Depuis le début du mois d'avril, j'ai repris la course à pied.
Pas beaucoup : 20 minutes d'abord puis 30, 40 , une heure et me revoilà, début mai, à pouvoir emprunter à nouveau mon circuit "classique".
Ce parcours n'a rien d’extraordinaire. Il ne dispose pas de lieux magnifiques , ni de paysages enivrants à traverser. Les effluves sont celles du canal et des pots d'échappement. Il faut slalomer entre les déjections canines et les tessons , supporter les coups de klaxon et les "cours Forest !".
Ce parcours n'a rien d'enchanteur et l'arpenter m'a toujours paru naturel comme acquis.
Jusqu'au moment ou on se demande si on pourra un jour y reposer un pied .
Lorsqu'on te prive de ce que tu aimes, on te prive d'une partie de ce que tu es.
Mais aujourd'hui, je suis enfin de retour, entier , après 9 mois de disette.
Je suis un coureur.