Suite et fin de cette belle semaine ! Après les 100 kms à pieds du côté de Steenwerck jeudi, place aux 125 kms du Raid Paris Roubaix VTT.
D'abord, il n'y a pas à tortiller, le vélo ça avance plus vite que les jambes, c'est plus facile (si on cherche pas à faire un temps) et c'est moins traumatisant !
A la limite on pourrait presque affirmer que c'est un sport de chochotte. Pas étonnant que Charly aime autant les tours de pédales !
Mais que dire d'un sport ou sur les portions descendantes, l'homme n'a rien à faire ? Il attend, il sourit et il regarde le compteur accumuler les kms !
Que dire d'un sport ou lors d'épisodes de grande fatigue, on peut s'arrêter sur le bord du chemin, adopter une mine contrite et simuler une réparation pour crevaison. Si le temps d'arrêt nécessaire pour reprendre des forces est long, vous ne passerez que pour un incompétent des mains. Par contre , si le temps de pause est court, non seulement vous serez reposés, mais en plus, vous deviendrez une star du pit stop.
Que dire d'un sport capable d'inventer le tandem ? Deux mecs l'un derrière l'autre ... j'ai rien contre, mais le vtt symbolise la liberté , la nature ... où est la liberté pour le mec calé derrière ? Son champ de vision est bloqué par le dos de son compagnon, son bien être olfactif reste dépendant des aléas gastriques de son compère de devant ... Heureusement que ma grand mère n'a jamais fait de tandem ... elle aurait tué une paire de cycliste !
Le vélo a cependant un avantage : il n'y a qu'à ouvrir la bouche pour se nourrir : oh un moucheron ! super une punaise ! aïe ça pique, ce devait être une abeille ! Les insectes sont l'avenir de notre alimentation parait il. Franchement, c'est surfait, le goût ressemble vaguement à une cuillerée de moutarde coupée au vinaigre de vin .
Je ne voudrais pas être trop redondant, mais avez vous remarqué les tenues que portent ces "sportifs" ? Dans quelles autres activités , retrouve t on des peaux de chamois ou des bretelles ? Le mec qui a inventé ça n'a jamais dû avoir besoin de poser un cake sur le bord du chemin ...
D'ailleurs, en réalisant cette longue rando, je me suis longtemps demandé si l'architecte de tous ces pavés n'était pas le même individu . Je ne peux imaginer plusieurs êtres capable de telles perfidies ! J'espère que ce mec n'a jamais eu à construire sa propre maison car si il l'a montée avec la même précision , elle doit présenter certains risques de stabilité .
Je comprends maintenant la difficulté des pavés : il faut emprunter une route (non trop gentil) ou plutôt un chemin ( non trop gentil ), ou plutôt une portion de terre sur laquelle sont posés des pavés de tailles complètement inégales. Le bord du chemin présente des ornières et des trous, le centre est la partie la plus haute présentant les arrêtes de ces morceaux de pierre, et entre les deux, les pavés sont une horreur . le vélo vibre, rebondit. Les douleurs partent du poignet pour remonter jusqu'aux épaules ... un enfer, l'enfer du nord.
la vitesse de progression devient faible, les risques de crevaison augmentent.
Heureusement, notre concepteur de bretelles, notre architecte de la route a d'autres cordes à son arc ! On a lui a demandé de trouver des noms à toutes ces portions ! Le mec a fait simple et intelligent . En tout cas aussi simple qu'un mec capable de tailler des pavés irréguliers et de coudre des bretelles anti caca est capable de le faire !
Là, il s'est fait plaisir : la drève des boules d'Hérin (vachement clair, en fait c'est le vrai nom de la trouée d'arenberg ). les patrons du mec se sont enfin rendus compte qu'il n'était pas d'aplomb ... et ont arrêté les frais pour baptiser les secteurs suivants par des noms beaucoup plus simples (référence aux communes traversées, à un élément marquant ...).
J'aurai pu aborder d'autres sujets polémiques tels que le nom des clubs cyclo ou l'éternel débat philosophique entre les pros et antis sous vêtements sous le cuissard. Mais si je commence à en parler, vous ne vous focaliserez plus que sur les fesses du cycliste devant vous. Je m'en abstiendrais donc aujourd'hui ...
Voilà donc, le nord c'est tout ça et plus encore.
Un peuple fier de son passé
ou les champions ne meurent jamais
ou la verdure
les moulins
les pavés et la boue (sauf aujourd'hui)
rendent ce territoire si formidable.
Côté organisation :
- ravitos complets kms 28/69/94/125
- fléchage qui demande de l'attention, même si la présence pratiquement constante d'autres concurents facilite l'avancée. J'ai trouvé le moyen de "couper" deux fois. Involontairement, cela va de soit.
- le parcours honnêtement est simple. Seules les portions pavés sont délicates.
Une côte et une descente en 125 kms. Et encore , des petites !
Le parcours fut facilité par la sécheresse des derniers jours.
Le reste du circuit ne vaut le coup que pour se rendre compte des endroits traversée par le vrai Paris Roubaix :
la trouée d'Arenberg (en course la partie droite est envahie par les spectateurs ),
le carrefour de l'arbre,
le vélodrome ...
- inscription peu chère : 15 euros et un tshirt coton. Pour 25 euros de plus, possibilité d'avoir un trophée pavé souvenir.
- j'ai pu me rendre compte de la vitesse de progression des nombreux groupes. Impressionnant. Quand certains ont réalisé le parcours à près de 30km/h en VTT, cela laisse rêveur. J'étais déjà content d'être au dessus des 20 ...
Le genou a tenu. Mais il m'inquiète fortement. j'ai pris 5 jours de repos à ne faire que nager.La reprise vélo s'est bien déroulée mais la gêne est encore là. J'irai courir tout à l'heure 20 kms et j'analyserai la suite à donner à mon entraînement.
merci aux photographes . Photos empruntées sur différents sites répertoriés sur la page principale de l'épreuve
La carte :