Blessé pendant près de 4 mois et enfin rétabli, sans aucun objectif depuis l'annulation de l'ultra cote d'opale, je me consacre à de la moyenne distance et surtout à améliorer ma VMA qui s'est quelque peu diésélisée avec le temps .
Au bout d'un mois d'entrainement, les sensations sont bonnes et les douleurs absentes aussi je décide d'enchainer les courses : après les 38 kms de la cote d'opale il y a 2 semaines voici la course des terrils qui approche et dont l'objectif principal est de battre mon temps de l'année dernière( à savoir : 1h 42min et 41 s). je pense l'objectif réalisable , vu les temps à l'entrainement mais c'est sans compter sur une grosse fatigue durant la semaine précédent la course. je décide donc de lever le pied et de récupérer ... à la maison sans rien faire pour garder du jus.
le jour de la course arrive, je ne me presse pas, je connais le lieu de départ,un parking assez proche et toujours libre . je débarque donc une heure avant la course, il pleut, il fait frais , le parcours va être boueux ... je vais chercher le dossard et rentre me mettre au chaud dans ma voiture pour me préparer calmement. Les rituels se remettent en place doucement, c'est bon de remettre un dossard ! , je regarde la montre :départ dans 15 minutes, place à l'échauffement jusqu'à la ligne de départ.
Arrivé sous la banderole, le monde ne m'a pas attendu et même si j'arrive à m'engouffrer entre les coureurs, je suis assez loin des premières places. Les souvenirs de l'année dernière me reviennent et je me souviens qu'il est assez compliqué (et emmerdant) de doubler durant les premiers kilomètres, pourtant cette année , grâce à la présence de nombreuses flaques, beaucoup de coureurs préfèrent zigzaguer plutôt que de tirer tout droit et me laissent pas mal d'ouverture pour me faufiler . Je remonte des places doucement sans me griller jusqu'au pied du premier terril ou j'escalade (c'est plus de la course ...) tranquillement , je me fais doubler mais au moins je ne suis pas fatigué et je peux envoyer du lourd dans la descente ! la technique ayant fait ses preuves il y a deux semaines, je la réutilise et vais la réemployer à chaque bosse (et ça se dit trailer ...) .
je croise insigma entre les deux premiers terrils ( le temps de se rappeler un environnement étrangement comparable à l'origole , la nuit en moins ! ) et la course continue avec l'ascension du second terril (ou on peut courir cette fois ci) et la descente assez technique qui suit, les virages sont en épingles et la boue aidant les dérapages plus ou moins contrôlés s'enchainent .
finalement on retrouve un semblant de plat avec des flaques partout (j'aurais bien aimé voir la gueule de ceux qui zigzaguaient au début !), le premier ravito pointe le bout de son nez mais j'ai tout ce qu'il faut dans le sac , donc direction la troisième "ascension" en 8 kms ! (pour moi la plus dure) . l'escalade recommence, à quatre pattes sur le terril mais je me dis que c'est la dernière grosse difficulté du parcours et après c'est tout droit ... dans les flaques.
Vive le nord ! vive la boue et ses conséquences incontrôlées si on est mal équipé ou si la semelle est trop lisse . les 15 prochains kilomètres seront roulant hormis la petite côte que symbolise le dernier terril au 20ème , hormis les flaques, hormis les pavés glissants, hormis des petits soucis d'aiguillage à un carrefour (j'ai vu au moins un groupe de 5 couper a priori involontairement) , mon rythme reste soutenu, régulier , la fatigue n'est toujours pas là mais commence à se faire sentir au dernier kilo , heureusement ça sent l'écurie et c'est pas maintenant que je vais lâcher !
on entend le speaker , la ligne d'arrivée se rapproche , on tourne autour d'un point d'eau et rentre dans l'enceinte du château sous les applaudissements des spectateurs déchainés (peut être pas autant ...) le temps de regarder le chrono : 1h 38 min 12 s et 19ème(je crois). objectif atteint .
second top 20 en deux courses , je suis ravi et maintenant place au trail du lion la semaine prochaine, avant la frappadingue et le marathon des Yvelines .
