Comme indiqué dans les posts précédents, l'objectif du jour n'était pas très ambitieux ... Utilisé en guise de test final en vue du grand trail du nord dans 3 semaines, l'écotrail de Bruxelles devait me permettre de me rassurer niveau distance avant d'affronter La bête le 5 octobre.
Dans ma tête, j'aimerais maintenir une allure sympa pendant les 54 kms de la course tout en finissant frais en sentant que j'aurais pu continuer à courir. Malheureusement, il en fut tout autre ...
La principale raison est simple : rassemblé au bois de la Cambre pour le départ, c'est un peloton de 80 unités qui se présente sur la ligne. Voyant aussi peu de monde, l'objectif du jour s'est sensiblement modifié et dans ma tête je suis passé d'une course test à une course avec podium largement envisageable.
Cette façon de percevoir l'épreuve m'a perdu. je suis parti en tête trop vite avec un compagnon trop rapide pour moi et une moyenne trop élevée. Au milieu du bois de la Cambre, tantôt descendant, tantôt montant j'ai eu beau lever le pied , laissé partir mon concurrent rien n'y fit .
Pourtant je me sentais bien ... pendant 2 heures . Le temps de parcourir 26,5 kms au milieu des champs, au travers de portions urbaines, je n'avais plus rien à offrir. J'étais vidé, je n'avançais plus et je ne pouvais plus rien avaler. Conséquences typiques d'un départ en surrégime.
L'envie de vomir accompagne mes (courtes) foulées. Je ne dépasse même plus les 10 km/h. Mais personne ne revient de l'arrière jusqu'au 37ème kms ou je me fais enfin doubler. Me voilà sur la dernière marche du podium, en sursis.
40ème km, dernier ravito. Rien ne passe de toute façon. Je ne suis même plus capable de courir un km en entier, je ne me fais plus du tout plaisir , je n'arrive pas à apprécier le bucolique des parcs traversés, j'en ai marre et ma position sur le podium modifie ma façon de courir. D'un côté j'en viens à espérer me faire doubler rapidement pour pouvoir terminer tranquillement , de l'autre, je me force à courir, à "forcer" (si on peut appeler ça comme ça ) pour avancer encore et toujours et préserver cette position.
Je vis un enfer rarement ressenti en course. Elle est belle l'expérience . En attendant, je me traîne . Vu que je n'arrive à rien avaler , mon corps ne trouve pas de second souffle et j'ai beau me répéter de faire le dos rond , d'attendre que ça passe, qu'en ultra il y a des hauts et des bas, rien n'y fait. Pourtant, les kms s'égrainent et je reste 3ème ...
Au 48ème , j'arrive à courir un km en entier sans marcher et à 10km/h ! je sens enfin que je me refais doucement la cerise. Sensation confirmée lors des mètres qui suivront. Attention, je ne vole pas mais je maintiens une foulée lente mais régulière qui me transporte progressivement vers la ligne d'arrivée. J'étais au fond d'un gouffre , je commence à remonter.
Les jambes me font mal. Je jette des regards fréquents vers l'arrière mais personne ne se présente.
L'atomium se profile enfin , je vois le bout de la souffrance, sans exagération aucune. Dernière ligne droite en faux plat montant et la ligne est enfin franchie après 4h41 d'effort pour une troisième place acquise face à peu de concurrence.
Petite interview, le temps de remercier bénévoles, organisation ...passage éclair au ravito ou mon estomac consent à ingérer un peu de banane et de jus de fruit et direction la voiture pour le trajet de retour vers la maison.
Dès le lendemain, je sens que j'ai les jambes cramées, témoignage de la gestion calamiteuse de l'épreuve. Tant d'entraînements, tant d'heures sur les sentiers pour souffrir autant ... la déception est grande .
Par contre, tout à fait conscient que l'endurance acquise n'a pas pu disparaître du jour au lendemain, l'expérience m'aura permis de répondre à une des questions essentielles que je me posais en vue du grand trail du nord : la vitesse de course initiale.
Lors de cet écotrail, le manque de fractionné m'a coûté cher. Dans 3 semaines, je ne réitérerai pas cette erreur et je partirai doucement sur les bases de 10 km/h quitte à laisser s'échapper la tête de course car souffrir sur 150 kms comme j'ai souffert à Bruxelles ne peut aboutir qu'à un abandon.
Sinon, côté positif, je repars de Belgique avec une belle coupe en bois , un sac new balance, une lampe petzl et un abonnement au magazine zatopek .
Côté organisation : Les bénévoles nombreux, pas avares d'encouragements furent exemplaires sous la pluie. Le parcours bien fléché ou les hésitations furent rares nous fait oublier que nous courons au milieu d'une des capitales européennes. J'ai pu croiser des vaches et courir le long de champs de maïs !
Le tracé n'est pas dur, mais rarement plat composé de faux plats nécessitant des relances incessantes. Attention à ne pas être trop présomptueux et à prendre la course de haut. Nous n'avons pas ici le parcours d'un marathon hyper roulant.
Les ravitos furent complets même le dernier, censé n'offrir que de la boisson, proposait de la nourriture salé comme sucré . seul bémol, et il est totalement subjectif, le manque de banane .
L'idée de donner un ticket de tram pour atteindre le lieu de départ est une excellente chose et favorise les rencontres et le partage entre coureurs.
Les consignes , pratiques, ont fonctionné à merveille et tous les fléchages aux abords de l'atomium furent clairs.
En bref, une organisation bien sympa qui mériterait une fréquentation plus grande parce qu'il faut bien l'avouer, nous sommes loin des milliers de coureurs de l'écotrail de Paris.
Pour la suite, il me reste une sortie longue à réaliser le weekend prochain pour atteindre l'objectif des 10 marathons (au moins) en 10 semaines et je ralentirai enfin l'entraînement pour refaire du jus avant l'échéance finale.
résultats ... ici
video de la course : Ici
samedi 14 septembre 2013
dimanche 8 septembre 2013
Off 9 : le val Joly + de l'helpe au bois l'abbé + la transsylvestre + un chouïa ...
A l'aube ce dimanche, direction le val joly pour un 8ème marathon en autant de semaine. Le parcours vallonné est plus difficile que les offs précédents mais le terrain encore sec en cette saison me permettra tout de même de boucler la sortie de 44 kms en 3h37min30s (soit un peu plus de 12 km/h de moyenne ; passage au marathon en 3h27min40s).
Tout va bien, le rythme est resté régulier et la fatigue ne s'est pas trop montrée présente .
Entre vendredi soir et dimanche midi j'ai pu aligner 3 séances. Et cela fait maintenant 3 semaines consécutives avec 5 séances par semaine et 100 kms hebdo. La forme est là, il n'y a plus qu'à la maintenir ...
Rendez vous maintenant le samedi 14 pour les 50 kms de l'éco trail de Bruxelles .
Tout va bien, le rythme est resté régulier et la fatigue ne s'est pas trop montrée présente .
Entre vendredi soir et dimanche midi j'ai pu aligner 3 séances. Et cela fait maintenant 3 semaines consécutives avec 5 séances par semaine et 100 kms hebdo. La forme est là, il n'y a plus qu'à la maintenir ...
Rendez vous maintenant le samedi 14 pour les 50 kms de l'éco trail de Bruxelles .
dimanche 1 septembre 2013
Petit bilan des vacances ...
Les vacances furent productives avec près de 100 kms hebdomadaires pendant 7 semaines. J'ai parfois du lever le pied pour soulager un genou récalcitrant mais ce fut un mal pour bien.
J'ai pu multiplier les offs, passer 7 fois la barre du marathon sur des circuits roulants ou plus vallonnés. J'ai toujours terminé relativement frais sauf lors du fameux off des terrasses du Lodévois ou j'ai vraiment souffert de la chaleur, occasionnant de belles brulures entre les jambes ...
Par contre, je n'ai réalisé aucun fractionné, ne me suis aligné sur aucune course et ai même dû faire l'impasse sur la course du Montcalm car placée lors d'une période de forte douleur au genou.
Du coup je me suis diésélisé , les temps sur courtes distances ne sont pas flamboyants mais en contre partie j'arrive à maintenir une allure sympa sur des distances assez longues. Les temps sur mes dernières sorties en attestent : plus de 13 km/h de moyenne sur marathon nature.
La suite du programme est claire : tenter de courir un maximum pour engranger encore et encore de l'endurance , conserver une longue sortie le week end.
Le premier (et dernier) test se déroulera le samedi 14 septembre lors de l'éco trail de Bruxelles (50 kms) même si il me manquera certainement du rythme pour briller sur ce genre de course roulante.
Quand à l'objectif de l'année il approche doucement , l'échéance étant pour le 5 octobre.
J'ai pu multiplier les offs, passer 7 fois la barre du marathon sur des circuits roulants ou plus vallonnés. J'ai toujours terminé relativement frais sauf lors du fameux off des terrasses du Lodévois ou j'ai vraiment souffert de la chaleur, occasionnant de belles brulures entre les jambes ...
Par contre, je n'ai réalisé aucun fractionné, ne me suis aligné sur aucune course et ai même dû faire l'impasse sur la course du Montcalm car placée lors d'une période de forte douleur au genou.
Du coup je me suis diésélisé , les temps sur courtes distances ne sont pas flamboyants mais en contre partie j'arrive à maintenir une allure sympa sur des distances assez longues. Les temps sur mes dernières sorties en attestent : plus de 13 km/h de moyenne sur marathon nature.
La suite du programme est claire : tenter de courir un maximum pour engranger encore et encore de l'endurance , conserver une longue sortie le week end.
Le premier (et dernier) test se déroulera le samedi 14 septembre lors de l'éco trail de Bruxelles (50 kms) même si il me manquera certainement du rythme pour briller sur ce genre de course roulante.
Quand à l'objectif de l'année il approche doucement , l'échéance étant pour le 5 octobre.
Off 8 : le retour dans le nord bis !
En ce dimanche, veille de rentrée scolaire qui sonne le glas de mes vacances (sortez les violons !) j'ai pu parcourir un sympathique circuit dans l'avesnois.
Pour faire bref, je suis parti de la voie verte à Ferrière la grande que j'ai quitté au passage de Dimechaux pour m'orienter vers Solrinnes puis Aibes, Colleret, Wattissart et aboutir à Jeumont point le plus éloigné du départ.
Pour le retour, j'ai longé la Sambre, traversé Marpent , passé sur les hauts de Recquignies jusqu'à Ostergnies et récupéré Cerfontaine ,Ferrière la grande puis Ferrière la petite et retrouvé la voie verte jusqu'au départ.
43 kms (03:17:00) au milieu des champs, parfois au bord de la route ou de la Sambre. Le tout à bonne allure puisque je suis passé au marathon en 3h12min30s .
Tout va bien pour l'instant que cela dure encore un petit mois !
Pour faire bref, je suis parti de la voie verte à Ferrière la grande que j'ai quitté au passage de Dimechaux pour m'orienter vers Solrinnes puis Aibes, Colleret, Wattissart et aboutir à Jeumont point le plus éloigné du départ.
Pour le retour, j'ai longé la Sambre, traversé Marpent , passé sur les hauts de Recquignies jusqu'à Ostergnies et récupéré Cerfontaine ,Ferrière la grande puis Ferrière la petite et retrouvé la voie verte jusqu'au départ.
43 kms (03:17:00) au milieu des champs, parfois au bord de la route ou de la Sambre. Le tout à bonne allure puisque je suis passé au marathon en 3h12min30s .
Tout va bien pour l'instant que cela dure encore un petit mois !
mercredi 28 août 2013
Nouvelles compagnes
Non, je n'ai pas changé de femme ni n'ai opté pour la polygamie ... j'ai seulement remplacé mes chaussures !
Après un peu plus de 1000 kms , ma quatrième génération d'asics trail fuji attack prend une retraite bien méritée bien consciente que l'avenir est assuré par ...
Pas de grands changements : bon amorti, légèreté et dynamisme .On ne change pas une équipe qui gagne !
Après un peu plus de 1000 kms , ma quatrième génération d'asics trail fuji attack prend une retraite bien méritée bien consciente que l'avenir est assuré par ...
Ma cinquième génération d'asics trail fuji attack !
Pas de grands changements : bon amorti, légèreté et dynamisme .On ne change pas une équipe qui gagne !
lundi 26 août 2013
Off 7 : le retour dans le nord !
De retour dans le nord et sa fraicheur, son humidité, sa pluie ...
Près de 43 kms pour 3 h24 de course.
Une bonne sortie , d'autant que le genou m'a laissé tranquille. j'ai visiblement bien fait de faire sauter la sortie longue de la semaine dernière ...
Pourvu que cela dure !
Ps : plus qu'une vingtaine de jours avant les 50 kms de l'écotrail de Bruxelles.
Près de 43 kms pour 3 h24 de course.
Une bonne sortie , d'autant que le genou m'a laissé tranquille. j'ai visiblement bien fait de faire sauter la sortie longue de la semaine dernière ...
Pourvu que cela dure !
Ps : plus qu'une vingtaine de jours avant les 50 kms de l'écotrail de Bruxelles.
mardi 13 août 2013
Off 6 : le off du hamster
Après ma dernière grosse sortie
dimanche dernier, une douleur au genou est revenue, comme d'hab …
Faut dire que le off des terrasses du
Lodévois était bien méchant et trop exigeant pour avoir sa place
dans ma prépa. Malheureusement, je ne connaissais pas le parcours et
une fois parti , il fallait bien finir .
Cette semaine , j'ai donc bien allégé
l'entraînement pour tenter de digérer les 160 kms de la semaine
précédente. Le genou se fait ressentir, toujours le même. Je
commence à me connaître et l'emplacement de la douleur est typique
du syndrome de l'essuie glace. Il va donc falloir éviter le
dénivelé, lever le pied, m'étirer et boire.
En attendant, je ne peux non plus me
permettre de ne rien faire. La course approche à grand pas (- de 2
mois) et l'entraînement doit se poursuivre. On fera les comptes plus
tard .
Du coup, il a fallu faire un choix de
sortie en prenant en considération tous les éléments cités plus
haut et en n'hésitant pas à stopper l'effort si la douleur se
faisait trop forte.
Les alternatives n'étant pas
nombreuses (d'autant que je ne souhaitais pas courir le long du
canal) j'ai opté pour la solution la plus évidente : des tours
de stade.
C'est certain, le circuit n'est pas
glamour. Pas de pierres, pas de garrigues, pas de sable ni de mer et
un paysage urbain et répétitif. Car ce fameux tour mesure 1,8 kms
présentant un revêtement mi bitume mi terre sèche tassée. Les
seules difficultés à surmonter sont le franchissement des 30 cms
d'une paire de trottoirs, et la présence de quelques racines. Rien
d'effrayant .
Par contre, il va falloir faire un
paquet de tours pour au moins atteindre la distance marathon et
c'est dans cet esprit « 24 heures » que je m'élance aux
premières lueurs du jour.
Je pars tranquille à un rythme que
j'estime pouvoir tenir longtemps (un peu plus de 12 km/h). Les tours
s'enchaînent et même de bonne heure je croise du monde rendant le
circuit moins monotone.
Du coup, je me motive pour doubler un
coureur puis en retrouve un autre et retente de le passer et un tour
après l'autre la vitesse augmente progressivement.
Je passe à l'heure de course en un peu
plus de 12 kms parcourus en sentant bien que je pouvais accélérer
et surtout que j'en avais envie. Me voilà donc à modifier mes
objectifs du jour pour viser un temps sympa sur la distance marathon.
A la seconde heure de course je n'ai
plus qu'une minute trente de retard sur une moyenne de 13 km/h. Je
résorbe rapidement cet écart et gère davantage la suite du
parcours.
Au trois heures , je suis au delà des
39 kms avec une petite minute d'avance sur les temps de passage.
Les derniers kms sont de plus en plus
durs mais je maintiens le cap tout en grattant encore un peu de temps
pour finir les 42,2 kms en 3h12min30 s.
Temps sympa au regard de la première
heure de course ( et sans séances de fractionnés depuis
pratiquement 2 mois ).
Le genou a tenu le choc mais me
rappelle à l'ordre une fois l'activité terminée.
Maintenant que quelques jours se sont
écoulés, la douleur est très présente. Mal barré pour la suite
de l'entraînement …
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