Cela m'arrive rarement mais me voilà confronté à une blessure musculaire. La faute certainement à une mauvaise hydratation. Samedi, 3 heures de ménage enchaînées avec 90 minutes de course puis une ballade familiale . Sur un petit sprint, une douleur à l'arrière de la cuisse est apparue , je me suis arrêté aussi sec et le lendemain la douleur s'est maintenue et s'est accentuée ... peu d'amélioration depuis .
Rendez vous pris avec le médecin demain et echo programmée vendredi. J'en saurai plus . Espérons que ce ne soit rien de grave.
mardi 3 juillet 2012
mardi 26 juin 2012
et la suite ?
Toujours la même question se pose après avoir réalisé un objectif : et maintenant , je fais quoi ?
Voilà donc ce que j'aimerais pour ce second semestre 2012 :
D'abord, on va reprendre les bases et refaire un été axé sur la vitesse en participant à des courses sur route très courtes, très nerveuses
(la panoramique de Millas)
en vue de réaliser une grosse perf lors de la course des terrils fin septembre (dernière manche du challenge du Hainaut).
Parallèlement , j'aimerais aussi battre mon record sur semi marathon (moins de 1H23) à Marcq en Baroeul ou à Lille (début septembre) et pourquoi pas, retenter mi octobre , un autre marathon.
Car l'objectif principal de cette seconde partie de saison, va être les 100 kms du spiridon catalan. Première expérience sur la distance . Même si le parcours n'est pas ultra plat, le but sera de mettre moins de 10 heures.
Voilà le programme ... en théorie. Car cela dépendra du boulot (nouveau poste de directeur ...), du genou, de la famille et surtout de la présence de l'origole au calendrier. Cette course clôturerait alors la saison (en décembre). Petit rappel ... ICI !
Voilà donc ce que j'aimerais pour ce second semestre 2012 :
D'abord, on va reprendre les bases et refaire un été axé sur la vitesse en participant à des courses sur route très courtes, très nerveuses
(la panoramique de Millas)
en vue de réaliser une grosse perf lors de la course des terrils fin septembre (dernière manche du challenge du Hainaut).
Parallèlement , j'aimerais aussi battre mon record sur semi marathon (moins de 1H23) à Marcq en Baroeul ou à Lille (début septembre) et pourquoi pas, retenter mi octobre , un autre marathon.
Car l'objectif principal de cette seconde partie de saison, va être les 100 kms du spiridon catalan. Première expérience sur la distance . Même si le parcours n'est pas ultra plat, le but sera de mettre moins de 10 heures.
Voilà le programme ... en théorie. Car cela dépendra du boulot (nouveau poste de directeur ...), du genou, de la famille et surtout de la présence de l'origole au calendrier. Cette course clôturerait alors la saison (en décembre). Petit rappel ... ICI !
lundi 18 juin 2012
la barjo ultra trail
Déjà, participer à nouveau à ce type d'épreuve est une victoire . Une victoire , car depuis maintenant un an , j'ai toujours le genou qui me rappelle à l'ordre lorsque j'augmente la distance. Cependant, les bonnes résolutions de 2012 semblent porter leurs fruits et une croissance progressive, maîtrisée et réfléchie (pour une fois !)du kilométrage hebdomadaire vient de me permettre d'aligner 6 mois de course sans (pratiquement) aucunes douleurs.
Ensuite, conscient de ma forme actuelle plutôt bonne mais avec un entraînement un chouïa léger pour du long, je me déplaçais en Normandie avec comme seul objectif de me faire plaisir sur un parcours qui promettait d'être somptueux.
Autant l'annoncer tout de suite, l'objectif fut atteint . Mais même un jour après, il me reste un petit goût d’inachevé dans un coin de la tête ...
La raison en est simple, LA grosse perf était toute proche ...
Commençons par le commencement .
Considéré comme un favori de l'épreuve par mes camarades coureurs de l'équipe de coten'trail,( je n'ai pas pu me mettre de pression car je n'avais pas vu l'article qui m'aurait bien fait marrer ), j'arrive samedi après midi à Beaumont Hague pour récupérer mon dossard (128) et chercher une place tranquille pour garer ma voiture qui me servira de cantine , de dortoir, de chiottes ...(je passe les détails !)
La nuit fut courte et le réveil résonna à 3H30 dans l'ambiance pleine de buée (type Titanic) de l'opel. Dehors, le vent s'est un peu calmé et nous reste plutôt favorable mais une légère pluie persiste rendant le ressenti assez frisquet .Je choisis donc mes vêtements en conséquence et décide de rester en jogging jusqu'au dernier moment pour éviter de prendre froid.
Car le départ se fait à Barneville à une petite demi heure de bus de là. Trois navettes suffiront à amener la meute sur la ligne de départ (173 inscrits) pour écouter le briefing final d'avant course et à 6 heures, le top est donné à la lumière des fumigènes brandis par quelques pompiers.
Je laisse mon valeureux collègue kikourou Robin (rencontré un peu plus tôt dans la navette) faire sa course en lui souhaitant plein de réussite
et je m'élance fidèle à mes habitudes dans les 20 premiers du peloton. Nous sommes partis vite et sur les premières portions planes nous taquinons allègrement les 15 km/h , heureusement il ne reste que 86 kms ...
La course va ainsi se dérouler sur un rythme effréné pendant près de 4 heures ou nous filons plein nord le long de la plage sur un sable humide très portant avec un léger vent de dos .
Quelques incursions très courtes dans les terres de la botte Normande ne m'enchantent guère et je suis à ce moment là un peu déçu par le parcours. Côté performance, je grappille des places, en reperds à cause d'une pause délestage obligatoire (la voiture s'est finalement pas top comme chiottes ...) et en regagne finalement. Je rentre dans les 15, puis dans les 10 et ma moyenne de près de 12 km/h me permet même de passer 3ème au bout d'une cinquantaine de km. Et attention ... je monte sur le podium en passant L.Brochard, bon c'est pas Jornet, mais c'est quand même pas mal ! Il a toujours la même dégaine avec les cheveux plus courts (choix fort judicieux).
Autant le dire tout de suite, la belle histoire va s'arrêter là . Sur le coup , je pensais être parti trop vite. Peut être est ce d'ailleurs le cas, mais dès les premières pentes je me rends compte que je vais souffrir. Ma moyenne baisse énormément, les ascensions sont sèches voire inhumaines ( un espèce de coupe feu que l'on peut comparer à celui de Fontfroide),
le mental est en berne tout en étant conscient qu'en ultra lorsque c'est dur, il faut courber le dos et attendre que ça passe . En l'espace de 6 ou 8 kms, je reperds 6 places et ce n'est pas du à une erreur de balisage (une des 2 flagrantes du parcours , la seconde étant un peu après le départ de la 37 sur la plage , quel côté aller, ça parait logique : plein nord mais avec 5O kms au compteur ça le parait moins !) seulement à un trou d'air, un passage à vide .
Heureusement, le parcours finira par s'aplanir et ma foulée va réussir à se remettre en place, toujours efficace, toujours régulière et automatiquement les kms défilent plus vite d'autant que les paysages ont changé, que nous atteignons l'extrême nord de la botte normande par l'intérieur des terres. C'est magnifique.
Le soleil entre dans la danse .Nous traversons 300 m de tunnel allemand datant de la seconde guerre mondiale (tunnel du hameau de Laye) complètement obscur ou je profiterais de la bienveillance d'un autre participant qui m'évitera de sortir ma frontale .
Une fois de l'autre côté je décide de le doubler sur le côté en enjambant une grosse pierre et là ... c'est le drame : crampe vicieuse derrière la cuisse droite. En quelques pas , elle s'estompe mais je la sens toujours présente prête à resurgir au moindre faux pas. Et des obstacles ,il va y en avoir ! Car après être redescendu sur Goury (superbe),
nous revenons sur nos pas par les fameux sentiers douaniers le long de la côte, parfois à fleur de falaise, parfois à flanc de collines.Le paradis pour certains ,
l'enfer pour des jambes fatiguées. Nous passons le nez de Jobour, en sillonnant ces chemins de randonnée truffés de pierres, de marches, de descentes raides ou le moindre appui coûte cher.
Depuis ma crampe, je porte une attention toute particulière à franchir les obstacles avec la jambe gauche et à ramener doucement la droite à côté . C'est vraiment galère mais je n'ai pas envie de tout gâcher aussi prêt du but.
Les kms n'avancent plus, je suis pourtant encore en forme mais cette crampe me ralentit horriblement (13.5 kms en 1H45 ...). Pour autant , personne ne me rattrape mais moi même je ne rattrape personne. En gros je suis seul avec les derniers concurrents du 37 que je double au compte goutte. Tant bien que mal, je me rapproche du final. Dernier coup derrière la tête avec les 87 kms au GPS et pas de Beaumont en vue.
On aura droit a du rabe ! et quel rabe, de la boue, une dernière côte énorme des passages ou il faut sauter de palette en palette pour ne pas courir dans la flotte. Bref, un supplice pour la cuisse crampée largement oublié lorsqu'au 89.5 kms le speaker annonce la fin du parcours sous les vivats de la foule déchaînée (peut être en rajoutais je ?). Une petite interview pour signaler le caractère vicieux des organisateurs avec le choix de placer tous le dénivelé dans les 37 derniers kms et je récupère mon sac souvenir bourré de bonne chose du coin : cidre , biscuit et, et surtout ! le teeshirt finisher . je termine ainsi en 9:06 et en 8ème position à 20 minutes du podium.
profil parcours :
La question que tout le monde se pose est : Mais ou est L Brochard ? Voilà la réponse : une dizaine de kms après l'avoir passé il m'a redoublé avec quelques mots d'encouragements et une vitesse ascensionnelle digne de ces grands coups lors des tours de France passés ! Je pouvais pas lutter ...
et Robin ? ... finisher aussi , bravo à lui !
Bon voilà encore une aventure qui se termine, sauf que je pense pouvoir faire beaucoup mieux maintenant que je connais le parcours. Il faudra réfléchir à une nouvelle participation l'année prochaine.
Le vainqueur de cette année réalise un chrono énorme (moins de 8 heures) qui reflète ses qualités de coureur complet : rapide dans les côtes comme sur plat. Il mérite sa victoire d'autant qu'elle ne souffre d'aucunes contestations.
Côté organisation, si l'on excepte les deux couacs du balisage (sur 90 kms c'est pas beaucoup ...), RAS. Ravitos nickels, bénévoles sympas aux petits soins ... parfait.
Le parcours est plutôt décevant dans sa première partie (et encore , plus monotone que décevant) mais somptueux dans sa seconde.
Pour terminer, question esthétisme à 10000 , si quelqu'un a une explication : pourquoi je suis tout bouffi sur les photos ? ça creuse les traits pourtant la fatigue non ?
parcours :
résultats ici !
merci aux photographes de l'épreuve.
Ensuite, conscient de ma forme actuelle plutôt bonne mais avec un entraînement un chouïa léger pour du long, je me déplaçais en Normandie avec comme seul objectif de me faire plaisir sur un parcours qui promettait d'être somptueux.
Autant l'annoncer tout de suite, l'objectif fut atteint . Mais même un jour après, il me reste un petit goût d’inachevé dans un coin de la tête ...
La raison en est simple, LA grosse perf était toute proche ...
Commençons par le commencement .
Considéré comme un favori de l'épreuve par mes camarades coureurs de l'équipe de coten'trail,( je n'ai pas pu me mettre de pression car je n'avais pas vu l'article qui m'aurait bien fait marrer ), j'arrive samedi après midi à Beaumont Hague pour récupérer mon dossard (128) et chercher une place tranquille pour garer ma voiture qui me servira de cantine , de dortoir, de chiottes ...(je passe les détails !)
La nuit fut courte et le réveil résonna à 3H30 dans l'ambiance pleine de buée (type Titanic) de l'opel. Dehors, le vent s'est un peu calmé et nous reste plutôt favorable mais une légère pluie persiste rendant le ressenti assez frisquet .Je choisis donc mes vêtements en conséquence et décide de rester en jogging jusqu'au dernier moment pour éviter de prendre froid.
Car le départ se fait à Barneville à une petite demi heure de bus de là. Trois navettes suffiront à amener la meute sur la ligne de départ (173 inscrits) pour écouter le briefing final d'avant course et à 6 heures, le top est donné à la lumière des fumigènes brandis par quelques pompiers.
Je laisse mon valeureux collègue kikourou Robin (rencontré un peu plus tôt dans la navette) faire sa course en lui souhaitant plein de réussite
et je m'élance fidèle à mes habitudes dans les 20 premiers du peloton. Nous sommes partis vite et sur les premières portions planes nous taquinons allègrement les 15 km/h , heureusement il ne reste que 86 kms ...
La course va ainsi se dérouler sur un rythme effréné pendant près de 4 heures ou nous filons plein nord le long de la plage sur un sable humide très portant avec un léger vent de dos .
Quelques incursions très courtes dans les terres de la botte Normande ne m'enchantent guère et je suis à ce moment là un peu déçu par le parcours. Côté performance, je grappille des places, en reperds à cause d'une pause délestage obligatoire (la voiture s'est finalement pas top comme chiottes ...) et en regagne finalement. Je rentre dans les 15, puis dans les 10 et ma moyenne de près de 12 km/h me permet même de passer 3ème au bout d'une cinquantaine de km. Et attention ... je monte sur le podium en passant L.Brochard, bon c'est pas Jornet, mais c'est quand même pas mal ! Il a toujours la même dégaine avec les cheveux plus courts (choix fort judicieux).
Autant le dire tout de suite, la belle histoire va s'arrêter là . Sur le coup , je pensais être parti trop vite. Peut être est ce d'ailleurs le cas, mais dès les premières pentes je me rends compte que je vais souffrir. Ma moyenne baisse énormément, les ascensions sont sèches voire inhumaines ( un espèce de coupe feu que l'on peut comparer à celui de Fontfroide),
le mental est en berne tout en étant conscient qu'en ultra lorsque c'est dur, il faut courber le dos et attendre que ça passe . En l'espace de 6 ou 8 kms, je reperds 6 places et ce n'est pas du à une erreur de balisage (une des 2 flagrantes du parcours , la seconde étant un peu après le départ de la 37 sur la plage , quel côté aller, ça parait logique : plein nord mais avec 5O kms au compteur ça le parait moins !) seulement à un trou d'air, un passage à vide .
Heureusement, le parcours finira par s'aplanir et ma foulée va réussir à se remettre en place, toujours efficace, toujours régulière et automatiquement les kms défilent plus vite d'autant que les paysages ont changé, que nous atteignons l'extrême nord de la botte normande par l'intérieur des terres. C'est magnifique.
Le soleil entre dans la danse .Nous traversons 300 m de tunnel allemand datant de la seconde guerre mondiale (tunnel du hameau de Laye) complètement obscur ou je profiterais de la bienveillance d'un autre participant qui m'évitera de sortir ma frontale .
Une fois de l'autre côté je décide de le doubler sur le côté en enjambant une grosse pierre et là ... c'est le drame : crampe vicieuse derrière la cuisse droite. En quelques pas , elle s'estompe mais je la sens toujours présente prête à resurgir au moindre faux pas. Et des obstacles ,il va y en avoir ! Car après être redescendu sur Goury (superbe),
nous revenons sur nos pas par les fameux sentiers douaniers le long de la côte, parfois à fleur de falaise, parfois à flanc de collines.Le paradis pour certains ,
l'enfer pour des jambes fatiguées. Nous passons le nez de Jobour, en sillonnant ces chemins de randonnée truffés de pierres, de marches, de descentes raides ou le moindre appui coûte cher.
Depuis ma crampe, je porte une attention toute particulière à franchir les obstacles avec la jambe gauche et à ramener doucement la droite à côté . C'est vraiment galère mais je n'ai pas envie de tout gâcher aussi prêt du but.
Les kms n'avancent plus, je suis pourtant encore en forme mais cette crampe me ralentit horriblement (13.5 kms en 1H45 ...). Pour autant , personne ne me rattrape mais moi même je ne rattrape personne. En gros je suis seul avec les derniers concurrents du 37 que je double au compte goutte. Tant bien que mal, je me rapproche du final. Dernier coup derrière la tête avec les 87 kms au GPS et pas de Beaumont en vue.
On aura droit a du rabe ! et quel rabe, de la boue, une dernière côte énorme des passages ou il faut sauter de palette en palette pour ne pas courir dans la flotte. Bref, un supplice pour la cuisse crampée largement oublié lorsqu'au 89.5 kms le speaker annonce la fin du parcours sous les vivats de la foule déchaînée (peut être en rajoutais je ?). Une petite interview pour signaler le caractère vicieux des organisateurs avec le choix de placer tous le dénivelé dans les 37 derniers kms et je récupère mon sac souvenir bourré de bonne chose du coin : cidre , biscuit et, et surtout ! le teeshirt finisher . je termine ainsi en 9:06 et en 8ème position à 20 minutes du podium.
profil parcours :
La question que tout le monde se pose est : Mais ou est L Brochard ? Voilà la réponse : une dizaine de kms après l'avoir passé il m'a redoublé avec quelques mots d'encouragements et une vitesse ascensionnelle digne de ces grands coups lors des tours de France passés ! Je pouvais pas lutter ...
et Robin ? ... finisher aussi , bravo à lui !
Bon voilà encore une aventure qui se termine, sauf que je pense pouvoir faire beaucoup mieux maintenant que je connais le parcours. Il faudra réfléchir à une nouvelle participation l'année prochaine.
Le vainqueur de cette année réalise un chrono énorme (moins de 8 heures) qui reflète ses qualités de coureur complet : rapide dans les côtes comme sur plat. Il mérite sa victoire d'autant qu'elle ne souffre d'aucunes contestations.
Côté organisation, si l'on excepte les deux couacs du balisage (sur 90 kms c'est pas beaucoup ...), RAS. Ravitos nickels, bénévoles sympas aux petits soins ... parfait.
Le parcours est plutôt décevant dans sa première partie (et encore , plus monotone que décevant) mais somptueux dans sa seconde.
Pour terminer, question esthétisme à 10000 , si quelqu'un a une explication : pourquoi je suis tout bouffi sur les photos ? ça creuse les traits pourtant la fatigue non ?
parcours :
résultats ici !
merci aux photographes de l'épreuve.
photos issues de divers sites :
marine marchande.net
wikipedia.org
olabrev.free.fr
ch'tirunner.canalblog.com
courirennormandie
mercredi 6 juin 2012
L'interview
Trop la classe , je suis vachement connu maintenant !
ouais bon, dans 2 ou 3 villages mais bon c'est déjà pas mal ...
ouais bon, dans 2 ou 3 villages mais bon c'est déjà pas mal ...
dimanche 3 juin 2012
Le trail du passe montagne
Pour me motiver à faire des kms, rien de mieux qu'un dossard !
Me voici donc à chercher dans le calendrier des courses du coin quelque chose d’intéressant à placer à ce moment de la prépa pour la barjo ultra trail. Je cible finalement le trail du passe montagne version longue (50 kms annoncés en 2 boucles : une de 15 et une de 35 avec près de 1500 m de D+) à Nismes en Belgique.
Arrivé sur place avec beaucoup d'avance, je me dirige vers la rue du calvaire en me demandant si le nom de celle ci devait être considéré comme une prémonition ...
Un petit échauffement et l'heure du départ arrive. Nous nous dirigeons , toute distance confondue ,vers le lieu ou celui ci sera donné en petit footing derrière un quad qui nous sert de guide. Les 15 kms partiront dans un sens, et les 35 et 50 dans l'autre.
Comme d'habitude dans ce genre de départ, nous ne savons pas qui fait quelle distance mais dès le signal je me place à la quatrième place , il y a donc fort à parier que je sois premier du 50.
Nous traversons un joli parc pendant quelques centaines de mètres avant de commencer à monter (montée de la tannerie ... je crois). La première pente est raide, très raide jusqu'au sommet ou une croix domine le paysage, nous basculons ensuite sur un chemin boisé ou différents groupes de coureurs commencent à se former.
La suite va ressembler à ces premiers kms, des monotraces tantôt montants , tantôt descendants au milieu de forêt de conifères, parfois des côtes bien raides ou le choix de la marche est nécessaire, parfois des descentes abruptes ou cordes et troncs nous empêchent de nous étaler sur les pierres rendues glissantes par la météo.
Car celle ci ,aujourd'hui, n'est pas clémente. Une légère pluie s'abattra sur nos épaules durant toute la course accompagnée d'un léger vent. Heureusement, les températures sont plutôt bonnes.
Depuis le dixième km je suis seul, personne devant , personne derrière et je conserve un rythme qui ,sans être effréné , me permet d'en garder sous la pédale pour la suite du parcours. Finalement, nous rencontrons le premier ravito au km 16, je ne m'arrête pas , la poche de 2L est encore bien remplie mais j'aperçois le troisième à une petite centaine de mètres. Dès qu'il me voit, il accélère pour essayer de reprendre ses distance mais lorsqu'une côte arrive, je me rapproche irrémédiablement. Quelques minutes plus tard après un passage à travers une rivière, je le rattrape tout en me rendant compte que mon lacet est défait . Merde ...
Pause obligatoire et c'est reparti, le bougre n'a pas trop repris de distance d’où une jonction quasi immédiate. Mon compagnon n'arrive pas à s'accrocher et je continue donc seul, un bénévole m'annonce encore 10 kms à parcourir avant d'enchaîner sur la seconde boucle.
Ces hectomètres seront les plus beaux de la course avec la traversée du site de la roche trouée : nous escaladons des rochers (ou j'ai gagné une belle bosse au dessus du front), passons dans des ouvertures au milieu de ceci, c'est franchement beau. Seul le cadavre d'un labrador en plein milieu du chemin au bas du Fondry des chiens casse un peu l'ambiance du lieu.
Je suis toujours seul et je vais à mon rythme, la régularité de mon allure est étonnante d'autant que la fatigue ne se fait toujours pas ressentir. les paysages sont magnifiques et permettent de rendre le temps moins long.
D'ailleurs, j'arrive à Nismes pour boucler la première partie du parcours en 3H03 (2 minutes derrière le second, le vainqueur étant très loin devant) et je suis surpris de constater qu'il manque 2,5 kms au compteur.
Comme je m'en doutais, aucun concurrent du 50 n'est encore passé.
Un verre de coca et c'est reparti pour 15 kms. Tout va bien, même si je pensais que la fin du circuit serait plus facile. En effet, le relief est le même que lors de la première boucle et nous enchaînons encore et toujours des côtes bien raides et des parties plus roulantes. Dès que je peux courir , je cours tout en conservant une petite réserve d'énergie pour la fin . Celle ci ne sera pas nécessaire, personne ne me menace et en plus une énorme erreur de distance apparaît car je boucle le 50 kms avec un tout petit peu plus de 44 kms au GPS ... et 4H14 de course
Enfin, bon ... je suis tout de même ravi d'avoir gagné. Le second arrive 7 minutes après moi. Je ne l'ai pas vu de la course.
De façon assez étonnante, le dénivelé a été avalé facilement d'autant que ma dernière expérience sur cet aspect là a été difficile ( ici !)
Je repars donc de ma sortie belge avec un magnum de bière , un teeshirt et un buff mais surtout avec beaucoup de belles images tant le parcours typiquement ardennais est magnifique .
Cependant, il est incroyable avec tous les moyens modernes à disposition de se tromper autant dans la mesure d'un circuit. On ne parle pas de 100 mètres mais de 6 kms !
Ceci est le seul reproche que je peux formuler contre l'orga, tant le balisage et les bénévoles, peu nombreux mais efficaces m'ont permis de passer une journée agréable et mémorable ! merci encore à eux .
résultats dispo ici !
article visible ici !
merci au photographe de l'épreuve.
Me voici donc à chercher dans le calendrier des courses du coin quelque chose d’intéressant à placer à ce moment de la prépa pour la barjo ultra trail. Je cible finalement le trail du passe montagne version longue (50 kms annoncés en 2 boucles : une de 15 et une de 35 avec près de 1500 m de D+) à Nismes en Belgique.
Arrivé sur place avec beaucoup d'avance, je me dirige vers la rue du calvaire en me demandant si le nom de celle ci devait être considéré comme une prémonition ...
Un petit échauffement et l'heure du départ arrive. Nous nous dirigeons , toute distance confondue ,vers le lieu ou celui ci sera donné en petit footing derrière un quad qui nous sert de guide. Les 15 kms partiront dans un sens, et les 35 et 50 dans l'autre.
Comme d'habitude dans ce genre de départ, nous ne savons pas qui fait quelle distance mais dès le signal je me place à la quatrième place , il y a donc fort à parier que je sois premier du 50.
Nous traversons un joli parc pendant quelques centaines de mètres avant de commencer à monter (montée de la tannerie ... je crois). La première pente est raide, très raide jusqu'au sommet ou une croix domine le paysage, nous basculons ensuite sur un chemin boisé ou différents groupes de coureurs commencent à se former.
La suite va ressembler à ces premiers kms, des monotraces tantôt montants , tantôt descendants au milieu de forêt de conifères, parfois des côtes bien raides ou le choix de la marche est nécessaire, parfois des descentes abruptes ou cordes et troncs nous empêchent de nous étaler sur les pierres rendues glissantes par la météo.
Car celle ci ,aujourd'hui, n'est pas clémente. Une légère pluie s'abattra sur nos épaules durant toute la course accompagnée d'un léger vent. Heureusement, les températures sont plutôt bonnes.
Depuis le dixième km je suis seul, personne devant , personne derrière et je conserve un rythme qui ,sans être effréné , me permet d'en garder sous la pédale pour la suite du parcours. Finalement, nous rencontrons le premier ravito au km 16, je ne m'arrête pas , la poche de 2L est encore bien remplie mais j'aperçois le troisième à une petite centaine de mètres. Dès qu'il me voit, il accélère pour essayer de reprendre ses distance mais lorsqu'une côte arrive, je me rapproche irrémédiablement. Quelques minutes plus tard après un passage à travers une rivière, je le rattrape tout en me rendant compte que mon lacet est défait . Merde ...
Pause obligatoire et c'est reparti, le bougre n'a pas trop repris de distance d’où une jonction quasi immédiate. Mon compagnon n'arrive pas à s'accrocher et je continue donc seul, un bénévole m'annonce encore 10 kms à parcourir avant d'enchaîner sur la seconde boucle.
Ces hectomètres seront les plus beaux de la course avec la traversée du site de la roche trouée : nous escaladons des rochers (ou j'ai gagné une belle bosse au dessus du front), passons dans des ouvertures au milieu de ceci, c'est franchement beau. Seul le cadavre d'un labrador en plein milieu du chemin au bas du Fondry des chiens casse un peu l'ambiance du lieu.
Je suis toujours seul et je vais à mon rythme, la régularité de mon allure est étonnante d'autant que la fatigue ne se fait toujours pas ressentir. les paysages sont magnifiques et permettent de rendre le temps moins long.
D'ailleurs, j'arrive à Nismes pour boucler la première partie du parcours en 3H03 (2 minutes derrière le second, le vainqueur étant très loin devant) et je suis surpris de constater qu'il manque 2,5 kms au compteur.
Comme je m'en doutais, aucun concurrent du 50 n'est encore passé.
Un verre de coca et c'est reparti pour 15 kms. Tout va bien, même si je pensais que la fin du circuit serait plus facile. En effet, le relief est le même que lors de la première boucle et nous enchaînons encore et toujours des côtes bien raides et des parties plus roulantes. Dès que je peux courir , je cours tout en conservant une petite réserve d'énergie pour la fin . Celle ci ne sera pas nécessaire, personne ne me menace et en plus une énorme erreur de distance apparaît car je boucle le 50 kms avec un tout petit peu plus de 44 kms au GPS ... et 4H14 de course
Enfin, bon ... je suis tout de même ravi d'avoir gagné. Le second arrive 7 minutes après moi. Je ne l'ai pas vu de la course.
De façon assez étonnante, le dénivelé a été avalé facilement d'autant que ma dernière expérience sur cet aspect là a été difficile ( ici !)
Je repars donc de ma sortie belge avec un magnum de bière , un teeshirt et un buff mais surtout avec beaucoup de belles images tant le parcours typiquement ardennais est magnifique .
Cependant, il est incroyable avec tous les moyens modernes à disposition de se tromper autant dans la mesure d'un circuit. On ne parle pas de 100 mètres mais de 6 kms !
Ceci est le seul reproche que je peux formuler contre l'orga, tant le balisage et les bénévoles, peu nombreux mais efficaces m'ont permis de passer une journée agréable et mémorable ! merci encore à eux .
résultats dispo ici !
article visible ici !
merci au photographe de l'épreuve.
samedi 2 juin 2012
et avant la création ?
Ce blog a maintenant 2 ans mais mon passé sportif ne se limite pas à ses deux années.
De nombreuses autres courses ont jalonné les mois précédents l'ouverture de celui ci .
La majorité de ces récits sont stockés sur le site Kikourou dont je suis membre . Voici donc quelques liens :
- le 46 kms du trail des hauts pays édition 2009
- le sparnatrail édition 2009
- le trail D2B édition 2010
- le trail des poilus édition 2010
- le trail des citadelles édition 2010
Il en manque certains qui malheureusement à l'époque n'ont pas donné lieu à des récits comme le Gruissan phoebus trail (2010), l'origole (2009),le trail des 7 vallées (2009),le trail des tordus (2009), le championnat du Canigou (2009 et 2011), le trail de la côte d'opale (2009 et 2011),le marathon de Barcelone (2002) ou ceux de la Rochelle (2008),de la route du Louvre(2008,2009,2011) ...
Espérons seulement que les plus belles pages restent à venir !
De nombreuses autres courses ont jalonné les mois précédents l'ouverture de celui ci .
La majorité de ces récits sont stockés sur le site Kikourou dont je suis membre . Voici donc quelques liens :
- le 46 kms du trail des hauts pays édition 2009
- le sparnatrail édition 2009
- le trail D2B édition 2010
- le trail des poilus édition 2010
- le trail des citadelles édition 2010
Il en manque certains qui malheureusement à l'époque n'ont pas donné lieu à des récits comme le Gruissan phoebus trail (2010), l'origole (2009),le trail des 7 vallées (2009),le trail des tordus (2009), le championnat du Canigou (2009 et 2011), le trail de la côte d'opale (2009 et 2011),le marathon de Barcelone (2002) ou ceux de la Rochelle (2008),de la route du Louvre(2008,2009,2011) ...
Espérons seulement que les plus belles pages restent à venir !
dimanche 27 mai 2012
Trail de la fraise 2012
Durant ce dimanche caniculaire se déroulait le trail de la fraise à Lecelles, seconde manche du challenge du Hainaut. Au programme de cette journée, 4 distances : 3/6/15 ou 26,5 kms.
M'étant aligné le 18 mars sur les 23 kms des foulées printanières de Saultain (première manche du challenge : récit à lire ici !), je choisis donc la distance équivalente (26.5 kms).
Pas d'entraînement spécifique depuis la fin de la prépa marathon, ni d'objectif particulier , seulement de faire du mieux possible et de valider le probant résultat réalisé il y a 2 mois.
Tout commence par un bon échauffement , toujours dans le but d'aligner les kms . Je réalise donc 5 kms tranquille en repérant la fin du parcours. Le soleil est déjà haut dans le ciel et pas de nuages à l'horizon : il va faire chaud, très chaud . Les ravitos annoncés s'avèrent fréquents (5) mais je ne prends aucun risques et décide d'enfiler mon sac avec un litre de flotte. Cela devrait suffire. Le parcours m'est inconnu (hormis les 2,5 derniers kms: merci l'échauffement) mais vu la physionomie du coin, on va avoir droit à un vrai trail nordiste : peu voire pas de dénivelé, des chemins le long de champs, des pavés, des blockhaus, quelques passerelles, un passage à guet . Bref, tout ce que j'aime et qui s'adapte à mes qualités.
9 heures, le départ est donné quelques minutes après celui d'une goélette poussée par les pompiers (chapeau les gars, vu le cagnard, ils ont du charger !).
Nous avons droit aussi à une petite danse créole pour nous faire patienter mais nous n'y couperons pas, à un moment, il faut partir.
Comme d'habitude, j'essaye de me placer dans les 20 premiers, de me faufiler et finalement je me retrouve rapidement aux alentours de la septième place au milieu d'un groupe de 4 coureurs. L'allure me convient mais aller juste un peu plus vite me mettrait dans le rouge. Je ne prends donc aucun relais me contentant de suivre les autres.
Le parcours est conforme à mes attentes, nous enjambons une clôture grâce à une échelle, le passage à guet se fera sur des palettes de bois et les chemins pavés se présentent à nous. Le petit groupe essaye de courir en file indienne sur le bord du chemin à l'endroit ou les pavés sont moins marqués, on voit les nordistes habitués !
Nous bifurquons ensuite dans un champ ou les jeunes pousses de maïs nous obligent à nouveau à aligner nos foulées les uns derrières les autres . Une partie de toboggan plus tard , j'ai l'agréable surprise de courir à l'intérieur du fort de Maulde éclairé par des torches et au rythme d'une musique classique , Vraiment sympa !
Notre groupe reste soudé. On se fait doubler deux fois par des concurrents dont un que je reconnais (Mohammed) et qui avait fini quelques minutes après moi lors des foulées printanières. Je pense être capable de le reprendre sur la distance d'autant qu'il reste toujours en visuel sur les portions bien droites et bien longues le long des champs.
Vers le dixième km, un de mes compagnons se met à souffrir de maux d'estomac et est obligé de s'arrêter dans un fourré, nous laissant à trois. Nous ne le reverrons plus. Nous doublons un de nos prédécesseurs en train de marcher. La chaleur commence à marquer les corps et je suis bien content d'avoir fait le choix de prendre mon sac. Je bois régulièrement, l'allure reste assez élevée et nous passons à l'heure de course au 14 kms.
C'est le moment qui sonne le glas de notre trio. Le tempo donné commence à faiblir et je passe devant pour éviter de perdre Mohammed de vue d'autant qu'il a trouvé un compagnon de route et de club pour l'aider.
Mes deux acolytes lâchent prise et je creuse tout doucement l'écart avec eux tout en le réduisant avec les deux gars de devant.
Km 16 , la jonction est réalisée, et je reste un peu à l'abri pour me refaire la cerise. Nous sommes 3,4 et 5ème. Je suis confiant, certain de déposer ,au moins Mohammed, un peu plus tard.
Finalement, son compère de club s'arrête à un ravito et n'arrivera plus à nous rejoindre. Nous sommes 2, 2 séniors à nous battre pour le challenge car devant, les autres concurrents sont des vieux ! (V1,humour bien entendu ...). le même mano à mano que j'avais remporté voilà 2 mois.
Les choses sérieuses commencent, comme le 18 mars, mon compagnon descend très très vite mais vu qu'il n'y a pas de raidillons je n'ai pas les moyens de faire parler mes qualités, mon coup de rein qui m'avait bien servi à Saultain. Nous restons ensemble plusieurs kms, le temps défile vite, l'allure n'a pas baissé. J'entends son cardio s'affoler , bon signe pour moi, c'est du tout cuit.
Et pourtant ... c'est l'instant qu'il choisit pour hausser le rythme, pas de beaucoup, mais trop pour moi. Je le laisse filer, s'éloigner inexorablement.Malheureusement, il ne baissera pas l'allure, ni n'explosera en plein vol. Aujourd'hui , il n'y a pas à tortiller, c'était lui le plus fort.J'essaye tout de même de m'accrocher, de limiter la perte des secondes pour ne pas compromettre le challenge.
Mais cela devient dur, le soleil tape toujours et je retrouve finalement la partie du parcours que j'avais reconnu durant l'échauffement. Le chemin , si on peut appeler ça un chemin, plutôt des ornières est envahi par les concurrents du 15 qui en finissent eux aussi avec la course. Il faut slalomer, c'est vraiment galère et casse gueule. Mais bon, ça sent l'écurie et je franchis la ligne d'arrivée en 1H53min22s et en quatrième position (second sénior).
Je me dirige au fond du sas d'arrivée pour me désaltérer mais un attroupement énorme qui va bien durer un bon quart d'heure sans que ça n'avance réellement se présente. Pas cool ! il fait très chaud mais heureusement les bénévoles passent le long des barrières en distribuant gobelets et eau ...
Finalement, j'arrive à m'extirper de la masse en faisant une croix sur le ravito, récupère le teeshirt souvenir et vais me changer à la voiture avant de revenir m'allonger au soleil pour attendre le podium.
Je repartirai de ce nouveau périple dans le Hainaut avec une médaille d'argent, un sac, un beau teeshirt asics et encore une minute d'avance à gérer sur la dernière étape du challenge. Celle ci se tiendra à Raismes, fin septembre sur les chemins de la course des terrils que j'ai déjà emprunté deux fois (voir ici !)
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, et c'est déjà pas mal !
Au fait, l'organisation a été au poil, le parcours aussi, vraiment sympa tout comme les bénévoles et le fléchage qui ne laisse aucun doute sur les chemins à emprunter.
Seule amélioration à apporter à mon avis est de séparer la fin de course du 15 et du 25 et SURTOUT d'augmenter l'espace dédié au ravito final pour éviter d'attendre en plein soleil pour rien. Seuls hics du jour mais sans importance au regard des nombreuses qualités dont dispose cette course. je reviendrai l'année prochaine !
article sur la voix du nord : ici !
résultats : ici !
une vidéo de l'épreuve qui permet de voir à quoi ressemble le parcours et notamment le passage souterrain dans le fort de Maulde:
ps : merci aux photographes de Valenciennes athlétisme,de l'AS Anzin ,de Hergnies et de l'orga.
M'étant aligné le 18 mars sur les 23 kms des foulées printanières de Saultain (première manche du challenge : récit à lire ici !), je choisis donc la distance équivalente (26.5 kms).
Pas d'entraînement spécifique depuis la fin de la prépa marathon, ni d'objectif particulier , seulement de faire du mieux possible et de valider le probant résultat réalisé il y a 2 mois.
Tout commence par un bon échauffement , toujours dans le but d'aligner les kms . Je réalise donc 5 kms tranquille en repérant la fin du parcours. Le soleil est déjà haut dans le ciel et pas de nuages à l'horizon : il va faire chaud, très chaud . Les ravitos annoncés s'avèrent fréquents (5) mais je ne prends aucun risques et décide d'enfiler mon sac avec un litre de flotte. Cela devrait suffire. Le parcours m'est inconnu (hormis les 2,5 derniers kms: merci l'échauffement) mais vu la physionomie du coin, on va avoir droit à un vrai trail nordiste : peu voire pas de dénivelé, des chemins le long de champs, des pavés, des blockhaus, quelques passerelles, un passage à guet . Bref, tout ce que j'aime et qui s'adapte à mes qualités.
9 heures, le départ est donné quelques minutes après celui d'une goélette poussée par les pompiers (chapeau les gars, vu le cagnard, ils ont du charger !).
Nous avons droit aussi à une petite danse créole pour nous faire patienter mais nous n'y couperons pas, à un moment, il faut partir.
Comme d'habitude, j'essaye de me placer dans les 20 premiers, de me faufiler et finalement je me retrouve rapidement aux alentours de la septième place au milieu d'un groupe de 4 coureurs. L'allure me convient mais aller juste un peu plus vite me mettrait dans le rouge. Je ne prends donc aucun relais me contentant de suivre les autres.
Le parcours est conforme à mes attentes, nous enjambons une clôture grâce à une échelle, le passage à guet se fera sur des palettes de bois et les chemins pavés se présentent à nous. Le petit groupe essaye de courir en file indienne sur le bord du chemin à l'endroit ou les pavés sont moins marqués, on voit les nordistes habitués !
Nous bifurquons ensuite dans un champ ou les jeunes pousses de maïs nous obligent à nouveau à aligner nos foulées les uns derrières les autres . Une partie de toboggan plus tard , j'ai l'agréable surprise de courir à l'intérieur du fort de Maulde éclairé par des torches et au rythme d'une musique classique , Vraiment sympa !
Notre groupe reste soudé. On se fait doubler deux fois par des concurrents dont un que je reconnais (Mohammed) et qui avait fini quelques minutes après moi lors des foulées printanières. Je pense être capable de le reprendre sur la distance d'autant qu'il reste toujours en visuel sur les portions bien droites et bien longues le long des champs.
Vers le dixième km, un de mes compagnons se met à souffrir de maux d'estomac et est obligé de s'arrêter dans un fourré, nous laissant à trois. Nous ne le reverrons plus. Nous doublons un de nos prédécesseurs en train de marcher. La chaleur commence à marquer les corps et je suis bien content d'avoir fait le choix de prendre mon sac. Je bois régulièrement, l'allure reste assez élevée et nous passons à l'heure de course au 14 kms.
C'est le moment qui sonne le glas de notre trio. Le tempo donné commence à faiblir et je passe devant pour éviter de perdre Mohammed de vue d'autant qu'il a trouvé un compagnon de route et de club pour l'aider.
Mes deux acolytes lâchent prise et je creuse tout doucement l'écart avec eux tout en le réduisant avec les deux gars de devant.
Km 16 , la jonction est réalisée, et je reste un peu à l'abri pour me refaire la cerise. Nous sommes 3,4 et 5ème. Je suis confiant, certain de déposer ,au moins Mohammed, un peu plus tard.
Finalement, son compère de club s'arrête à un ravito et n'arrivera plus à nous rejoindre. Nous sommes 2, 2 séniors à nous battre pour le challenge car devant, les autres concurrents sont des vieux ! (V1,humour bien entendu ...). le même mano à mano que j'avais remporté voilà 2 mois.
Les choses sérieuses commencent, comme le 18 mars, mon compagnon descend très très vite mais vu qu'il n'y a pas de raidillons je n'ai pas les moyens de faire parler mes qualités, mon coup de rein qui m'avait bien servi à Saultain. Nous restons ensemble plusieurs kms, le temps défile vite, l'allure n'a pas baissé. J'entends son cardio s'affoler , bon signe pour moi, c'est du tout cuit.
Et pourtant ... c'est l'instant qu'il choisit pour hausser le rythme, pas de beaucoup, mais trop pour moi. Je le laisse filer, s'éloigner inexorablement.Malheureusement, il ne baissera pas l'allure, ni n'explosera en plein vol. Aujourd'hui , il n'y a pas à tortiller, c'était lui le plus fort.J'essaye tout de même de m'accrocher, de limiter la perte des secondes pour ne pas compromettre le challenge.
Mais cela devient dur, le soleil tape toujours et je retrouve finalement la partie du parcours que j'avais reconnu durant l'échauffement. Le chemin , si on peut appeler ça un chemin, plutôt des ornières est envahi par les concurrents du 15 qui en finissent eux aussi avec la course. Il faut slalomer, c'est vraiment galère et casse gueule. Mais bon, ça sent l'écurie et je franchis la ligne d'arrivée en 1H53min22s et en quatrième position (second sénior).
Je me dirige au fond du sas d'arrivée pour me désaltérer mais un attroupement énorme qui va bien durer un bon quart d'heure sans que ça n'avance réellement se présente. Pas cool ! il fait très chaud mais heureusement les bénévoles passent le long des barrières en distribuant gobelets et eau ...
Finalement, j'arrive à m'extirper de la masse en faisant une croix sur le ravito, récupère le teeshirt souvenir et vais me changer à la voiture avant de revenir m'allonger au soleil pour attendre le podium.
Je repartirai de ce nouveau périple dans le Hainaut avec une médaille d'argent, un sac, un beau teeshirt asics et encore une minute d'avance à gérer sur la dernière étape du challenge. Celle ci se tiendra à Raismes, fin septembre sur les chemins de la course des terrils que j'ai déjà emprunté deux fois (voir ici !)
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, et c'est déjà pas mal !
Au fait, l'organisation a été au poil, le parcours aussi, vraiment sympa tout comme les bénévoles et le fléchage qui ne laisse aucun doute sur les chemins à emprunter.
Seule amélioration à apporter à mon avis est de séparer la fin de course du 15 et du 25 et SURTOUT d'augmenter l'espace dédié au ravito final pour éviter d'attendre en plein soleil pour rien. Seuls hics du jour mais sans importance au regard des nombreuses qualités dont dispose cette course. je reviendrai l'année prochaine !
article sur la voix du nord : ici !
résultats : ici !
une vidéo de l'épreuve qui permet de voir à quoi ressemble le parcours et notamment le passage souterrain dans le fort de Maulde:
ps : merci aux photographes de Valenciennes athlétisme,de l'AS Anzin ,de Hergnies et de l'orga.
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