dimanche 27 mai 2012

Trail de la fraise 2012

Durant ce dimanche caniculaire se déroulait le trail de la fraise à Lecelles, seconde manche du challenge du Hainaut. Au programme de cette journée, 4 distances : 3/6/15 ou 26,5 kms.
M'étant aligné le 18 mars sur les 23 kms des foulées printanières de Saultain (première manche du challenge : récit à lire ici !), je choisis donc la distance équivalente (26.5 kms).
Pas d'entraînement spécifique depuis la fin de la prépa marathon, ni d'objectif particulier , seulement de faire du mieux possible et de valider le probant résultat réalisé il y a 2 mois.

Tout commence par un bon échauffement , toujours dans le but d'aligner les kms . Je réalise donc 5 kms tranquille en repérant la fin du parcours. Le soleil est déjà haut dans le ciel et pas de nuages à l'horizon : il va faire chaud, très chaud . Les ravitos annoncés s'avèrent fréquents (5) mais je ne prends aucun risques et décide d'enfiler mon sac avec un litre de flotte. Cela devrait suffire. Le parcours m'est inconnu (hormis les 2,5 derniers kms: merci l'échauffement) mais vu la physionomie du coin, on va avoir droit à un vrai trail nordiste : peu voire pas de dénivelé, des chemins le long de champs, des pavés, des blockhaus, quelques passerelles, un passage à guet . Bref, tout ce que j'aime et qui s'adapte à mes qualités.




9 heures, le départ est donné quelques minutes après celui d'une goélette poussée par les pompiers (chapeau les gars, vu le cagnard, ils ont du charger !).

 

Nous avons droit aussi à une petite danse créole pour nous faire patienter mais nous n'y couperons pas, à un moment, il faut partir.
Comme d'habitude, j'essaye de me placer dans les 20 premiers, de me faufiler et finalement je me retrouve rapidement aux alentours de la septième place au milieu d'un groupe de 4 coureurs. L'allure me convient mais  aller juste un peu plus vite me mettrait dans le rouge. Je ne prends donc aucun relais me contentant de suivre les autres.

 









Le parcours est conforme à mes attentes, nous enjambons une clôture grâce à une échelle, le passage à guet se fera sur des palettes de bois et les chemins  pavés se présentent à nous. Le petit groupe essaye de courir en file indienne sur le bord du chemin à l'endroit ou les pavés sont moins marqués, on voit les nordistes habitués !
Nous bifurquons ensuite dans un champ ou les jeunes pousses de maïs nous obligent à nouveau à aligner nos foulées les uns derrières les autres . Une partie de toboggan plus tard , j'ai l'agréable surprise de courir à l'intérieur du fort de Maulde  éclairé par des torches et au rythme d'une musique classique , Vraiment sympa !














Notre groupe reste soudé. On se fait doubler deux fois par des concurrents dont un que je reconnais (Mohammed) et qui avait fini quelques minutes après moi lors des foulées printanières. Je pense être capable de le reprendre sur la distance d'autant qu'il reste toujours en visuel sur les portions bien droites et bien longues le long des champs.
Vers le dixième km, un de mes compagnons se met à souffrir de maux d'estomac et est obligé de s'arrêter dans un fourré, nous laissant à trois. Nous ne le reverrons plus. Nous doublons un de nos prédécesseurs en train de marcher. La chaleur commence à marquer les corps et je suis bien content d'avoir fait le choix de prendre mon sac. Je bois régulièrement, l'allure reste assez élevée et nous passons à l'heure de course au 14 kms.



C'est le moment qui sonne le glas de notre trio. Le tempo donné commence à faiblir et je passe devant pour éviter de perdre Mohammed de vue d'autant qu'il a trouvé un compagnon de route et de club pour l'aider.
Mes deux acolytes lâchent prise et je creuse tout doucement l'écart avec eux tout en le réduisant avec les deux gars de devant.

Km 16 , la jonction est réalisée, et je reste un peu à l'abri pour me refaire la cerise. Nous sommes 3,4 et 5ème. Je suis confiant, certain de déposer ,au moins Mohammed, un peu plus tard.
Finalement, son compère de club s'arrête à un ravito et n'arrivera plus à nous rejoindre. Nous sommes 2, 2 séniors à nous battre pour le challenge car devant, les autres concurrents sont des vieux ! (V1,humour bien entendu ...). le même mano à mano que j'avais remporté voilà 2 mois.

 

Les choses sérieuses commencent, comme le 18 mars, mon compagnon descend très très vite mais vu qu'il n'y a pas de raidillons je n'ai pas les moyens de faire parler mes qualités, mon coup de rein qui m'avait bien servi à Saultain. Nous restons ensemble plusieurs kms, le temps défile vite, l'allure n'a pas baissé. J'entends son cardio s'affoler , bon signe pour moi, c'est du tout cuit.

Et pourtant ... c'est l'instant qu'il choisit pour hausser le rythme, pas de beaucoup, mais trop pour moi. Je le laisse filer, s'éloigner inexorablement.Malheureusement, il ne baissera pas l'allure, ni n'explosera en plein vol. Aujourd'hui , il n'y a pas à tortiller, c'était lui le plus fort.J'essaye tout de même de m'accrocher, de limiter la perte des secondes pour ne pas compromettre le challenge.

 


Mais cela devient dur, le soleil tape toujours et je retrouve finalement la partie du parcours que j'avais reconnu durant l'échauffement. Le chemin , si on peut appeler ça un chemin, plutôt des ornières est envahi par les concurrents du 15 qui en finissent eux aussi avec la course. Il faut slalomer, c'est vraiment galère et casse gueule. Mais bon, ça sent l'écurie et je franchis la ligne d'arrivée en 1H53min22s et en quatrième position (second sénior).
Je me dirige au fond du sas d'arrivée pour me désaltérer mais un attroupement énorme qui va bien durer un bon quart d'heure sans que ça n'avance réellement se présente. Pas cool ! il fait très chaud mais heureusement les bénévoles passent le long des barrières en distribuant gobelets et eau ...
Finalement, j'arrive à m'extirper de la masse en faisant une croix sur le ravito, récupère le teeshirt souvenir et vais me changer à la voiture avant de revenir m'allonger au soleil pour attendre le podium.

 

Je repartirai de ce nouveau périple dans le Hainaut avec une médaille d'argent, un sac, un beau teeshirt asics et encore une minute d'avance à gérer sur la dernière étape du challenge. Celle ci se tiendra à Raismes, fin septembre sur les chemins de la course des terrils que j'ai déjà emprunté deux fois (voir ici !)




Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, et c'est déjà pas mal !
Au fait, l'organisation a été au poil, le parcours aussi, vraiment sympa tout comme les bénévoles et le fléchage qui ne laisse aucun doute sur les chemins à emprunter.
Seule amélioration à apporter à mon avis est de séparer la fin de course du 15 et du 25 et SURTOUT d'augmenter l'espace dédié au ravito final pour éviter d'attendre en plein soleil pour rien. Seuls hics du jour mais sans importance au regard des nombreuses qualités dont dispose cette course. je reviendrai l'année prochaine !



article sur la voix du nord : ici !
résultats : ici !
une vidéo de l'épreuve qui permet de voir à quoi ressemble le parcours et notamment le passage souterrain dans le fort de Maulde:


ps : merci aux photographes de Valenciennes athlétisme,de l'AS Anzin ,de Hergnies et de l'orga.

dimanche 20 mai 2012

weekend choc 1 : le retour du long

Après de nombreuses semaines à faire des fractionnés, du seuil ...
FINI !

Courir, seulement pour le plaisir sans perspectives chronométriques. Du bonheur.
et c'est ainsi que ce weekend j'ai refait 2 sorties déjà réalisées l'année dernière ici .

Plusieurs observations :
- D'abord, pas de douleurs, les jambes vont bien et j'ai même mis 20 minutes de moins (samedi) sur le même parcours en finissant plutôt frais ces 48 kms ( 4H18). J'ai ensuite enchaîné avec une balade familiale de 2 heures qui m'a servi de décrassage.
 Le dimanche, les jambes sont toujours là, opérationnelles; Seul le temps n'est pas au rendez-vous : un orage de 90 minutes rafraîchira quelque peu l'ambiance me permettant de tester mes nouvelles chaussures (33 kms en 2H58).
- Les chaussures justement : pas d'ampoules, pas d'échauffements même avec les pieds mouillés. Un achat positif.

En bref, tout va bien ! La semaine prochaine, du repos le lundi, quelques fractionnés (légers !) le mardi  , un entraînement cool mercredi ,jeudi, vendredi, repos le samedi car dimanche c'est le trail de la fraise ,seconde manche du challenge du Hainaut et première partie d'un autre weekend choc.
L'objectif visé est de faire du mieux possible sans me faire mal.
Voilà tout .Rendez vous le 27 mai pour d'autres infos !

mercredi 16 mai 2012

nouvelles acquisitions

Pour remplacer mes asics trail attack qui ont mérité une retraite dorée suite à notre performance au marathon de Lille (1200 kms à ce jour dans les semelles ),




je vous présente leurs petites sœurs :
les asics gel  fuji attack.

Même caractéristiques que pour la paire précédente :
chaussures pour du roulant sans difficultés, coup de cœur du magazine endurance trail, avec un confort, un amorti avant arrière, une accroche, un maintien, une légèreté et une précision optimale.
Que demande le peuple ?
Les heureuses élues seront à l'essai dès demain sur un parcours urbain de 17 kms et montreront leurs capacités lors de mon premier weekend choc en cette fin de semaine.
Elles devraient tenir jusqu'à la fin de l'été ... j'espère !

dimanche 13 mai 2012

marathon de la route du Louvre

Enfin ... ! le septième fut le bon.
Après toutes ces déceptions, la délivrance a été au bout de ces 42,195 kms .
Rien à rajouter ou presque.
Près de 4 mois et demi d'entraînement tournés vers cet objectif n'auront donc pas servi à rien.
Pourtant, je n'y croyais plus trop suite à deux semaines ou je me suis senti fatigué lors de mes séances et c'est donc avec beaucoup d'incertitudes que je me rends à Lille pour le départ de ce marathon .
Objectif, moins de trois heures.
Je connais le parcours (4ème participation), je sais que la fin tout en côte va s'avérer difficile avec 40 bornes dans les jambes , il faudra donc avoir un peu d'avance.
Je fais le choix de laisser mon sac avec poche à eau à la maison pour m'alléger au maximum. Tout est bon à prendre .

10 H, nous voilà donc aux ordres du starter sous les yeux de la marraine de l'épreuve : Christelle Daunay (recordwoman de France de marathon). Comme d'habitude, on retrouve devant des concurrents qui sont là pour finir, ce qui est très louable mais qui reste cependant très gênant pour les autres qui souhaitent viser un temps. Du coup, durant le premier km, je suis en train de zigzaguer entre ces coureurs, avec le danger que cela peut représenter, pour rattraper le porte drapeau des  3H00.


Une fois la chose réalisée, je me place au chaud à l'intérieur d'un peloton d'une petite trentaine de membres ou les deux premiers kms sont franchis un peu trop vite (15 secondes d'avance). Puis, pas grand chose à signaler, le temps passe, le porte drapeau à trouver son rythme et nous traversons les différents villages du parcours au son des fanfares, bandas,concerts, pompom girls ... c'est sympa, l'ambiance est bonne d'autant que le temps s'y prête parfaitement (grand soleil pas trop chaud et pratiquement aucun vent).
De mon côté, j'établis des rituels desquels je ne vais pas m'éloigner : chaque 2.5 kms, un ravito se présente, j'accélère pour me retrouver en tête du groupe et j'y bois une demi bouteille ou un verre selon les cas et je m'alimente à l'aide de gel chaque 40 minutes.


Nous passons le semi en 01:28:40, je vais toujours bien, le groupe s'est restreint à une vingtaine de coureurs et le rythme reste bon, les kms s'égrènent assez vite, passage au 28 en 01:58:20.
Nous arrivons enfin au trentième. Instant fatidique s'il en est mais l'entraînement paye et je me sens encore plutôt bien. Quelques douleurs m'inquiètent tout en haut et sur l'extérieur des cuisses (limite au niveau des fesses) mais elles ne m'empêchent pas encore de courir.
Le groupe 3H00 a explosé, nous ne sommes plus que 4 ou 5 et au km 35, je décide d'accélérer pour prendre un peu d'avance en vue des deux derniers kms de côte.
Et je fais bien ! car cette fin de parcours est terrible. Je serre les dents mais cela devient très dur. je me fais même doubler par le porte drapeau  dans les 500 derniers mètres. il est seul. Personne n'a réussi à le suivre.
Ultime virage et ultime ligne droite, le chrono est bien visible sous la ligne finale, les secondes s'égrènent, les 2H59 passent , un dernier sprint et je termine ce marathon, les bras levés en 2:59:22 .
Je récupère ma médaille, m'assois et profite de ce moment depuis si longtemps attendu.
Objectif atteint ....   ENFIN !

la preuve irréfutable :
 http://www.maphotographie.com/diplome/pdf/rdl2012/index.php?nom=ARDID&epreuve=Marathon&temps=2h59min22&classement=42

articles :
http://www.laroutedulouvre.fr/cmsms/uploads/2012/VDN%20LENS%20HENIN%20CARVIN%2014%205%2012.pdf




samedi 12 mai 2012

Les marathons

LA distance historique en course à pied. 42.195 kms , objectif d'une vie sportive ou antichambre de l'ultra, ce format de course est un passage obligé pour déterminer le réel niveau d'un coureur (selon moi).
Malheureusement, comme l'objectif d'un marathon est souvent chronométrique,le plaisir ressenti sur le parcours (essentiellement urbain) est relativement limité et la difficulté à toujours vouloir battre son record font du marathon la course la plus dure que j'ai jamais réalisé (même plus que les 180 kms du golfe du Morbihan).
Voici donc un petit retour , à J-1 sur mes performances du passé :

2002 : le test.
en fac de sport (STAPS de Font Romeu) je m'étais mis dans l'idée de faire le marathon de Barcelone, pour voir si j'en étais capable, j'avais 19 ans et je me souviens de n'avoir pratiquement pas fait de sortie longue.
Résultat : 3H35 après avoir souffert durant les 10 derniers kms.

2008 : le retour.
changement de vie, déménagement dans le nord ...je décide de me réentraîner sérieusement et de retenter l'aventure du marathon à Lille. Parti trop vite et explosion sur la fin , seul le résultat reste et mon record passe à 3H22 .

2008 : bis.
Déçu du résultat à Lille, je me reconcentre pour améliorer ma marque au marathon de la Rochelle. Une perf de 1H 23 au semi avant l'épreuve me laisse entrevoir de belles choses mais finalement après un passage au semi en 1H30 , j'explose à nouveau et termine dans le même temps que 6 mois plus tôt à Lille...

2009 : la débandade.
Nouvelle inscription au marathon de Lille, et nouvelle grosse désillusion. Le soleil tape , coup de chaud, et jambes absentes . Résultats catastrophiques : 3H36 comme en 2002.

2010 : enfin !
Il me fallait changer quelque chose, mes performances n'étant pas au niveau de ce que je me sentais capable de réaliser, je décide d'axer un maximum d'entraînements sur des sorties très longues à vive allure.
En même temps, je modifie mon objectif pour améliorer mon record par étapes sans viser tout de suite les 3H00. je pars donc pour faire 3H15. Résultat : au semi , je me sens très facile (1H37) et je laisse mes temps pour accélérer progressivement et boucler le second semi plus rapidement que le premier (1H27) . J'obtiens mon nouveau record en 3H04 au marathon des Yvelines. Heureux !

2011 : en préparation.
Afin de réaliser un bon petit weekend choc en vue du grand raid du golfe du Morbihan, je décide d'enchaîner 2 marathons sur le weekend : un off que je vais boucler en 3H45 sur parcours vallonné  et le marathon de Lille ou je décide de suivre le ballon des 3H45 mais le rythme étant trop lent, j'accélère au semi pour boucler le tout en 3H29 . Premier marathon sans objectif chronométrique et j'ai enfin pu profiter pleinement des ravitos, de l'ambiance ... vraiment agréable !

2012 : ???????.
A partir de maintenant, un seul objectif, passer sous les 3 heures. J'aurais pu en 2009 (je pense) et je vais donc partir sur ces bases et si j'explose , je finirai tranquille ...on verra bien; 4ème inscription au marathon de Lille.

Voilà mes antécédents !


vendredi 4 mai 2012

et la suite ?

Nous voilà à un peu plus d'une semaine du marathon de la route du Louvre et déjà, il faut penser à la suite. Tout d'abord, le coup de mou ressenti lors de la dernière course est toujours là. je n'arrive pas à accélérer, à maintenir une allure ... et je n'arrive surtout pas à trouver une explication.
Dans le doute, je vais faire les choses bien : alimentation la plus équilibrée possible, hydratation constante et relâchement de l'entraînement. J'avais prévu une dernière longue sortie ce weekend , mais je vais la raccourcir et la semaine prochaine ... presque rien. On verra bien le résultat, je n'ai pas pu tout perdre en l'espace de quelques jours .

Pour la suite, j'avais le choix et j'avais opté pour la seconde manche du challenge du Hainaut le 27 mai au trail de la fraise avant de me diriger vers le Vendée ultra trail à la fin du mois de juin. Oui , mais voilà,  faute d'avoir pu obtenir une autorisation d'absence de la part de ma hiérarchie, j'ai du modifier mes plans et c'est finalement la Normandie qui m'ouvrira les bras le 17 juin pour le barjo ultra trail.
Pas trop longue (je n'aurais qu'un mois d'entraînement spécifique), pas trop pentue mais toujours maritime , comme je les aime ! C'est donc 87 kms et 1500 m de D+ qui seront au programme. Aucun objectif de performance, juste le plaisir de découvrir des paysages qui ont l'air somptueux et de retenter une nouvelle aventure dans l'ultra.
Mes genoux étant fragiles, j'espère que le fait  d'axer mon entraînement sur du long seulement un mois à l'avance me permettra de les soulager, au détriment ,bien entendu, de la perf.
De plus, voilà maintenant 5 mois que j'ai repris un entraînement régulier et augmentant progressivement en terme de distance (de 180 kms en janvier jusqu'à 330 en avril) me donnant donc une base d'endurance fondamentale certaine.

La conséquence première de cette modification du calendrier, est la mise entre parenthèse de ma participation  au trail de la fraise que je pourrais peut être effectuer en mode cool pour faire des kms. En attendant, je vais calquer mon entraînement sur ma préparation au grand raid du golfe du Morbihan en réalisant 2 ou 3 weekends très costauds pour retrouver mon allure d'endurance fondamentale.

Bon, voilà ce qui est prévu, espérons que cela se réalise ...



http://www.lahague-tourisme.com/a-l-affiche-dans-la-hague/trail-la-barjo-2012,1,1,291.php

mardi 1 mai 2012

Trail de la nuit de mai

Ajoutée à mon agenda à la dernière minute pour continuer à faire des kilomètres, le trail de la nuit de mai est une course dans les Ardennes belges à 40 minutes au sud est de Liège.
Annoncée longue de 33 kms (33.3 au gps) et dotée d'un D+ de 700 m, Ce parcours nocturne à tout pour me plaire et devrait être assez roulant pour bien y figurer.
Encore une fois, voilà la théorie ... mais en pratique, j'ai eu droit à ma première déception de l'année.

D'abord, il faut savoir que de nombreuses courses annoncent des D+ très relatifs et souvent fortement gonflés sauf qu'ici, les 700 m y sont réellement. Alors pour certains (comme moi avant la course) ce chiffre n'est guère impressionnant mais j'ai vraiment eu la sensation de monter continuellement ...
De plus, comme mon entraînement ne laisse pas ou peu de place au dénivelé, j'ai vraiment chargé et perdu de nombreuses places lors des ascensions.
A ce manque cruel d'entraînement, il faut ajouter une erreur d'hydratation avant la course. Aucune excuse, j'ai pas fait gaffe et dès les premiers hectomètres du parcours j'avais déjà la salive pâteuse symbole de déshydratation .
En vrac , on peut aussi rajouter une frontale qui va très bien pour du long  , lorsque la vitesse de croisière est faible mais qui s'avère trop juste  lorsqu'on dépasse un certain seuil (déjà remarqué au night trail de Frameries), on peut aussi rajouter un manque de jus et d'envie, tout simplement,  qui demanderont à être expliqué avec un peu de recul.(4 courses en avril , un peu trop ?)

Bon, place à la course. Je passe sur les rituels qui se sont déroulés comme d'habitude.
Alors que je commençais à m'échauffer , le speaker nous demande de nous regrouper dans le hall multisport pour un dernier long briefing avant le départ (20 minutes à l'avance !) .A la fin de celui ci , il me reste 5 minutes pour essayer d'accélérer l'allure avant que le départ soit donné et sur les coups de 20 heures, les coureurs du second trail de Stavelot sont lâchés .

Je pars tout de suite devant avec un groupe de 5 autres coureurs pour ... 500 mètres de plat puis la route s'élève sensiblement et je préfère me laisser distancer pour ne pas tout de suite  être dans le dur . Lorsque les côtes sont courtes pas de problèmes mais ici, nous montons directement pendant plusieurs kms ( vers Amermont) d'abord sur route puis en forêt le long d'un parcours santé, je perds 4 ou 5 places et je n'arrive pas à me faire violence pour aller plus vite. Nous redescendons ensuite très légèrement pour mieux remonter sur les hauts de Francorchamps sur un parcours qui emprunte de petits monotraces en forêt bien boueux au milieu des pins mais où le résultat reste le même : je perds encore des places..

Nous surplombons le circuit de F1 de spa, les paysages sont splendides et nous n'avons pas encore allumé les frontales pour dévaler les sentiers qui nous amènerons à l'entrée de celui ci , lieu choisi par l'organisation pour placer le premier ravito (kms 12) .
Je me sens mieux depuis un petit quart d'heure et je commence à rattraper du monde. Le troisième sommet de la course est dépassé sans que j'en garde souvenir. La preuve que ça va !
Nous continuons à courir sur des petits chemins le long de champs, en sous bois ... le parcours reste sympa, pas monotone mais piégeux et je préfère lever le pied en descente pour ne pas risquer une entorse. Je passe ainsi la première boucle de 21 kms en sixième position encore frais ,prêt à affronter les 350 derniers mètres de D+ que nous offre cette seconde boucle.

Et comme au début de course, nous attaquons directement les choses sérieuses en montant sur du bitume puis en forêt vers le Butey en passant à côté d'une ferme bio. La pente est raide et depuis le début de celle ci je suis passé en mode marche. Bien entendu, je me fais doubler par quelques coureurs.
C'est le moment que choisis la pluie pour faire son apparition et cela a au moins l'avantage de rafraîchir l'atmosphère très lourde de ce début de nuit car côté mental, c'est plus trop ça, je n'éprouve plus aucun plaisir, et je n'ai toujours pas envie d'accélérer, je suis même pas sûr d'en avoir les capacités ... Je sens les crampes proches, j'ai l'adducteur droit qui tire ... ça ne va pas.

Cahincaha , les kilomètres défilent en descente (promenade des passerelles) comme en côte (dernière ascension infinie vers le monastère de Wavreumont), Dans les deux cas le résultat est le même : je me fais doubler ! et je m'en fou, j'ai juste envie de rentrer à l’hôtel et d'oublier cette sale soirée.
Chose faite en un peu moins de trois heures ( j'ai oublié d'éteindre le chrono ...) pour une 9 ème place ...et un teeshirt souvenir.

Je ne m'attarde pas et m'éclipse rapidement sans demander mon reste pour aller me coucher à la recherche d'un sommeil que je n'arriverai finalement pas à trouver.
Quand ça veut pas, ça veut pas ...

Mon compte rendu respire le dépit et ce trail ne mérite certainement pas ça.
Les bénévoles ont fait du bon boulot et l'ambiance générale était sympa.
Le fléchage s'est avéré parfait ( pas d'hésitations) comme le parcours qui est très varié.
Seul bémol (si il faut en trouver un) c'est le moment du briefing qui aurait pu être réalisé 5 minutes avant le départ pour permettre à tous de s'échauffer convenablement.


résultats 33 kms

 photos à venir ...