Affichage des articles dont le libellé est aquathlon. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est aquathlon. Afficher tous les articles

samedi 11 avril 2015

Aquathlon de Lille M

Je l'avais annoncé lors de ma séance de vœux annuelle et j'ai pu le réaliser ce week end : je suis devenu un aquathlète ! Un homme mi torpille mi bip bip , le genre de gars au physique divin à participer à toutes les pubs pour parfum.

Dans l'optique d'éviter absolument de charger la machine, je me suis remis à nager . J'y prends du plaisir et mes séances n'ont aucun objectif autre que d'accumuler de l'endurance. Je me mets à l'eau et j'enquille 3 kms sans m'arrêter , ni accélérer. Du coup,  je suis devenu un vrai diésel avec des temps de passage millimétrés qui ne diffèrent jamais quelque soit la distance ...
Il n'empêche , je suis un des cadors de la piscine d'Hautmont. Donc, je suis un cador tout court. C'est connu, l'avesnois est riche en nageur de haut niveau ...

Me voilà donc à la piscine Max Dormoy à Lille sur les terres du trail extrême lillois pour mon premier aquathlon depuis une vingtaine d'année (!). A l'époque, j'avais participé deux fois au biathlon ( ancien nom de l'aquathlon) du rotary de Perpignan. J'avais gagné et fini second. J'étais un bon nageur et mes "performances" actuelles me confirment ce statut. Je double à des vitesses vertigineuses des vieilles qui nagent à l'indienne, je laisse sur place des brasseurs ( brassistes ?) avec une belle bedaine, je fracasse l'octogénaire coqueluche de la piscine. Je les nique tous et je suis le plus fort !

Sauf que là, je suis tombé sur du lourd. Le panthéon grec n'a rien a envié aux mecs alignés au bord du bassin pour écouter le briefing. Je me suis longtemps demandé comment faisait ces gars pour être taillés de la sorte. Des abdominaux en veux tu en voilà, des pectoraux supra développés, des mâchoires carrées, pas un poil ... rien ! (description pour les filles identiques). Et puis il y avait moi. Si on garde l'image du panthéon grec , on pourrait me comparer à Dyonisos, dieu des fêtes et du vin ... le bon vivant qui va à macdo de temps à autre .

J'ai senti un léger frisson parcourir mon dos. Pas de vieilles, pas de gros, pas de manchots ... pas sûr finalement que je sois le nouveau Manaudou.
Malheureusement, j'étais inscrit.
J'avais récupéré mon dossard (le 1 pour ajouter de la pression ...), ma bouteille de bière que tous ces gars bodybuildés devaient refiler à leur femme et mon tapis de sol aux couleurs du club de triathlon de Lille.
Je m'étais fait inscrire au feutre noir indélébile mon numéro sur mon pauvre mollet de coq et mon pauvre bras de crevette.
J'avais installé comme il faut mon matériel nécessaire à une bonne transition entre les deux épreuves .
Tout était en place !

Avant le départ, je fais une paire d'allers retours peinards dans le bassin olympique pour m'échauffer et je tâche de m'insérer comme je le peux entre deux tanks, une main sur le mur, attendant la délivrance . Dans ma ligne d'eau , nous sommes 8 et je possède le bonnet bleu foncé qui va permettre aux juges de m'identifier et de comptabiliser le nombre de longueurs que je vais réaliser.

La course est lancée. Souffrance. Coups de pieds, de poings, noyade, étouffement, agonie, planche sur le dos façon poisson mort, réanimation au bord du bassin et je trouve enfin  ma place. La torpille Hautmontoise se retrouve sixième ...
Vous ai je parlé du temps ou j'étais bon en natation ? Ben il est loin .
Mon orgueil est touché. je vois des fusées dans ma propre ligne d'eau et celles voisines me dépasser à des vitesses affolantes. ça doit être leur tri fonction qui doit disposer d'un moteur. Cela m'étonnait aussi d'avoir des corps comme les leurs et de les cacher sous une combinaison intégrale. Le jour ou je ressemblerai à ça (faut d'abord que j'arrête les pizzas) je me baladerai toujours torse poil (sans poil) même pour aller au boulot !

Bref, bon grès , mal grès je double encore deux concurrents pour me retrouver 4 ème (de ma ligne) et je me retrouve avec 150 m de retard sur le meilleur (de ma ligne). Les juges au 1900 m placent une planche dans l'eau pour m'annoncer qu'il reste 100 m à réaliser. Chose faite et je sors de ces deux kms en 31:51. Déçu par mon temps mais en bonne forme générale pour attaquer les 10 bornes de course à pieds.

Je marche (obligatoire) vers mon emplacement en même temps que la troisième féminine . J'essaie de faire vite pour perdre le moins de temps possible tout en conservant un certain confort (chaussettes, short, t shirt, baskets ) et repars en marchant descendre un escalier et m'élancer sur la partie running. Entre la sortie de l'eau et le bas de l'escalier, 1min 20s s'est écoulée.

Je largue la troisième féminine et attaque ces 10 bornes ( 2 tours de 5 kms en aller retour, aller vent de face, retour vent dans le dos ) avec les jambes cotonneuses. Dure transition entre les deux disciplines !
Ne pas croire que le temps qu'on va réaliser correspond à l'addition de son meilleur temps natation et course à pied. Le passage d'une discipline à l'autre s'avère délicat.


Heureusement, il y a du monde devant et je suis maintenant dans mon élément. j'accélère et tente de maintenir une allure correcte. Le parcours en aller retour permet de connaître son classement et les écarts avec ses prédécesseurs. Je grapille du temps, double une dizaine d'élément dont les deux premières féminines, rentre dans les 10 premiers.

Malheureusement, 10 kms , c'est un peu court et assez violent (encore 190 kms et je suis sûr que je finissais sur le podium.). Je me contenterai donc de ma neuvième place du jour (01:11:22) avec un temps course à pied correct par rapport aux sensations (38 minutes) qui me fait dire que les 10 kms ne devaient pas réellement s'y trouver.

Peu importe, j'ai passé de très bons moments et je suis content de m'être déplacé. Je regrette seulement qu'il n'y ai pas d'épreuves plus longues dans le coin (type aquathlon XL).

Côté organisation : 
tout est bien rôdé, retrait des dossards, fléchage, présence de bénévoles aux endroits stratégiques ... rien à dire.
Le lieu (piscine Max Dormoy) est sympa, le parcours course à pied est le début du trail extrême lillois.
Bref, une belle journée, une belle épreuve et j'y reviendrai certainement !


Le lendemain , je suis allé faire un off sur le parcours des 20 kms de Maroilles à bonne allure , sans aucune fatigue. Que cela dure !

Prochain défi : rando cyclo 90 kms à Hautmont dimanche prochain .

résultats... ICI 
photos à venir