jeudi 25 juillet 2013

Off 2 : la tradition : l'ascension du canigou

Que les vacances demeurent agréables ! Quelques jours après le off du tour de l'étang de leucate, je remets le couvert avec un parcours mythique et traditionnel lorsqu'on se retrouve en pays catalan : l'ascension du Canigou.

Montagne emblématique de la catalogne (et accessoirement aussi bouffe pour chien ...), ce circuit commence à Vernet les bains par 18 kms de côtes pour passer de 650 m à 2750 m d'altitude. Un gain de 2100 m de D+ qu'il faut digérer le plus rapidement possible afin de s'élancer dans les 16 kms de descente.
Après avoir couru officiellement 2 fois la course , anciennement membre du challenge Salomon, et n'appréciant guère la montée cul à cul j'ai décidé cette année de me faire un petit off aux aurores afin de profiter pleinement des paysages et de la tranquillité relative des lieux.

départ à 5 h 30 en pleine nuit de Vernet les bains. A  cette heure, rares sont les voitures et la frontale me permet d'éviter tous les pièges de ce début de parcours.

Après 2kms relativement plats sur bitume, je commence les choses plus sérieuses en m'engouffrant dans les premiers sentiers. Le sac à dos est lourd  ( de 2 litres d'eau, d'une cannette de coca, d'une banane  et du nécessaire pour ce type de sortie : K-way, ravito, couverture de survie , telephone ... ) rendant la progression difficile et lente. Les kms défilent lentement, et il n'est pas rare d'atteindre les 15 à 20 minutes / km. d'autant que les pauses photos se succèdent. Je suis là pour profiter, le temps importe guère.
Passage près du zoo de Casteil



puis au col de Jou*



 et enfin au refuge de Marialles (km8.7). Ce début de circuit est vraiment compliqué, j'ai déjà 1100 m de D+ dans les jambes et au final peu de minutes de course ...



Le début du tracé n'est pas excessivement joli et la beauté du lieu se dévoilera véritablement après Marialles ou les pourcentages faibliront quelque peu m'offrant par la même occasion la possibilité de réaliser des sessions de course plus longues.



 Le jour se lève , le paysage est magnifique et l'absence de chrono permet de profiter en toute quiétude du panorama. Les photos se multiplient, un petit regard sur la faune locale (encore !)



et au train j'atteins tranquillement le (dernier) refuge Arago (actuellement fermé) avant l'ascension finale.



Le corps va bien, quelques ampoules me rappellent le manque d'habitude de tels profils de course.
plus que 3.7 kms et ... 700 m de D+. Dur ! chaque fois que je suis dans cette portion, j'en bave. Tantôt à l'aide des bras, tantôt à la seule force de mes malheureuses cuisses gorgées de sang j'essaye de m'extraire de ce chaos rocheux.



 Et ces lacets , infinis qui s'offrent à notre regard lorsqu'on a le malheur de lever les yeux .
C'est à ce moment qu'on peut se rendre compte que le trail à de nombreuses facettes. Je suis loin de mes terrains de prédilection, de mon littoral plat, ici, je me sens plutôt en pleine rando qu'en pleine course.



Finalement, après des litres de transpiration déversés, je débouche de la cheminée finale pour toucher la croix symbolisant le sommet du Canigou. Me voilà tout en haut, place à la descente et gare aux chevilles et aux genoux !



La première partie, très caillouteuses tape affreusement les cuisses , les anesthésiant au point de croire que j'ai troqué mes jambes contre deux morceaux de bois bien rigides. le manque d'habitude ...



Je lève donc le pied , évite de sauter dans tous les sens et arrive  doucement au refuge des cortalets ou je croise vaches et randonneurs.



La suite sera plus simple et toujours aussi agréable . Délaissant l'aspect lunaire du sommet, je pénètre ensuite dans des sentiers ombragés et humides serpentant sous l’entrelacement des branches des sapins.
Aucun bruit. Le silence m'accompagne. je retiens mes foulées  pour économiser mes cuisses .



La descente offre à la vue l'empilement de nombreux rochers dont on peut découvrir les noms sur des plaques peintes (la tortue ...) mais aussi des arbres ancestraux (le roi des hêtres, le chêne véritable ...) disposant de la même façon de leur propre plaque.

Je passe à l'intérieur de deux petits tunnels percées à même la roche , emprunte une ancienne route à flanc de montagne et juste après la citerne refait un petit tour sous les arbres le long des ruisseaux. cette ambiance bucolique ne sera même pas gâchée par les quelques petites côtes présentes en fin de parcours.



Vernet est en vue et la fin de mon périple aussi. Je savoure les derniers moments, pense au ravito qui m'attend à la boulangerie du village et arpente les quelques hectomètres de bitume qui m'amène au centre de Vernet.



Pratiquement 5 h 40 de sortie, 33,5 kms , 2100 m D+ et même pas mal ... sauf aux deux grosses ampoules que j'ai gagné aux talons !
Place au prochain off.

j'ai déjà dit que c'était cool les vacances ?


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