Après la panoramique, après les foulées laurentines place
aux foulées salloises et l'ensemble sur une semaine …
Bon, à l'origine il est vrai que je ne devais pas y participer.
Trop de fatigue accumulée en peu de temps, une grosse séance hier et surtout la
flemme de me lever tôt et de forcer dans un climat rendu irrespirable par la
chaleur mêlée à une forte humidité ambiante.
Mais voilà, il faut ce qu'il faut … et aujourd'hui se sera
10.5 kms annoncés et pas moyen de le vérifier à cause d'un stupide oubli de
GPS ! On va faire confiance à l'organisation.
Arrivé sur place, je me renseigne bien vite sur le tracé qui
s'annonce relativement corsé. Pas de record en perspective car le vent souffle
déjà et sera accompagné de 2kms assez costaud ou vont s'entasser les deux
grosses difficultés du parcours. Par chance, j'arrive à repérer la première
,pas la seconde par manque de temps.
Le départ est donné à 9h30 et je constate que nous ne sommes
pas nombreux (93). Pour autant, le rythme est tout de suite (trop ?) élevé
grâce (ou à cause) à un premier km en pente et je répète la même erreur que
trois jours plus tôt en passant au km1 en 3'28.
La route s'aplanit progressivement et hormis un coup de rein
pour grimper un pont ainsi qu'un vent de face , le tracé ne présente encore
aucunes difficultés. Les positions se figent vite, j'oscille entre la 9ème et
la 11ème place au grès des virages. Les foulées sont toujours rapides (3'47 au km2
et 3'43 au km3) mais plus pour longtemps …
En effet, nous abordons les 2 côtes du jour entrecoupées
d'une descente dans le village qui nous permettra de reprendre du poil de la
bête. Je rattrape un jeune dès le début de la pente et me cale à son rythme.
J'essaye de m'économiser mais je ne me sens pas particulièrement bien .
D'autant que la seconde ascension se profile déjà. J'utilise la même technique
que précédemment en espérant être entraîné par le rythme de cet espoir mais il
commence à présenter des signes de fatigue m'obligeant à le laisser pour ne pas
perdre trop de temps. Ces 2 kms ont mis un coup à ma moyenne (km4 en 4'14 et
km5 en 4'30), et je me retrouve maintenant seul au monde (9ème) . Personne
devant, personne derrière et pas beaucoup ni d'envie ni de possibilité
d'accélérer. Donc , je gère tant bien que mal sur un parcours plat (km6 en
4'04, km7 en 4'01, km8 en 4'04) jusqu'à ce moment unique dans ma carrière ou
j'établis mon nouveau record du km : 2'58 ! d'où l’intérêt d'avoir un
GPS pour se remettre les pieds sur terre.
Vu qu'une inscription aux JO n'est donc pas d'actualité je
continue mon périple cahin-caha ne prenant guère de plaisir sur cette fin de
circuit ou une dernière bosse et une dernière descente nous ramènent au centre
du village.
La lourdeur du temps a pesé sur l'organisme, je suis trempe,
fatigué et je vais continuer à transpirer longtemps après l'épreuve d'autant
que je me dévoue pour servir d'ouvreur à la course enfant .
Le temps final ne veut finalement pas dire grand chose
(40'42) vu que je ne suis pas sûr que les 10.5 annoncés soient bien là. En
revanche, ce qui est certain c'est que j'ai ressenti une réelle lassitude. Je
n'avais pas envie de courir et le fait, en plus, d'avoir été seul une bonne
partie du parcours n'a pas aidé. Pas d'émulation salvatrice comme à Saint
Laurent et je repars pourtant avec une coupe (9 premiers au scratch récompensés
+ catégories ).
Voilà pour cette fois ! Côté organisation, le parcours
est exigeant mais mal mesuré (au moins un km en tout cas). Par contre les
bénévoles ont bien fait leur boulot : pas d'hésitations à des carrefours,
des ravitos fréquents (3 + épongeage) et des sourires !
Je trouve par contre le prix d'inscription prohibitif pour ce genre de course (10 euros)
même si l'explication d'un tel tarif peut s'expliquer par le nombre de coupes
distribuées (presque un coureur sur deux récompensés). Je repars aussi avec un
tee-shirt coton des foulées salloises.
Place maintenant au repos (bien mérité) et logiquement je
tenterai la quadrilogie sudiste avec une participation dimanche à la ronde des
vins (24 kms) d'Armissan.