche nordique, course courte, moyenne ou longue, relais ...
- un feu d'artifice le samedi soir
- un site magnifique
- et un temps cette année au rendez vous !
 - à faire , à refaire et à apprécier







 

Côté perso :
Une étape de plus. J'en suis content d'autant que j'ai ressenti début février de belles douleurs au tendon d’Achille. 15 jours de VTT et celles ci ont totalement disparu. Ma préparation rime de plus en plus avec gestion. Alors j'écoute mon corps et je tente d'alterner les disciplines.
En analysant les chiffres , je viens d'enchaîner un neuvième mois consécutif au delà des 45 heures d'activité . J'ai l'endurance , j'en suis persuadé. Il faut que j'apprenne à ne pas en faire trop , à ne pas faire un enchaînement suicidaire de sorties qui pourrait ruiner tous mes efforts.
La préparation continue !

Prochaines étapes : le marathon de Spa ( 9 mars ), les 6h de Loos ( 24 mars ) et le marathon de Profondeval ( 31 mars )
Contrairement aux années antérieures ou je m'amusais à enchaîner deux marathons en deux jours , je vais réaliser une longue sortie vélo route ou VTT pour fatiguer l'organisme sans faire souffrir les articulations.