mercredi 24 novembre 2010

un petit tour au luxembourg

Dans le cadre de ma préparation à l'origole, j'ai voulu insérer une course d'une cinquantaine de kms en novembre. J'avais le choix entre le sparnatrail (que j'ai fait l'an dernier), le trail extrême lillois ou ce trail au nom imprononçable : le trail uewersauer (signifiant selon certains kikous "sure supérieure" en l'honneur de la rivière du coin ). j'ai finalement choisi cette dernière course pour découvrir un pays que je ne connaissais pas et ou je n'avais jamais mis les pieds, un peu d'exotisme quoi !


dimanche 21 novembre , 4h30 du matin me voilà réveillé et fin prêt à prendre la route (près de 3 h quand même) pour atteindre le joli village d'Heiderscheid (quand je parlais d'exotisme ...). Le brouillard est omniprésent sur toute la route , la température ne dépasse pas les 0 C et un petit vent rafraîchit encore plus le ressenti.La route est déserte et j'arrive rapidement devant le gymnase pour retirer mon dossard (à la luxembourgeoise : type chasuble !) et l'ensemble des cadeaux d'inscription: bière sans alcool à la pomme, un red bull version luxembourgeoise, un joli pull bleu à capuche avec le blason du trail sur la poitrine, une magnifique et discrète casquette orange avec un lion blanc (vive ING : sponsor principal), un tour de cou avec porte clef pour accrocher ses ... clefs et un bon pour un plat de lasagne . Il fait encore nuit, toujours froid et j'ai une heure et demi à tuer avant le départ. je me réfugie au chaud dans la tranquillité de ma voiture et continue à lire le dernier bernard werber (ça fait intello ...). Le gros des coureurs arrive de façon échelonnée , les plaques proviennent de tous les pays limitrophes : des allemands, des belges, des hollandais, des français, des anglais et bien sûr des luxembourgeois que nous reconnaissons forcement par leur marque de véhicule (porsche, jaguar , bmw, audi ...) à croire que le mec chez eux qui a une corsa il est vraiment pauvre !

Arrive le dernier quart d'heure d'attente ou je commence à me préparer . Vu les températures, je mets 2 paire de gants et j'ajoute un pull sur mon teeshirt kikourou (mais je reste en short). Je me dirige vers le départ, ou je me place plutôt devant avec comme objectif de faire 5 h 00 car vu le dénivelé (1826 m), je ne sais pas trop à quoi m'attendre.Le classique petit discours d'avant course et le décompte se font en luxembourgeois (je suppose vu que j'ai rien compris ... moi je connais juste l'allemand grâce à rasta rocket )et le top départ est donné.

sur le profil de la course , j'ai vu que pendant quelques kilomètres, on aurait droit à de la descente, je pars donc à bonne allure (3'58/km) et je me cale dans les 20 premiers (388 inscrits). Première remarque, la boue n'est pas trop présente et c'est pas faute d'avoir reçu de la pluie depuis 15 jours ! Du coup, je me dis que si cela continue ainsi, on pourra gagner du temps sur le chrono envisagé. Sur ces quelques réflexions se pointe la première côte au milieu de la forêt qui nous fait déboucher sur un champ près d'éoliennes . Elle est assez longue, mais régulière et se court sur toute sa longueur. Nous sommes au km 5, le premier ravito (sur 6 ) arrive et seconde remarque : les kilomètres sont indiqués au bord du chemin (tous les 5 kms). Troisième remarque, un ravito luxembourgeois , c'est plus copieux qu'au flunch ! : soupe, thé, coca ... gâteaux, banane, fruits sec ... à profusion. je ne traîne pas trop et continue mon périple par une longue descente que je fais à fond (3'20 au km !) puis le chemin s'aplatit et remonte : je sens que j'ai exagéré , les cuisses ont soufferts et j'ai déjà l'impression d'avoir les jambes raides . Je décide donc de me caler derrière un mec qui fait un bruit de cheval , comme si il avait du mal à respirer ,pour me reposer un peu (km10 ) , nous empruntons des chemins, des sentiers , des monotraces dans la foret.

les feuilles sont tombées, glissantes et vicieuses car elles cachent les éventuelles racines mais le parcours est vraiment magnifique. Nous arrivons finalement au second ravito qui sert aussi de départ au second relayeur de chaque équipe. les kilomètres s'enchaînent, on fait le toboggan, ça monte régulièrement et sans un pourcentage obligeant à marcher et on redescend avec une inclinaison ou on peut envoyer du lourd sans se soucier du sol qui reste assez propre. les moments de plat sont rares et les 30 premiers kms sont relativement roulants.

La seconde partie du parcours est tout autre, fini les grosses descentes place aux pentes techniques, fini les côtes régulières place aux murs avec un monstre vers le km 45 qui dure et dure et fait ch*** et cause insultes et râlements ! bref, je pensais qu'il n'y avait que Michel aux citadelles pour nous mettre une bonne grosse montée à quelques hectomètres de l'arrivée et bien non ! ressac n'est plus seul !

Entre temps, une magnifique traversée du lac sur un pont flottant,

un contact avec la mascotte du coin, une ambiance chaleureuse au point de départ du troisième relayeur sont venus agrémenter cette course qui se pose selon moi comme une des plus agréables qui m'ait été donné de faire. L'ensemble de la signalisation a été nickel, je n'ai jamais hésité (craie blanche au sol type ligne de terrain de foot)

alors oui, j'ai un peu galéré sur la fin (perdu 5 places), alors oui je me suis fait redoubler par le mec au bruit de cheval , mais l'essentiel est tout autre : je me suis éclaté ! et ce que j'étais venu chercher , je l'ai obtenu ... un peu d'exotisme à la sauce luxembourgeoise !

accessoirement, je finis en 4h24 (17) et 3 jours après , j'ai encore mal aux jambes !

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