dimanche 10 mars 2019

marathon de Spa Francorchamps et dodefondo 4


Au grès des aventure j'ai déjà pu courir sur de nombreux terrains. Sur bitume ou hors piste , j'ai escaladé la tour Eiffel comme certains massifs montagneux, j'ai longé des rivières, des canaux, des mers ou des océans . J'ai traversé des territoires, tourné en rond pendant des heures entières , sillonné des mégalopoles européennes mais jamais , au grand jamais , je n'avais réalisé une épreuve sur un 
circuit de F1.

 

Et franchement , c'était génial !

 

Loin de l'idée monotone qu'on l'on peut se faire d'un tel tracé , les 7 kms de Spa Francorchamps offrent un profil varié ne laissant que peu de répit et surtout pas l'ombre d'une portion plane.
Le départ, comme pour nos consœurs à 4 roues, se réalise face à la tribune officielle , vide pour l'occasion. Nous sommes donc loin de la ferveur populaire d'un week-end de grand prix …
Et c'est peut être là le principal point négatif de l'épreuve : une ambiance de veillée funèbre seulement réhaussée par les hauts parleurs diffusant la macarena (entre autre) sur l'ensemble du circuit. Fiesta !

Trois lignes départ sont tracées au sol à 100 m d'intervalle : la première pour le 7 (un tour) et le 14 kms (deux tours), la seconde pour le semi (trois tours) et la dernière pour le marathon (six tours). Les appels pour venir se placer sont faits en flamand. Très pratique pour quelqu'un comme moi qui n'a croisé dans sa vie, comme seuls flamands , que les roses , perchés sur leurs échasses au milieu de l'étang de Gruissan !


Nous récapitulons donc : les Français sont paumés, les Wallons aussi et c'est par chance que je me repère grâce à une trace repérée au sol.

A ma grande surprise , nous ne sommes pas nombreux, une vingtaine tout au plus. Nous serons finalement une quarantaine dont la moitié a du se tromper de ligne de départ.

Évidemment, au vu de la minceur du peloton, mon paradigme de départ change complètement . Fini, le marathon en roue libre, il y a un podium a gratté .

Tous les départs sont réalisés en même temps, c'est le bordel complet , sauf pour les marathoniens peu nombreux qui commencent avec aisance et une certaine liberté gestuelle avant de s'écraser sur la fin du peloton du 7 et du 14 kms coincée dans un goulot d'étranglement . Armés de patience , nous franchissons finalement cette zone pour profiter pleinement des réjouissances du parcours.


D'abord, l'épingle de la source (dans laquelle se situe le premier ravito ) prémisse à une belle descente qui nous mènera droit au pied du raidillon de l'eau rouge.
Si il est un endroit emblématique et légendaire de Spa Francorchamps, c'est bien celui ci . Selon certains pilotes de Formule 1, l’enchaînement de virages, appelé ‘Eau Rouge’, marque la différence entre les hommes et les jeunes garçons.

 

Une côte, pentue,  que l'on prolonge avec une longue ligne droite en faux plat montant (Kemmel ). Je pense déjà à la galère que représentera l'ultime ascension lors du sixième et dernier tour. Cette zone permettra de faire des différences et assurera un tri parmi les candidats à la victoire.
Pour l'instant, après quelques minutes de course, je pars en tête accompagné par deux jeunes qui m'ont l'air en forme. Taillés à la hollandaise, grands et fins, je reste dans leurs foulées pour m'assurer un abri dans les portions ou le vent souffle défavorablement.

 

Au bout de Kemmel (2,5 kms, second ravito) , nous pénétrons dans les combes ou le profil change complètement. Quelques virages et nous déboulons sur une belle descente qui invite à délier sa foulée (virage « Bruxelles », « Double gauche », « Fagnes », « Campus » et « courbe Paul frère »). Je tâche de maîtriser la mienne, conscient qu'un trop grand laisser aller pourrait n’exploser les cuisses précocement. 

 

Les deux jeunes s'échappent mais je les rattrape bien vite au profit d'une portion plus difficile (Blanchimont et chicane)

Cette seconde partie du parcours sera moins marquée. Pas de grosses côtes ni de vertigineuses descentes mais toujours une succession de virages offrant des faux plats piégeux qui vont peser sur les jambes avec l'accumulation des kms.

Je m'arrête à chaque ravitaillement ou je bois et mange régulièrement. Mes meilleures performances ont toujours été réalisées dans des circuits fermés ou le passage régulier devant un point de ravitaillement ritualise mon hydratation et ma nutrition. Alors je m'y attelle même si je perds à chaque fois quelques mètres sur mes compagnons de route .


Les tours s'enchaînent et le peloton s'éclaircit. Les coureurs du 7, du 14 et du semi disparaissent progressivement , laissant le bitume aux seuls marathoniens .
Au début du troisième tour, Twain, un des deux jeunes , explose littéralement transformant notre trinôme en binôme.
A la fin du troisième tour, c'est Carl qui lâche du lest me laissant seul sans qu'il n'y ait eu une véritable accélération.

Entre deux eaux, j'hésite sur la conduite à adopter. Dois je tenter de creuser le trou ou attendre mon compagnon ? Vigilance ou prise de risques ?
C'est finalement dans mon échauffement que j'irai chercher la réponse car en guise de préambule, j'avais déjà réalisé 10 kms (un tour complet de circuit et quelques accélérations).


Face à la crainte de m'effondrer, je vais maintenir une allure régulière. Pas d'accélération mais pas de décélération non plus. L'écart se creuse lentement mais progressivement et je commence à croire en ma victoire.

Au quatrième tour, lorsque j’atteins les combes suite à la longue ascension de l'eau rouge et de Kemmel, Carl me rattrape. Un second souffle ? Son chant du cygne ? La réponse ne tardera pas à tomber puisqu'il lâchera définitivement prise dans les ultimes portions venteuses du circuit.

La suite de l'histoire se déroulera sans heurts. Une progression fluide, régulière ou je double continuellement du monde. J'adore les circuits fermés. Cela incite à accélérer constamment son allure pour aller chercher les concurrents.


La dernière ascension du raidillon ne s’avérera pas si délicate que ça et je franchis la ligne encore frais à la première place en 3h06. 

tour 1 : 31'13
tour 2 : 31'27
tour 3 : 30'36
tour 4 : 30'50
tour 5 : 30'22
tour 6 : 30'57

L'organisation m'annonce que je suis finalement second. J'en suis surpris et c'est dans l'organisation du départ que je pense avoir trouvé l'explication de ce couac.
Pas grave, d'autant que le premier fini en 2h51. Loin devant et loin de mes capacités du jour. Pas de regrets donc.

Une rose et une petite coupe en guise de récompenses et c'est l'heure de rentrer à la maison. Tout va bien !

Côté organisation :
  • grand professionnalisme dans la gestion du parking.
  • Par contre, pour le départ , gros couacs. Avec la proximité des francophones, une annonce dans les deux langues est à envisager pour éviter les écueils du jour.
  • Il y a 2 ravitaillements sur le circuit, pas trois comme annoncé sur le site internet. Le troisième est à l'extérieur du circuit pour offrir de quoi se sustenter aux finishers.
  • Peu de spectateurs et donc pas d'ambiance.
  • Circuit génial, vraiment. Pas monotone du tout.
  • Peu de bénévoles apparents mais efficaces et sympathiques.
  • Chaque distance était notée sur le dossard des coureurs ce qui permettait de savoir qui fait quoi.
  • La médaille de finisher reste identique quelque soit la distance . Un petit effort est à réaliser de ce côté là.

Côté perso :
D'abord, ce marathon est mon 14 ème officiel sur route . Après Barcelone, La Rochelle, Les Yvelines, Le Mont Saint Michel, Rotterdam, Paris, Anvers, Bruxelles, La route du Louvres (5 fois).
La forme est excellente. Il me manque de la vitesse mais je ne la travaille pas en ce moment du fait de son inutilité dans les échéances à venir.
Comme après le trail de Gruissan, le constat reste identique : j'ai la caisse et il va falloir l'entretenir jusqu'au mois de mai . Je reste confiant !



Prochaine étape : les 6 heures de Loos le 24 mars 

 


mardi 19 février 2019

Gruissan Poli trail et dodefondo 3





Comme chaque année , février rime avec le Gruissan Poli trail. Que ce soit en course (lorsque les vacances le permettent)  ou en off  , j'ai pris l'habitude de parcourir ces sentiers que je connais par coeur.

Cette épreuve met en relief le joyau de nature que représente la clape. Ce nom, issu de l'occitan, signifie littéralement  "tas de cailloux" et offre un aperçu clair de ce que l'on va trouver durant ces 50 kms et 1550 m de D+.

La pierre , l'eau ( de la mer ou de l'étang) , le vent et les résineux demeurent les piliers de cette première manche du trail tour national.  Et pour un tel enjeu, il fallait son lot de stars : Cori, Gault ... émergent d'un peloton offrant un plateau de favoris digne des grands rendez vous du calendrier.

Pour ma part, je souhaite aujourd'hui valider une étape supplémentaire dans ma préparation pour l'ultr'ardèche en suivant un rythme régulier au dessus des 10 km/h de moyenne.
Mon regard sur l'épreuve se rapproche de celui que je portais sur le trail des gueules noires : un parcours éreintant ou il faut savoir s'épargner pour ne pas terminer à l'agonie.

 

Pourtant, les singles fréquents proposés par l'organisation n'étant pas propices au doublement, il faut aussi être capable de partir vite sur les 2 premiers kilomètres (larges et  roulants ) afin de se placer convenablement et éviter ainsi les bouchons inévitables en début de course.

Telle fut ma stratégie et même en démarrant à 4'30 au km, je me retrouve englué autour de la 120 ème place.
Qu'importe, la course est longue et l'écrémage se fera au grès des kms et de la succession des côtes.



La perception d'une distance peut varier en fonction de différents facteurs. La fatigue, évidemment, rend le cheminement beaucoup plus long et difficile. La connaissance du terrain par contre favorise une accumulation rapide des kms . Notre mental trouve toujours des stratégies pour fractionner un gros morceau en parties plus courtes afin d'établir des étapes intermédiaires .
Cette tactique assure une valorisation de la performance par la réussite de ces objectifs successifs et permet à l'athlète d'affronter une longue distance beaucoup plus sereinement.

Ainsi, dès le départ, se dessine clairement dans ma tête le cheminement virtuel auquel je vais être confronté. Celui ci m'a permis d'avoir la sensation d'une course rapide là où finalement j'ai passé pratiquement 5 h sur les chemins .



Outre ce départ qui n'a finalement pour seul but que celui d'étirer le peloton avant l'énorme côte du château d'eau, le premier secteur nous offre une multitude de singles joueurs . La proximité physique des branches offre au coureur le sentiment de se retrouver à zigzaguer dans un tunnel à ciel ouvert. Cette sensation de quasi confinement , très agréable,  donne un peu l'impression de slalomer, tel un skieur , entre les pins. Les virages plus ou moins serrés s'enroulent autour des résineux pour mieux présenter la côte , la descente ou la relance suivante du parcours.
C'est grisant et de nombreux coureurs vont s'y brûler les jambes.

 

Le second secteur de l'épreuve présente une belle côte  : la vigie. Longue ascension en deux parties, d'abord caillouteuse jusqu'à la station météo puis bien plus raide jusqu'au plateau , elle participe au travail de sape du parcours. C'est le type de montée ou on peut gagner peu mais ou l'on peut perdre beaucoup si on s'est mis un peu trop dans le rouge .

 

Il faut donc grimper au rythme ,  garder de l'énergie pour pouvoir envoyer une belle foulée dans la partie roulante qui mène à Moujan en passant par le domaine de Pech Redon . Ma remontée au classement continue et je me rapproche de la tête de course féminine.



Nous atteignons enfin le premier ravitaillement , au pied de la couleuvre, au pied de la portion la plus compliquée du jour. Les prochains kms vont nous offrir de belles difficultés :
- la montée jusqu'à l'antenne relais
- celle sur le plateau
- le single vers notre dame des Auzils
- et la goutine
4 zones rocailleuses, 4 zones arides qui brûlent la peau en plein été mais brûlent les jambes en pleine course.
Pour moi cette partie représente la zone de vérité de l'épreuve. C'est ici que tout se perd ou se gagne. Ma connaissance du parcours me permet de gérer ce passage avec une certaine aisance et de remonter encore et toujours au classement.



Nos circonvolutions dans la clape nous ramènent près de l'étang de Gruissan ou la tour Barberousse veille majestueuse sur le panorama marin.
Le second ravito (km 40) demeure la dernière oasis de repos avant les dernières délicatesses du circuit.

 

Outre les innombrables petits raidillons autour des capoulades, le tracé donne toujours l'impression de se diriger vers l'arrivée . Mais l'organisation s'est amusée à insérer de nombreux bonus rendant le retour vers la salle polyvalente beaucoup moins direct que ce que l'on pourrait s'imaginer !

 

Dernière côte, dernier regard vers le somptueux décor et le dernier km s'effectuera sur partie plane avec le fiston. Je suis bien, content de ma gestion et je termine en 4h42 à la 27 ème place.

 

Les jambes allant bien  , je décide donc de rentrer à la voiture en courant sur quelques kilomètres . Pas de blessure à signaler , c'est l'essentiel .
L'entraînement reprendra normalement le lendemain avec une semaine de VTT à la clef afin de digérer au mieux ces 50 kms.

 

Côté organisation :



- une trentaine d'euros pour des manchons, une bouteille de muscat, une boîte de sel de Gruissan et un t shirt finisher . Pas mal du tout.
- Comme d'habitude, une organisation énorme, rôdée avec un balisage parfait, clair.
- une proposition sur deux jours pour tous : course enfant , féminine, marche nordique, course courte, moyenne ou longue, relais ...
- un feu d'artifice le samedi soir
- un site magnifique
- et un temps cette année au rendez vous !
 - à faire , à refaire et à apprécier







 

Côté perso :
Une étape de plus. J'en suis content d'autant que j'ai ressenti début février de belles douleurs au tendon d’Achille. 15 jours de VTT et celles ci ont totalement disparu. Ma préparation rime de plus en plus avec gestion. Alors j'écoute mon corps et je tente d'alterner les disciplines.
En analysant les chiffres , je viens d'enchaîner un neuvième mois consécutif au delà des 45 heures d'activité . J'ai l'endurance , j'en suis persuadé. Il faut que j'apprenne à ne pas en faire trop , à ne pas faire un enchaînement suicidaire de sorties qui pourrait ruiner tous mes efforts.
La préparation continue !

Prochaines étapes : le marathon de Spa ( 9 mars ), les 6h de Loos ( 24 mars ) et le marathon de Profondeval ( 31 mars )
Contrairement aux années antérieures ou je m'amusais à enchaîner deux marathons en deux jours , je vais réaliser une longue sortie vélo route ou VTT pour fatiguer l'organisme sans faire souffrir les articulations.




vendredi 1 février 2019

Dodefondo : présentation et dodefondo 2



Voilà un challenge sympa :
"Dodefondo, l'aventure d'une année "

Je ne vais pas broder pendant 4 heures et je vais vous renvoyer directement sur le site suivant ou vous trouverez toutes les explications nécessaires .

En gros, le défi est le suivant :

"Réaliser chaque mois, pendant un an, une épreuve de grand fond soit (à minima) : un marathon à pied ou 200 kil en pédalant ou grimper 3500D+ avec ou sans dossard en continu à allure libre. Seule la distance compte vous réussirez alors le Dodéfondo = Dodéca (12 en grec) + Fondo (Gran fondo)"

Dans les faits, rien de bien méchant. Mais pour quelqu'un comme moi, au physique défaillant, cela va demander une gestion et une anticipation de tous les instants.

Côté gestion, je ne vous fais pas de dessin. Côté anticipation, là, faut peut être préciser. 
Je me connais suffisamment pour savoir que si j'ai la chance de pouvoir m'aligner sur l'ultr'Ardèche (pas encore certain, vu que j'ai les tendons qui grincent et le dos qui couine ...), je finirai, quelque soit le résultat , blessé pour un temps plus ou moins long. 
Je devrais donc enchaîner avec du vélo. Mais réaliser 200 bornes de bécane pour un (pratiquement) débutant comme moi, c'est pas gagné . Je devrais anticiper une préparation adéquate sur route alors que je me suis donné des objectifs VTT . 

Je sais , faudrait savoir ce que je veux. Ben moi, je veux le beurre , l'argent du beurre , la crémière et toute la ferme dans la foulée. Avec tous ces objectifs, il y en a bien un que je vais réussir !

En attendant, j'ai déjà validé 2 Dodéfondos:



Le premier , lors du trail des gueules noires en décembre. 
Le second , lors d'un off que j'ai pu réaliser la semaine dernière et dont voici le parcours :



 

Le troisième devrait se jouer à Gruissan (Gruissan Poli Trail)


Le quatrième à Loos (6h de Loos) 


Le cinquième en Espagne (Trail du cap de Creus)



Le sixième lors de l'ultr'Ardèche.

Pour la suite , le vélo prendra le relais .  

Cela fait deux semaines maintenant que la neige vient perturber mon entraînement. J'arrive à me gérer pas trop mal lorsque je peux alterner les disciplines , mais cette conne de poudreuse m'empêche de faire du vélo et m'oblige à courir tous les jours. Verdict : j'ai mal un peu partout.

Heureusement, la période est riche en réunions et je suis obligé de faire sauter quelques séances mais j'espère pouvoir reprendre un entraînement normal rapidement. Cela ne dépend malheureusement pas de moi ...


dimanche 30 décembre 2018

Bilan 2018

L'année 2018 en chiffres , c'est ici !
Une belle année avec quelques nouvelles références.

Rappel des souhait pour 2018 :

"Une priorité absolue : tenter à nouveau une longue épreuve . Je vais y ajouter une difficulté supplémentaire : le temps limite qui pourrait poser problème (36 h).   La cible est identifiée et elle ne sera pas simple : l'ultrathlétic Ardeche.

J'irai affronter ce défi avec une préparation façon "ironman". Je ne peux plus me permettre d'enchaîner des sorties longues en course à pied. Je vais donc pouvoir apprécier les effets du vélo sur les épreuves au long cours .
Je suis prêt à assumer les répercussions physiques qui apparaîtront après la course. Les émotions éprouvées valent bien ce sacrifice.

Avec mon récent déménagement, j'ai accès à des parcours plus vallonnés. Je me suis trouvé une sortie d'une quinzaine de bornes avec 400 m D+. Ce n'est pas l’Everest mais je vais pouvoir ainsi travailler davantage le dénivelé.
Grace à cette possibilité, je vais tenter une épreuve emblématique de début de saison sudiste: le trail aux étoiles (ou ceven'trail) . 62 kms, 2500 m D+. Pas un cadeau pour un adepte comme moi du monotone plat des canaux.

Pour le reste, j'ai surligné quelques épreuves par ci par là comme le trail du caillou (février), celui des 3 vallées (mars) ou celui de Chimay (mars) . Tout dépendra finalement de mon pied.
Pour ne pas briser la tradition, je participerai à mon marathon annuel. Cette année, l'heureux élu sera celui de Paris en avril pour accompagner un copain.

 Enfin , j'aimerais m'inscrire à une épreuve de natation en eau libre. Les 5 kms de Paris me tente énormément. Si j'arrive à trouver des créneaux pour me déplacer à la piscine, je m'y inscrirai.

Je ne fais aucune prévision pour la seconde moitié de saison . Je sais que l'ultrathlétic Ardéche laissera des traces . en fonction de celles ci , j’établirai de nouveaux objectifs ( le duathlon infernal de Kasterlee me fait de l’œil !)

Voilà pour cette année et c'est déjà pas mal ! "

Conclusion :

Les objectifs n'ont pas été remplis. C'est une certitude. Pour autant, ce fut une excellente année.




J'ai d'abord commencé par gagner le trail du caillou avant de me diriger vers le ceventrail finalement annulé à cause du mauvais temps. En compensation, j'ai voulu faire en off le trail de
Gruissan qui m'a déclenché une sciatique et m'a arrêté pendant de nombreuses semaines ruinant mes chances de m'aligner sur l'épreuve ardéchoise.
Privé d'objectif prioritaire et ne pouvant pas courir , j'ai basculé sur des défis :

 

- cyclistes . J'ai donc réalisé de nombreuses randos VTT et cyclos dont l'apothéose fut la reid , véritable marathon VTT (95 kms , 2700 m D+).
- et d'eau libre : J'ai ensuite axé l'entraînement pendant quelques semaines sur l'endurance en natation pour aboutir au 5 kms de l'open swimstars de Paris que j'ai plié en 1h13.

L'été approchant, j'ai repris la course à pied axant les séances sur la qualité plutôt que la quantité avec comme objectif principal de gagner le trail extrême lillois.



Malheureusement, lors de la première course de préparation (semi marathon de Marcq en Baroeul) je me suis blessé au talon d'Achille. Pour autant, j'y ai battu mon record sur 10 kms ...
Rebelotte, direction le cyclisme et la natation pendant 7 semaines .

 

Après les vacances de Toussaint, retour à la course à pied pour commencer à préparer l'ultr'Ardèche 2019 . Première course de prépa : le trail des gueules noires que je termine sur le podium.

Outre ces références , j'ai aussi pu tester cette année les courses horaires en VTT et le run and bike avec mon fils . Pas mal de nouvelles expériences .

Finalement, la chose dont je suis le plus fier , c'est le nombre d'heures de pratique : 550 h en 2018, record explosé.

Les courses :

en course à pied :
la marathon de Paris pour aider Yohan
le semi marathon de Marcq en Baroeul
le trail du caillou (31 kms) et celui des gueules noires (53 kms)

en deux roues :
17 randos VTT ou cyclo sportives

en natation :
l'open swimstars de Paris 5 kms

en Run and Bike :
le RB d'Erquelinnes

Les blessures :

pas grand chose de grave : une sciatique et une lésion du tendon d'Achille.

Le kilométrage :

en course à pied :

2010 : 2004 kms
2011 : 2223 kms
2012 : 3231 kms
2013 : 2417 kms
2014 : 2540 kms
2015 : 2807 kms
2016 : 2398 kms
2017 : 1712 kms
2018 : 2343 kms . Pas mal du tout compte tenu de l'alternance avec les autres sports ! (211 heures)

en vélo :

2010, 2011,2012,2013,2014 : 0 km
2015 : 1318 kms de vélo route ou home trainer , 2504 kms de VTT soit un total de 3822 kms.
2016 : 1390 kms de vélo route ou home trainer , 3320 kms  de VTT soit un total de 4710 kms.
2017 : 5720 kms de vélo route ou home trainer , 1665 kms  de VTT soit un total de 7385 kms.

2018 : 1895 kms de vélo route ou home trainer, 4339 kms de VTT soit un total de 6234 kms.
Moins que l'année dernière en terme de kilométrage mais plus en terme de temps  (305 heures)

en nageant :

2015 : 183,5 kms
2016 : 115,5 kms
2017 : 106,4 kms

2018 : 95,5 kms
De moins en moins de natation , expliqué (en partie) par les difficultés à trouver des créneaux compatibles avec les obligations professionnelles et familiales.

Soit un total de 548 h 45 minutes en 2018
2011 : 204 h
2012 : 264 h
2013 : 217 h
2014 : 335 h
2015 : 505 h 
2016 : 482 h
2017 : 475 h

 Et pour 2019 ?





Un objectif prioritaire : l'ultr'ardèche en mai 2019.

 

Pour le reste , qu'importe. Avec mon nouveau VTT , j'aimerais tester à nouveau un marathon VTT.

 

En natation, peut être les 10 bornes de l'Open Swimstars de Paris. 
Et bien évidemment, le traditionnel marathon annuel que je n'ai pas encore identifié.
 

Trail des gueules noires et dodefondo 1

C'est parti pour la préparation de l'ultr'ardèche en mai 2019. Un beau morceau : 222 kms, 4600 m D+ sur route en moins de 36 heures.
N'étant plus capable d'encaisser une préparation essentiellement basée sur la course à pied, je vais tenter un entraînement croisé ou le vélo occupera la majorité des heures d'effort.
Depuis cet été, je n'ai fait que deux sorties longues d'une trentaine de kms puis , beaucoup de VTT , de natation, et des sorties quotidiennes voire biquotidiennes.
J'ai donc voulu m'aligner sur une épreuve d'une cinquantaine de bornes pour voir les effets du début de la prépa sur mon endurance. J'ai donc opté pour le trail des gueules noires (53 kms 1950 m D+) qui m'avait laissé , il y a 3 ans,  un goût paradoxal dans la bouche .



Objectif : gérer ma course , finir sans me blesser et voir si j'arrive à tenir les 20 derniers kms sans m'effondrer.

Le départ est lancé sous une belle averse de pluie. Fidèle à ma stratégie initiale je m'élance en fond de peloton ou je trottine tranquillement au milieu des autres concurrents.
je connais cette course, ses difficultés : un balisage léger , un dénivelé éreintant, un dévers fuyant et une boue glissante.
Voilà 3 ans , je m'étais perdu à de multiples reprises, j'avais explosé après un départ beaucoup trop rapide et je m'étais promis de ne plus jamais revenir.
Oui mais voilà, il fallait bien admettre que l'épreuve était belle , associant tout ce que je peux aimer en trail, façon course de sanglier.

Au bout de 2 kms , en pénétrant dans la première forêt, le peloton s'égare et j'arrive pile au moment ou certains coureurs retrouvent le fil du parcours. Sans forcer, sans accélérer je viens de gratter 150 places.
Je me retrouve 6 ème d'un petit groupe .



L'allure n'est pas rapide, je m'en étonne, gardant en mémoire la folle chevauchée de début de course d'il y a 3 ans.
En accélérant un petit peu, je prends les commandes du peloton persuadé d'être en tête de l'épreuve.



J'arrive ensuite au gros morceau du parcours : l’ascension du terril . En 2015, cette colline charbonneuse m'avait achevé car placée en fin de circuit. Cette année , le sens du tracé a visiblement été inversé et il est clairement plus facile de ce farcir ce raidar lorsque les jauges d'énergie sont pleines !



Jusqu'au premier ravito ( km 21)  , je garde la tête du peloton avec quelques secondes d'avance. Nous montons , nous descendons, nous nous faufilons sous les branches basses. La course n'est pas toujours aisée avec un nombre infini de portions en dévers. Quelques ascensions se font à 4 pattes à la recherche de racines sur lesquelles trouver un appui stable. Nous devons même nous faufiler en tre les barbelés . A cette vitesse , les kms défilent lentement.

 

De mon côté , je reste fidèle à ma stratégie initiale : monter en retenue, sans s'essouffler et relancer à chaque fois que cela est possible.
En croisant des marcheurs , on m'annonce que je suis finalement 6 ème et qu'un groupe de 5 est très loin devant ("c'est pas la peine que tu forces trop" dixit un des randonneurs !)
Qu'importe. Il y en a bien un qui peut exploser comme moi en 2015 .

 

Les côtes s'enchaînent. Parfois suivant le cour d'un chemin,  parfois au milieu de rien . Les portions planent s'avèrent rares et je m'efforce de courir sur de longs faux plats montants.



Le second ravito approche . Pour y accéder ... la galère. Une zone défrichée à franchir, des tronc à enjamber, des souches à éviter et du dévers, toujours là, faisant grincer les adducteurs.



j'aime ces courses ou s'imbrique des parties urbaines et forestières ou la ville est venue épousée le profil de la nature au lieu de le dénaturer.

Au grès des kms, je rattrape des concurrents et je me retrouve 3ème en maintenant mes 10 km/h de moyenne. J'arrive au second ravito (km 42) au moment ou le second s'en échappe soutenu par une belle foulée aérienne.

 

La suite du circuit fut plus simple : moins de côtes, plus de portions planes ou descendantes mais aussi moins de jambes et d'énergie . Je ne vois personne derrière , personne devant non plus.
Vers le 48 ème, j'aborde un pré , encore un , d'abord plat puis bien raide jusqu'à un portillon de sortie.
Je décide de placer une accélération sur cette portion afin de m'extraire de cette zone sans être vu par mon éventuel poursuivant. Un regard en arrière au portillon. Je suis toujours seul et je sais enfin que je vais finir sur le podium.



Ce n'était pas prévu mais c'est toujours bon à prendre.
Quelques kms pour pouvoir profiter au maximum, une dernière côte et je pénètre dans la salle d'inscription qui fait aussi office de lieu d'arrivée en 5h17 , soit 51 minutes de moins qu'en 2015.

Côté organisation :

 

- parcours exigeant, mélangeant l'urbain et le forestier : Courir en pleine forêt ... sur le bord de l'autoroute . Grimper quelques marches en ville pour se retrouver au milieu de la cambrousse ... Trottiner en pleine forêt et devoir franchir les glissières de sécurité d'une route pour pénétrer à nouveau dans massif forestier. Ces deux aspects sont présents, imbriqués constamment dans ce circuit.
- balisage : mieux qu'en 2015 avec une meilleure anticipation des changements de direction mais quelques couacs tout de même ( le scotch orange n'est pas très visible au milieu des couleurs hivernales). En le sachant, je suis resté sur mes gardes pendant toute l'épreuve.
- ravitos : au nombre de deux (vers le 20 ème et le 40 ème), suffisamment fournis.
- prix d'inscription à la belge : 12 euros les 50 bornes avec une assiette de spaghetti et une boisson à l'arrivée.
- merci aux bénévoles et aux photographes.



Côté perso :


 

- visiblement , la prépa a fonctionné et je vais donc poursuivre dans cette direction si le temps le permet ... On rentre dans la mauvaise période pour le vélo et la piscine va fermer pour travaux .
- Prochaine étape : le Gruissan Poli Trail mi février . Même distance, même dénivelé . Moins de boue et plus de pierres.